We remember [PV Anya Vanbois]
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Aujourd'hui avait été une belle journée pour s'évader loin de Port-Réal. Robb tournait parfois en rond au sein du Donjon Rouge, et avait décidé de s'offrir une escapade pour se divertir, et également permettre à Vent Gris de profiter d'un peu d'air frais.
Il était parti peu avant l'aube, sellant un cheval dans les écuries du château, son sombreloup tournant autour de lui avec la même impatience que n'importe quel chien qui sent que l'heure de la promenade est proche.
Ils avaient ensemble traversé les rues de Port-Réal qui n'étaient pas encore trop encombrées, les marchands se mettant encore en place le longs des chemins. Robb avait une affection toute particulière pour cette ville avant les heures d'encombrement et de puanteur, moments court durant lesquels on pourait presque s'y plaire.
Quoi qu'il en soit l'heure n'était pas venue de faire du shopping le long des étals, et Robb atteignit rapidement la porte la plus proche, ignorant les regards interrogateurs en voyant un homme portant l'emblème Stark sur son manteau chevaucher aux côtés d'un loup. Après tout, les habitants de la ville le connaissait, pour avoir conscience de son statut de pupille et pour l'avoir souvent vu aux côtés de la famille royale en diverses occasions, cependant il était rare le croiser seul, et dans une mise aussi...Nordienne.
Le jeune homme prit le temps de s'éloigner de la ville et des routes trop fréquentées, avant d'enfin autoriser Vent Gris à s'éloigner, se lançant derière lui au galop tandis qu'ensemble ils traversaient plaines et forêts. Cela procurait au Jeune Loup une sensation de liberté telle qu'il n'en connaissait que rarement, et lui permettait d'oublier que les bois dans lesquels il chevauchait n'avaient rien à voir avec ceux de Winterfell, et que s'il n'était pas revenu d'ici le coucher du soleil les Targaryen enverraient sans doute des gardes à sa poursuite en pensant qu'il s'était enfui. Pour l'heure, il pouvait oublier tout cela, et seulement se laisser aller au plaisir de la chevauchée et au bonheur de voir Vent Gris si à l'aise dans son élément.
Laissant à son compagnon tout loisir de partir en chasse, Robb s'arrêta quand il jugea le soleil assez haut pour grignoter le petit repas qu'il avait emprunté avec l'autorisation du personnel de cuisine et s'assit contre un arbre pour laisser son cheval se reposer un peu. Il lui arrivait relativement rarement de partir seul comme cela (le plus souvent il était accompagné du prince Aegon, son frère de l'été), mais aujourd'hui il avait ressenti comme l'impérieux besoin. Rien de tel que des grands espaces et un peu de solitude pour se ressourcer quand quoi qu'il arrive, on ne sent jamais à sa place.
De plus, Robb n'avait que très peu l'occasion de quitter Port-Réal, et il fallait bien l'admettre, sa connaissance visuelle d'autres endroits de Westeros était, pour ainsi dire, quasi-nulle. Il avait bien tenté de compenser comme il le pouvait dans son enfance, en potassant un nombre incalculable de livres sur le continent, les différentes régions, leurs histoires ainsi que leurs géographies. Il disposait donc d'un certain nombre de connaissances sur l'ensemble du continent, et plus précisément dans le Nord dont il reprendrait peut-être un jour la suzeraineté, cependant cela ne pouvait remplacer la connaissance pratique du terrain et les chevauchées à travers la plaine.
Après plusieurs heures encore passées à parcourir la lande avec Vent Gris qui se laissait voir de temps à autres, le jeune Nordien finit par se diriger presque à contrecoeur vers Port-Réal après avoir sifflé son loup pour qu'il reste avec lui. Il mit beaucoup plus de temps à atteindre le Donjon Rouge qu'à quitter la ville à l'aller, les rues étant maintenant très encombrées malgré le soleil qui commençait doucement à décliner au dessus des terres de la Couronne.
Le Jeune Loup mit pied à terre au niveau des écuries, laissant le soin à un jeune garçon de s'occuper de son cheval. Son attention ne s'était détournée de Vent Gris que quelques secondes, mais quand il tourna de nouveau les yeux dans sa direction, il semblait tourner avec un peu trop d'attention autour d'une vieille dame qui ne semblait pas avoir sollicité sa présence aussi près.
Robb courut rapidement vers Vent Gris pour éloigner sa curiosité avant de lever les yeux vers la dame qu'il avait dérangé.
-Veuillez m'excuser ma Lady, il est encore jeune. Vous allez bien?
Il était parti peu avant l'aube, sellant un cheval dans les écuries du château, son sombreloup tournant autour de lui avec la même impatience que n'importe quel chien qui sent que l'heure de la promenade est proche.
Ils avaient ensemble traversé les rues de Port-Réal qui n'étaient pas encore trop encombrées, les marchands se mettant encore en place le longs des chemins. Robb avait une affection toute particulière pour cette ville avant les heures d'encombrement et de puanteur, moments court durant lesquels on pourait presque s'y plaire.
Quoi qu'il en soit l'heure n'était pas venue de faire du shopping le long des étals, et Robb atteignit rapidement la porte la plus proche, ignorant les regards interrogateurs en voyant un homme portant l'emblème Stark sur son manteau chevaucher aux côtés d'un loup. Après tout, les habitants de la ville le connaissait, pour avoir conscience de son statut de pupille et pour l'avoir souvent vu aux côtés de la famille royale en diverses occasions, cependant il était rare le croiser seul, et dans une mise aussi...Nordienne.
Le jeune homme prit le temps de s'éloigner de la ville et des routes trop fréquentées, avant d'enfin autoriser Vent Gris à s'éloigner, se lançant derière lui au galop tandis qu'ensemble ils traversaient plaines et forêts. Cela procurait au Jeune Loup une sensation de liberté telle qu'il n'en connaissait que rarement, et lui permettait d'oublier que les bois dans lesquels il chevauchait n'avaient rien à voir avec ceux de Winterfell, et que s'il n'était pas revenu d'ici le coucher du soleil les Targaryen enverraient sans doute des gardes à sa poursuite en pensant qu'il s'était enfui. Pour l'heure, il pouvait oublier tout cela, et seulement se laisser aller au plaisir de la chevauchée et au bonheur de voir Vent Gris si à l'aise dans son élément.
Laissant à son compagnon tout loisir de partir en chasse, Robb s'arrêta quand il jugea le soleil assez haut pour grignoter le petit repas qu'il avait emprunté avec l'autorisation du personnel de cuisine et s'assit contre un arbre pour laisser son cheval se reposer un peu. Il lui arrivait relativement rarement de partir seul comme cela (le plus souvent il était accompagné du prince Aegon, son frère de l'été), mais aujourd'hui il avait ressenti comme l'impérieux besoin. Rien de tel que des grands espaces et un peu de solitude pour se ressourcer quand quoi qu'il arrive, on ne sent jamais à sa place.
De plus, Robb n'avait que très peu l'occasion de quitter Port-Réal, et il fallait bien l'admettre, sa connaissance visuelle d'autres endroits de Westeros était, pour ainsi dire, quasi-nulle. Il avait bien tenté de compenser comme il le pouvait dans son enfance, en potassant un nombre incalculable de livres sur le continent, les différentes régions, leurs histoires ainsi que leurs géographies. Il disposait donc d'un certain nombre de connaissances sur l'ensemble du continent, et plus précisément dans le Nord dont il reprendrait peut-être un jour la suzeraineté, cependant cela ne pouvait remplacer la connaissance pratique du terrain et les chevauchées à travers la plaine.
Après plusieurs heures encore passées à parcourir la lande avec Vent Gris qui se laissait voir de temps à autres, le jeune Nordien finit par se diriger presque à contrecoeur vers Port-Réal après avoir sifflé son loup pour qu'il reste avec lui. Il mit beaucoup plus de temps à atteindre le Donjon Rouge qu'à quitter la ville à l'aller, les rues étant maintenant très encombrées malgré le soleil qui commençait doucement à décliner au dessus des terres de la Couronne.
Le Jeune Loup mit pied à terre au niveau des écuries, laissant le soin à un jeune garçon de s'occuper de son cheval. Son attention ne s'était détournée de Vent Gris que quelques secondes, mais quand il tourna de nouveau les yeux dans sa direction, il semblait tourner avec un peu trop d'attention autour d'une vieille dame qui ne semblait pas avoir sollicité sa présence aussi près.
Robb courut rapidement vers Vent Gris pour éloigner sa curiosité avant de lever les yeux vers la dame qu'il avait dérangé.
-Veuillez m'excuser ma Lady, il est encore jeune. Vous allez bien?
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We Remember
semaine 1, Lune 10, an 298
Robb & Anya
Il faisait chaud.
Incroyablement chaud.
Bien plus chaud que dans le Val. Bien plus chaud que partout ailleurs à Westeros. Lady Vanbois ne s’était jamais rendue à Dorne, mais elle ne pouvait imaginer que le soleil puisse taper plus fort que cela dans la région la plus au sud de Westeros. Ainsi, il était naturel que le désert ne renferme que des barbares, des hommes indignes ainsi que des dames de petite vertu. Avec des températures pareilles, il n’y avait que les sauvages et les rustres pour survivre. À Port-Réal, cependant, les fourbes et les persifleurs parvenaient également à tisser leurs toiles et à se multiplier comme des lapins au printemps. Ils étaient plus futés que ces dorniens qui ne pensaient qu’à forniquer et à jouer dans l’eau, ce qui les rendait indéniablement plus dangereux. Ou du moins se pensaient-ils dangereux et déployaient d'incroyables efforts pour maintenir l’illusion.
La Dame de Fer, quant à elle, n’avait pas besoin de s’employer à garder la face et à se confectionner un parfait masque de miel dissimulant le pire venin. Elle était bien trop âgée pour cela et sa réputation n’était plus à refaire. À refaire dans le Val, certes. Mais ici, se méfierait-on d’une vieille femme aux reins grinçants et à la face aussi ridée qu’une pomme arrivant tout droit des montagnes des Arryn ? Escortée de ses petits-enfants, de son pupille et de son fils, elle ressemblait tout au plus à une cheffe de famille cherchant à construire des alliances. Et c’était exactement ce qu’elle comptait faire. Un objectif parmi tant d’autres.
D’un geste rageur, elle vint éponger son front moite de sueur en lâchant un soupir rauque. De grosses goutes de transpiration venaient se glisser le long des sillons sur ses tempes, son front, ses joues avant de venir tremper le col montant de sa robe aux teintes sombres. Actuellement, sa figure devait étrangement s’apparenter à la géographie du Conflans, avec ses innombrables lits de rivières et ses étangs boueux. Malgré le soleil accablant, elle ne s’était pas résolue à abandonner ses lourdes robes et ses imposants manteaux tantôt noirs tantôt verts, doublés de velours dont les épaules étaient renforcées, lui conférant une longue silhouette austère. Jamais Anya ne consentirait à s’habiller à la mode de la capitale. Les nobles dames n’avaient-elles pas honte ? Leurs décollettes inconvenants et leurs bras nus étaient comme des verrues disgracieuses dans les jardins du Donjon-Rouge. De mon temps, les choses n’étaient pas ainsi, songea-t-elle en essuyant une fois encore sa mine. L’élégance et l’honneur se perdent. Quelle honte.
« Grand-mère ! » s’écria une petite voix fluette. « Venez-vous ? Nous vous attendons ! »
Gwendolyn, tenant fermement le bras de sa grande-sœur Teodra, trépignait d’impatience, quelques pas devant elle.
« Par les Sept Enfers, jeunes filles ! » gronda Anya. « De nobles dames de vos âges ne devraient pas courir comme des paysannes ! »
La plus jeune roula des yeux avant de traîner son aînée derrière elle. Depuis leur arrivée à Port-Réal, la cadette ne cessait de parler des soit disant fantastiques écuries de la capitale et des chevaux qu’elles devaient renfermer. Pour le plus grand malheur de sa grand-mère, Gwendolyn semblait plus intéressé par les juments et les destriers que par un possible mariage.
De mauvaise grâce, Lady Vanbois ferma la marche. Ses petites-filles avaient insisté pour qu’elle les accompagne et si elle avait été tentée de refuser, elle s’était dit qu’une promenade l’aiderait peut-être à ne pas souffrir des articulations. Elle se rendait maintenant compte, alors que le trio se dirigeait vers les écuries, qu’elle avait fait une erreur. Il faisait encore plus chaud ici que dans les appartements qu’elles occupaient dans la forteresse. Elle finirait en nage avant la fin de la journée. La dignité des Vanbois ? Quelle blague !
Lorsque leur point d’arrivée fut en vu, les deux adolescentes se précipitèrent sans un regard pour leur grand-mère. Ingrates, pensa-t-elle. Mais les deux petites disparurent rapidement entre les boxes.
L’odeur ici était pestilentielle. Les rayons du soleil réveillaient la puanteur nauséabonde du crottin et de la paille sèche. D’horribles mouches noires voltigeaient dans l’air lourd au parfum de crin et de sueur. Horrifiée, Anya apposa une main gantée de noir devant son nez et sa bouche. Tout son visage n’exprimait que pur dégoût et inconfort. Comment aurait-elle pu réagir autrement ? On disait des Vanbois qu’ils restaient stoïques et froids en toute situation. Visiblement, ses ancêtres n’étaient jamais venus dans les écuries de Port-Réal. Si cela avait été le cas, la réputation de sa famille n’existerait pas. Car la vieille dame ne doutait pas qu’ils auraient tous réagi de la sorte.
Prête à faire demi tour et à rappeler ses désobéissantes petites-filles, elle fut cependant coupée dans son élan par la vision d’un chien monstrueux. Un chien monstrueux qui lui arrivait droit dessus. Cette fois, cependant, elle resta statufiée, n’offrant que pur mépris et œil torve à l’animal. Son visage se décomposa cependant lorsque la bête fut arrivée à sa hauteur et qu’elle se rendit compte que ce n’était absolument pas un chien. Mais un loup. Un sombre-loup. Elle entendait encore la voix de sa grand-mère lui décrire ces esprits des forêts du Nord. Des légendes, avait-elle toujours pensé. Rien que des légendes… Vraiment ?
Lorsqu’il se mit à tourner un peu trop près de ses jambes, Anya n’hésita pas à donner des petits coups de canne dans ses pattes, dans l’idée de l’éloigner. Quelle horreur. Où donc était-elle tombée ? Dans l’antichambre d’un des Sept Enfers ?
Un jeune garçon se précipita vers l’animal qui semblait lui appartenir. Lui aussi était transpirant et il portait des vêtements qui laissait songer qu’il rentrait de balade. Lady Vanbois fronça le nez. Il sentait le chamois. Comment diable un domestique pouvait-il se vanter de posséder une créature du Nord à Port-Réal ?
« Gardez votre sombreloup avec vous, jeune homme, » trancha-t-elle d’une voix glaciale. « Et allez vous laver. Votre odeur est incommodante. »
Elle tapa sa canne contre la dalle grise suante avant de toiser la garçon d’un œil ennuyé.
« Dites moi palefrenier, n’auriez-vous pas aperçu deux jeunes écervelée obnubilées par les chevaux ? »
© DRACARYS
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Robb s'avança vers la Lady qui tentait s'éloigner Vent Gris à coup de cannes dans les pattes. Une légère bouffée de colère saisit le jeune homme à cette vue, vite étouffée cependant par la conscience que peu de personnes seraient capables de rester calme face à un sombreloup. Arrivé à leur niveau, il saisit brièvement son compagnon par le cou pour lui signifier qu'il faisait un bêtise, avant de l'éloigner de l'inconnue d'un seul mot. Vent Gris sembla hésiter l'espace d'un instant, comme décidé à ne pas quitter sa nouvelle "amie", mais fini par partir tranquillement vers les jardins pour se promener.
Bien qu'il ignorât à qui il eut affaire, Robb s'excusa platement, conscient qu'une telle rencontre agacerait plus d'une grande-mère. Mais celle-ci ne semblait pas être n'importe laquelle d'entre elle, ne serait-ce qu'au vu de sa mise et de son maintien qui aurait pu être celui d'une reine. Le Jeune Loup chercha brièvement dans ses connaissances de la généalogie des Sept Couronnes quelle Lady pouvait avoir un âge avancé, mais fit momentanément chou blanc.
Cette dernière cependant, ne semblait pas disposée à pardonner aisément la conduite de son compagnon lupin. Elle la toisait de toute sa hauteur, et bien que Robb la dominait d'une tête il se sentait tout petit en face d'elle. A n'en pas douteur, peu de Dames et même de seigneurs pouvaient se targuer d'une telle prestance.
Mais ce sont plutôt ses paroles qui le surprirent. Indépendamment du ton de sa voix, plus glacial que l'Hiver lui-même, elle nomma parfaitement Vent Gris. Robb haussa les sourcils, passablement étonné. Peu de personnes à Port-Réal étaient capables de reconnaître un sombreloup tant ces créatures étaient spécifiques au Nord. Cela signifiait-il que cette Lady était Nordienne? Il ne semblait pas à Robb, ses vêtements ne lui semblaient pas si caractéristiques de la région qui habillait ses nuits. Mais il ne disposait d'aucune certitude à ce sujet.
Quoi qu'il en soit, ce fut plutôt la suite de sa phrase qui acheva de déconcerter Robb. Manifestement, elle n'avait pas conscience de son rang, tout otage fût-il. Il est vrai qu'il rentrait d'une journée de chevauchée, sans doute la prenait-il pour un simple domestique, avec ses vêtements simples et ses cheveux en bataille. L'espace d'une seconde, le jeune Nordien fut plutôt amusé par cet état de fait, bien que la vieille dame lui parlait avec un mépris certain. Mais il ne s'agissait pas du même mépris qu'il vivait en tant que fils d'Eddard Stark au Donjon Rouge, il s'agissait plutôt de celui, beaucoup plus ouvert, qu'on adressait à un évident inférieur. Beaucoup de jeunes hommes auraient pu se vexer d'une telle méprise, mais pas celui qu'on nommait le Jeune Loup. Ce dernier était plus surpris qu'on puisse penser qu'un domestique pouvait se balader librement avec un sombreloup dans le Donjon Rouge.
Ce dernier envisagea un court moment de laisser le malentendu se poursuivre, de s'incliner et de disparaître commme le serviteur qu'il était aux yeux de la Lady. Cependant, bien que cela fût tentant, cette dernière semblait faire partie du Donjon Rouge, et dans ce cas leur prochaine rencontre inopinée, dans d'autres circonstances risquait d'être rendue plus compliquée ainsi que gênante.
Prenant le parti de rester chaleureux et souriant bien que digne face à la glaciale prestance de son interlocutrice, il inclina respectueusement la tête avant de prendre la parole à son tour.
-Je vous prie de bien vouloir me pardonner ma Lady. J'espère qu'il ne vous a pas trop importuné.
C'est à ce moment que le palefrenier, que la dame avait interpellé plus tôt, arriva derrière Robb pour répondre à l'inconnue. Il tenait de plus dans les mains les fontes de la selle de son cheval dont il avait dû s'occuper.
-Je les ai vues m'Lady, elles s'amusent, mais elles sont avec le garçon d'écurie donc elle ne risquent rien m'dame.
C'est alors qu'il se tourna vers Robb, obligeant ce dernier à se détourner de la vieille dame, et dévoilant sur son vêtement, bien que simple et pensé pour la chevauché, l'emblème Stark brodé discrètement sur une omoplate.
-Dois-je ranger vos fontes avec les autres m'ssire Stark?
Robb acquiesça et remercia le palefrenier qui retourna rapidement à ses tâches habituelles. En général les domestiques et serviteurs du Donjon Rouge appréciaient cordialement le jeune pupille du Roi, que certains semblaient même prendre en amitié en raison de son étrange position au sein de la délicate hiérarchie de la Cour.
Le Jeune Loup se tourna donc de nouveau vers la vieille dame, considérant que les présentations devaient être achevées.
-Je suis Robb de la maison Stark ma Lady. Je ne crois pas vous avoir déjà vue au Donjon Rouge, je me permets donc humblement de vous souhaiter la bienvenue en ces lieux.
Bien qu'il ignorât à qui il eut affaire, Robb s'excusa platement, conscient qu'une telle rencontre agacerait plus d'une grande-mère. Mais celle-ci ne semblait pas être n'importe laquelle d'entre elle, ne serait-ce qu'au vu de sa mise et de son maintien qui aurait pu être celui d'une reine. Le Jeune Loup chercha brièvement dans ses connaissances de la généalogie des Sept Couronnes quelle Lady pouvait avoir un âge avancé, mais fit momentanément chou blanc.
Cette dernière cependant, ne semblait pas disposée à pardonner aisément la conduite de son compagnon lupin. Elle la toisait de toute sa hauteur, et bien que Robb la dominait d'une tête il se sentait tout petit en face d'elle. A n'en pas douteur, peu de Dames et même de seigneurs pouvaient se targuer d'une telle prestance.
Mais ce sont plutôt ses paroles qui le surprirent. Indépendamment du ton de sa voix, plus glacial que l'Hiver lui-même, elle nomma parfaitement Vent Gris. Robb haussa les sourcils, passablement étonné. Peu de personnes à Port-Réal étaient capables de reconnaître un sombreloup tant ces créatures étaient spécifiques au Nord. Cela signifiait-il que cette Lady était Nordienne? Il ne semblait pas à Robb, ses vêtements ne lui semblaient pas si caractéristiques de la région qui habillait ses nuits. Mais il ne disposait d'aucune certitude à ce sujet.
Quoi qu'il en soit, ce fut plutôt la suite de sa phrase qui acheva de déconcerter Robb. Manifestement, elle n'avait pas conscience de son rang, tout otage fût-il. Il est vrai qu'il rentrait d'une journée de chevauchée, sans doute la prenait-il pour un simple domestique, avec ses vêtements simples et ses cheveux en bataille. L'espace d'une seconde, le jeune Nordien fut plutôt amusé par cet état de fait, bien que la vieille dame lui parlait avec un mépris certain. Mais il ne s'agissait pas du même mépris qu'il vivait en tant que fils d'Eddard Stark au Donjon Rouge, il s'agissait plutôt de celui, beaucoup plus ouvert, qu'on adressait à un évident inférieur. Beaucoup de jeunes hommes auraient pu se vexer d'une telle méprise, mais pas celui qu'on nommait le Jeune Loup. Ce dernier était plus surpris qu'on puisse penser qu'un domestique pouvait se balader librement avec un sombreloup dans le Donjon Rouge.
Ce dernier envisagea un court moment de laisser le malentendu se poursuivre, de s'incliner et de disparaître commme le serviteur qu'il était aux yeux de la Lady. Cependant, bien que cela fût tentant, cette dernière semblait faire partie du Donjon Rouge, et dans ce cas leur prochaine rencontre inopinée, dans d'autres circonstances risquait d'être rendue plus compliquée ainsi que gênante.
Prenant le parti de rester chaleureux et souriant bien que digne face à la glaciale prestance de son interlocutrice, il inclina respectueusement la tête avant de prendre la parole à son tour.
-Je vous prie de bien vouloir me pardonner ma Lady. J'espère qu'il ne vous a pas trop importuné.
C'est à ce moment que le palefrenier, que la dame avait interpellé plus tôt, arriva derrière Robb pour répondre à l'inconnue. Il tenait de plus dans les mains les fontes de la selle de son cheval dont il avait dû s'occuper.
-Je les ai vues m'Lady, elles s'amusent, mais elles sont avec le garçon d'écurie donc elle ne risquent rien m'dame.
C'est alors qu'il se tourna vers Robb, obligeant ce dernier à se détourner de la vieille dame, et dévoilant sur son vêtement, bien que simple et pensé pour la chevauché, l'emblème Stark brodé discrètement sur une omoplate.
-Dois-je ranger vos fontes avec les autres m'ssire Stark?
Robb acquiesça et remercia le palefrenier qui retourna rapidement à ses tâches habituelles. En général les domestiques et serviteurs du Donjon Rouge appréciaient cordialement le jeune pupille du Roi, que certains semblaient même prendre en amitié en raison de son étrange position au sein de la délicate hiérarchie de la Cour.
Le Jeune Loup se tourna donc de nouveau vers la vieille dame, considérant que les présentations devaient être achevées.
-Je suis Robb de la maison Stark ma Lady. Je ne crois pas vous avoir déjà vue au Donjon Rouge, je me permets donc humblement de vous souhaiter la bienvenue en ces lieux.
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