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Aegon & Nymeria

J'étais dans la cabine du navire, qui tanguait à force que les vagues frappent sa coque et provoquent de vives secousses dans tout le bâtiment. La mer était agitée mais je n'étais pas gêné par cela, désormais habitué car ce n'était pas la première fois que je naviguais pendant que les eaux étaient déchaînées. Pour l'heure, j'étais en train de me préparer, enfilant mes habits princiers, accrochant mon épée à ma ceinture et tout l'attirail que j'avais l'habitude de porter quand j'étais à la cour pour montrer le meilleur de la personne. Je rentrais enfin à la capitale, pour reprendre ma place à la cour et effectuer mes devoirs princiers mais surtout pour revoir ma famille. Mais je ne voyais pas le temps de passer quand je me trouvais à Peyredragon, trouvant toujours quelque chose à y faire, ayant toujours des devoirs à accomplir ou même en m'entraînant quand mon temps libre me le permettait, ce qui expliquait que j'y restais souvent plusieurs semaines. Et c'était après tout la forteresse ancestrale de ma famille, qui regorgeait de secrets, un lieu captivant et là-bas se trouvait des personnes que j'appréciais aussi et que je ne voyais que très peu avant de prendre mes responsabilités dès l'an 296. Durant mon enfance, il ne m'arrivait que très peu de me rendre là-bas, je n'avais aucune raison de m'y rendre, c'est pourquoi je ne bougeais pas de la capitale et ne voyais pas ma famille qui s'y trouvait, comme ma grand-mère. Désormais, cela avait changé, me permettant de nouer des liens avec eux.

Je savais que nous n'étions plus très loin de la capitale, ayant passé près de trois jours en mer. Le bruit de mes pas résonna dans la cabine, frappant sur le bois qui constituait le planché tandis que je quittai la pièce, me retrouvant sur le pont du navire. Je me tenais fièrement, le dos droit, la main gauche sur le pommeau de mon épée et un sourire ornant mes lèvres. La capitale était en vue, tout comme le port où nous allions accoster. Le navire s'approchait lentement tandis que la puanteur emplissait déjà mes narines. Port-Real était une grande cité, à la population dense. Mais la ville n'était pas parfaite et l'odeur désagréable qui en émanait ne manquait pas de me revenir en tête alors que nous venions seulement d'accoster. Je n'attendis pas pour inspirer, ne pouvant me débarrasser de l'odeur omniprésente tout en me mettant en route pour quitter le pont. Mes yeux ne manquèrent pas de balayer le port du regard, me permettant de remarquer la présence de ma cousine ainsi que de quelques gardes pour m'accueillir. J'avais toujours pour habitude d'annoncer mes retours à la capitale au moment où je partais de Peyredragon, mais je ne m'attendais pas à être accueilli même si cela ne m'étonnait guère. Nous étions tous les deux assez proches et contrairement à certains qui étaient dérangés par les statuts de bâtardise, ce n'était nullement mon cas. Je n'avais jamais été gêné par cela, après tout, plusieurs de mes cousines, les filles de mon oncle Oberyn Martell, étaient des bâtardes. Comment pourrais-je les détester pour cela ? Nous partagions une partie du même sang, celui des Martell même si pour elle comme pour moi, nous n'en portions pas le nom. Je ne voulais pas être de ces personnes se sentant obligés de rappeler leur condition, en rabaissant n'importe qui et pour des raisons futiles.

Je m'approchais naturellement d'elle en lui affichant un somptueux sourire, illuminant mon visage. Je la prie dans mes bras, pour la saluer de manière amicale, marquant la proximité qu'il y avait entre nous avant de m'écarter, l'observant dans les yeux. Sans détourner le regard.

J'espère que tout va pour vous, chère cousine.

Le sourire ne disparaissait pas de mon visage, tandis que je me mettais lentement en marche à ses côtés pour rejoindre la citadelle. Les gardes nous suivaient de près.

Qu'elles sont les dernières nouvelles ?

Je me tenais un minimum au courant de ce qu'il se passait dans la capitale. Que ça soit les rumeurs, les nouveaux arrivages et les nouvelles têtes qui venaient à la cour. Je faisais toujours en sorte de savoir ce qu'il s'y passait, pour pouvoir rencontrer les nouvelles personnes par exemple.

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Aegon Targaryen & Nymeria Sand

Ce n'était pas que l'aspic s'ennuyait à Port-Réal, c'était que chaque jour se ressemblait. Elle croisait les même visages, entendait les même rumeurs. On lui avait dépeint une ville pleine de surprises et de ressources et au final, tout se ressemblait et des surprises, elle n'en n'avait plus tant que cela.

Elle en avait aussi assez de devoir se donner cette image de lady idiote. Ca l'avait amusée au départ et maintenant elle levait les yeux au ciel chaque fois qu'une noble lui tournait le dos. Elles étaient fades, ressemblantes, toutes se pensaient intelligentes et rusées, nombreuses pensaient pouvoir confier des choses à l'aspic, comme si elle garderait ça pour elle car après tout "à qui pourrait-elle le raconter ?". Elle passait ses journées aux jardins quand elle ne longeait pas le Donjon Rouge ou Port-Réal directement. Elle se baladait près de la mer, elle avait pris ses petites habitudes. Accompagnée de Baeron, parfois même de son ancien ami, Nakhti. Elle se demandait ce que son père avait pu trouver à ces gens ici. Il n'y avait qu'au couché du soleil qu'elle semblait trouver un temps soi peu d'amusement. Et il n'y avait que le soir qu'elle pouvait être elle-même, en compagnie de son nouvel amant favoris ; comment joindre l'utile de sa mission, à l'agréable chaque nuit.

Elle appréciait les Targaryen, sincèrement. Même si Rhaenys se montrait distante, elle finirait bien tôt ou tard par baisser sa garde, quant à Aegon, il n'avait pas changé, toujours fidèle aux lettres qu'ils échangeaient. Quant à la reine mère et Viserys, c'était une autre affaire. Elle n'avait pas encore eu le loisir de rencontrer la reine mère et ce qu'elle avait vu de Viserys la laissait perplexe. Fortement perplexe. Il était aussi vrai que parfois, elle aimait à songer comment ces lieux étaient en la présence de sa tante Elia. A quoi tout cela ressemblait. Avait-elle réussi à se faire à ces lieux où le soleil semblait si pâle et froid en comparé de Dorne ? Nymeria avait souvent cru qu'être si loin de chez elle l'avait fait dépérir et que tout aurait été différent si elle avait pu rester à Dorne quand sa santé la menaçait de trop. Elle soupirait en y songeant. Elle l'avait connu. Peu de temps, mais elle l'avait connu.

Son cousin allait revenir à la capitale. Elle avait été au courant bien vite. Cela casserait sans doute l'ennuie et le fait qu'elle ne savait pas quoi faire autre que se promener et laisser traîner ses oreilles ça et là. Elle avait donc trouvé plus important de se trouver non loin du port pour l'accueillir, que rester à attendre le déclin du soleil, là, dans ces jardins qu'elle commençait à ne connaître que trop bien ; l'ennui avait un mauvais effet sur l'aspic. Celui de la rendre plus mesquine et piquante. Plus susceptible.

- Je crois que votre cousin arrive, lady Nym.
- Je sais, je sais. Toujours le même cinéma, risible. Bientôt, nous verrons les ladies ne plus savoir se tenir. Je veux profiter maintenant de pouvoir voir mon cousin, avant que ces même dindes ne viennent vers lui dans l'espoir d'un regard quelconque.

Elle n'avait pas la tête à supporter ces petites dindes. A Dorne, elle les aurait envoyé promener, les aurait ridiculisées, ses soeurs et elle auraient pris malin plaisir à les critiquer, juger et les renvoyer chez leurs mères. Mais à Port-Réal, elle devait faire avec. Même si ça l'ennuyait fortement.


Et en effet, son cousin arrivait peu après.

- Dois-je distraire ces "petites dindes" ?
- Ca ira Baeron. Ca ira.

Il arrivait bien assez tôt de toute façon. Peu pouvaient bénéficier d'une telle proximité avec la famille royale et l'aspic avait veillé pendant des années à garder ce lien, cette proximité, cet attachement entre les enfants Targaryen et les enfants Martell - légitimes ou non. Elle savait qu'Arianne aussi y avait veillé. Probablement ses soeurs aussi. Des liens que beaucoup ne comprendraient pas au vu de la légitimité des filles d'Oberyn, mais que les enfants d'Elia Martell ne semblaient pas tenir en compte. Ils étaient cousins, ils partagés le même sang, point final.

Avec Aegon, elle retrouvait beaucoup de Rhaegar. Les cheveux, le regard, la pâleur. Cela la faisait sourire à chaque fois. Elle avouerait toute fois que malgré cette proximité, elle ne s'était pas attendu à un geste si chaleureux en public, mais elle n'allait pas rechigner et elle prenait doucement son cousin dans ses bras.

- Tout va à merveille, je vous remercie. Et vous ? Le voyage n'a pas été trop éreintant depuis votre Île ?

Un sourire plus chaleureux, nul doute que se retrouver en famille était bien plus plaisant qu'avec ces idiots à chaque coins de couloir, qu'elle se retenait de mépriser à haute voix.

- Les nouvelles ?

Elle pourrait avoir beaucoup à dire, peut-être même trop, plus que ce qu'elle était sensée savoir. Mais Aegon était de sa famille, digne fils de Rhaegar.

- Peut-être devrions-nous prendre le temps de rentrer et nous asseoir pour cela, ne croyez-vous pas ? Votre voyage a du être suffisamment fatiguant pour en plus vous rajouter la fatigue des ragots de bonnes femmes.

Car c'était ce que c'était, des ragots de bonnes femmes qu'elle entendait dans les couloirs, ce qu'on lui racontait qu'untel avait dit à untel. Elle n'était même pas sûre que ce soit intéressant pour le roi à savoir.

- Certaines personnes parlent de votre bras, où l'on ne trouve toujours aucune dame.

Elle souriait à nouveau, un peu plus amusée. Ce qu'elle était heureuse de sa situation dans ces moments-là. Aucun compte à rendre, à personne. Pas de fiançailles ni mariage, la liberté la plus totale de savoir dans quelle couche on ira ou même de l'ignorer jusqu'au lendemain matin.

- Alors les petites dindes de la cour s'amusent à imaginer qui pourrait prendre cette place. On parle du Nord, on parlait même de Dorne, ce qui m'a fort bien amusée je dois l'avouer. On parle du Bief, on parle de la Couronne. On parle même de la petite Baratheon. Tout à fait risible. Cela m'amuse, ces dames qui espèrent à chaque instant.

Ca l'était pour elle en tout cas. Peut-être moins pour lui, il était vrai. Ce serait lui qui devrait supporter cette femme toute sa vie, il n'avait qu'à espérer qu'elle ne serait pas trop idiote ni trop laide. Ces femmes espéraient un regard, nombreuses espéraient être l'élue. Certaines se montraient, ridiculement. Certaines venaient avec leur mère, avec leur père. Elle les voyait chaque jours se pavaner à la cour et elle ne pouvait que lever les yeux au ciel, encore et encore. Elle n'aurait certainement pas eu la patience de Rhaegar ni d'Aegon sur ce sujet, en tout cas, à voir ces personnes défiler chaque jour. Ils jouaient leur vies, leur avenirs, quand l'aspic ne pouvait que s'amuser de ses privilèges acquis par sa naissance et par les efforts qu'elle avait fait des années durant. Elle aurait pu échanger sa vie pour une qu'on déclarerait "meilleure" qu'elle ne l'aurait jamais fais. Hors de question de perdre sa dignité et s'abaisser à ce que ces nobles faisaient, vendant leur enfants comme on vendrait une vache ou un cheval de compétition. Sa place loin de ça, tout en étant très proche, lui convenait parfaitement. Et ses mesquineries et plaisanteries sur tout ça aussi.


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Aegon & Nymeria

Ma cousine avait répondu à mon étreinte de la même façon, avant que nous puissions nous regarder dans les yeux. Elle affichait un sourire chaleureux que je lui rendais, avec sincérité. J’avais fais attention aux personnes présentes ici, venues pour divers raisons mais je ne détournais pas mon regard de celle qui était venue m’accueillir et qui était de ma famille, quand bien même elle soit une bâtarde. Un fait qui m’importait bien peu, mais qui pourtant, importait toutes les personnes extérieures à cela. Alors que ça ne les concernaient nullement. La jeune femme me retourna ma question, me demandant si mon voyage en mer s’était bien déroulé et si cela n’avait pas été trop éreintant. Désormais, j’étais habitué à naviguer. J’appréciais cela, même si le temps ne s’était pas montré des plus clément lors de ce voyage. La mère avait été agitée, assez pour gêner quelques peu notre traversée, mais pour autant, ça n’avait pas été éreintant.

Je me porte bien, surtout que c’est avec un un réel plaisir que je reviens à la capitale après tant de temps. Quant à mon voyage, il s’est déroulé sans encombres, c’est le plus important.

Je lui posais aussitôt la question, me mettant lentement en marche afin de me rendre au donjon rouge. Il nous fallait bien discuter sur le trajet, même si ce serait de sujets sans grande importance vu que nous n’étions pas dans un lieu adapté. Les gardes se tenaient en arrière, tandis que je lançais quelques regards aux personnes qui étaient présentes. Ma cousine proposait d’attendre que nous soyons rentrer pour discuter des récentes nouvelles, justifiant cela par des ragots de bonnes femmes. C’était bien souvent ce qu’étaient les rumeurs à la cour, puisque chacun ne manquait pas de parler au moindre événement. Le sujet qu’évoquait Nymeria après en était la preuve, puisque je savais qu’il revenait souvent au sein de la cour où tous se questionnaient par rapport à cela. Surtout depuis la venue des Tyrell en lune 6, où j’avais eu une grande proximité avec lady Margaery. À ce moment, tous n’avaient pas manqua d’en parler, se questionnant à ce sujet. Les regards étaient bien souvent tournés vers nous. Mais il semblait que le sujet que représentait Margaery s’était tassé, comme tous les sujets qui venaient à la cour. Ils devaient considérer que ça n’était qu’une passade, qu’une façon d’honorer la famille Tyrell. Alors que ça n’était pas que cela. Mais ils en revenaient toujours à ce sujet, qui prendrait la place à mes côtés qui demeurait libre. Quelle dame deviendrait ma fiancée, puis mon épouse. J’avais bien des choses à faire et savait que ce choix serait fait par mon père. Je savais qu’il saurait trouver une femme apte à se trouver à mes côtés, qui saurait exercer le rôle qu’elle aurait à remplir. Qu’importe qui cela serait, j’exécuterais mon devoir, même si mon coeur balançait pour une dame en particulier. Je savais depuis ma plus tendre enfance que le choix de mon épouse revenait à mon père.

Je crains que cela ne cessera que lorsque mon père annoncera mes fiançailles avec une noble dame, mais pour l’heure, nous devons faire avec tout ceci. J’ai bien d’autres choses à faire que de m’attarder sur cela, comme vous vous en doutez sûrement.

Cela ne me dérangeait pas tant que cela, j’y étais habitué depuis que j’étais un enfant. L’on cherchait à s’attirer mes faveurs de plusieurs façons, à m’approcher pour espérer obtenir certaines choses. Que ça soit par les femmes ou par les hommes, les moyens divergeaient.

Nous avancions dans les rues de la capitale, avec une allure modérée. J’observais les alentours, les bâtiments, les personnes qui se trouvaient dans les rues. Je tournais mon regard en direction de ma cousine, affichant un sourire sincère.

Mon père et ma soeur vont bien ?

Ça faisait quelques temps que je n’avais pas partagé de moments avec eux, vu que je me trouvais à Peyredragon. Et même lorsque j’étais à la capitale, nous ne partagions pas forcément de moments ensembles. Nous avions tous des devoirs, davantage encore mon père. J’allais pouvoir profiter de mon retour pour espérer passer un peu de temps avec eux et surtout avec ma soeur.

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Aegon Targaryen & Nymeria Sand

Ils avaient tous des obligations. Qu'ils le veuillent ou non. Certains en avaient juste plus que d'autres. Nymeria aurait aimé se trouver à des lieues d'ici, sous le soleil de Dorne. Mais par obligation, elle se tenait ici. Et son cousin revenant, elle se devait de remplir l'un de ses nombreux travaux. Veiller sur la chair et le sang d'Elia Martell. Une mission tacite qui avait coulé sous le sens quand Doran lui avait confié la responsabilité d'aller à Port-Réal auprès du roi. C'était d'une évidence.

Elle y parvenait, à certains degrés. Cela plaisait à l'un, ce rapprochement, pas à l'autre. Mais elle agissait toujours de même et essayait de se montrer si chaleureuse qu'il était possible, aussi proche qu'il était possible. Mais la Couronne manquait de charmes et comme pour elle, elle avait mal au coeur - ce coeur bien caché - pour les enfants d'Elia, que ceux-ci soit terrés en ces lieux plutôt que profiter du soleil de Dorne. Elle aurait aimé pouvoir les y emmener, voir là d'où venait leur mère, possiblement les rapprocher de leur origines. Mais ils avaient leur obligations, Rhaenys comme Aegon. Aegon bien plus de par son rang. Elle essayait donc comme elle le pouvait de l'en rapprocher, d'une autre manière. Ramener un peu de Dorne à Port-Réal. Ramener un peu de chaleur dans ces lieux qui lui paraissaient, en comparé, mornes, austères. Désagréables. Et dire qu'ils avaient grandis ici. Ca l'écoeurait. La seule personne qui trouvait grâce à ses yeux, hors de sa famille, était bien Rhaegar. Une des rare personne qu'elle trouvait intéressante et dont elle aimait la présence. Le reste lui semblait sur-joué, peu intéressant, fade, triste, ennuyeux.

Il lui disait que son voyage s'était plutôt bien passé et elle ne fit qu'acquiescer, ne se voyant pas s'éterniser sur ce sujet. Quant aux nouvelles à apporter, elle en avait bien quelque unes et elle les lui disait. Les ragots de la Couronne, c'était l'une des seule chose intéressante. C'était en plus de ça amusant comme certains pouvaient partir dans tous les sens.

- Je pense que nous avons tous bien mieux à faire que nous attarder sur les ragots.

Elle disait cela avec une pointe d'amusement. Les ragots voulaient tout et surtout rien dire mais ces même ragots étaient au coeur de toutes les conversations chez les ladies, qui iraient les répéter pour certains à leur maris, à leur entourages et ainsi de suite. Mais il allait de soi que chaque personne qui serait proche d'Aegon, serait susceptible d'entraîner un tourbillon de rumeurs plus tirées par les cheveux les unes que les autres. Mais elle avait un peu pitié tout de même pour ces femmes, qui n'avaient rien de mieux dans leur vies à faire que ça. C'était d'un triste. Elles n'avaient rien de suffisamment passionnant sinon ça. Et elle-même se retrouvait ici forcée de tendre l'oreille. Pour passer l'ennui mais aussi pour servir Rhaegar qui avait probablement besoin de savoir ce qu'il se disait. Ah, ce qu'elle n'aurait pas fait pour son roi, c'était à se demander. Cette pensée ironique la fit sourire.

Nymeria regardait les alentours, si réguliers. Elle qui était si habituée aux couleurs vives de Dorne, continuait à trouver tout ceci morne. Elle sentait qu'elle ne connaissait déjà que trop bien ces lieux, même s'il restait des couloirs qu'elle n'avait encore jamais emprunté, il en subsistait d'autres qu'elle connaissait déjà un peu trop bien.

Elle haussait un sourcil lorsqu'il parlait de son père et de sa soeur, s'inquiétant sans doute de leur bien être. Cette question n'était pas si anodine, se disait-elle, elle ne pouvait pas l'être. Bien qu'en temps qu'ambassadrice de Dorne elle se retrouvait souvent, la journée, non loin de Rhaegar, ils ne pouvaient réellement converser qu'une fois la nuit tombée... Et plus encore. Elle doutait toute fois qu'Aegon sache jusqu'où pouvait porter sa relation avec le roi et elle estimait que cela valait mieux ainsi. Aegon n'avait aucunement besoin de savoir que depuis la venue de Nymeria à Port-Réal, elle passait chaque nuit dans les appartements du roi. Personne n'avait besoin de le savoir. Mais elle soupirait doucement.

- Votre père va bien, si l'on peut dire. Je crois que les fiançailles de votre oncle avec Dorne le préoccupe un peu. Mais c'est un roi, il a bien des tourments. Je dirai que malgré ces tourments il se porte un peu mieux, je suis sûre qu'il sera d'autant mieux de vous revoir enfin à la capitale.

Tourments qu'elle s'appliquait chaque soir à apaiser. Elle faisait de son mieux, chaque soir, pour le refaire sourire, ce qu'elle parvenait à faire et dans son orgueil, elle mettait bien souvent cela sur le fait qu'elle amenait avec elle le soleil et la passion de Dorne et que ces soleil et passion ne pouvaient que toucher les coeurs des hommes, même si Rhaegar était plus spécial à ses yeux, il restait un homme. Un travail de tout instant mais qu'elle prenait plaisir à faire, car elle aimait sincèrement Rhaegar. Comme un bon ami, comme un bon amant, et comme tout ceux qu'elle aimait, l'aspic veillait à ce qu'ils soient bienheureux. Par la parole, par les gestes. Cette relation l'amusait autant qu'elle la passionnait, mais Rhaegar était de ces hommes que la vie avait usée jusqu'à la moelle et dont il restait peu de choses de ce qu'ils avaient pu être autrefois, même si elle s'appliquait chaque soir à faire renaître le temps d'un instant cet homme. Mais il avait toujours la chance d'avoir ses enfants, sa mère, sa chère et tendre soeur et enfin, Viserys, et il lui semblait bien souvent qu'il se raccrochait à cela plus qu'à tout autre chose en ce monde. Il lui restait aussi la musique, musique qu'elle écoutait chaque soir, poèmes qu'elle écoutait chaque soir, cette passion qui revenait. La vie d'un roi n'avait rien d'apaisant, même si on pouvait croire qu'ils avaient tout, elle voyait bien que ce tout était surtout un trop. Elle jetait, à cette pensée, un coup d'oeil vers son cousin en songeant à ce qu'il adviendrait lorsque lui-même serait roi. Aurait-il les épaules pour assumer tout ceci ? Elle espérait que le sang des Martell qui coulait dans ses veines aideraient à le tenir debout et que celui des Targaryen ne ferait pas trop de dégâts, elle n'avait que trop entendu les histoires sur les Targaryen, Aerys II, Maekar et tant d'autres noms.

- Quant à votre soeur, elle me semble bien aller pour l'heure. Je n'ai pas eu l'occasion d'en être réellement proche pour l'heure, elle me trouve trop collante. Heureusement pour elle qu'elle n'est pas à Dorne dans ce cas, elle aurait vite étouffée avec toutes mes soeurs.

Car ses soeurs pouvaient se montrer bien plus intrusives que Nymeria mais ça ne les avait jamais véritablement dérangés. Parce qu'elles étaient soeurs, parce qu'elles partageaient tout, leur joies comme leur peines, leur bonheurs comme leur malheurs. Comme elle connaissait absolument tout d'Obara, Obara savait absolument tout d'elle, jusqu'à ce qu'elle faisait chaque nuits. Elle aurait aimé pouvoir développer ce même type de lien avec Rhaenys mais elle ne pouvait pas l'y contraindre non plus.

- Je vous laisserai donc en juger par vous même. Peut-être est-elle un peu susceptible et sur les nerfs par ces temps, elle aussi aura ses obligations à remplir très bientôt.

Une dragonne qu'on voudrait enfermer, à qui on voudrait passer la corde au cou, rien d'enviable. Nymeria ne pouvait pas lui en vouloir d'être un poil trop susceptible à cause de ça, comme l'avait été Arianne et comme elle-même serait sûrement, elles étaient préparées toute leur vie à cela mais en venir au fait était autre chose, pour Rhaenys, cela n'était peut-être plus qu'une question de jours ou semaines avant que Rhaegar ne lui trouve le parti qui convenait, Nymeria, dans son orgueil, ne voyait que cette solution là pour son manque d'affinité soudain avec Rhaenys, alors que par corbeau, tout s'était toujours déroulé à merveille. Alors elle avait cessé d'insister. Elle jetait un coup d'oeil derrière elle, avec les colosses qui la suivaient comme son ombre, ce qui l'amusait assez il fallait le dire.

Elle suivait simplement les pas de son cousin, essayant de s'imaginer une fois de plus, avec une pointe d'amusement quel roi il serait. Se laisserait-il avoir par le temps et le passé des Targaryen ? Elle espérait que non. Qui serait là pour veiller à ce que cela n'arrive pas ? Cette question, tous se la posaient. Qui ?

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Aegon & Nymeria

Je ne manquais pas l'amusement de ma cousine dans ses paroles, au moment où elle évoquait les ragots. Mais elle m'en avait raconté quelques-uns, ceux qui valaient le détour, qui semblaient importants à souligner. Certaines fois, ils y en avaient qui ressortaient du lot, ayant une importance plus grande. Mais ils étaient rares et peu nombreux. Et il arrivait bien souvent que les ragots ne concernent la famille royale elle-même, car tant de gens les côtoyaient que les rumeurs allaient bon train. Une chose dont chaque membre était habitué, vivant avec cela depuis longtemps. « En cela vous avez raison, nous sommes bien trop occupés pour nous nous intéresser de près à cela, contrairement à certaines dames. Je suis sûr que vous devez entendre de nombreuses choses lors de vos journées, n'est-ce pas ? » Une dame de haut rang, qui se voyait être présente au conseil restreint en sa qualité d'ambassadrice. Et qui donc devait sûrement être approchée par certaines ladies, voire même certains lords, qui recherchaient toujours à être proches du pouvoir. Une chose que je comprenais facilement, voyant souvent des personnes se rapprocher de moi pour diverses raisons dont certaines dames pour obtenir mes faveurs. Puis elle me répondait tout d'abord au sujet de mon père, m'annonçant qu'il allait bien mais que quelques tourments le préoccupait. « Des tourments concernant les fiançailles ? » Étant souvent à Peyredragon, je n'étais pas au courant de tout ce qu'il se passait, je n'avais donc pas eu vent de quelques soucis concernant les fiançailles. « J'irai lui rendre visite dès qu'il sera disponible. » Il nous arrivait de passer quelques moments ensembles, de rares moments privilégiés que j'appréciais, justement à cause de cette rareté. Mais sa position ne lui permettait pas de nous allouer tout le temps dont il avait envie, alors je préférais profiter de tout ce qu'il m'était possible d'avoir.

Et pendant que nous parlions, entourés des gardes, que ce soit des miens ou des siens, nous avancions dans les rues pour aller jusqu'au Donjon Rouge. La forteresse était déjà en vue, trônant majestueusement sur la colline d'Aegon et nous la rejoignions lentement. Ma cousine répondit ensuite au sujet de ma soeur, qui lui semblait bien se porter. J'affichais un bref sourire à sa réponse. « Ma soeur n’aime effectivement pas cela, préférant garder sa liberté. Elle ne vous côtoyait pas avant et depuis votre arrivée, vous avez tout fait pour vous rapprocher de nous… » Je marquais une petite pause, ayant répondu sur une voix agréable. « Mais il ne faut pas la brusquer, je ne doute pas que vous saurez développer une certaine proximité avec le temps. » Mais c’était bien ça qu’il fallait, du temps. Notre cousine avait débarqué assez subitement dans nos vies, alors que jusque là, nous n’avions que très peu côtoyé la famille que nous avions du côté de notre mère. Depuis toutes ces années, nous avions été seuls et nous avions appris à vivre avec cela. J’avais plus facilement accepté sa présence, car je voulais nouer des liens avec elle mais je comprenais parfaitement que cela gêne ma soeur de voir notre cousine aussi proche d’elle, en si peu de temps. « Oui, je compte bien passer quelques moments avec ma soeur. Cela nous laissera le temps de discuter ensembles et de savoir par moi-même comment elle se porte. » Je lui offrais un sourire plus grand cette fois-ci. Et continuant ma route, j’observais quelques instants les oiseaux qui volaient au dessus de nous, ainsi que les échoppes que l’on pouvait voir, où se trouvaient étalés de nombreux fruits ainsi que de la betterave. Cela faisait longtemps que je n’avais pas pu me balader dans les rues de la capitale et quoiqu’on en dise sur la ville, elle me plaisait. J’appréciais la ville dans laquelle j’avais grandi, même si j’espérais malgré tout pouvoir voyager un jour dans les autres contrées de Westeros. Mais pour autant, j’avais écouté les paroles de ma cousine avec attention. « Savez-vous vers quel choix se tourne mon père, pour les fiançailles de ma soeur ? Ou même des miennes ? » C’était un sujet qui avait toute son importance. Il y avait de nombreux grands lords à épouser pour Daenerys et pour moi, il y avait de nombreuses ladies, même si j’en espérais une particulièrement. Mais il était tout aussi possible que mon père décide de me fiancer à ma soeur, pour poursuivre les traditions de notre famille. Mais j’espérais que le choix permettrait à notre famille d’obtenir une nouvelle alliance, alors cette dernière solution ne semblait pas la plus intéressante en ce sens. Petit à petit, notre chemin nous rapprochait du donjon rouge où mon regard se portait.

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