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L'an 298, lune 12, semaine 3
Si vous demandez aux habitants de cette île majestueuse, quoiqu’un peu crasseuse, s’ils connaissent un homme désarticulé, ils répondraient sans aucun doute le même prénom. Le mien. Tous les fer-nés qui vivent, mangent, dorment et meurt sur cette maudite archipel savent qui je suis. Bien que beaucoup ne me connaissent que par réputation, mais mon histoire a sûrement fait le tour de notre île. Depuis mon accident, je suis devenue aux yeux des hommes, de leurs femmes et de leurs enfants : l’idiot qui est tombé d’un bateau. Je ne suis même plus sûr qu’il me voit encore comme un homme, je ne suis à présent qu’un demi-homme. Comment pourraient-ils me voir autrement ? Après tout, je peux les regarder me dévisager, du haut de leurs grandes tailles vertigineuses. C’est ça qui est beau quand on traîne sa carcasse sur le sol, on peut observer le monde d’une autre manière. Les fer-nés qui était avant des êtres humains normaux sont aujourd’hui des géants. Et que dire de leurs maudit canassons qui manquent toujours de me piétiner ? Tout me semble plus grand et surtout plus insurmontable. Vous avez déjà essayé de monter sur un cheval sans pouvoir vous mettre debout ? D’escalader un lit parce que vous ne pouvez pas faire autrement ? Je suis à nouveau un enfant qui doit apprendre à être autonome. Vous ne savez pas ce que ça fait, n’est-ce pas ? De se sentir comme un infirme qui n’est pas digne d’être un fer-né puisque après tout, je n’ai pas su resté debout sur un bateau. Alors j’estimes que vous n’avez aucun droit de vous plaindre auprès de moi. Et contrairement à vous, moi j’ai le droit de vous crier dessus, de vous dénigrer et me moquer de vous. Si vous pensez le contraire, pourquoi continuer vous à marcher à mes côtés ou même de lire ce que j’ai à écrire ?
Ce jour-là, j’étais assis sur le sable, à contempler ce que je ne pouvais pas atteindre. Depuis mon accident, je n’étais pas remonté sur un bateau, à dire vrai, je les évitais. Si je tombais à nouveau à l’eau, je me noierais. Je ne suis pas seulement dépendant sur terre, mais aussi sur l’eau. Quelle belle vie n’est-ce pas ? Mes mains étaient encore marquées et pigmentées par les grains de sable. Je n’avais jamais remarqué qu’une si petite chose pouvait faire aussi mal. J’observais ses mains qui m’appartenaient, cornés par les frottements du sol, écorchés les pierres tranchantes et poussiéreuses dues au contact de la terre. J’en passais du temps sur ce petit lopin de sable, à observer le monde qui m’entourait. Pour être honnête, je fuyais la foule. À certains moments, je ne pouvais plus affronter leurs regards, leurs sourires, leurs ricanements. Aujourd’hui, je m’étais évadé du donjon familial. Ils étaient oppressants. Entre Tristifer qui tentait de soulever des montagnes pour finir les préparatifs, la matriarche qui finissait la couture de sa robe en sifflotant un air assommant et le paternel qui les regardaient d‘un air désespéré. Fatigué lui aussi d’assister aux préparatifs de cette grande arrivée. Le fils gentiment offert aux pépiniéristes nous rendait visite.
Je pouvais enfin voir son bateau arrivé, avec ses larges voiles reprisés. Cela faisait deux jours que toute la petite famille se coltinait la joie de Tristifer et à présent, toute cette mascarade allait finalement prendre fin. C’était une torture de voir ce petit sourire mielleux sur son visage convenablement rasé. Toutefois, plus je voyais la chaloupe se rapprocher de la rive et moins je voulais le rejoindre. Avant de pouffer de mécontentement, je me roulai au sol et escaladai cette dune de sable. J’en avalais au passage. Finalement, j’arrivai sur le sentier avant que la barque atteigne le port. Entouré de tout un tas de fier fer-nés puant le poissant, je me hissa sur un tonneau rempli de je ne sais quoi. J’attendais patiemment son arrivé, bien que la patience ne soit pas mon fort. Alors en attendant, je détaillais du regard les femmes qui passaient à côté de moi, en imaginant à quoi elle pouvait ressembler sans leurs robes. Et puis ce fut le grand moment, le fils inattendu arriva enfin vers moi, enfin, je n’étais pas vraiment sûr que c’était lui. Je n’avais pas la mémoire des visages et cela faisait un certain temps que je ne l’avais pas vu, à moins que si. Je ne savais plus bien.
- Vous êtes en retard l’ami, lançais-je un peu au hasard.
Depuis peu de temps, j’avais un petit jeu, au bout de combien de temps il allait se rendre compte que c’était bien moi qui avais des jambes en coton.
Ce jour-là, j’étais assis sur le sable, à contempler ce que je ne pouvais pas atteindre. Depuis mon accident, je n’étais pas remonté sur un bateau, à dire vrai, je les évitais. Si je tombais à nouveau à l’eau, je me noierais. Je ne suis pas seulement dépendant sur terre, mais aussi sur l’eau. Quelle belle vie n’est-ce pas ? Mes mains étaient encore marquées et pigmentées par les grains de sable. Je n’avais jamais remarqué qu’une si petite chose pouvait faire aussi mal. J’observais ses mains qui m’appartenaient, cornés par les frottements du sol, écorchés les pierres tranchantes et poussiéreuses dues au contact de la terre. J’en passais du temps sur ce petit lopin de sable, à observer le monde qui m’entourait. Pour être honnête, je fuyais la foule. À certains moments, je ne pouvais plus affronter leurs regards, leurs sourires, leurs ricanements. Aujourd’hui, je m’étais évadé du donjon familial. Ils étaient oppressants. Entre Tristifer qui tentait de soulever des montagnes pour finir les préparatifs, la matriarche qui finissait la couture de sa robe en sifflotant un air assommant et le paternel qui les regardaient d‘un air désespéré. Fatigué lui aussi d’assister aux préparatifs de cette grande arrivée. Le fils gentiment offert aux pépiniéristes nous rendait visite.
Je pouvais enfin voir son bateau arrivé, avec ses larges voiles reprisés. Cela faisait deux jours que toute la petite famille se coltinait la joie de Tristifer et à présent, toute cette mascarade allait finalement prendre fin. C’était une torture de voir ce petit sourire mielleux sur son visage convenablement rasé. Toutefois, plus je voyais la chaloupe se rapprocher de la rive et moins je voulais le rejoindre. Avant de pouffer de mécontentement, je me roulai au sol et escaladai cette dune de sable. J’en avalais au passage. Finalement, j’arrivai sur le sentier avant que la barque atteigne le port. Entouré de tout un tas de fier fer-nés puant le poissant, je me hissa sur un tonneau rempli de je ne sais quoi. J’attendais patiemment son arrivé, bien que la patience ne soit pas mon fort. Alors en attendant, je détaillais du regard les femmes qui passaient à côté de moi, en imaginant à quoi elle pouvait ressembler sans leurs robes. Et puis ce fut le grand moment, le fils inattendu arriva enfin vers moi, enfin, je n’étais pas vraiment sûr que c’était lui. Je n’avais pas la mémoire des visages et cela faisait un certain temps que je ne l’avais pas vu, à moins que si. Je ne savais plus bien.
- Vous êtes en retard l’ami, lançais-je un peu au hasard.
Depuis peu de temps, j’avais un petit jeu, au bout de combien de temps il allait se rendre compte que c’était bien moi qui avais des jambes en coton.
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L'an 298, lune 12, semaine 3
Depuis son entrevue avec Asha Greyjoy, Baelor avait tenu sa part du marché. Ayant contacté le Mestre Garett pour qu'il commence ses recherches sur le grand ouest, ainsi que les familles Hightower et Mullendore. Bien ces deux dernières ignoraient la véritable raison de la venue de la délégation Fer-nés, pensant que Baelor venait leur présenter l'enfant qui unissait les deux régions et tout cela en compagnie de Lady Greyjoy. Le début du plan était une réussite, les Hightowers avaient accepté de recevoir les Fer-nés et les Mullendore se retrouvaient présents pour rencontrer ce membre de leur famille si spécial. Pour finir, il fallut prévenir les membres de son équipage, certains regards se changèrent devenant méprisant, mais à l'évocation de la fille de Ballon ce fut plus de l'incompréhension. Ils ignoraient ce qui préparait les deux capitaines Fer-nés, hormis le second de Baelor, un homme qui avait servi sous son propre père et lui était fidèle, mais pour le coup, ceux plus enclins à voir leur seigneur comme un Bieffois se retrouvèrent plus rassuré. De toute manière, dans un cas ou dans l'autre, ils auraient obéi à leur capitaine, sachant très bien ce qu'ils encourraient d'aller contre lui. Flint était encore un exemple en leurs mémoires. En tout cas, avant de rejoindre le Bief, l'oiseau de nuit allait devoir rejoindre Pyke, communicant avant la famille de sa mère, ils étaient tombés d'accord pour que Baelor reste à Lordsport le temps que tout soit près du côté du d'Asha. Un tel voyage n'était pas à prendre à la légère, surtout qu'en plus, c'était une mission peu connue qu'il ne fallait pas ébruiter.
Brym Noirmarées dus rester sur l'île, voyant les deux hommes de sa vie partir, Garett venait tout juste d'entrer dans la première année de sa vie, il ne marchait pas encore par lui-même, mais la lady savait qu'elle ne serait pas près de lui pour ses premiers pas. Elle détestait se sentir impuissante face au choix de son fils et surtout de le voir emmener cet enfant sur les terres de ses Bieffois qui lui avait enlevé la chance de voir Baelor pendant plusieurs années. Quelle folie pouvait bien l'emmener à repartir vers les contrées vertes. En tout cas, le petit Garett semblait se plaire sur le boutre de son père, montrant à sa nourrice les moindres paysages et mouvement des hommes. Le regard protecteur du seigneur se penchait souvent vers lui, il se revoyait à l'époque quand s'était lui qui accompagnait son père durant ses voyages. Ses plus belles rencontres, il les avait faite ainsi :Gysella, Asha et bien d'autres qui de suite ne lui revenaient pas à l'esprit pour simple raison qu'il ne les avait pas recroisés ses derniers temps.
Finalement, la traversée se fit sans ombrage, tandis que ses hommes signalaient que le dieu noyé avait été de leur côté, pour Baelor, il pensait plus aux Sept. Mais au final, est-ce que cela ne revenait pas aux mêmes ? Les dieux avaient été de leur côté et ils venaient d'arriver à Lordsport. Après avoir amarré l'oiseau de nuit. Le capitaine descendit dans la barque et aida son fils et la nourrice à le rejoindre. Il avait laissé des hommes gardés son bateau, qui dans une caisse bien fermée cachait les robes choisies par Asha. Oui, de son côté, tout était véritablement prêt, hormis, peut-être, le fait de s'imaginer retourner à Villevieille. Comment allait réagir ses anciennes connaissances ? Il savait la réjouissance de son ami le mestre, mais la p'tite tour se trouvait-elle toujours en ce lieu ? Baelor n'osait imaginer sa réaction, surtout en vue de leurs derniers moments passés ensemble. Pour dire, il n'avait que très peu repenser à elle avant de savoir qu'il remettrait les pieds dans cette ville qu'il avait maudite de nombreuses fois durant sa jeunesse. Elle était surement la seule Hightower dont il s'était senti finalement proche, mais c'était une relation qui appartenait au passé. Sa propre famille ayant décidé de l'unir à Aylin Mullendore, dite "la chenille" dans le Bief.
Arrivé sur le grand port des Îles de fer, Baelor repéra un visage qu'il connaissait comme être celui d'un des fils Botley, pour le coup, il se mit à hésiter entre le troisième et le quatrième, le Fer-nés privés de l'usage de ces jambes. En tout cas, s'il s'agissait de ce dernier, il avait réussi à rejoindre le Port, preuve qu'il pouvait tout de même se déplacer.
- Vous êtes en retard l’ami,
Souriant au fils du cousin de sa mère, les hommes des Noirmarées s'arrêtèrent derrière lui. Le terme ami le fit rire, pour simple raison qu'il lui arrivait lui-même de l'utiliser. De toute façon, sa mère lui disait souvent qu'il avait surement plus pris d'elle que de son père. Peut-être avait-elle raison au final.
- Il faudra vous en prendre à la mer pour cela, l'ami.
Il était vraiment bon de voir les Fer-nés évolués autour d'eux. Cette scène prouvait la force de son peuple, lui si souvent dénigré par les continentaux. Finalement, son second vint se placer à ses côtés, tout en tenant le petit Noirmarées sur ses épaules.
- Je te présente mon fils, Garett et mon second, Adrock.
Brym Noirmarées dus rester sur l'île, voyant les deux hommes de sa vie partir, Garett venait tout juste d'entrer dans la première année de sa vie, il ne marchait pas encore par lui-même, mais la lady savait qu'elle ne serait pas près de lui pour ses premiers pas. Elle détestait se sentir impuissante face au choix de son fils et surtout de le voir emmener cet enfant sur les terres de ses Bieffois qui lui avait enlevé la chance de voir Baelor pendant plusieurs années. Quelle folie pouvait bien l'emmener à repartir vers les contrées vertes. En tout cas, le petit Garett semblait se plaire sur le boutre de son père, montrant à sa nourrice les moindres paysages et mouvement des hommes. Le regard protecteur du seigneur se penchait souvent vers lui, il se revoyait à l'époque quand s'était lui qui accompagnait son père durant ses voyages. Ses plus belles rencontres, il les avait faite ainsi :Gysella, Asha et bien d'autres qui de suite ne lui revenaient pas à l'esprit pour simple raison qu'il ne les avait pas recroisés ses derniers temps.
Finalement, la traversée se fit sans ombrage, tandis que ses hommes signalaient que le dieu noyé avait été de leur côté, pour Baelor, il pensait plus aux Sept. Mais au final, est-ce que cela ne revenait pas aux mêmes ? Les dieux avaient été de leur côté et ils venaient d'arriver à Lordsport. Après avoir amarré l'oiseau de nuit. Le capitaine descendit dans la barque et aida son fils et la nourrice à le rejoindre. Il avait laissé des hommes gardés son bateau, qui dans une caisse bien fermée cachait les robes choisies par Asha. Oui, de son côté, tout était véritablement prêt, hormis, peut-être, le fait de s'imaginer retourner à Villevieille. Comment allait réagir ses anciennes connaissances ? Il savait la réjouissance de son ami le mestre, mais la p'tite tour se trouvait-elle toujours en ce lieu ? Baelor n'osait imaginer sa réaction, surtout en vue de leurs derniers moments passés ensemble. Pour dire, il n'avait que très peu repenser à elle avant de savoir qu'il remettrait les pieds dans cette ville qu'il avait maudite de nombreuses fois durant sa jeunesse. Elle était surement la seule Hightower dont il s'était senti finalement proche, mais c'était une relation qui appartenait au passé. Sa propre famille ayant décidé de l'unir à Aylin Mullendore, dite "la chenille" dans le Bief.
Arrivé sur le grand port des Îles de fer, Baelor repéra un visage qu'il connaissait comme être celui d'un des fils Botley, pour le coup, il se mit à hésiter entre le troisième et le quatrième, le Fer-nés privés de l'usage de ces jambes. En tout cas, s'il s'agissait de ce dernier, il avait réussi à rejoindre le Port, preuve qu'il pouvait tout de même se déplacer.
- Vous êtes en retard l’ami,
Souriant au fils du cousin de sa mère, les hommes des Noirmarées s'arrêtèrent derrière lui. Le terme ami le fit rire, pour simple raison qu'il lui arrivait lui-même de l'utiliser. De toute façon, sa mère lui disait souvent qu'il avait surement plus pris d'elle que de son père. Peut-être avait-elle raison au final.
- Il faudra vous en prendre à la mer pour cela, l'ami.
Il était vraiment bon de voir les Fer-nés évolués autour d'eux. Cette scène prouvait la force de son peuple, lui si souvent dénigré par les continentaux. Finalement, son second vint se placer à ses côtés, tout en tenant le petit Noirmarées sur ses épaules.
- Je te présente mon fils, Garett et mon second, Adrock.
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L'an 298, lune 12, semaine 3
Assis sur un tonneau de fortune, mais suffisamment robuste pour le soutenir, Harlon attendait l'arrivée du fils offert aux pépiniéristes. Le quatrième rejeton du père Botley n’était pas réputé pour sa patience, mais faute de jambe, il dut apprendre à l’être. Finalement, pour combler le temps qui lui semblait être incroyablement long, il laissa ses yeux vagabonder sur le port truffé de fer-nés. Ils se posèrent alors sur tout ce qui pouvait attirer son attention. Et qu’est-ce qui pouvait mieux le divertir que les corps des femmes qui le frôlaient presque ? Doté d’un grand sens de l’imagination, il arrivait à entrevoir chaque courbe qui se dissimulait sous les tissus crasseux qui recouvraient leur peau blanchâtre. Toutefois, dès qu’il se laissait aller dans ses rêveries, il était rappelé à l’ordre par ses inquiétudes. Et s’il ne pouvait plus combler une femme ? Serait-il condamné à simplement observer ce qu’il ne peut obtenir ? Ce n’est qu’un peu plus tard, surpris par l’une de ses femmes qu’il finit par regarder l’étendue d’eau qui entourait son île. Une autre dame qu’il ne pouvait plus approcher… Bien qu’elle soit constamment dans son champ de vision, elle lui manquait d’une manière qui ne pouvait s’expliquer avec des mots.
Harlon détourna les yeux pour se fixer dans celui qui n’était nul autre que Baelor Noirmarées, un fils des océans. Il savait que le moment fatidique allait arriver. Il allait voir qu’il était le fer-né estropié et alors son regard changera. Oui, il en avait l’habitude, mais cela ne signifiait pas qu’il aimait cela. Son rythme cardiaque accéléra lorsque le fils Botley aperçut ses hommes s’arrêter derrière leur maître. Il n’allait pas seulement faire face au fils de la cousine de son père, mais aussi à tous ses laquais. Pourtant, même s’il souhaitait hurler à en perdre sa voix, il gardait se sourire de façade, même lorsqu’il entendit cette phrase :
- Il faudra vous en prendre à la mer pour cela, l'ami.
Lui pouvait voguer sur les mers, lui profitait de sa liberté pendant qu’Harlon restait cloitré sur cette maudite île. Oui, il était devenu nostalgique et envieux. Il souhaitait tellement retrouver sa vie d’avant qu’il pouvait en devenir méchant. C’était ça sa nouvelle vie, vouloir ce que les autres avaient. Son visage laissa apparaître un léger rictus et acquiesça de la tête, il est vrai que la mer faisait ce qu’elle voulait, il en était la preuve vivante. Il suivait du regard l’homme qui avait vécu tant d’années loin de la mer. Comment avait-il survécu ? Une question qui trottait dans sa tête sans jamais réellement disparaître.
- Je te présente mon fils, Garett et mon second, Adrock.
Une fois encore, il communiqua par des signes de tête, par des sourires à peine francs et des haussements de sourcils. Il appuya ses mains sur le tonneau, arrondissant son dos comme pour se donner plus de prestance, plus de force pour affronter ce qu’il allait devoir observer. Harlon allait survivre à ça…
- N’oublie pas de le récupérer à ton départ. Ici, on aime bien offrir des enfants à tout-va.
Il aurait bien rajouté : « tu dois bien le savoir toi ? », mais il se ravisa. Il ne savait pas s’il avait été offensant et ce n’était pas son but. Alors pour rendre cette phrase moins insultante, il se mit à rire. Il n’y avait rien de drôle, mais c’était son sens de l’humour.
- Allez, ne faisons pas attendre Tristifer plus longtemps, il prépare votre venu depuis des jours. J'espère que vous avez bon appétit.
Il fit un signe de ses mains, montrant la route à suivre. C’était sa dernière chance pour ne pas se ridiculiser, mais rien ne se passe jamais comme prévu, puisque personne ne paraissait décidé à bouger. Harlon prit alors une grande respiration et se hissa avec la force de ses bras sur tonneau. Il se laissa glisser contre le tonneau. Le jeune Botley sentait tous ses nouveaux regards, ils entendaient les murmures et les petits ricanements pour certains. Il n’était pas à l’aise, mais se mit tout de même sur le dos et rampa sur cette terre humide.
- Vous restez combien de jour parmi nous ?
Il se forçait à faire la conversation, mais le cœur n’y était pas. Il ne voulait pas parler, simplement fuir.
Harlon détourna les yeux pour se fixer dans celui qui n’était nul autre que Baelor Noirmarées, un fils des océans. Il savait que le moment fatidique allait arriver. Il allait voir qu’il était le fer-né estropié et alors son regard changera. Oui, il en avait l’habitude, mais cela ne signifiait pas qu’il aimait cela. Son rythme cardiaque accéléra lorsque le fils Botley aperçut ses hommes s’arrêter derrière leur maître. Il n’allait pas seulement faire face au fils de la cousine de son père, mais aussi à tous ses laquais. Pourtant, même s’il souhaitait hurler à en perdre sa voix, il gardait se sourire de façade, même lorsqu’il entendit cette phrase :
- Il faudra vous en prendre à la mer pour cela, l'ami.
Lui pouvait voguer sur les mers, lui profitait de sa liberté pendant qu’Harlon restait cloitré sur cette maudite île. Oui, il était devenu nostalgique et envieux. Il souhaitait tellement retrouver sa vie d’avant qu’il pouvait en devenir méchant. C’était ça sa nouvelle vie, vouloir ce que les autres avaient. Son visage laissa apparaître un léger rictus et acquiesça de la tête, il est vrai que la mer faisait ce qu’elle voulait, il en était la preuve vivante. Il suivait du regard l’homme qui avait vécu tant d’années loin de la mer. Comment avait-il survécu ? Une question qui trottait dans sa tête sans jamais réellement disparaître.
- Je te présente mon fils, Garett et mon second, Adrock.
Une fois encore, il communiqua par des signes de tête, par des sourires à peine francs et des haussements de sourcils. Il appuya ses mains sur le tonneau, arrondissant son dos comme pour se donner plus de prestance, plus de force pour affronter ce qu’il allait devoir observer. Harlon allait survivre à ça…
- N’oublie pas de le récupérer à ton départ. Ici, on aime bien offrir des enfants à tout-va.
Il aurait bien rajouté : « tu dois bien le savoir toi ? », mais il se ravisa. Il ne savait pas s’il avait été offensant et ce n’était pas son but. Alors pour rendre cette phrase moins insultante, il se mit à rire. Il n’y avait rien de drôle, mais c’était son sens de l’humour.
- Allez, ne faisons pas attendre Tristifer plus longtemps, il prépare votre venu depuis des jours. J'espère que vous avez bon appétit.
Il fit un signe de ses mains, montrant la route à suivre. C’était sa dernière chance pour ne pas se ridiculiser, mais rien ne se passe jamais comme prévu, puisque personne ne paraissait décidé à bouger. Harlon prit alors une grande respiration et se hissa avec la force de ses bras sur tonneau. Il se laissa glisser contre le tonneau. Le jeune Botley sentait tous ses nouveaux regards, ils entendaient les murmures et les petits ricanements pour certains. Il n’était pas à l’aise, mais se mit tout de même sur le dos et rampa sur cette terre humide.
- Vous restez combien de jour parmi nous ?
Il se forçait à faire la conversation, mais le cœur n’y était pas. Il ne voulait pas parler, simplement fuir.
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L'an 298, lune 12, semaine 3
Lordsport, sa mère avait grandi en ce lieu, cousine du seigneur actuel du grand port. Pour dire vrai, Baelor ne connaissait que très peu ce côté de sa famille, tout comme le frère de son père. Ses années passées dans le Bief l'avaient éloignée des siens et petit à petit, il devait apprendre à les connaitre de nouveau. Après, il gardait de bons rapports avec les Botley, la preuve, ils l'accueillaient à chaque fois en leur demeure et l'un d'entre eux était même venue vivre auprès de Brym durant son absence, Tristifer, le Fer-nés amoureux d'Asha. Une histoire connue vu qu'il ne s'en cachait pas. En tout cas, il se retrouvait acceuillit par l'un des fils du cousin de sa mère. Baelor hésitait, faisait-il face au troisième ou bien au quatrième . S'il y avait bien une autre histoire qui était connue de tous par rapport au Botley, c'était sur le quatrième fils. Harlon se retrouvait dans l'incapacité de marcher après un accident en bateau. Le capitaine de l'oiseau de nuit n'avait guère posé de questions à ce sujet, mais il n'avait jamais eu l'occasion d'échanger avec lui. Venant à lui présenter son fils et son second qui se tenait près de lui, le jeune Fer-nés vint à répondre :
- N’oublie pas de le récupérer à ton départ. Ici, on aime bien offrir des enfants à tout-va.
Un sourire vint éclairer son visage supposant bien que le jeune homme parlait en ces termes, pour bien rappeler le sort de beaucoup de jeunes garçons Fer-nés, ainsi que de Tristifer. Son regard se porta rapidement sur son fils qui se tenait sur les épaules d'Adrock. Il était impensable que Garett subisse ce que beaucoup avaient vécu, son fils grandirait à Noirmarées sur l'île de ses ancêtres.
- Allez, ne faisons pas attendre Tristifer plus longtemps, il prépare votre venu depuis des jours. J'espère que vous avez bon appétit.
La convivialité de Tristifer semblait sans égard et il semblait qu'ils allaient bien tous manger. Quand, le brun lui fit un signe de la main pour montrer la direction, Baelor fit surement l'erreur de ne pas bouger, attendant qu'il puisse avancer l'un près de l'autre. Un instant, il avait oublié qu'il pouvait s'agir d'Harlon et il vint très vite à le découvrir. Face à la scène qui s'offrait à lui, Baelor resta de marbre, il le trouvait même courageux de continuer à se déplacer ainsi et surtout faire face à la vie. Dans son esprit, seul un Fer-né aurait la force de réagir ainsi, les continentaux se laisseraient surement balader par d'autres hommes se complaisant dans leur handicap et s'en plaignant aussi à tout-va. Par contre, derrière son dos, il put entendre des murmures et des ricanements.
- Vous restez combien de jour parmi nous ?
Le voir, ramper, affronter le regard des autres et surtout ne pas réagir face aux moqueries, Baelor se retrouvait vraiment stupéfiait. Lui-même ne sait pas s'il posséderait cette ténacité. Ne voulant pas lui manquer de respect, il avança près de lui et répondit :
- Les jours vont plus se compter en semaines, je suis en affaires avec Asha Greyjoy.
Une expédition tenue secrète. Baelor avait préféré rester du temps auprès de sa famille à Lordsport que de se rendre à Pyke. Voulant voir le moins possible le suzerain des îles de Fer, sa maison lui était loyale pour simple raison de son statut, mais l'homme derrière la suzeraineté n'était guère apprécié de l'île de Noirmarées. Finalement, un de ses hommes vint à ricaner, et même se moquer d'Harlon et pour le coup, Baelor s'arrêta et se retourna. Comme toutes les fois où il levait le ton, son regard se faisait plus obscur.
- Le prochain qui ricane va se retrouver cloué au sol avec moi sur le dos et il aura l'obligation de m'emmener jusqu'à la demeure des Boltey. On verra si cela sera toujours aussi drôle. Puis, avancer donc devant tiens.
Ses hommes avaient arrêté de parler et comme l'ordre donné vint les doubler pour passer devant. Adrock se tenait à leur tête avec Garrett, tandis que Baelor et Harlon se retrouvaient, au final, plus éloignée en arrière-plan. Une fois qu'ils furent assez loin, le capitaine de l'oiseau de nuit lui demanda :
- Alors l'ami, qu'est-ce qui se raconte sur l'île de Pyke ?
- N’oublie pas de le récupérer à ton départ. Ici, on aime bien offrir des enfants à tout-va.
Un sourire vint éclairer son visage supposant bien que le jeune homme parlait en ces termes, pour bien rappeler le sort de beaucoup de jeunes garçons Fer-nés, ainsi que de Tristifer. Son regard se porta rapidement sur son fils qui se tenait sur les épaules d'Adrock. Il était impensable que Garett subisse ce que beaucoup avaient vécu, son fils grandirait à Noirmarées sur l'île de ses ancêtres.
- Allez, ne faisons pas attendre Tristifer plus longtemps, il prépare votre venu depuis des jours. J'espère que vous avez bon appétit.
La convivialité de Tristifer semblait sans égard et il semblait qu'ils allaient bien tous manger. Quand, le brun lui fit un signe de la main pour montrer la direction, Baelor fit surement l'erreur de ne pas bouger, attendant qu'il puisse avancer l'un près de l'autre. Un instant, il avait oublié qu'il pouvait s'agir d'Harlon et il vint très vite à le découvrir. Face à la scène qui s'offrait à lui, Baelor resta de marbre, il le trouvait même courageux de continuer à se déplacer ainsi et surtout faire face à la vie. Dans son esprit, seul un Fer-né aurait la force de réagir ainsi, les continentaux se laisseraient surement balader par d'autres hommes se complaisant dans leur handicap et s'en plaignant aussi à tout-va. Par contre, derrière son dos, il put entendre des murmures et des ricanements.
- Vous restez combien de jour parmi nous ?
Le voir, ramper, affronter le regard des autres et surtout ne pas réagir face aux moqueries, Baelor se retrouvait vraiment stupéfiait. Lui-même ne sait pas s'il posséderait cette ténacité. Ne voulant pas lui manquer de respect, il avança près de lui et répondit :
- Les jours vont plus se compter en semaines, je suis en affaires avec Asha Greyjoy.
Une expédition tenue secrète. Baelor avait préféré rester du temps auprès de sa famille à Lordsport que de se rendre à Pyke. Voulant voir le moins possible le suzerain des îles de Fer, sa maison lui était loyale pour simple raison de son statut, mais l'homme derrière la suzeraineté n'était guère apprécié de l'île de Noirmarées. Finalement, un de ses hommes vint à ricaner, et même se moquer d'Harlon et pour le coup, Baelor s'arrêta et se retourna. Comme toutes les fois où il levait le ton, son regard se faisait plus obscur.
- Le prochain qui ricane va se retrouver cloué au sol avec moi sur le dos et il aura l'obligation de m'emmener jusqu'à la demeure des Boltey. On verra si cela sera toujours aussi drôle. Puis, avancer donc devant tiens.
Ses hommes avaient arrêté de parler et comme l'ordre donné vint les doubler pour passer devant. Adrock se tenait à leur tête avec Garrett, tandis que Baelor et Harlon se retrouvaient, au final, plus éloignée en arrière-plan. Une fois qu'ils furent assez loin, le capitaine de l'oiseau de nuit lui demanda :
- Alors l'ami, qu'est-ce qui se raconte sur l'île de Pyke ?
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L'an 298, lune 8, semaine 3
Les masques étaient tombés, plus aucun mensonge, plus aucune supercherie ne pouvaient à présent lui venir en aide. Le rêve qu’il nourrissait en silence était à présent perdu à jamais, il ne pouvait plus faire semblant, ni retarder l’inévitable. Il était bel et bien le fer-né désossé, celui qui n’avait pas réussi à rester sur un bateau. Depuis cet accident, il s’était fait une solide réputation de raté. Même Tristifer était plus estimé que lui, il était tombé bien bas… Ce qui le réassurait, c’est qu’il ne pouvait pas faire plus bas qu’il ne l’était déjà et personne ne pouvait faire aussi mieux que lui. Il était le meilleur pour ramper sur ce sol peu clément et puis, il marquait la terre comme personne, laissant de larges sillons sur la terre à chacun de ses passages, il excellait dans cet art peu commun.
Harlon réussissait à ironiser sa situation, mais il n’arrivait pas à s’y faire. Comment pourrait-il ? Il rampait sur le sol, tentant de garder la tête haute, mais il ressentait une douleur innommable, nul mot pouvait décrit ce qu’il vivait, mais ça lui faisait mal d’entendre les ricanements, les murmures qui venaient de cette troupe de fer-né. Chaque moquerie était un coup de poignard qui était encore plus douloureux que ses blessures aux mains qui s’infectaient parfois. Il abhorrait ce qu’il était devenu et haïssait se sentir aussi faible. Pourtant, il faisait du mieux qu’il pouvait pour se forger cette carapace indispensable à sa survie. Il tentait même de faire la conversation pour ignorer ce brouhaha perpétuel qui semblait le suivre à la trace. Le fils donné au pépiniériste s’avança alors vers lui, il n’avait plus jambe, il n’était pas sourd.
- Les jours vont plus se compter en semaines, je suis en affaires avec Asha Greyjoy.
Le nom d’Asha lui arracha un sourire, que voulait-elle faire encore ? Elle avait ce don pour convaincre les personnes, un talent qu’elle savait utiliser. Tout en rampant, il tourna la tête vers lui avec un sourcil levé. C’était intéressant. Puis, sans vraiment qu’il est le temps de réellement entendre le venin de ses hommes, le Noirmarées s’arrêta. Alors Harlon fit de même, surpris par son comportement et tandis qu’ils les réprimandaient, lui s’était assis et se frottait les mains. C’était douloureux. Harlon ne le quittait pas des yeux, il cherchait à comprendre. Qu’est-ce qui l’avait poussé à agir de la sorte ? Ici, il était très peu protégé par sa famille, ils préféraient l’endurcir.
- Alors l'ami, qu'est-ce qui se raconte sur l'île de Pyke ?
Ses mains étaient ensanglantées, coupées par des pierres tranchantes. Chaque fois que ses blessures cicatrisaient, elles étaient à nouveau tailladées. Ses mains n’ont jamais été très douces, mais avec l’accident, elles étaient devenues extrêmes rugueuse et cornés par tous ses déglacements. Et alors qu’il répondait au Noirmarées, il arracha des morceaux de sa chemise pour les enrouler autour de ses mains.
- Surement la même chose que son ton île, les mêmes rumeurs, les mêmes problèmes…
Il serra avec ses dents le morceau de tissu et sortit des petits bâtons de ses bottes pour les planter dans le sol et avancer.
- Je peux te narrer des potins de couloir, mais je pense que ce n’est pas ça que tu veux connaître. À moins que ça t’intéresse réellement de savoir qu’une de nos servantes se tape le cuisinier ?
Il souriait intérieurement. A présent, il se méfiait de cette servante, s’il la traitait mal, elle pouvait cracher dans sa soupe. Pas que cela le déplaise, mais le cuisinier pourrait faire la même chose et là, ce n’était pas du tout la même chose.
- Asha va-t-elle te rejoindre à Lordsport ? Si c’est le cas, Tristifer va en être malade. D’ailleurs, à ta place, je ne parlerais même pas d’elle. Il a une imagination débordante, qui sait ce qu’il pourrait penser.
Harlon réussissait à ironiser sa situation, mais il n’arrivait pas à s’y faire. Comment pourrait-il ? Il rampait sur le sol, tentant de garder la tête haute, mais il ressentait une douleur innommable, nul mot pouvait décrit ce qu’il vivait, mais ça lui faisait mal d’entendre les ricanements, les murmures qui venaient de cette troupe de fer-né. Chaque moquerie était un coup de poignard qui était encore plus douloureux que ses blessures aux mains qui s’infectaient parfois. Il abhorrait ce qu’il était devenu et haïssait se sentir aussi faible. Pourtant, il faisait du mieux qu’il pouvait pour se forger cette carapace indispensable à sa survie. Il tentait même de faire la conversation pour ignorer ce brouhaha perpétuel qui semblait le suivre à la trace. Le fils donné au pépiniériste s’avança alors vers lui, il n’avait plus jambe, il n’était pas sourd.
- Les jours vont plus se compter en semaines, je suis en affaires avec Asha Greyjoy.
Le nom d’Asha lui arracha un sourire, que voulait-elle faire encore ? Elle avait ce don pour convaincre les personnes, un talent qu’elle savait utiliser. Tout en rampant, il tourna la tête vers lui avec un sourcil levé. C’était intéressant. Puis, sans vraiment qu’il est le temps de réellement entendre le venin de ses hommes, le Noirmarées s’arrêta. Alors Harlon fit de même, surpris par son comportement et tandis qu’ils les réprimandaient, lui s’était assis et se frottait les mains. C’était douloureux. Harlon ne le quittait pas des yeux, il cherchait à comprendre. Qu’est-ce qui l’avait poussé à agir de la sorte ? Ici, il était très peu protégé par sa famille, ils préféraient l’endurcir.
- Alors l'ami, qu'est-ce qui se raconte sur l'île de Pyke ?
Ses mains étaient ensanglantées, coupées par des pierres tranchantes. Chaque fois que ses blessures cicatrisaient, elles étaient à nouveau tailladées. Ses mains n’ont jamais été très douces, mais avec l’accident, elles étaient devenues extrêmes rugueuse et cornés par tous ses déglacements. Et alors qu’il répondait au Noirmarées, il arracha des morceaux de sa chemise pour les enrouler autour de ses mains.
- Surement la même chose que son ton île, les mêmes rumeurs, les mêmes problèmes…
Il serra avec ses dents le morceau de tissu et sortit des petits bâtons de ses bottes pour les planter dans le sol et avancer.
- Je peux te narrer des potins de couloir, mais je pense que ce n’est pas ça que tu veux connaître. À moins que ça t’intéresse réellement de savoir qu’une de nos servantes se tape le cuisinier ?
Il souriait intérieurement. A présent, il se méfiait de cette servante, s’il la traitait mal, elle pouvait cracher dans sa soupe. Pas que cela le déplaise, mais le cuisinier pourrait faire la même chose et là, ce n’était pas du tout la même chose.
- Asha va-t-elle te rejoindre à Lordsport ? Si c’est le cas, Tristifer va en être malade. D’ailleurs, à ta place, je ne parlerais même pas d’elle. Il a une imagination débordante, qui sait ce qu’il pourrait penser.
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L'an 298, lune 12, semaine 3
S'il n'avait pas été otage dans le Bief, surement aurait-il fait partie des hommes qui méprisaient l'état de son cousin, la voyant plus comme faible que fort. Mais voilà, huit années à vivre parmi des étrangers, devant se battre pour préserver sa nature Fer née, ne pas leur montrer ses faiblesses, oui, dans ses actions, il se reconnaissait dans Harlon, même si la situation n'était pas la même, ils étaient d'une certaine façon deux prisonniers, l'un de son corps et l'autre par ses terres lointaines emplies de verdure. Une lutte de chaque instant s'imposait dans la vie des deux fer-nés pour pouvoir prouver aux autres leur pouvoir et pour le coup, il ne pouvait que se satisfaire de ses propres problèmes, car Harlon avait un plus dur combat à faire. Qui voudrait se retrouver sans l'usage de ses jambes ? Vraiment, Baelor était impressionné par la ténacité de son cousin, tout comme pour supporter les remarques sans broncher. Un bien meilleur homme que lui-même, et même plus courageux.
Ayant demandé à ses hommes de prendre de l'avance, ils pouvaient à présent parler sans oreilles indiscrètes et surtout sans les petites remarques au sujet du handicap d'Harlon. Ils n'avaient pas repris la route, quand Baelor lui demanda des nouvelles de l'île de Pyke.
- Surement la même chose que son ton île, les mêmes rumeurs, les mêmes problèmes…
Les mains du jeune homme se retrouvaient recouvertes de sang, mais il ne semblait pas souffrir. Non, il arracha simplement des morceaux de sa chemise, comme s'il avait l'habitude d'agir ainsi. Harlon avait véritablement réussi à s'adapter à la vie avec ses jambes inertes. L'observant serré le morceau de tissu autour de ses mains, il le vit sortir des petits batons qu'il plantait dans le sol, pour pouvoir avancer. Très ingénieux.
- Je peux te narrer des potins de couloir, mais je pense que ce n’est pas ça que tu veux connaître. À moins que ça t’intéresse réellement de savoir qu’une de nos servantes se tape le cuisinier ?
Non, c'était certain de savoir les histoires ne lui serait pas utile, hormis, si un noble était impliqué, là le sujet devenait plus croustillant. Les Fer-nés n'étaient pas réputés pour leurs fidélités, c'était même de leur coutume de base d'avoir des femmes-sels. Une chose que Baelorn'avait jamais possédée, sa religion l'avait poussé à rester fidèle à Aylin et cela continuait à présent, même si elle avait rejoint l'étrangé.
- Asha va-t-elle te rejoindre à Lordsport ? Si c’est le cas, Tristifer va en être malade. D’ailleurs, à ta place, je ne parlerais même pas d’elle. Il a une imagination débordante, qui sait ce qu’il pourrait penser.
Ce Tristifer était vraiment un Fer-nés bien particulier, et cela, sans même avoir quitté les Îles-de-Fer, mais l'amour pouvait surement changer bien des hommes, il l'avait davantage vu faire dans le Bief. En tout cas, il était certain qu'Asha était une très belle femme qui en plus avait une prestance naturelle, pas étonnant que des hommes se retrouvassent à ses pieds.
- Je suivrais ton conseil, pas un mot sur Asha.
Oui, malgré qu'ils avaient réussi à s'entendre et retrouver d'ancienne habitude avec Asha lors de sa visite à Noirmarées, ils n'étaient pas redevenus aussi proches que dans le passé et il n'était pas prêt à entendre parler d'elle à chaque instant.
- Il n'est pas prévu que je la vois à Lordsport, mais j'suis pas dans sa tête pour savoir si elle compte faire une visite ou non à la famille Botley.
Lordsport se trouvait sur la même île que le château de la famille Suzeraine, Baelor s'imaginait que les deux familles se voyaient bien plus que lui pouvait se le permettre en vue du placement de sa propre île qui se trouvait là plus au Nord des îles de Fer. Finalement, il posa son regard sur son cousin, le voyant se déplacer, il ne put s'empêcher de lui demander :
- Comment est-ce arrivé ? Je sais juste qu'un bateau est en cause.
Ayant demandé à ses hommes de prendre de l'avance, ils pouvaient à présent parler sans oreilles indiscrètes et surtout sans les petites remarques au sujet du handicap d'Harlon. Ils n'avaient pas repris la route, quand Baelor lui demanda des nouvelles de l'île de Pyke.
- Surement la même chose que son ton île, les mêmes rumeurs, les mêmes problèmes…
Les mains du jeune homme se retrouvaient recouvertes de sang, mais il ne semblait pas souffrir. Non, il arracha simplement des morceaux de sa chemise, comme s'il avait l'habitude d'agir ainsi. Harlon avait véritablement réussi à s'adapter à la vie avec ses jambes inertes. L'observant serré le morceau de tissu autour de ses mains, il le vit sortir des petits batons qu'il plantait dans le sol, pour pouvoir avancer. Très ingénieux.
- Je peux te narrer des potins de couloir, mais je pense que ce n’est pas ça que tu veux connaître. À moins que ça t’intéresse réellement de savoir qu’une de nos servantes se tape le cuisinier ?
Non, c'était certain de savoir les histoires ne lui serait pas utile, hormis, si un noble était impliqué, là le sujet devenait plus croustillant. Les Fer-nés n'étaient pas réputés pour leurs fidélités, c'était même de leur coutume de base d'avoir des femmes-sels. Une chose que Baelorn'avait jamais possédée, sa religion l'avait poussé à rester fidèle à Aylin et cela continuait à présent, même si elle avait rejoint l'étrangé.
- Asha va-t-elle te rejoindre à Lordsport ? Si c’est le cas, Tristifer va en être malade. D’ailleurs, à ta place, je ne parlerais même pas d’elle. Il a une imagination débordante, qui sait ce qu’il pourrait penser.
Ce Tristifer était vraiment un Fer-nés bien particulier, et cela, sans même avoir quitté les Îles-de-Fer, mais l'amour pouvait surement changer bien des hommes, il l'avait davantage vu faire dans le Bief. En tout cas, il était certain qu'Asha était une très belle femme qui en plus avait une prestance naturelle, pas étonnant que des hommes se retrouvassent à ses pieds.
- Je suivrais ton conseil, pas un mot sur Asha.
Oui, malgré qu'ils avaient réussi à s'entendre et retrouver d'ancienne habitude avec Asha lors de sa visite à Noirmarées, ils n'étaient pas redevenus aussi proches que dans le passé et il n'était pas prêt à entendre parler d'elle à chaque instant.
- Il n'est pas prévu que je la vois à Lordsport, mais j'suis pas dans sa tête pour savoir si elle compte faire une visite ou non à la famille Botley.
Lordsport se trouvait sur la même île que le château de la famille Suzeraine, Baelor s'imaginait que les deux familles se voyaient bien plus que lui pouvait se le permettre en vue du placement de sa propre île qui se trouvait là plus au Nord des îles de Fer. Finalement, il posa son regard sur son cousin, le voyant se déplacer, il ne put s'empêcher de lui demander :
- Comment est-ce arrivé ? Je sais juste qu'un bateau est en cause.
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L'an 298, lune 8, semaine 3
Telle une litanie incessante, le jeune Boltey fit submerger par un flot de souvenirs douloureux, il revoyait les atroces images qui le hantait chaque nuit. Elles défilaient inlassablement devant ses yeux, il ne pouvait les arrêtés, seulement subir sans broncher. Un seul mot, une toute petite phrase le ramenait ce jour-là, le faisant couler une fois de plus dans les eaux froides des Fer-nés. Et dès lors, plus rien n’avait d’importance. Seulement se souvenir qui le noyait un peu plus chaque jour. Il était marqué comme au fer rouge. Il aurait tant aimé oublié, mais le jour où il fut privé de ses jambes, de sa fierté, Harlon fut maudit par les dieux noyés. Seulement se souvenir qui le noyait un peu plus chaque jour. Il n'avait pas oublié cette douleur lancinante qui lui martelait la colonne, ni son désespoir lorsqu'il se noyait et encore moins sa détresse lorsqu'il comprit qu'il n'était plus un homme. Tout était resté dans sa mémoire.
Le fils volé avait été respectueux, mais il était comme les autres, il voulait savoir. Mais n'aurait-il pas agi de même s'il était à sa place ? La curiosité n'aurait-il pas pris le dessus ? Cette question était toujours aussi difficile et ce fut comme un coup de poignard dans le cœur. Sa curiosité était tout aussi déchirante que cet accident, puisque cela lui rappelait comment cela était arrivé, mais il pouvait la comprendre. Ce n'était pas qu'un bateau qui était en cause, c'était bien plus que cela. La jeune Botley eut alors une absence, une fois encore, le visage du poulpe lui fit face. Il pouvait décrire avec perfection les traits crispés de son visage, la terreur qu'il pouvait lire dans ce regard, mais à ce moment précis, c'est lui qui abhorrait ce regard. Il décida alors de lui dire la vérité, ne l'avait-il pas mérité en se comportant différemment de ses hommes ?
- As-tu déjà connu une personne qui fait ressortir le pire comme le meilleur en toi ?
Harlon ne put s'empêcher de s'arrêter pour observer son visage, il ne supportait pas parler au sol. Il s'adossa à un petit mur et cela lui donna une excuse pour faire une pause et reprendre des forces.
- J'ai grandit auprès d'une telle personne. Le pire comme le meilleur hein... Tous les deux, nous avions un sérieux problème, on ne supportait pas perdre. Tout était un prétexte pour savoir qui était le meilleur. Ce jour-là, nous faisions une course navale, nous n'avions pas fait attention aux autres fer-nés et avec la mer changeante... Je suis tombé sur le rebord du bateau, ma colonne n'a pas supporter le choc.
Un voile de tristesse recouvrait ce regard bleuté, il se revoyait tomber, se noyer et le poulpe qui le tirait sur la plage pendant que lui avalait l'eau de la mer.
- Je perdrais à chaque fois contre elle à partir de maintenant
Le fils volé avait été respectueux, mais il était comme les autres, il voulait savoir. Mais n'aurait-il pas agi de même s'il était à sa place ? La curiosité n'aurait-il pas pris le dessus ? Cette question était toujours aussi difficile et ce fut comme un coup de poignard dans le cœur. Sa curiosité était tout aussi déchirante que cet accident, puisque cela lui rappelait comment cela était arrivé, mais il pouvait la comprendre. Ce n'était pas qu'un bateau qui était en cause, c'était bien plus que cela. La jeune Botley eut alors une absence, une fois encore, le visage du poulpe lui fit face. Il pouvait décrire avec perfection les traits crispés de son visage, la terreur qu'il pouvait lire dans ce regard, mais à ce moment précis, c'est lui qui abhorrait ce regard. Il décida alors de lui dire la vérité, ne l'avait-il pas mérité en se comportant différemment de ses hommes ?
- As-tu déjà connu une personne qui fait ressortir le pire comme le meilleur en toi ?
Harlon ne put s'empêcher de s'arrêter pour observer son visage, il ne supportait pas parler au sol. Il s'adossa à un petit mur et cela lui donna une excuse pour faire une pause et reprendre des forces.
- J'ai grandit auprès d'une telle personne. Le pire comme le meilleur hein... Tous les deux, nous avions un sérieux problème, on ne supportait pas perdre. Tout était un prétexte pour savoir qui était le meilleur. Ce jour-là, nous faisions une course navale, nous n'avions pas fait attention aux autres fer-nés et avec la mer changeante... Je suis tombé sur le rebord du bateau, ma colonne n'a pas supporter le choc.
Un voile de tristesse recouvrait ce regard bleuté, il se revoyait tomber, se noyer et le poulpe qui le tirait sur la plage pendant que lui avalait l'eau de la mer.
- Je perdrais à chaque fois contre elle à partir de maintenant
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L'an 298, lune 12, semaine 3
Chaque évènement, autant tragique qu'heureux, de la vie, faisait évoluer. Si Baelor n'avait pas forcé le coup du sort, en rentrant en douce sur l'un des bateaux de son père, pour partir combattre auprès des autres Fer-nés lors de la rébellion, jamais il n'aurait vu le carnage d'une bataille navale perdu, ni même son père mourir sous ses yeux et de se retrouver prisonnier par Baelor Hightower. Oui, sans cette décision, le Noirmarées aurait sûrement une vie bien différente, dans le seul sens qu'il ne serait pas le même. La vie de la Bief l'avait changé, pour le meilleur et pour le pire, tout dépendait des points de vue. Près de lui, Harlon se retrouvait dans la même situation, une simple décision l'avait poussé à perdre l'usage de ses jambes, et cela l'avait forcément changé. Les épreuves étaient présentes pour forger les caractères et il n'y avait que les plus faibles pour s'écrouler. Tandis que les deux cousins se retrouvaient isolés, Baelor lui demanda ce qui avait provoqué son état, sachant simplement qu'un bateau était au coeur de l'histoire. Un léger silence s'installa, avant qu'Harlon lui demanda :
- As-tu déjà connu une personne qui fait ressortir le pire comme le meilleur en toi ?
La voyant s'arrêter, Baelor fit de même, songeant en même temps à la question posée. Bien sûr, comme toute, à chacun, il avait fait ce genre de rencontre. Surement les liens les plus dangereux, car pour ce genre de personne, tout était possible même quand beaucoup se prêtaient à dire que c'était impossible.
- J'ai grandit auprès d'une telle personne. Le pire comme le meilleur hein... Tous les deux, nous avions un sérieux problème, on ne supportait pas perdre. Tout était un prétexte pour savoir qui était le meilleur. Ce jour-là, nous faisions une course navale, nous n'avions pas fait attention aux autres fer-nés et avec la mer changeante... Je suis tombé sur le rebord du bateau, ma colonne n'a pas supporter le choc.
La description de cette amitié, ressemblait beaucoup à toutes celles des jeunes Fer-nés. Tous en recherche de faire ses preuves, de prouver à tous qu'il serait de grands marinssous le joug du Dieu noyé. Un peuple imprévisible, un peuple qui agissait sans réfléchir aux conséquences. Qu'avait-il à perdre de toute façon ? S'ils ne se battaient pas pour obtenir richesse, ils n'auraient rien. En tout cas, c'était un accident qui aurait pu arriver à n'importe qui etmalheureusement, c'était Harlon qui l'avait subi. Un accident pour un simple défi. Il pouvait lire la tristesse dans son regard et pourtant, ne pensait nullement que ce fut un acte de faiblesse.
- Je perdrais à chaque fois contre elle à partir de maintenant
Posant une main sur son épaule, comme pour lui donner la force dont il n'avait nul besoin, au final. Baelor lui adressa un sourire. Pour lui, il y avait bien d'autres façonsde triompher de celle qui avait été durant de nombreuses années son allié.
- Toute bataille ne doit pas se passer sur l'eau, je suis sûr que tu peux trouver un moyen de la battre dans un autre domaine.
Il était loin de se douter qu'il s'agissait de Gysella Bonfrère, sa Gysella. Encore, aujourd'hui, il lui manquait bien des détails sur la vie de ses amis d'enfance, perdus de vu après ses années passées dans le Bief. Enlevant sa main, il ajouta :
- Tu as de la ressource, ça se voit, je ne doute pas de ta persévérance à réussir et si pour ce fait, tu aurais besoin d'aide, n'hésite pas.
Harlon était de son sang, et même si hormis sa mère et de son fils, Baelor ne se retrouvait pas très famille, il se sentait proche de ce Botley. Son regard se porta vers l'océan et il lui demanda d'une voix qui paraissait lointaine :
- As-tu réussi à braver l'océan depuis ?
- As-tu déjà connu une personne qui fait ressortir le pire comme le meilleur en toi ?
La voyant s'arrêter, Baelor fit de même, songeant en même temps à la question posée. Bien sûr, comme toute, à chacun, il avait fait ce genre de rencontre. Surement les liens les plus dangereux, car pour ce genre de personne, tout était possible même quand beaucoup se prêtaient à dire que c'était impossible.
- J'ai grandit auprès d'une telle personne. Le pire comme le meilleur hein... Tous les deux, nous avions un sérieux problème, on ne supportait pas perdre. Tout était un prétexte pour savoir qui était le meilleur. Ce jour-là, nous faisions une course navale, nous n'avions pas fait attention aux autres fer-nés et avec la mer changeante... Je suis tombé sur le rebord du bateau, ma colonne n'a pas supporter le choc.
La description de cette amitié, ressemblait beaucoup à toutes celles des jeunes Fer-nés. Tous en recherche de faire ses preuves, de prouver à tous qu'il serait de grands marinssous le joug du Dieu noyé. Un peuple imprévisible, un peuple qui agissait sans réfléchir aux conséquences. Qu'avait-il à perdre de toute façon ? S'ils ne se battaient pas pour obtenir richesse, ils n'auraient rien. En tout cas, c'était un accident qui aurait pu arriver à n'importe qui etmalheureusement, c'était Harlon qui l'avait subi. Un accident pour un simple défi. Il pouvait lire la tristesse dans son regard et pourtant, ne pensait nullement que ce fut un acte de faiblesse.
- Je perdrais à chaque fois contre elle à partir de maintenant
Posant une main sur son épaule, comme pour lui donner la force dont il n'avait nul besoin, au final. Baelor lui adressa un sourire. Pour lui, il y avait bien d'autres façonsde triompher de celle qui avait été durant de nombreuses années son allié.
- Toute bataille ne doit pas se passer sur l'eau, je suis sûr que tu peux trouver un moyen de la battre dans un autre domaine.
Il était loin de se douter qu'il s'agissait de Gysella Bonfrère, sa Gysella. Encore, aujourd'hui, il lui manquait bien des détails sur la vie de ses amis d'enfance, perdus de vu après ses années passées dans le Bief. Enlevant sa main, il ajouta :
- Tu as de la ressource, ça se voit, je ne doute pas de ta persévérance à réussir et si pour ce fait, tu aurais besoin d'aide, n'hésite pas.
Harlon était de son sang, et même si hormis sa mère et de son fils, Baelor ne se retrouvait pas très famille, il se sentait proche de ce Botley. Son regard se porta vers l'océan et il lui demanda d'une voix qui paraissait lointaine :
- As-tu réussi à braver l'océan depuis ?
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L'an 298, lune 12, semaine 3
Tout était dit. Le jeune Botley avait répondu à sa question avec un calme qui ne lui ressemblait pas. Pour ce jeune homme, le temps des cris était révolu, il ne luttait plus contre sa situation, il avait accepté le sort qui était le sien. Pourtant, il ne s'en contentait guère, mais que pouvait-il faire de plus ? Il n'y avait rien à expliquer, rien à comprendre, sa condition était-elle que le dieu noyé l'avait souhaité. C'est de cela qu'il tentait de se persuader, parce que c'était plus facile de croire à ça. Depuis son accident, il avait blâmé les autres fer-nés, puis le poulpe et ce fut le tour de l'océan. Il n'était pas prêt à partager les torts et préférait donner la faute à un autre qu'à lui-même. Toutefois, s'il n'avait pas fanfaronner avec le bateau de son père, rien de tout cela ne se serait passé. Il avait laissé son orgueil et sa fierté guider ses pas et voilà où il en était.
Le Noirmarée était différent des autres fer-nés, dans ses yeux, il ne lisait pas le dégoût, ni de la pitié. C'était autre chose. Quelques choses de plus précieux dont il ne pouvait nommer. Puis, il posa sa main sur son épaule, naturellement, sans contrainte.
- Toute bataille ne doit pas se passer sur l'eau, je suis sûr que tu peux trouver un moyen de la battre dans un autre domaine.
Le visage d'Harlon était un livre ouvert, tout ce qu'il ressentait était visible. Le sourcil arqué, il observait cet homme qui avait retirer sa main sur son épaule. Il voyait aujourd'hui à qui ressemblait Tristifer. Toutefois, ses mots le touchaient, il était peut-être le premier fer-né à vouloir l'aider et à l'encourager.
- As-tu réussi à braver l'océan depuis ?
Le jeune homme tourna son regard vers cette grande étendue d'eau. Il l'enviait d'une force... La dernière fois qu'il avait senti la mer glacé sur ses membres, c'était le jour de son accident et depuis lors, il l'évitait. Il était terrifié à l'idée de se noyer.
- Non dit-il sèchement avant de rouler sur le sol.
Le seul avantage à sa nouvelle condition, c'est qu'il avait gagné en force. Il arrivait à se tirer sur n'importe qu'elle terre, il était le champion dans cette catégorie.
Le Noirmarée était différent des autres fer-nés, dans ses yeux, il ne lisait pas le dégoût, ni de la pitié. C'était autre chose. Quelques choses de plus précieux dont il ne pouvait nommer. Puis, il posa sa main sur son épaule, naturellement, sans contrainte.
- Toute bataille ne doit pas se passer sur l'eau, je suis sûr que tu peux trouver un moyen de la battre dans un autre domaine.
Le visage d'Harlon était un livre ouvert, tout ce qu'il ressentait était visible. Le sourcil arqué, il observait cet homme qui avait retirer sa main sur son épaule. Il voyait aujourd'hui à qui ressemblait Tristifer. Toutefois, ses mots le touchaient, il était peut-être le premier fer-né à vouloir l'aider et à l'encourager.
- As-tu réussi à braver l'océan depuis ?
Le jeune homme tourna son regard vers cette grande étendue d'eau. Il l'enviait d'une force... La dernière fois qu'il avait senti la mer glacé sur ses membres, c'était le jour de son accident et depuis lors, il l'évitait. Il était terrifié à l'idée de se noyer.
- Non dit-il sèchement avant de rouler sur le sol.
Le seul avantage à sa nouvelle condition, c'est qu'il avait gagné en force. Il arrivait à se tirer sur n'importe qu'elle terre, il était le champion dans cette catégorie.
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