Lions & Roses

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Valar Morghulis

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Des fiançailles … Entre possiblement Loras Tyrell et Cersei Lannister. Le magnifique début d'une alliance possible entre deux grandes maisons. Choix étranges d'alliance que les Lannisters sachant que leur héritier, Jaime, a été tué par Rhaegar. Mmmh … Une alliance possible contre les Dragons donc ? Voilà une danse qu'il me serait agréable à observer. Et peut-être même où je pourrais m'y glisser. À voir ! Du haut de ma fenêtre j'avais observé la levée des couleurs Lannister, rouge et or. J'attendais, immobile que mes gentilles servantes finissent de me coiffer. Un simple chignon et une tenue presque banale pour l'instant. Je gardais ma plus belle tenue, ou presque, pour ce soir. Éblouir, me faire remarquer en bien. Elle serait aux couleurs de ma famille, un tissu argenté brodé de feuilles et d'arbre d'or. Mais pour l'instant ! L’accueille !

Je rejoignis calmement et avec un sourire léger aux lèvres les autres femmes importantes de la maison. Lady Margeary, et ma nouvelle amie, la charmante Lady Leonette. J'observais la ville paraît de ses plus beaux atours pour célébrer la venue des lions. Il y a de quoi. Les Lannister sont riches, puissants, et très influent. Mais … La délégation arriva et mon regard clair passa de visage en visage. Garlan, le tendre mari de ma compagne Leonette, Tywin Lannister, le vieux lion encore puissant, un homme, dont j'ignorais le nom, à la peau sombre près du lord, une lady à cheval. Je souris. Je la comprenais. Pourquoi rester enfermé dans un carrosse lorsque l'on pouvait chevaucher ? En parlant de carrosse … Je suivis le mouvement des dames en m'approchant non pas de Cersei, honneur réservé à la plus belle d'entre nous Lady Margeary. Non, j'offris mon bouquet de rose à une femme ressemblant à Cersei, au sourire sonnant faux. Du moins très légèrement. Je m'avançai doucement vers elle avant de faire une révérence et de lui offrir mon bouquet. Je refis une révérence avant de retourner parmi les Tyrell.

Je laissai lady Leonette me prendre le bras avec plaisir, et je posai ma main sur la sienne en souriant franchement. J'aimais beaucoup cette jeune femme fraîche et douce comme une rose. Je ris doucement à ses déclarations. Ce n'est pas de la moqueries, juste de l'amitié . Leonette sait que jamais je ne me moquerais d'elle.  Je serrai un peu son bras du mien.

« Je le sais bien Leonette ! Votre visage parle pour vous ! Comme vos yeux ! Et nous en avons discuté pendant de longs instants ! Cette Lady m'intrigue également, il me semble qu'il s'agit de l'épouse de ser Daven, je n'en suis point sûre. Il me semble que c'est peut-être son choix … Je dois avouer la comprendre, j'aime également monter à cheval. Rester enfermé toute la journée dans un carrosse m'énerve. Je crois que les chevauchées que j'ai fais avec mon frère aîné ne m'ont pas été profitable  sur ce point ! »

Je ris doucement et observais un instant la suite autour de nous. Cercei Lannister était l'incarnation même du bonheur. Et j'entendis enfin le nom de la lady à qui j'avais donné mon bouquet : Cerenna. C'était une suivante de Cercei qui l'avait dit en la regardant. Aucune idée de la raison. Mais je souris et parlais doucement avec Leonette l'interrogeant sur sa tenue du soir. De simples discussions innocentes et paisibles. Surtout avec mon amie. Pas question de l’entraîner dans la politique … Mais pour ma part, cette venue était parfaite, peut-être quelques pas dans la politique ? Qui sait.
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An 298 - Lune 10 - Semaine 4



Bief & Ouest


Que de monde… La cour principale de Hautjardin, pourtant vaste, était remplie et avec la présence des chevaux et des carrosses des Dames de Castral-Roc, il devenait de plus en plus compliqué de s’y mouvoir. Fort heureusement, les Tyrell s’étaient vite manifestés en venant à leur rencontre. Il aperçut, menant sa troupe de roses dorés, son gros ventre en avant, Mace Tyrell, tout de vert et d’or vêtu, les extrémités de sa petite moustache blonde élégamment recourbées. Il vint directement vers lui, tout en flatteries et courbettes, ce qui avait le don d’agacer passablement le Vieux Lion. Derrière lui, il aperçut sa fille, Margaery, dont la beauté rivalisait avec celle de sa propre fille, bien que la Rose ait quelques années de moins que la Lionne. Margaery portait un bouquet de roses et il vit que plusieurs de ses propres dames de compagnie en étaient également pourvues. Du coin de l’œil, il les vit se diriger droit vers Cersei et ses dames de compagnies avant de leur tendre leurs bouquets et de les entraîner vers leurs appartements.

Reportant son attention sur Lord Mace, ce dernier lui présenta – comme s’il ne les avait jamais vus – ses deux fils, étant donné que Garlan se trouvait occupé à organiser l’arrivée de l’escorte léonine en compagnie de son Capitaine des Manteaux Rouges et homme de main Ser Daemon Sand. Il salua donc le futur héritier de Lord Mace, Willos, d’un signe de tête poli avant de se voir présenter Ser Loras Tyrell, le fameux Chevalier des Fleurs et celui qui pouvait bien devenir son futur gendre. Grand pour son jeune âge, fin mais néanmoins musclé, l’œil bleu et le cheveu blond-châtain bouclé, Ser Loras était un jouvenceau qui devait faire chavirer plus d’un cœur et sa renommée de fin jouteur ne pouvait que renforcer la béatitude dans laquelle les jeunes filles en fleur pouvaient tomber en le voyant. Aussi, le Seigneur de Castral-Roc répondit à l’attention de Ser Loras :

Ser Loras, j’ai hâte de faire plus ample connaissance avec vous.

Pendant ce temps, Daven Lannister et Alyx Lefford s’étaient approchés de Lord Mace et, comme il le leur avait demandé, s’étaient enquis de la possibilité de s’entretenir avec lui…autrement dit de l’occuper pendant qu’il se trouverait avec Lady Olenna, qu’il n’avait d’ailleurs pas encore vu. Alors qu’il finissait sa phrase à l’encontre de Ser Loras, il entendit un refus outré et sans appel de la part de Mace. « Bougre d’imbécile » pensa Tywin. Mace voulait certainement n’avoir à faire qu’avec lui, et nul autre. Oubliait-il que Daven était également Lannister et que, par extension et logique, sa femme Alyx également ? Alors que Mace s’écartait de Daven et d’Alyx pour revenir vers lui, Tywin darda sur lui un regard si terrible que Mace aurait déjà rejoint les Sept s’il avait eu la capacité de tuer quelqu’un d’un simple regard. Afin de camoufler cet énervement le plus possible au Seigneur des lieux, il tourna la tête vers les charrettes qu’on déchargeait encore. Voyant que la sienne était vide, il replanta son regard dur sur Mace, ne pouvant mettre de côté l’affront de Mace fait à son neveu et à sa femme, et dit sur un ton qui s’apparentait plus à un ordre qu’à une demande :

Lord Mace, comprenez bien que mon temps est précieux. Je m’en retournerais à Castral-Roc dès que cette affaire sera conclue…et j’espère positivement pour nos deux maisons. Si vous n’y voyez pas d’objections, je souhaiterais me rafraîchir et me changer avant d’entamer les pourparlers…

Il allait répondre lorsqu’il la vit, celle que beaucoup redoutait…Plus âgée que lui, plus ridée, plus voutée, la Reine des Epines gardait cependant un esprit fort aiguisé et ne manquait jamais une seule occasion de démontrer à quel point son surnom lui allait à merveille… Néanmoins, un profond respect unissait ces deux personnages, Tywin voyant en Lady Olenna Tyrell la véritable régente du Bief, une femme forte dotée d’un esprit stratège et dont le bien de sa famille lui était primordial. Bien qu’ils partagent donc de nombreux points communs, Tywin savait que l’échange qui approchait, pouvait se passer à merveille ou n’être qu’un véritable échec dès le début, selon l’humeur du jour de la Reine des Epines. Il abandonna donc son regard dur envers Mace, reprenant un air égal et neutre et dit à l’attention de la vieille dame :

Lady Olenna lui dit-il d’un ton poli en inclinant très légèrement la tête en guise de salut

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Ab 298 – Lune 10



Ouestriens & Bieffois

Toujours cette manière hautaine de répondre aux gens. Le dornien avait vraiment le don de lui taper sur le système. A vrai dire il aurait préféré être en compagnie de n’importe quel autre dornien plutôt que devoir supporter sa présence. Vous imaginez un bieffois qui pense ça ? C’est qu’on devait vraiment détester la personne qui était en face. Plus sérieusement, comment aurait put-il le formuler autrement ? Ce n’est pas que Garlan aimait jouer avec les mots et les enrober pour faire en sorte de ne pas se montrer trop brute. Non c’était quelqu’un de franc, qui le faisait savoir quand quelque chose ne lui convenait pas, il détestait parler dans le dos des gens, comme le ferait bon nombre de nobles à la cour.

Il était franc de tout temps d’habitude, mais là il devait faire attention à ses mots. Sa franchise pouvait apporter de graves soucis à sa maison. Daemon servait désormais les Lannister et semblait avoir une fonction à responsabilité auprès de Lord Tywin. S’il entrait en conflit avec lui, le vieux lion en serait certainement informé et cela pourrait mettre en péril les négociations en cours / à venir avec la reine des épines. Il ne souhaitait pas être responsable de ça. Quelques jours alors ? Les gens de l’Ouest n’allaient pas pouvoir profiter longuement de leur hospitalité, le Lannister sous-estimait peut-être les négociations avec sa grand-mère, c’était une vieille femme certes, mais elle surpassait bien des seigneurs dans son domaine d’expertise : la politique.

De tout de façon, ce n’était pas comme s’il avait son mot à dire là-dessus ou même que sa voix importait dans les négociations. La seule chose positive qu’il en retirait, c’est qu’il n’allait devoir supporter la vue du dornien que quelques jours. Quelle joie ! Garlan guida son cheval vers une stalle voisine à celle où se rendait le bâtard. La réponse que lui fournit le dornien ne l’étonna guère. L’or. L’or des Lannister. Une enflure de mercenaire. Un homme sans honneur qui se battait pour de l’or, plutôt que pour ses vœux. C’était ce genre d’homme qui faisait honte à la chevalerie.

Beaucoup d’hommes cherchaient le prestige en se mettant au service des plus puissants ou/et en s’illustrant par leurs actions, mais en quête d’une quelconque renommée, ils finissaient bien souvent par trahir leurs convictions et s’adonnaient parfois à des méfaits pour parvenir à leur fin. Daemon était vraisemblablement ce genre de personne, l’avenir le lui dira. En tout cas, dès qu’il en aurait fini avec son cheval, il ne traînerait pas dans les parages plus longtemps.

Les paroles du dornien étaient purement provocatrices, mais furent suffisamment outrageantes pour que Garlan arrête de s’occuper de son cheval quelques secondes pour lancer un regard noir à Daemon. Qui était-il pour dire cela ? Il ne le connaissait pas ! On ne parle pas sans savoir et il aurait mieux fait de fermer sonclapet sur ce coup-là. La langue de Garlan claqua sur son palet, montrant qu’il était agacé :

«- C’est ça, taisez-vous donc…   »

Le second fils de Mace savait pertinemment que s’il devait continuer à supporter les remarques du Dornien, il finirait par sortir de ses gonds. Ça serait bien une première dis donc ! Il fit en sorte de se presser un petit peu et fit signe à un palefrenier pour qu’il prenne le relais. Il décida de mettre les choses au clair avant de partir, histoire de vider son sac et pour ne plus avoir à faire avec lui pendant son séjour :

« Il est malheureux de voir que, finalement, vous êtes comme bon nombre de ces chevaliers qui privilégient l’appât du gain au respect de leur serment… Oh vous êtes un bon combattant, je suis obligé de vous le concéder ! Mais vous êtes indignes du titre que vous portez, et vous le resterez, tant que votre principal but sera de vous enrichir. Retournez donc auprès de votre nouveau maître, je n’ai pas de doute que s’il vous ordonne d'accomplir un méfait, vous lui demanderiez alors combien il vous paiera…

Fort heureusement, il y a des hommes qui prennent plus au sérieux leurs engagements que d’autres…Je compte bien prouver que la chevalerie n’est pas sur le déclin, mais que son âge d’or est à venir… Sur ce, « Ser » Sand, je me sens déjà las de votre compagnie, au revoir.
»

Il tourna les talons et ne se retourna pas pour écouter une réplique de son interlocuteur. Garlan s’arrêta à plusieurs reprises en chemin pour s’assurer que les autres personnes dans l’écurie n’avaient besoin de rien, puis alla rejoindre le reste des invités présents dans la cour.

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An 298 - Lune 10



Hautjardin


Château de Hautjardin, Les Ecuries

"Mercenaire", lui hurlaient les prunelles mordorées du Tyrell. Son insulte à peine voilée avait fait mouche constata le bâtard qui lui rendait pour sa part un regard froid ourlé d'un sourire fin tout en continuant de flatter du bout des doigts le chanfrein blanc de la bête. C'était dans la nature des bâtards de provoquer tous les blanc-becs qui étaient là par faveur et non par lutte, mais Garlan attrapa le brocard au vol plutôt que de le laisser s'envoler, pour le grand plaisir du Sand qui aimait à égratigner la surface si lisse de ce chevalier exemplaire. Le souffle aussi brûlant et lourd que celui d'un buffle de sa monture se joignait à celui des autres montures dans l'atmosphère vibrante des écuries. Encore poulain il y a peu, l'animal n'avait pas encore tout à fait conscience de son gabarit, et encore moins de sa propre force, teintant le moindre de ses mouvements de la brusquerie maladroite de l'adolescence.  Intrigué par le cheval du bieffois, il frappait durement de son antérieur le sol couvert de paille , avertissant dans son arrogante jeunesse son nouveau voisin qui le couvrait de son indifférence.

Alors que le dornien couvait l'étalon pâle de plus d'amour et de respect qu'il n'en avait jamais concédé au Tyrell, ce dernier se tourna soudain vers lui. Le Galant semblait perdre patience. Posant sur lui le regard patient avec lequel les adultes jaugeaient un enfant capricieux, Daemon reposa à plat sa main sur les naseaux noirs du pur-sang pour l'écouter, le filtre de son gant de cuir n’empêchant guère la respiration chaude de caresser sa peau. Pas un frémissement, pas un tremblement au coin de ses lèvres, les mots qu'il lui asséna  laissèrent son expression inchangée. Mais, dans l'ombre de cils bruns, ses yeux s'assombrirent subtilement tandis que les accusations tombaient de la bouche du chevalier comme une pluie de reproche mille fois entendues. Son visage insolent se teinta d'une imperceptible gravité. L'éducation du frère de Willos le retenait de l'insulter ouvertement, il le savait. Lui reprochait-il seulement de gagner de l'argent? Mais sans grand seigneur pour le couvrir de son nom, sans protecteur, comment devait-il s'y prendre, selon lui, pour manger et survivre? Si cela te dérange, je pourrai tout aussi bien me faire entretenir, pensa-t-il sournoisement. Mais là encore, quelque chose lui disait que l'idée ne plairait pas à à Garlan, puisque c'était à son frère qu'il pensait en esquissant cette idée qui semblait si saugrenue à son orgueil. Sa bourse était lourde, son coeur,  léger comme une plume.
Pourtant, lui aussi avait rêvé d'une gloire honorable, de poser sur son front des lauriers sans taches, de porter dans ses mains un trophée qui ne fut pas plombé par la réticence de la foule à le voir s'en emparer. Mais les années où il en rêvait encore étaient déjà mortes alors qu'il n'était qu'un enfant de Dorne parmi tant d'autres. Aussi désagréable et aigri cela pouvait-il le faire sembler, Daemon n'était pas homme à dissimuler sa nature. Il était un Sand. Les bâtards avaient égrainé au cours des siècles leur réputation portée à la félonie, une résonance peu enviable, d'autant plus que rares étaient les personnes à avoir l'audace de donner leur confiance à un dornien en dehors des frontières de la Principauté. Quant à son prénom, c'était celui des enfants maudits Targaryens. C'étaient autant de faits que Garlan le Galant, fils de Mace Tyrell, ne pouvait tout simplement pas comprendre, que de porter le nom et le prénom d'un traître fermait les portes là où le sien les ouvrait.  De la réputation qu'on lui prêtait avant même qu'il ne le sache, il avait vite appris qu'il n'existait rien en ce monde qui n'assurait mieux ses employeurs de sa loyauté que l'or avec lequel ils le payaient. On le préférait mercenaire que libre. On ne lui avait pas laissé le choix. Une veulerie qu'il avait appris à accepter.  Qu'il le méprise de tout son saoul si cela lui chantait. Apathique, le dornien avait vu la méfiance et le dédain se dessiner sur les visages trop de fois pour en prendre ombrage désormais; et l'or était tout sauf un handicap pour qui n'avait rien à hériter.

Sur une dernière pique, le Tyrell lui tourna finalement le dos. Accrochant un regard quelque peu éteint sur sa silhouette qui s'éloignait, le bâtard marmonna d'un ton amer sans cesser de sourire:
"Je me bats pour l'or, tu te bats pour l'honneur".Sa main alla trouver le verrou de la porte tandis qu'il la refermait derrière lui. Il le referma dans un claquement sec et métallique. "Chacun se bat pour ce qui lui manque le plus". cracha-t-il, plus venimeux dans ses pensées. Peu après, son pas de grenadier claquait sur le sol dallé de l'écurie alors que les rayons du soleil rencontraient à nouveau les reliefs ouvragés de son armure, seulement accompagné du frottement feutré de sa cape carmine sur le sol poussiéreux.  La promesse ambitieuse que Garlan lui avait jeté presque comme un défi à la figure lui revint tandis qu'il traversait la cours pavée. Le bleu de ses yeux se raviva d'une lueur fière et heureuse.


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Château de Hautjardin, avant le diner

Daemon ne verrait rien du salon grandiose qu'il gardait. De l'autre côté de la lourde porte aux moulures dorées, régulièrement des rumeurs sourdes lui parvenait, comme des bruissements dans la frondaison d'un grand arbre. Imperceptibles, aussi subtiles à son oreille qu'elles étaient pesantes sur son appréhension. Les invités attendaient le plus glorieux de leurs invités. Gardant la porte en face de celle dont il avait la charge, il avait comme compagnons les deux étranges jumeaux qui servaient de gardes personnels à la Reine des Epines. Il ignorait jusqu'à leur nom. Leurs têtes dressées dégageaient de leur chemise ouverte un cou épais de taureau où venait s'accuser la pomme d'Adam; des yeux sans couleur, ombres de cils roux  qui s'accordaient curieusement a un nez busqué, lui-même plongeant sur une épaisse moustache rouge. Ils comptaient certainement malgré leur carrure avantageuse parmi les hommes les plus disgracieux que le dornien eut jamais vu. Une heure qu'il partageait la garde en leur compagnie, une heure qu'il devait serrer les dents pour ne pas s'éloigner et ne plus avoir à supporter le sifflement de leur respiration aussi lourde qu'irritante. Les deux ne s'étaient pas privé de lui rendre son dédain, avisant sa mine hautaine de leurs regards biaiseux et bêtes qui lui faisait penser à ceux du bétail. Comme s'ils avaient reniflé sa patrie sur lui, les deux frères semblaient même ouvertement hostiles à sa présence. Il les surveillait du coin de l'oeil tout en montant la garde, se doutant que si, par une quelconque impulsion de leur esprit pataud, ils décidaient de lui sauter dessus, il finirait la garde allongé sur une civière.Contrairement à ceux qu'il avait croisé dans le couloir qui l'avait mené à son devoir, les jumeaux, et plus particulièrement l'un d'eux -il n'aurait su dire lequel désormais- ne l'avaient pas évité comme si son armure était celle d'un porc-épic, mais avaient, semblait-il, cherché le contact, pour le pousser, pour le bousculer peut-être. S'il aurait eu l'air d'un squelette à côté d'eux, il ne doutait pourtant pas de leur tenir tête à l'épée, et le bellicisme qu'ils lui communiquaient était contagieux, titillant son orgueil autant que son effronterie.
Le dos droit et la silhouette disciplinée du Sand respiraient  encore le ravissement qu'il avait eu à retrouver son amant. Son regard brillait, et le calme qu'on pouvait lui avoir était moins du au repos qu'il avait pris qu'au parfum de Loras qu'il sentait encore contre sa peau. En tant que Dornien, les moeurs libres de sa contrée natale ne trouvaient guère d'écho entre les murs de la forteresse, et s'il s'était plu adolescent à provoquer par ses aventures la pudeur de son aïeule bigote, ce même péril ne le faisait plus guère sourire aujourd'hui. L'Epée de Damoclès qui était suspendue au dessus de leurs tête ne lui inspirait rien d'autre qu'une angoisse profonde et glaciale.
Olenna était peut-être une momie couverte de soies, étouffée de perles et de brocards, mais elle était avant tout une femme d'une grande intelligence et, de ce que son aimé lui en avait dit, rares étaient les secrets qu'on pouvait lui dissimuler. De tous dans le Palais, elle était la seule qu'il pressentait d'avoir vu au travers de sa réputation d'amant de la Princesse de Dorne, et d'avoir surpris quelque détail dans son comportement qui l'aurait trahi. Daemon n'avait jamais osé demander à son amant si ce dernier, si complice avec la vieille dame, avait avoué leur relation à la doyenne des Tyrell tant il était saisi d'effroi à l'idée que cela ne poussa Loras à le faire pour de bon.
Quant à Tywin Lannister... Il avait trop côtoyé l'homme désormais pour oser espérer de lui la moindre clémence s'il apprenait que son futur gendre avait passé ses nuits dans les bras de son propre garde personnel, et Capitaine des Manteaux Rouges. Un échelon qu'il s'était langui de gravir mais qui lui paraissait aussi stable qu'une échelle de cordes à la merci des vents du large. La peur d'être découvert était aussi vif que le sentiment d'indignité qui lui tordait les tripes à la simple idée de le décevoir.
La mine du bâtard se rembrunit sur quelque pensée pessimiste qui lui traversa alors l'esprit. Le sort de Loras était scellé, et serait officiellement annoncé au diner qui ne tarderait plus désormais. Il releva le menton et inspira, espérant que son port Altier et l'allure naturellement hautaine de ses traits impassibles suffiraient à masquer sa préoccupation.



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Alyx Lefford
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Ouest & Bief

La réputation de la fille de Leo Lefford n’était visiblement pas arrivée jusqu’aux oreilles de Tyrell. Et la réaction de Lord Mace fit naître dans les iris verts d’Alyx une colère muette. Elle ne pouvait élever la voix contre le suzerain du Bief. Celui-ci était offusqué de parler aux Lannister de la branche secondaire ? Il avait refusé à la mauvaise personne. Elle le regarda se traîner jusqu’à Tywin, tandis que les lèvres de la jeune femme se pincèrent de frustration. Les roses avaient réveillé la fille de la Dent D’or. Ils s’en mordraient les dents de l’avoir insulté de la sorte. Comme les Farman se mordaient les doigts à chaque fois que leur route croisait la route de la piquante héritière. Désormais elle ne baisserait plus les yeux face aux biefois, brillant de son nom, brillante pour les Lefford, brillante pour les lions du Roc. Elle était l’épouse d’un Lannister, et la fille d’un des seigneurs des plus puissants dans l’Ouest. S’ils avaient décidés de jouer à ce genre de jeu, et bien que le jeu soit lancé. Alyx y jouerait avec plaisir.

Au vu des yeux de Tywin sur le suzerain du Bief, le vieux lion ne semblait guère enchanté de voir Mace Tyrell faire un tel affront à ceux qu’ils avaient envoyés pour divertir la rose. Il se détourna de Mace pour la Reine des Epines qui arrivait. Alyx fit volte-face, le visage fermait et les yeux reflétant son esprit en ébullition pour faire payer cet affront.
« La rose brûlera face au soleil…il regrettera ce soir… » Siffla dangereusement la demoiselle.

Seul Daven avait pu entendre ses mots dangereux qui venaient de s’échapper de sa bouche sous le coup de la colère. Jamais elle n’avait subi un tel affront depuis les dernières années écoulées. Mais visiblement ici, elle allait devoir refaire sa réputation et quand ils repartiront dans l’Ouest, son nom inspirerait la crainte. Les roses ne pouvaient tenir tête au lion, elles ne tiendraient pas non plus tête face au soleil de la Dent d’Or. Face à la fille de Leo Lefford. Désormais elle avait la fin de la journée pour se préparer et pour briller au-delà des autres, et leur apprendre que se la mettre à dos n’était pas une des meilleures options.

Un serviteur arriva pour mener le couple jusqu’à leur appartement, Alyx le fusilla du regard. Il baissa les yeux soudainement tremblant. Elle reprenait de l’emprise sur ce qu’elle connaissait. Ils le suivirent à travers les couloirs de la demeure des Tyrell. Dans les appartements qui leur étaient alloués, une servante et un autre serviteur s’y trouvait. Les yeux verts de la jeune fille parcoururent l’endroit. C’était confortable. Au moins, elle ne pourrait pas se servir des appartements pour râler. En revanche quand ses yeux se posèrent sur la servante, un léger sourire en coin étira ses lèvres. Les pauvres ne s’attendaient pas à ce qu’il allait vivre. La porte se referma sur le couple. Leur effet avait déjà été amené.
« Ma dame, si vous avez besoin de quoique ce soit, je…
-Que tu cesses tes babillages serait un bon début. Tu ne parleras que si je t’y invite. Va faire couler un bain, j’aimerais me débarrasser de la poussière du voyage. »

La pauvre servante s’inclina et disparu en vitesse. Alyx se tourna vers son époux. La colère ne désemplissait pas. Cela fait bien trop longtemps qu’on ne lui avait pas tenue tête de la sorte.


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Ouest & Bief


Aucune colère ne vient flamboyer sur les traits de Daven ni briller dans ses yeux. Il avait apprit la leçon et ne laisserait rien apparaître sur son visage, gardant l'allure noble et distinguée des lions, si différentes de ses idiotes de rose. Mace était un fou de se comporter de la sorte et il s'en rendit rapidement compte alors qu'il levait ses yeux jusqu'à la délégation. Tywin levait un regard noir jusqu'au gros lord Tyrell mais Daven retient un sourire victorieux. Ses expressions étaient mortelles, dangereuses. Elles voulaient en dire trop et bien trop vite. Il était ainsi dans un combat, et les lions n'étaient pas sur leur territoire. Dire que le Bief pouvait ressembler à un champ de bataille était réel et la réaction d'Alyx ne manqua pas de lui faire comprendre un peu plus vite. Son épouse était bouillante d'une rage et lorsqu'elle se rapprocha de lui, c'était du poison qui sortait de ses lèvres. Cette fois, le lion sourit avant de prendre sa main pour la suivre jusqu'à leur appartement. Il était resté silencieux, se contentant d'observer, une main sur la garde de son épée, la tête bien haute. Ses yeux se plissèrent légèrement lorsqu'il regarda à nouveau les roses. Et cette fois, alors que le couple tournait les talons, un sourire étira ses lèvres. Un sourire qui ne présageait rien de bon, presque cruel.

Leurs appartements étaient luxueux, comme toujours à Hautjardin. Les roses avaient besoin de compenser, sûrement un passé d'intendant qu'ils n'avaient toujours pas digéré. Les roses n'avaient jamais été des rois et n'avaient jamais vu la moindre couronne ceinturer leur front. Ils s'étaient simplement montré opportuniste et Daven ne pouvait s'empêcher de les mépriser. Lui avait du sang royal dans les veines; Un sang qu'il portait haut, comme le nom des Lannister le demandait. Il regarda du coin de l'oeil Alyx, écoutant le fiel qui sortait de ses lèvres et jetant un regard amusé à la servante qui apprenait sa juste place. Il sourit, une fois de plus, avant de se laisser tomber sur le lit de plume qu'on leur avait accordé. On ne pouvait enlever ça à ses imbéciles de rosiers. C'était leur seule force et Daven les voyait bien trop l'exposer pour que cela reste cohérent.

Il la laissait bouillir de rage quelques secondes de plus, avant de s’asseoir sur le bord du lit et de lui demander de venir. Sous sourire était une invitation à autres choses que de la luxure dans ses bras, fait suffisamment rare pour être souligné.

Je doute avoir besoin de te demander d'être prudente Alyx. Les roses nous invite et nous devons faire honneur à Tywin. Tu leur montreras ce soir qu'il ne faut pas énervée une Lefford. En attendant, laisse toi charmer par les plaisirs qu'offrent cette cour.

Il se redressa l'attrapant avant de la faire se glisser à ses côtés. Il avait envie de lui changer les idées. Laisser Alyx bouillir pendant longtemps était une très mauvaise idée et Daven la connaissait suffisamment pour le savoir. Ses mains se glissèrent sur sa nuque, massant ses muscles tendus par le voyage.

Tu sais aussi bien que moi que les Tyrell ne sont qu'une bande de mouton bêlant menaçant d'épines qui ne peuvent ni toucher le cuir du lion ni détruire le soleil. Mace est encore plus stupide que mon géniteur et tu sais pourtant le peu de respect que je porte à Stafford. Il aura tôt fait de comprendre son erreur ce soir. Encore plus lorsque Tywin refusera de lui parler et lui préférera la compagnie de sa mère.

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An 298 - Lune 10



Haujardin

J'étais parti alors voir à l'arrière. Mais voyant Cersei au loin je n'eus pas le courage d'aller lui parler. Je me souvenais de tout ce qui s'était passé et je n'avais aucune envie de mettre le voyage en péril avec ces histoires. Lord Tywin m'avait fait un honneur en m'invitant, honneur que j'aurais préféré ne pas avoir. Mais assez tergiversé. Je n'avais pas vraiment le choix d'être ici. Je n'allais pas déserter. Par contre moins je passais de temps avec les puissants mieux je me sentais. C'était beaucoup trop demander à un simple roturier. J'allais donc à l'arrière voir la garde de Lady Cersei, à défaut de la voir. Tous étaient bizarrement heureux d'aller à Hautjardin. Je me demandais bien pourquoi. Le Bief était certes plus vert que les Terres de l'Ouest, mais moins riches. Peut-être était-ce pour les gueuses. Après tout, la chevalerie n'allait pas sans son lot de catin. On savait où allait l'honneur de la plupart des « Ser ». Entre la fesse gauche et la fesse droite de la première gueuse venue demandant quelques pièces pour survivre. Et le Bief ne devait pas faire exception. J'avais toujours vu le pays de la chevalerie avec une forme d'admiration mais... Quelque chose me gênait dans cette terre. Oh, les gens ne pouvaient pas être plus hypocrites qu'à Port-Réal, capitale du royaume, des complots et du déshonneur. La dynastie Targaryen en était la preuve.   Mais qui était-je pour juger ? J'étais sans doute sorti des cuisses d'une catin fécondée par un « Ser » de passage. Je pouvais difficilement me placer comme détendeur de la vérité sur la noblesse. Et comme je ne la comprenais pas, je préférais l'éviter. Oui je voulais la servir, car elle représentait le pays. Mais, je la servais tout aussi bien en première ligne de front lors d'une bataille. Toujours perdu dans mes pensées, j'entendis qu'on repartait, je décidai alors de repartir en tête du cortège un peu à l'arrière de Lord Tywin. Après tout il avait plus important à penser qu'un roturier et je le verrais assez à Hautjardin.

Château de Hautjardin, après le diner

J'avais vérifié que chaque homme était bien à son poste. Soit près de Lady Cersei, soit près des invités de marques de l'Ouest. Tout devait être parfait. Aucun incident diplomatique ne devait se déclencher. J'avais déjà fait ce genre de choses à Port-Lannis. Je n'étais pas responsable, mais garde. Rien n'était plus ennuyeux que d'attendre des heures devant une pièce dans laquelle on ne pouvait pas entrer. Regarder droit devant, en tête à tête avec un mur. Ayant pour seule discussion celle qui se faisait dans sa propre tête. Bien entendu, aucun sang noble ne connaissait ça, sauf ceux qui avaient fait de leur vie une vocation au manteau blanc. Là, cela ne devait être si rare que ça. J'avais fait ce que j'avais à faire. Je ne pouvais rien faire de plus. Je n'avais plus d'excuse. J'allais devoir revenir vers Lord Tywin. J'avais cru comprendre qu'il était en entretien. J'allais donc devoir attendre et à mon tour regarder droit vers un mur en attendant que les nobles fassent leurs petites affaires que nous pauvre mortel on ne pouvait comprendre. J'avais l'habitude depuis que j'étais entré au service de Daven. Bien qu'il n'était pas comme tous les nobles que j'avais pu croiser. Il était... Je me sentais plus proche de lui. Comme si la barrière du sang n'était pas importante dans notre relation. J'avais ma place, qui était sous ses ordres, mais j'étais aussi un ami, parfois sur un pied d'égalité avec certains nobles. C'était quelque chose que j'appréciais et respectais chez lui. Alors que j'approchais de la localisation de Lord Tywin, je vis Ser Daemon Sand monter la garde.   Il n'avait pas l'air d'apprécier ceux qui étaient à ses côtés. La réciproque semblait vraie elle-aussi. Je soupirai intérieurement. Dorne et Bief... S'ils avaient bien une chose en commun c'était leur arrogance. Elle se prononçait juste de façon différente. Ceci dit l'Ouest ne faisait guère mieux en terme d'arrogance. Je plaignais presque Daemon. Je ne le connaissais pas, mais je ne pouvais qu'imaginer la gêne d'être dans une région qui déteste tout son pays. La bêtise humaine... Je m'avançai alors vers le Ser à la peau colorée. « Ser Daemon. » J'inclinais la tête vers lui en signe de salutation et je fis de même envers les jumeaux du Bief. J'avais un très grand respect envers lui. Même s'il n'était qu'un « bâtard » et qu'il était étranger en soit aux terres de l'Ouest... je n'oubliais pas que je n'étais moi-même pas originaire de l'Ouest et que la vie d'un noble, fut il bâtard ou non, avait plus de valeur que la mienne. « Lord Tywin est-il encore occupé ? »

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Après avoir guidé les lady Lannister à leur appartement j'avais discuté quelques instants avec Margaery et Leonette puis je n'étais retiré afin de me préparer pour le dîné de ce soir. Pour parler franchement, j'étais quelque peu nerveuse. Beaucoup de gens, peu d'espace vital, et des regards pour épier le moindre faux geste de l'adversaire. Parce que visiblement … Lion et Roses ne s'aimaient pas. J'avais de la chance j'étais un arbre. À moi donc d'afficher haut les couleurs de ma maison et de ne faire aucun impaire. C'était aussi « simple » que ça. Simple … Rien n'était simple à la cour. Enfin …

Bessy sauta sur ses pieds quand j'entrais dans ma chambre. Ma gentille Bessy. Je souris doucement en la remerciant d'avoir tout fait préparé. Je me laissais glisser dans l'eau brûlante du bain et écoutais avec attention les bruissements de mes domestiques pleines d’attention et de dévotions envers moi. Je restais un long moment dan l'eau du bain à me détendre et à m'astiquer sous tout les angles avant de me lever. La robe bleu n'avait pas été préparé. Mais c'était l'argent qui était prête. Argenté comme la lune elle était entièrement brodé d'arbres d'ors avec quelques touches de bleu pâle. Légère elle était absolument sublime. Je tiens avec soin mes cheveux ainsi que mon souffle pendant que Laéti serrait le corset avec soin avant de lisser la robe autour de moi. Bessy me fit m'installer face à un miroir et peigna avec amour mes cheveux d'ors. Je fermais les yeux refusant de voir avant que la coiffure complexe qu'elle m'assura qui me rendrait presque aussi belle que lady Margaery. Je souris lentement sans me vexer. Je ne pouvais être la plus belle ce soir. Après tout … C'était Margaery la fille des Tyrell et pas moi. La robe ne voulait que montrer les couleurs de ma maison. Pas que j'étais belle. Je sertis des épingles se glissaient dans mes cheveux et Bessy me demanda d'ouvrir les yeux. Elle s'était complètement surpassée. Elle avait natté en plusieurs endroits mes cheveux avant de rassembler les tresser dans un chignon plus que complexe mais elle avait laissé quelques mèches glissaient autour de mon visage pour venir se glisser après dans le chignon. Quand aux épingles que j'avais sentis, c'était des décorations, de minuscules fragments bleus dans mes cheveux et dans la coiffure. Laéti et Mirri portèrent devant moi un grand miroir. Étonnée je me fixais quelques secondes avant d'applaudir riant de ravissement. C'était parfait ! J'embrassais mes servantes avec affections avant de piquer une rose rose pâle à mon corsage sous conseils de mes tendres petits oiseaux.

Entendant des bruits dans le couloirs je sus que les négociations étaient closes. Je remerciais une dernière fois mes petits oiseau avant de rejoindre la grande salle du dîné avec délicatesse. Je saluais les gens que je rencontrais. Notamment le Lord Tywin à qui j'offris une profonde révérence. Je saluais également la lady à cheval ainsi que son époux que je reconnus enfin, Daven Lannister, ou le nouveau Jaime Lannister. Sa femme était d'une remarquable beauté. Je rejoignis cependant rapidement Margaery que je gratifiais d'une révérence également. Elle rivalisait sans la moindre difficulté avec la lionne aux cheveux d'ors. Cersey. Que je n'avais pus saluer. Je souris à ma tendre amie

« Tu es la plus belle ce soir Margaery. Même Lady Cersey ne peut rivaliser avec toi. »

Je touchais la main de mon amie. Je n'avais pas parlé très fort. Il n'était pas convenable de dire que la fille d'un important seigneur était laide. Mais … Margaery était simplement époustouflante. Même moi je me sentais gauche à côté d'elle. Je pris délicatement ma place et attendis que le signal du dîné soit lancé par l'hôte.
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Thème


C'était rare mais pour une fois, Daena n'avait pas brillé aux côtés de sa Tyrell de cousine. Elle avait eu vent de l'arrivée de la délégation Lannister. Elle savait que les lions allaient tenter de briller de mille feus et que cette soirée allait être barbante au possible. Des fiançailles entre Loras et Cersei. Et puis quoi encore. Daena trouvait l'idée des plus ridicules, qu'importe la force que cela offrait aux Tyrell. De toute manière, ce n'était qu'une vulgaire alliance. Il y en aurait très certainement d'autre qui entraînerait bien des choses caduques. Alors, prétextant des maux de tête dû à des problèmes féminins, Daena s'était rendue dans ses appartements. Elle avait observé, du coin de l'oeil, la délégation franchir les portes de Hautjardin. Elle avait vu milles visages qu'elle ne connaissait pas et qu'elle se ferait un plaisir de découvrir plus particulièrement dans la soirée qui allait suivre. Après un profond soupire, la belle se tourna vers une des servantes qui étaient venues lui apporter un verre de vin et lui ordonna de commencer à la préparer sans la moindre douceur. Elle n'était pas Margaery pour s’inquiéter du petit peuple. Les serviteurs étaient là pour leur bon plaisir et rien d'autre.

Les mains douces de la jeune fille tout juste fleurie s'attardèrent sur sa longue chevelure. Elle ne lui tressa pas, se contentant d'accrocher à une mèche des perles aux couleurs de sa robe. Ce soir, Daena brillerait. Pour faire honneur aux Tyrell mais aussi et surtout à sa famille. Si son père n'était pas à ses côtés, elle voulait pourtant le rendre fier à travers des échos qui reviendraient sûrement à lui. Sa robe était blanche, bordées de fils d'argent sur les manches et le corset sur lequel venait flotter quelque tours qui ne se dévoilaient qu'en regardant de très prêt la tenue. La servante ne releva qu'une lourde mèche de cheveux qu'elle attacha en couronne avec des fils argentés, dévoilant les traits fins de la jeune Hitghower. Elle se laissa maquiller et dorloter jusqu'à ce qu'elle repousse sa servante. Elle ne lui adressa pas le moindre sourire, le gardant pour son propre reflet. Elle brillerait. Sans montrer avec trop de force le nom de sa famille. Les Hightower devaient rester légèrement dans l'ombre en compagnie des Tyrell. Après tout, ils avaient plié le genou devant eux.

Le dîné n'avait pas commencé et la biefoise voulait en profiter pour rejoindre Maergary. Qu'elles descendent ensemble, comme les soeurs qu'elles n'étaient pas. Daena frappa alors à la porte de sa cousine et sans attendre de réponse, entra.

Ma chère cousine. Les mots n'étaient pas menteurs pour une fois. Bien au contraire, ils brillaient de la flamme de l’honnêté. Margaery était bien la seule personne à qui Daena ne mentait pas. Comment sont les lions ? Raconte moi tout avant que nous descendions, que je ne me retrouve pas en face de personne que je ne connais pas. J'ai vu bien des femmes aux côtés de Lady Cersei. Laquelle sont ses dames de compagnie et lesquelles ne le sont pas ?

Tout faire pour éviter une bourde ou le moindre incident diplomatique. L'heure était très sûrement aux négociations et il était hors de question que Daena soit à l'origine du moindre problème. Elle ne le permettrait pas. Alors elle préférait prendre toutes les précautions, même si cela signifiait se montrer trop curieuse. Sa cousine ne la jugerait pas. Les invités si, et plutôt deux fois qu'une.

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Lions & Roses

An 298, Lune 10



collectif

On s'était préparé à recevoir la délégation Lannister en grande pompe. Sous le soleil du Sud, Hautjardin étincelait de vie. On avait très haut hissé les bannières, arborant fièrement la Rose Dorée des seigneurs Tyrell, arrangé les couloirs de compositions florales plus somptueuses les unes que les autres, et étalé dans les principales pièces du château de larges tapisseries illustrant les merveilles du Bief que  certains admireraient sans doute pour la première fois. Tandis que l'on s'activait en cuisine pour préparer un souper digne d'une visite royale, pages et servantes se pressaient dans les couloirs pour allumer des bougies et aérer les chambres, se tenant prêts à s'occuper de leurs hôtes qui après un voyage sur la Route du Front de Mer. Nul doute que le cortège, en longeant la côte, avait fait escale à Vieux Chêne, ainsi qu'à Rubriant, avant d'entrer dans le cœur des terres après une dernière halte chez les Tarly. L'arrivée imminente de Tywin Lannister, de sa fille Cersei ainsi qu'une grande représentation de sa maison, avait poussé lord Mace à envoyer Garlan son fils et une escorte accueillir en amont les prestigieux visiteurs. Resté en retrait, vêtu de son plus luxueux pourpoint et la barbiche soigneusement coupée en pointe, il bombait fièrement le torse sur les marches du parvis qui menaient en son fief. Margaery se tenait à quelques mètres derrière lui, aux côtés de sa belle-sœur Leonette et de l'une de ses ses principales dames de compagnie, lady Abigaëlle Rowan. Daena avait prétexté un maux de tête. Un caprice de princesse qui avait amusé la Petite Rose, et qui s'était contenté de lui rappeler que ne pas paraître au souper serait du plus mauvais goût.

Un vague d'excitation l'avait submergée lorsqu’enfin, la jument vigoureuse de son frère avait poussé un hennissement au loin et que la délégation présidée par lord Tywin franchissait les portes de Hautjardin. D'un même mouvement, les dames s'étaient inclinées en une impeccable révérence après quoi, un bouquet de fleurs fraîches à la main, Margaery s'était avancée vers Cersei. « Soyez lz bienvenue à Hautjardin, lady Cersei ! Acceptez ces quelques fleurs, et mon bras : vous devez être lasse du voyage, et nous serions piètres hôtes si nous laissions dans un tel état ! ». Le sourire de la jeune fille n'eut pour effet que de faire apparaître un début de rictus sur les lèvres de sa compagne qui du reste, avait refusé son bras. A croire que le simple contact avec elle lui faisait déjà horreur... Elle jeta un bref coup d’œil à Loras qui semblait avoir le même réflexe à la vue de lord Tywin, qui se disait honoré de pouvoir enfin faire sa connaissance. Elle eut un petit sourire mutin. Cette visite promettait d'être intéressante, et ce en tout point de vue ! Arpentant les couloirs aux côté de celle dont on murmurait qu'elle l'appellerait peut-être un jour « ma Sœur ! », la jeune fille accompagna les dames à leurs appartements, leur assignant à chacune un bataillon de servantes qui s’empressèrent de mettre en branle un rituel de bain et de relaxation. En leur souhaitant un moment de calme, et se disant réjouie de les revoir à table, Margaery quitta les lieux pour se réfugier dans son propre boudoir où l'attendait sa camériste pour la préparer également. Elle baigna son corps dans une eau parfumée à la fleur d'oranger, passa une robe d'un vert d'eau caractéristique de la mode bieffoise, et dont les tissus légers et flottants étaient retenus par une ceinture en forme de rose. Le bustier, lui, était parsemés de dorures florales, qui laissaient le dos libre et une gorge libre de tout bijoux. Ses cheveux, savamment coiffés vers l'arrière en une masse somptueuse, cascadaient dans son dos, les mèches de devant habilement torsadées pour couler de part et d'autre de son visage. Elle pinça ses joues pour leur donner de la couleur, mordit dans une grenade pour pulper ses lèvres et passa une fine brosse sur ses cils pour en accentuer la courbure. Après quoi, elle quitta ses appartement pour descendre au souper.

Dans le petit couloir qui précédait la salle du banquet, elle remarqua sa cousine, qui lui lançait de petits regards intimant de la rejoindre. Relevant ses jupes, elle salua sa mère qui présidait aux derniers préparatifs, avant de trouver Daena au bras duquel elle passa le sien. « Te voilà toi ! Que veux-tu que je t'en dise ? Fiers et orgueilleux, comme si tout ceci leur était infiniment inférieur. Et tu aurais du voir la tête de Cersei... On aurait dit qu'elle a passé le voyage à mordre dans un citron pourri ! ». Elle s'esclaffa derrière sa main restée libre, avant de reprendre son sérieux.« Allez viens, tu pourras t'en faire ta propre idée. ». Toutes deux franchirent la double porte d'un pas assuré, et Margaery retrouva Abigaëlle. « Merci, mon amie mais plus bas ! Tu risques de vexer les dames de l'Ouest qui se feront sans doute un plaisir d'arborer leurs plus beaux effets pour nous montrer à quel point nous ne leur arrivons pas à la cheville. Jouons le jeu pour ce soir, et faisons-leur ce plaisir. Après tout, "Est Seule et Froide celle qui s'échauffe de Flâteries !" ».


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Lions & Roses

An 298, Lune 10



collectif

Hautjardin avait sorti ses plus beaux atoûts. La nouvelle avait traversé le Bief et par delà ses frontières, et le jour était enfin arrivé pour les Lions d'entrer dans la demeure des Roses. Willos aurait préféré rester enfermé dans ses quartiers, ne pas avoir à affronter le regard des étrangers qui le voyaient pour la plupart comme un incapable, un héritier blessé. L'héritier était habillé de ses plus beaux vêtements. Mais, il avait une amertume dans la gorge, une escorte allait accueillir le Seigneur de l'Ouest et sa délégation, escorte menée par Garlan, Willos aurait dut être à la tête de ce cortège. Il savait qu'il aurait su garder bonne figure devant Tywin Lannister malgré sa blessure, malgré la douleur qu'il ressentait à cheval. Mais son père, ou plutôt sa grand-mère qui avait jugé l'idée idiote, avait été clair. Il devait rencontre Tywin Lannister au côté du Seigneur du Bief. L'héritier avait rouspété, mais rien n'avait changé la décision. Il avait donc pris le temps de s'habiller, vêtu de vêtements argents, l’emblème de sa famille brodé de fils d'ors sur le tissu. Il avait sorti une canne rafinée, pour parfaire sa dégaine. Willos soupirait en observant son reflet, il ne donnait pas l'air d'être un héritier fort et dangereux. Et aujourd'hui plus que jamais, il voulait donner cette impression, les Lions l'intriguait depuis toujours, et pourtant, ils étaient l'une des familles de Westeros que le jeune héritier n'appréciait pas outre mesure. Sans plus de raison que leur réputation les précédait.

Alors Willos se tenait debout et fier, près de son père quand Garlan partait chevaucher pour retrouver les Lions qui étaient en chemin. Un serviteur s'approchait alors avec une chaise pour l'héritier. Le regard froid de l'aîné des Tyrell fit frémir l'homme qui reculait aussitôt. Il était hors de question qu'il rencontre leurs invités assis. Son père était vu par les étrangers du Bief comme un homme faible et nonchalant, et Willos savait que cette image déteindrait sur son héritier. Il n'était déjà pas gâté par son infirmité, il ne voulait leur laisser aucune autre chance de le sous-estimer, alors quand bien même l'appui qu'il mettait sur sa jambe, insignifiant, le faisait souffrir, il restait digne, le visage fermé, un sourire à peine appliqué sur ses lèvres pour avoir l'air accueillant. Willos était à la droit de son père, près de lui se tenait également sa grand mère et son plus jeune frère. « Comment se porte le Chevalier des Fleurs ? » L'héritier avait chuchoté à l'oreille du plus jeune en le serrant rapidement contre lui. Pourtant, l'Héritier des Roses savait que leurs invités ne portaient pas sa famille dans leur cœur, les Tyrell était souvent vu comme faible, leur emblème n'aidant pas, mais Willos avait trouvé une chose positive à cela, on les sous-estimait beaucoup trop. Il avait appris à utiliser son esprit comme une arme, étant similaire en bien des points à sa grand-mère plutôt qu'à son père. Ses yeux se perdirent un instant sur les divers membres de sa famille présente. Margaery était d'une beauté époustouflante. Il lui adressait un sourire et un geste de la tête, alors que le bruit des sabots annonçait l'arrivée des Lions. Willos restait immobile, fixant le cortège qui faisait son entrée dans Hautjardin. Tywin fut le premier à s'approcher d'eux, vers Loras, alors que Willos observait deux lions s'approcher de son père qui les renvoya sans même les écouter. L'héritier se retenait de dire quoi que ce soit, bien que sachant que le seigneur du bief venait d'insulter ses interlocuteurs. Il écoutait distraitement les paroles de Tywin tout en restant silencieux, ne sentant le besoin d'intervenir dans cette conversation d'usage. Alors Tywin s’intéressait à la Reine des Epines. Willos avait toujours admiré sa grand-mère, et tous savaient qu'elle était celle vers qui les visiteurs officiels se tournaient pour les négociations et autres affaires. Elle était la régente non-officielle du Bief, une vieille dame à l'esprit aiguisé qui n'avait jamais manqué de franchise. Sans elle, le Bief ne serait pas ce qu'il était aujourd'hui, Willos le savait, mais l'idée de la savoir si importante le gênait, il était héritier du Bief, et un jour, Lord Tywin devrait s'adresser à lui pour toute affaires officielles, et l'idée de savoir qu'il irait sûrement vers sa grand-mère accentuait la colère qui grondait dans le cœur de l'héritier.

Alors Willos s'avançait doucement, claquant sa canne contre le sol, il inclinait la tête devant le vieux Lion « Lord Tywin. J'ai cru comprendre que le voyage avait été fatiguant. Nous pourrions vous conduire vers vos quartiers en poursuivant cette discussion. »  


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Lions & Roses

An 298 - Lune 10 - Semaine 4



Bief & Ouest


Lord Tywin avait passé le reste de la journée dans les appartements gracieusement prêtés et préparés à son encontre par la maison Tyrell. A peine était-il arrivé au fief de la Rose d’Or que les négociations avec la Reine des Epines commencèrent, l’un comme l’autre voulant avoir cela derrière soi le plus rapidement possible. Il n’avait donc pas eu le temps de se rafraîchir ni de changer de tenue. Aussi, c’est droit vers la malle contenant ses tenues de rechange qu’il se dirigea, après s’être rafraîchit le visage et pendant que les femmes de chambre apportaient de l’eau chaude pour son bain. Ouvrant la malle, il en sortit une tenue élégante faite de brocard pourpre sur laquelle était brodée, au niveau du cœur, un Lion d’Or rugissant. Il donna ses bottes à faire cirer et briller pour le banquet de ce soir et, une fois seul et son bain prêt, il se dévêtit et entra dans l’eau chaude, prenant un instant pour savourer ce moment de solitude, de quiétude et surtout, de satisfaction. Ce qu’il était venu négocier ici c’est soldé par une réussite, même si les négociations furent difficiles, la mère de Mace Tyrell et son fulgurant caractère ne lui ayant pas facilité les choses. Cependant, il la connaissait bien et, si même avec lui, elle se montra piquante et narquoise, elle rejoignit toutefois sa pensée lorsqu’il s’agissait d’œuvrer pour le bien de sa famille et la renommée de sa maison. La dot de Cersei et les dépenses qu’engendreront ses noces seront faramineuses, mais il disposait des ressources nécessaires. Après tout, la légende prétendait les Lannister dotés d’une richesse leur permettant d’arriver en seconde ligne derrière la Banque de Fer de Braavos. Il se devait d’honorer cette légende…

Une fois lavé, rafraîchit et habillé pour le banquet, il quitta ses appartements et se rendit dans ceux de sa fille et nouvellement fiancée au Chevalier des Fleurs. Il la trouva assise devant son boudoir, le regard perdu dans celui que lui rendait son reflet dans le miroir et portant, de temps à autre, son verre de vin à ses lèvres. Elle leva les yeux vers lui à travers le miroir tandis que sa femme de chambre apposait la touche finale à sa coiffure, un diadème en or et rubis. Il s’avança vers elle alors que Cersei se levait et se tournait vers son père. A l’extérieur, la lumière du jour faiblissait de plus en plus ; l’heure du banquet et l’annonce des fiançailles de Cersei Lannister et de Loras Tyrell approchait. Tywin lui tendit son bras, bras qu’elle saisit après un échange silencieux de regard où se mêlaient, pour le père, devoir et autorité, et pour la fille, résignation et sourde colère. Tout en quittant d’un pas lent les appartements de sa fille, cette dernière à son bras, il lui souffla à l’oreille :

Je t’ai placé à côté de Loras Tyrell. Tache d’échanger plus que de simples politesses avec lui.

Et ce fut tout…Pas même un mot d’encouragement, de réconfort ou de remerciement envers le devoir qu’elle accomplissait pour les Lannister. C’était ainsi, la froideur du Lion de Castral-Roc s’étendait jusqu’à ses propres enfants. En chemin, ils croisèrent Tyrion, qui à son tour, quittait ses appartements pour rejoindre la grande salle où se tiendrait le banquet. Tywin ne le salua qu’au travers d’un regard qui l’avertissait de sa sentence s’il venait à mal se conduire durant les festivités de ce soir. Puis, peu avant les portes de la grande salle, le Vieux Lion aperçut l’un des Capitaines de ses Manteaux Rouges et homme de main, Ser Daemon Sand. Il le salua d’un « Ser Daemon » ainsi que d’un léger signe de tête puis entra dans la grande salle.

L’entrée était légèrement surélevée par rapport au reste de la salle, richement décorée de bouquets de fleurs – principalement des roses – et où avaient été attachés en maints endroits de longs fanions à la Rose d’Or sur champ vert Tyrell aux côtés desquels se trouvaient ceux au Lion d’Or sur champ rouge Lannister. Une grande table avait été disposée en forme de U laissant un grand espace libre en son centre pour donner à chaque convive tout le loisir d’apprécier les divers spectacles et représentations qui auront lieu ce soir. Leur arrivée fut remarquée par les invités déjà présents. Il remarqua de suite Lady Olenna encadrée de ses deux molosses de gardes du corps, qui lui jeta un coup d’œil ainsi qu’un sourire lourd de signification avant de s’attarder plus avant sur Cersei. Il vit également au loin Lord Mace arrivé avec, à son bras, sa fille Lady Margaery, cette dernière suivie de près par Ser Loras. Ser Garlan, accompagné de sa femme Lady Leonette et Ser Willos discutaient entre eux tandis qu’apparu, d’une porte située sur les côtés de la salle, une jeune fille, Lady Abigäelle Rowan et, d’une autre, Lady Daena Hightower, toutes aussi élégamment vêtues que la jeune Rose Margaery. Derrière lui, le soldat Lann les avait rejoints et s’était placé à la gauche de Cersei, Ser Daemon se trouvait à la droite de Lord Tywin. Ce dernier se tourna vers lui et le salua d’un signe bref de la tête, et vit alors qu’arrivaient, à quelques pas derrière Lann, Ser Daven Lannister avec, à son bras, Lady Alyx Lefford, tous deux affichant un air déterminé et fier. Tywin lâcha le bras de Cersei, lui soufflant à l’oreille :

Présentes-toi à Lady Olenna.

Puis il se dirigea vers Lady Alyx et Ser Daven et leur dit à voix basse:

Lady Alyx, Ser Daven. Je suis navré pour l’impolitesse de Lord Mace à votre égard. Soyez certains que je lui ferais regretter cette faute ; je crois savoir qu’il s’est placé à mes côtés pour le dîner...

Il jeta un bref regard vers la personne concernée et croisa par la même occasion, celui de Ser Willos. Ce dernier l’avait salué à son arrivée et, s’il lui avait répondu quasiment la même chose qu’à son frère Ser Garlan, il avait dû rapidement s’excuser pour rejoindre sa grand-mère et entamer les négociations. Etant le futur Suzerain du Bief, il se devait de connaître plus avant ce jeune homme. Il se retourna donc vers Ser Daven et Lady Alyx et dit après un léger soupir :

Les Tyrell ne me laisseront aucun moment de répit…

Puis il s’excusa auprès d’eux et se dirigea vers les fils aînés de Lord Mace, Ser Daemon non loin derrière lui.

Lady Leonette, Ser Willos, Ser Garlan. les salua-t-il.Je regrette d’avoir dû mettre si rapidement fin à nos échanges qui eurent lieu plus tôt dans la journée, Ser Willos. Mais on ne fait guère attendre votre grand-mère. Comment vous portez-vous ?

©️ DRACARYS


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Lions & Roses

Ab 298 – Lune 10



Ouestriens & Bieffois

Sa très brève discussion avec le Dornien l’avait bien échauffé. Garlan gardait une certaine animosité contre tous les dorniens, comme tout Bieffois, il en va de soi. Les deux peuples avaient une culture si différente que cela engendrait bien des conflits. Les escarmouches récurrentes à la frontière faisaient office de soupape, cela était nécessaire pour libérer la pression avant que ça n’explose et que ça se transforme en guerre. Son animosité était surtout alimentée par ce qui était arrivé à son frère, bien qu’il respecte le guerrier qu’est Oberyn, il ne pouvait que lui en avoir après ce qui était advenu à Willos. Jamais il ne pourrait lui pardonner, depuis ce jour, il s’est juré de veiller sur son aîné pour que plus rien ne lui arrive, la vie s’était déjà suffisamment acharnée sur lui comme ça.

Le Bieffois alla discuter avec certaines de ses connaissances dans la cour, Leonette semblait en discussion avec Lady Rowan et il ne souhaitait point la déranger. Il vit « Ser » Daemon s’en allait à l’intérieur, probablement pour aller la garde auprès de son maître. Le monde commençait à se disperser, les palefreniers avaient récupérés tous les chevaux du convoi pour les conduire aux écuries afin qu’ils soient nourris et pansés. Des serviteurs invitaient les Ouestriens à les suivre afin de guider les nouveaux arrivants dans leurs appartements. Ils pourraient ainsi se reposer du long voyage qu’ils avaient vécu et se rafraichir un peu avant le repas.

En rentrant dans ses appartements, il put se rafraichir et se préparer comme il le devait pour la soirée. Il devait porter quelque chose d’élégant, hors de question de porter une armure et encore moins une arme dans ce genre de festivités. Il opta pour un pantalon de soie, une veste en cuir surmontée par une cape légère sur laquelle avaient été tissée deux roses dorées : son emblème personnel. Rien de bien extravagant, mais ça lui convenait très bien. Le temps défilait à toute vitesse et le moment était venu de rejoindre les invités dans la salle commune. Le couple sortit de leurs quartiers ; et ainsi, bras dessus-dessous, ils avancèrent tranquillement à travers les multiples couloirs pour ne pas arriver en regard. Encore une fois, son épouse était de toute beauté, il ne manquait jamais de lui faire savoir :

«- Vous êtes très élégante, Leonette. Enfin je veux dire comme à votre habitude… Je n’ai aucun doute que vous ferez sensation ce soir.   »

Ses yeux brillaient, il avait un peu bafouillé. Il fallait l’excuser, on va dire qu’il n’avait jamais vraiment connue de femme auparavant, j’entends par là qu’il n’était pas très bercé dans les arts de faire la cour et faire de jolis compliments. Il préférait parler avec sincérité et être honnête, après tout, dire ce qu’il pensait était le meilleur moyen de traduire ses sentiments. Ils passèrent la porte de la grande salle qui était protégée par des gardes des deux maisons. Les Tyrell n’avaient pas lésinés sur les moyens pour décorer richement la pièce, tout semblait bon pour montrer à leurs invités leur puissance et qu’ils savaient recevoir. La table avait été dressée en U afin de laisser un large espace au milieu de la salle, ainsi les différentes animations de la soirée pourraient y prendre place.

Plusieurs personnes étaient déjà présentes, dont son frère Willos. Ils se dirigèrent vers lui afin d’entamer la conversation afin d’attendre que le reste des invités pointe leur nez :

« Alors, mon frère, que penses-tu de la future fiancée de mon frère ? »

Ils conversèrent quelques temps, la pièce commençait à bien se remplir. Lord Tywin les aborda, les salua et présenta ses excuses à Willos. La présence de Daemon importunait Garlan, il aurait pu faire avec, mais s’il pouvait s’en passer, autant en profiter.

« Lord Tywin. Je vous laisse discuter avec mon frère, nous aurons l’occasion de converser pendant la soirée. »

Cela laissera l’occasion à Willos de discuter un peu avec le vieux lion, s’il avait compris, il n’en avait pas encore eu l’opportunité depuis son arrivée à Hautjardin. Tout le monde était presque arrivé, Garlan reconnut le fils de Tywin, Tyrion Lannister. Ils s’y rendirent, le nain avait déjà une coupe à la main, il se présenta :

« Lord Tyrion. Ser Garlan Tyrell. Et permettez-moi de vous présenter ma charmante épouse, Lady Leonette. »

Il avait entendu beaucoup d’histoire plus farfelues les unes que les autres sur l’héritier du Roc, mais les trois quarts de ces dernières semblaient fausses à première vue :

« Malgré toutes les rumeurs et histoires que j'ai pu entendre sur votre personne, vous semblez être un homme tout à fait normal. Ne voyez aucune offense dans mes mots, ce n'est qu'un constat. On dirait bien que des individus se plaisent à vous faire passer pour ce que vous n'êtes pas. »

Certaines personnes auraient surement traité le nain avec dédain à cause de son physique, mais pas le chevalier, il voulait lui faire comprendre qu'il lui parlerait normalement en ne cherchant pas à le rabaisser. Il voulait avoir une discussion sereine et intéressante:

« Premier voyage dans le Bief, Lord Tyrion ? Quelles sont vos premières impressions ? »


©️ DRACARYS


HRP: Désolé post tout pourri, l'ouverture de la discussion avec Tyrion est vraiment nulle ( peut-être que je l'éditerais), mais au moins ça permet de débloquer. Leonette, tu peux aller parler avec les autres si tu le souhaites hein. Wink

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Lions & Roses

An 298 - Lune 10



Hautjardin

Son alanguissement fut troublé par la résonnance particulière du bruit de pas dans le couloir. Des bottes claquant sur le parquet lustré et sur lequel les rayons du soleil se morcelaient en éclats dorés. Instinctivement, son visage se tourna vers le nouveau venu qui le salua. La même cape rouge sang coulait sur leurs épaules. Les yeux de Daemon se plissèrent, il était incapable de savoir s'il se moquait de lui ou non. La plupart des soldats -lorsqu'ils consentaient à s'adresser à lui, comme s'il leur fallait fournir un effort supplémentaire pour s'abaisser à cette simple politesse- l'appelaient "Ser Sand". Mais il ne décelait pas sur le visage avenant du blond le mépris sournois ou négligeant qui se logeait habituellement sur les traits des Ouestriens quand ils lui faisaient face. Le bâtard aurait aimé trouver cela normal, et se satisfaire sobrement de cette civilité qui lui revenait de droit; mais la vérité était qu'il en était quelque part soulagé, voir même reconnaissant. Son coeur se réchauffa dans sa poitrine. Il sentit son menton s'incliner de lui même tandis qu'il lui rendait silencieusement son salut. A la question que l'autre lui posa d'un air détaché, le dornien jeta un bref coup d'oeil au battant de bois sculpté et moulé de feuilles d'or qui frôlait son épaule bien qu'il sut que le Lord Suzerain fut dans ses appartements et non dans la Grande salle, avant de tourner derechef son regard vers le soldat.
"Quand ne l'est-il pas?" lui répond-il en arquant son sourcil d'un mouvement précis. Un faible sourire étira ses lèvres. Sa voix était souvent trop sèche, et il espérait que le garde percevrait le ton souriant sous les accents revêches."Il ne va pas tarder."lui assura-t-il ensuite d'une voix plate.
Dans le bref silence qui suivit, son regard bleu s'attarda sur le visage de l'homme qui l'avait rejoint. Il ressemble mieux à un Lannister que la plupart de Lions que j'ai peu voir, ne put-il s'empécher de penser en laissant ses yeux inspecter les mèches blondes de sa chevelure, puis s'attarder sur la ligne carrée de sa machoire et finalement l'éclat de jade sous ses cils. Daemon ne savait presque rien de lui, si ce n'était qu'il était le seul homme dans l'armée de Castral Roc dépourvu d'arrogance. Il ignorait même s'il était seulement chevalier.
Ce fut à cet instant que la vieille Tyrell apparut. Aussi vite qu'elle était sortie de nulle part, elle se retrouva flanquée des frères aux cheveux de cuivre qui l'encadrèrent comme deux molosses parfaitement dressés.  La seule chose qu'ils échangèrent alors que l'étrange trio s'avançaient vers eux ne fut guère plus qu'un dernier coup d'oeil antipathique adressé au jeune dornien par un des jumeaux et savament ignoré par lui, juste avant que les Bieffois ne disparurent finalement en passant la porte. Les lèvres du Sand se pincèrent imperceptiblement, et son regard se baissa et se perdit un instant dans le vide, cherchant vaguement un point d'accroche sur le parquet. Ce séjour à Hautjardin allait lui sembler bien long.
Faisant rapidement fi de cet incident qui n'en était pas un -pour le moment du moins- Daemon se tourna à nouveau vers son compagnon. Ses sourcils se fronçèrent subtilement, froissant à peine la moue implacable et hautaine qui ornait constament son visage.
"Je ne crois pas que vous m'ayez déjà dit votre nom...?" Laissant en suspens sa question, il en attendait la réponse avec une curiosité sincère lorsque la silhouette du Lion du Roc se dirigeant droit vers la porte à laquelle il l'attendait attira imanquablement son regard. Non loin derrière lui se tordait la silhouette replète de son dernier fils, Tyrion Lannsiter. Ses jambes arquées et son front immense et bombé expliquaient à eux seuls la mine sombre de son géniteur, auquel le Sand adressa une salutation sévère et nonchalante tout à la fois avant de lui emboiter souplement le pas.

La lumière des candélabres faisait luire son plastron fraichement nettoyé par son écuyer de la poussière du voyage. Tandis qu'il s'avançait de concert avec Lord Tywin, sa fille et le garde Lannister qui fermait la marche avec lui, son regard ne s'attarda non pas sur le riche salon d'apparat expressement apprété pour l'occasion mais bien sur la cascade doré qui s'écoulait le long du dos de Cersei. Elle avait beau être une femme, sa silhouette d'amarante dégageait la même autorité rigide et intransigeante que celle de son père. La vision à la fois enviée et peu enviable de la fille du Lion n'inspira que des idées sombres au Sand qui sentit aussitôt ses machoires se crisper imperceptiblement. Lorsqu'elle fut commandée et envoyée auprès de Lady Olenna par Tywin, son expression se détendit quelque peu.
Mace avait vu les choses dans l'excès, si ce n'était en grand, tout simplement. Cependant, d'un tel spectacle Daemon ne retirait qu'une lassitude dubitative. Il ne montrait là aucune richesse qui ne fut à la portée du Suzerain de l'Ouest, lorsqu'il ne l'avait pas déjà. Autant étaler une peau de lion devant un fauve et lui dire qu'il n'en aura jamais de pareille... se désola-t-il. Il allait hausser un sourcil désabusé lorsqu'il avisa vers qui le patriarche Lannister se dirigeait. Après quelques brèves paroles échangées avec d'autres lannister -ses yeux pâles avaient d'ailleurs capturé un instant seulement la chevelure corbeau de l'épouse, qu'il crut dornienne avant de comprendre que seule sa nostalgie le poussait à de telles déductions- il s'avançait à présent vers l'héritier de Hautjardin, qui était flanqué de son frère. Frère qui s'échappa dès qu'il croisa son regard. Le bâtard ne manqua pas d'en retirer une certaine satisfaction, bien qu'elle fut teintée d'une vague déception vexée. Son orgueil supportait mal qu'on l'évite comme un chien malade.
Droit comme un i, il observait tout par dessus l'épaule du Lion du Roc, un pas en retrait pour ne pas le déranger. Une main nonchalament posée sur la garde de son sabre, il surveillait l'entourage qui rôdait autour du Lannister d'un oeil sévère qui gardait les curieux d'étouffer ce dernier en l'approchant de trop près. Conscient qu'il n'était pas un geste, pas un souffle de son employeur qui ne servait pas sa politique, Daemon l'observait attentivement lui aussi lorsque son rôle le lui permettait. Il s'attendait à faire le pied de grue derrière Tywin jusque tard dans la nuit, autant qu'il en retire quelque enseignement.
La figure austère qu'il offrait aux autres qui bourdonnaient dans la pièce ne se troubla pas lorsqu'il aperçut du coin de l'oeil l'hôte, sa fille Margaery ainsi que son fils. Son regard se détourna vite. A nouveau il se posa sur le frère ainé de ces deux là, auquel il préta une certaine ressemblance avec le chevalier des fleurs à la lumière des bougies qu'il n'avait jamais vu chez le Galant. Il aurait fallu être moins qu'un sot pour croire que seule la politesse amenait Tywin à ainsi se préoccuper de la bonne santée de l'ainée des fils Tyrell. Ses yeux s'étaient légèrement plissé sous son heaume, autant dans l'attente patiente de l'échange dont il allait être le témoin privilégié que de la préoccupation qui le minait depuis que son regard avait entraperçut le visage de Loras.
Lui qui avait vécu pendant quatre ans à ses côtés, lui qui l'avait vu grandir, jamais il ne l'avait vu reculer, jamais il ne l'avait vu perdre. Cette résignation aux allures de défaite, Loras y était forcé. Daemon avait peur pour lui, mais aussi de ce qu'il pourrait se passer. Si lui même avait depuis longtemps l'habitude de noyer sa contrariété dans un silence vengeur, le chevalier des fleurs avait, pour sa part, une manière bien plus explosive d'exprimer sa frustration à grands renforts de cris et de coups d'épées. Il connaissait son expression butée, la témérité sombre qui durcissait son regard, et les savait toutes deux redoutables. Il serait capable de lancer son assiette sur son père, ou sur Tywin LannsiterLe Sand se savait incapable de trouver les arguments pour le convaincre. Peut-être n'en existait-il pas. Son beau visage semblait s'être changé en pierre. Le Tyrell ne l'écouterait pas et n'entendrait pas raison. Si je lui parle de son mariage, il se braquera, et m'accusera de regretter celui que je n'ai pu obtenir, pensa-t-il, navré. Mais qu'en pensent donc ses frères? Son regard calme et hautain ne quittait pas Willos. Il guettait sa réponse.





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