-50%
Le deal à ne pas rater :
-50% Baskets Nike Air Huarache
64.99 € 129.99 €
Voir le deal


Lions & Roses

2 participants
Invité
Invité

Anonymous

Informations
Personnage
Badges


   
# 
Lions & Roses

An 298 - Lune 10



Hautjardin


Un immense cortège se déplaçait depuis plusieurs jours à travers les Terres de l’Ouest. Ils allaient vers le Sud, vers les frontières du Bief. Le cortège était impressionnant et, s’il n’y avait pas eu en de nombreux endroits la bannière au Lion d’Or rugissant sur champ rouge, d’aucuns auraient pensé qu’il s’agissait là de la famille royale en personne. C’était là bien des gens de hautes importances qui se déplaçaient. En tête de ligne chevauchait, sur son destrier blanc, Lord Tywin Lannister. Son visage était grave et son regard, même s’il ne pouvait encore le distinguer, était braqué sur Hautjardin, sur son objectif. Il ne disait mot et chevauchait en silence, tout comme les gardes qui l’encadraient. Au plus près de lui se trouvait son garde personnel, Ser Daemon Sand de la Grâcedieu, que le Vieux Lion avait élu son garde personnel et homme de main. Le Dornien ne le quittait jamais et se trouvait constamment posté aux portes des salles où officiait le Lion de Castral-Roc. Ce dernier était fort satisfait de ses services et, si Ser Daemon n’avait plus rien à prouver aux yeux de Lord Tywin, non loin derrière lui se trouvait un autre jeune soldat venu de Port-Lannis ; Lann. Posté dans la garde de Daven Lannister à la Dent-d’Or, c’est son frère, Ser Kevan, qui lui vanta les mérites de ce jeune soldat à la loyauté et à l’honneur inébranlable. Lord Tywin ne le connaissant guère, il l’avait fait venir quelques jours plus tôt à Castral-Roc pour s’entretenir avec lui et finalement, l’avait incorporé à sa garde rapprochée durant ce voyage.

Derrière le Lord Suzerain de l’Ouest venait une longue cavalerie de chevaliers, aux armures rutilantes, leurs heaumes au Lion brillant au soleil. Tous étaient munis de lances et un chevalier sur deux voyait la sienne décorée d’un long fanion à l’emblème de la maison Lannister. Derrière eux se trouvaient plusieurs lourds carrosses. Devant eux chevauchait Lord Tyrion Lannister, l’héritier difforme du Vieux Lion. Lord Tywin avait longtemps hésité à convier son fils au voyage, mais laisser l’héritier à Castral-Roc alors que l’ensemble de la cour de Lord Tywin se rendait à Hautjardin aurait pu réellement passer pour un signe de honte. Bien qu’il n’ait que très peu d’amour pour son fils, Lord Tywin est bien obligé de constater qu’il fait partie de sa famille, chose sacrée pour lui tout comme pour celle qu’il s’apprêtait à rencontrer, Lady Olenna Tyrell.

Les carrosses de bois décorés d’or contenaient l’ensemble des dames de Castral-Roc, dont la fille de Lord Tywin, Cersei Lannister, ainsi que ses dames de compagnie. D’autres carrosses et charrettes, décorés avec moins de fastes et d’or, transportaient les affaires de toutes ses hautes personnalités et de quoi se restaurer sur la route. Enfin, une autre vingtaine de chevaliers fermait le cortège. Derrière eux, la route était toute pleine des traces des roues des carrosses et des sabots des chevaux. Il fut heureux que le temps se soit montré relativement sec ces derniers jours, car une route embourbée aurait considérablement ralenti l’avancée du cortège, et Lord Tywin ne pouvait se permettre d’être retardé. D’autres affaires l’attendaient, dont une dès son retour à Castral-Roc, avec  Daven Lannister. Il lui enverrait un corbeau depuis Hautjardin pour l’informer de son retour lorsque l’affaire sera conclue…et positivement conclue, l’espérait-il.

Les frontières du Bief se rapprochaient et plus le cortège léonin avançait, plus l’on pouvait commencer à voir un groupe de cavaliers au loin. Immobiles, ils paraissaient attendre quelque chose. L’un des cavaliers chevauchant aux côtés de Lord Tywin se porta en avant, afin de voir de plus près de qui il s’agissait. Lord Tywin le vit faire plusieurs dizaines de mètres au galop avant de virer sur sa gauche pour faire demi-tour et revenir vers la grande délégation Lannister.

Rose d’or sur champ vert, Mon Seigneur. Une délégation Tyrell.

Je les ai informés de notre arrivée prochaine. Lord Mace nous envoie une escorte.

Ils poursuivirent jusqu’à leur hauteur. Un jeune homme se porta légèrement en avant. Lord Tywin ne l’avait encore jamais vu, mais déduisit de qui il s’agissait. Connaissant le handicap de Willos Tyrell, cet homme-là n’en souffrait nullement et son visage était celui d’un homme dans la force de l’âge. Aussi, une fois à portée de voix, Lord Tywin le salua d’un signe de tête tout en arrêtant son cheval, imité par le reste du cortège :

Ser Garlan.

© DRACARYS



1
Invité
Invité

Anonymous

Informations
Personnage
Badges


   
# 
Lions & Roses

Ab 298 – Lune 10



Ouestriens & Bieffois

La demande de son père n’avait pas tardée après l’arrivée d’une missive venue de Castral-Roc. Enfin demande…C’était plutôt un ordre auquel Garlan s’exécuta sans rechigner, sa mission restait d’importance, ils allaient être les hôtes des Lannister, et un des devoirs primordiaux d’un hôte était d’accueillir ses invités comme il se doit, mais surtout de veiller à leur protection. Avoir l’honneur d’accueillir et d’escorter un suzerain aurait été une mission pour un héritier, mais ces maudits dorniens l’avaient estropiés, Lord Tywin allait donc devoir se contenter du second fils. Le Galant espérait qu’il n’y verrait aucun ombrage, de réputation c’était un homme qu’on disait intelligent, donc qui serait à même de comprendre la situation de leur maison. Le château avait été en effervescence ces derniers jours pour pouvoir loger tout ce beau monde, on s’assura que tout le monde ait des appartements décents, de quoi se sustenter à foison, de la bière et du vin pour le fils du Vieux Lion qu’on disait amateur d’alcool. Ce qui préoccupa davantage Garlan fut la sécurité des invités, il ne voulait pas que sa maison se couvre de déshonneur en ayant failli à son devoir primordial, il se le refusait.

Le soleil illuminait les champs et prairies alentour, cette région était rarement sujette à des tempêtes ou intempéries d’importance, c’était vraiment avec ce magnifique temps qu’on pouvait profiter de la beauté des paysages du Bief. Une troupe de cavaliers attendait patiemment la délégation de l’Ouest. Cette troupe, Garlan l’avait composée personnellement, une trentaine de cavaliers. Quand la nouvelle se répandit, de nombreux chevaliers de hautes familles se prononcèrent en demandant l’honneur de faire partie de l’escorte, c’était toujours une bonne chose de participer à ce genre d’événement pour se faire connaître par les grands des contrées voisines. Le Tyrell déclina la majorité des demandes, faire partie d’une noble maison, aussi puissante soit-elle, ne leur donnait pas forcément des talents innés au combat et beaucoup d’entre eux était si pédant et arrogant qu’ils pisseraient bien sur le code de la chevalerie s’ils en avaient l’occasion.

Il n’y avait donc pas tant de chevaliers que ça dans la trentaine d’hommes qui attendait patiemment le long de la route de l’Océan qui reliait Castral-Roc à Hautjardin. On comptait de nombreux sergents montés, ils n’avaient pas vraiment fier allure, ils ne portaient pas de belles et scintillantes armures comme dans les contes, mais c’était de vieux briscards, Garlan leur accordait sa pleine confiance et savait qu’il pourrait compter sur eux. Le deuxième fils de Lord Mace s’était toujours voulu discret et ne cherchait nullement à éblouir leurs invités par une armure des plus clinquantes, pas de heaume pour le chevalier et son armure était dissimulée sous un surcot aux couleurs de sa maison avec deux roses dorées brodées dessus, rappelant son statut de second fils, son emblème personnel.

Les hommes commençaient à s’impatienter, ça faisait un moment qu’ils attendaient là, certains parlaient d’attendre à Hautjardin qu’ils arrivent, mais ça ne faisait guère sérieux. Le silence commençait à se faire pesant et c’est Odric qui décida de le rompre,en crachant à terre avant de s’exprimer:

« - Chi j’orais su que le vieux lion il y aurait mis autant de temps pour s’bouger ses fesses, j’aurais pu m’taper une catin au bordel en attendant ! »

La majorité s’esclaffa, Garlan eut un sourire, mais roula des yeux, la fidélité était une valeur qu’il prônait, mais il ne pouvait pas la faire appliquer à tous ses compagnons d’arme, c’était impossible. Ce fut une coïncidence qu’Odric parle du Lannister, car une bannière d’un lion rugissant sur fond rouge venait d'apparaître au loin. Un éclaireur. Le reste de la délégation ne tarda pas à se faire voir, un impressionnant convoi, quelques carrosses richement décorés, tout un tas de cavaliers en armures scintillantes et clinquantes, Lord Tywin savait marquer son arrivée. Le vent balayait les bannières Lannister et Tyrell, le vieux lion menait son troupeau et s’arrêta dès qu’il fut à porter. Il le salua et Garlan le lui rendit s’un respectueux signe de tête :

«-  Lord Lannister. » Il scruta un bref instant le reste de la délégation des Terres de l’Ouest, ses yeux tombèrent sur un visage qui ne lui était pas inconnu. Daemon Sand. Un Dornien. Le suzerain semblait donc s’entourer d’hommes de peu d’honneur, quelle tristesse. Garlan ne comptait pas rechasser les vieilles histoires du passé, il ne souhaitait pas que cela entrave les négociations à venir. Il ferait abstraction du passé et se contenterait de l’ignorer pour le moment. Son sourire se voulait bienveillant et accueillant, il salua le reste de la délégation d’un signe de tête et s’adressa autant à Lord Tywin qu’à son escorte : « Soyez tous les bienvenus sur les terres verdoyantes et fleurissantes du Bief. En espérant que votre voyage ne fut pas trop épuisant, si tel était le cas, vous aurez, je n’en doute pas, tout le loisir de vous requinquer à notre arrivée à Hautjardin. »

Il se tourna à nouveau vers le suzerain des Terres de l’Ouest :

« Ma maison est déjà préparée pour vous recevoir à Hautjardin, ainsi si vous n’y voyez nul inconvénient, nous pouvons nous mettre en marche. »

© DRACARYS


PS: Je corrige les fautes demain, je vais me coucher. =O
Invité
Invité

Anonymous

Informations
Personnage
Badges


   
# 
Lions & Roses

An 298 - Lune 10



Hautjardina

  Régulièrement frappés des lames qui tombaient le long de leurs flancs, les caparaçons d'or et de sang n'avaient de cesse de se faire entendre. L'air était doux. Il glissait sur leurs visages comme un voile. Le vent était tombé. Pourtant la rumeur de  mille sabots creusant la terre troublait la quiétude de la mi-journée à la manière d'un orage d'été. Le silence n'existait pas dans cette unité mouvante qui était devancée d'une lieue du grondement dont elle faisait trembler le sol, et de dix  par sa seule réputation. Nul autre tambour pour rythmer leur marche que la respiration lourde de leurs montures, pas d'autres caps que la route choisie par l'homme qui se tenait à leur tête. De se retrouver ainsi au coeur de cette masse n'évoquait aucune ivresse au bâtard qui se trouva même pris par moment lors de leur voyage d'une mélancolie muette en se rappelant le son feutré des chevaux foulant le sable. Si ce n'était pas une armée qui s'avançait alors, cela en avait tout l'air, tant l'allure du trot de leurs animaux, parfois, s'accordait si bien que l'on eut cru entendre le tambour qui guidait les soldats vers la bataille. Ecoutez, Hautjardin, semblait clamer la cadence des destriers, voici le Lion qui approche. L'Ouest arrivait, et Tywin Lannister avant lui.

Son regard épousait les collines verdoyantes, les champs qui s'épanouissaient à l'infini se déroulaient devant eux comme de riches étoffes exposées aux yeux du Lord et de ses hommes. Cela faisait plusieurs heures maintenant qu'ils s'enfonçaient dans le Bief. La nature autour d'eux lui avait auparavant semblé indéfinie et créé tout à la fois; les plaines aussi bien que les chemins, tout était si fertile et si bien soumis aux caprices de l'humain, que le paysage qui lui paraissait alors presque artificiel dans son mépris, lui avait souvent causé de se perdre par le passé. Désormais, le brun s'y sentait plus à  son aise. Et le parfum lourd des cerisiers et des fleurs sauvages qui l'avait autrefois incommodé fendait son visage sérieux d'un imperceptible sourire. La végétation seule n'était pas responsable de son émoi naissant.
Il prenait une grande inspiration, fermant un instant ses yeux pour laisser advenir à son souvenir l'image d'un jeune garçon aux boucles d'ambre fondu lorsque la tête de sa jument se releva soudain. Mieux que lui sans doute, la grise connaissait sa route au travers de cette végétation qu'elle avait tant parcouru ces dernières années. Elle fouetta l'air de son panache cendré avant de laisser échapper un hennissement plaintif et léger. Son cavalier lui laissa tout le loisir de s'exprimer sans la réprimer. Une antilope d'argent, paraissait-il, trottant en retrait du somptueux étalon du Lord Suzerain. Ils ne tarderaient plus maintenant à voir se dresser devant eux les murailles qui faisaient la fierté de la famille à la Rose.

Daemon était tout aussi serein lorsque l'ombre d'un groupe de cavaliers surgit à l'horizon, les attendant visiblement. Tandis qu'il guidait son destrier des sables à la suite du Lord Suzerain, la tête  du dornien se pencha légèrement sur le côté et ses yeux  bleus se plissèrent. Lorsque finalement le cortège s'arrêta sous l'impulsion du vieux Lion, son visage s'était redressé et n'affichait plus rien que l'ombre d'un sourire narquois habillé d'un regard caressant. Droit et nonchalant sur sa monture, il ne prit guère la peine de rendre le salut de celui qui se tenait à la tête de la délégation Tyrell. Devant l'éclat contrarié qui traversa brièvement le regard du Galant en l'apercevant, nombre de chevaliers auraient sans doute chercher à se défaire de son attention. Pas le Sand. Qu'il fut seul ou cent, l'adversaire ne serait sans doute jamais assez nombreux pour accabler son esprit, et le pousser à démordre de l'honneur d'être une cible. D'ailleurs sa jument, pour rééquilibrer son arrêt sans doute, céda d'un pas en avant, le portant davantage encore vers le célèbre frère de Willos. Toujours aussi coincé, pensa-t-il, témoin affligé des salutations certes protocolaires, mais affreusement pompeuses du chevalier. N'ayant nul besoin de la moindre grimace pour exprimer son sentiment, et n'ayant nul droit à la parole, ses yeux de velours supportés par un sourire aussi fin que faux léchaient le corps du bieffois d'un dédain silencieux.



© DRACARYS
Invité
Invité

Anonymous

Informations
Personnage
Badges


   
# 
LIONS & ROSES

Hear me Roar





La cavalerie était en marche. Et elle pressait le pas, sûrement impatiente de regagner les étendues verdoyantes de Hautjardin. L'excitation se faisait ressentir par delà les plaines et les chemins martelés de sabots et de carrioles aux roues impétueuses. Cersei ne disait rien. Elle contemplait le paysage s'échapper par l'unique lucarne qui trônait à sa droite. Elle comptait les secondes qui, trop lentement à son goût, s'égrenaient les unes après les autres. Elle était droite, digne malgré la cohue de ses sentiments. Si elle avait souhaité se confronter à Père les premiers temps, elle s'était finalement emmurée dans une résignation silencieuse. Pourtant, l'amertume se lisait aisément sur ses traits de femme impitoyable. Cette alliance ne l'enchantait guère. Il n'était pas difficile de l'entrevoir, même si elle n'en insinuait rien. Alors, elle profitait de ces quelques instants d'accalmie où, elle pouvait encore n'être qu'elle-même. Bientôt, son unique mandat serait d'être serviable, accessible et sincèrement enjoué de cette alliance prochaine. Elle inspira profondément pour ne pas pester une fois de plus à cette réalité qui serait bientôt la sienne. Et, elle déversa son courroux sur Jaime qui, de là où il se trouvait, ne pouvait rien y faire. Il était tellement plus simple de s'en remettre aux Dieux et à ce qu'Ils lui avaient retiré. Son frère n'aurait pas permis un tel affront. Elle le savait. Et, cette certitude l'accablait davantage encore.

Pour le voyage, Cersei n'avait exigé que son unique amie d'enfance. Ses autres Dames se trouvaient plus loin, dans un carrosse où elles devaient, sans aucun doute, s'exhaler de ce périple. Elle les imaginait se languir de rencontrer les hommes de la maison Tyrell. Cette idée lui fit froncer les sourcils. C'était écœurant. Mais, là encore, elle ne s'en insurgea pas ouvertement. De toute évidence, elle n'ouvrirait la bouche que lorsqu'elle y serait contrainte. En attendant, elle préférait ravaler ses inepties dans l'espoir de s'étouffer avec elles. Le cortège s'interrompit. Mais, Cersei ne cilla pas. Elle ferma simplement ses paupières pour ne pas tressaillir de cette rage qui bouillonnait secrètement en elle. Quelques voix résonnèrent au loin. Elle crut distinguer celle de Père. Alors, elle se pencha légèrement vers l'ouverture qui ne lui offrait qu'un champ de vision limité. Elle ne vit pas réellement ce qui s'animait face aux drapeaux de pourpre et d'or. Sans doute était-ce l'escorte verdoyante des Tyrell. Sans doute était-ce ses futures entraves qui venaient enfin l'éconduire. Cersei secoua paresseusement ses cheveux blonds. Elle était à l'étroit dans cette carriole. Elle était à l'étroit dans cette robe tout juste ajustée pour l'occasion. Elle était à l'étroit dans sa condition de femme. Et, il n'y avait personne pour la comprendre, du moins, pour regarder au delà de sa chevelure étincelante.

« Je suis navrée de t'infliger une telle mascarade », souffla-t-elle alors à Lady Drox qui, elle non plus, ne parlait pas. Elle tourna son regard clair en direction du sien, osant lui adresser un rictus pincé, sans aucune âme. « Mais il m'aurait été difficile de faire cela, sans une amie auprès de qui me rendre. » Son visage se détendit, l'espace d'un instant, alors qu'elle ne la quittait pas des yeux. Skarithra était l'unique personne en qui elle avait véritablement confiance. Après tout, elle avait eu quelques longues années pour lui prouver sa loyauté. Elle se pencha légèrement vers elle pour lui exposer une mine à la fois inquisitrice et taquine. « Et puis, peut-être que tu y rencontreras de quoi redorer le blason de ta maison, toi aussi. » Et elle gloussa, partagée entre l'ironie et le désarroi. Dans quelques heures, l'avenir de Cersei serait fixé. Dans quelques heures, elle serait probablement vouée à épouser Loras Tyrell. Ce n'était qu'un enfant contrairement à elle. Et, elle ne comprenait toujours pas ce qui s'était passé dans la tête de Tywin pour qu'il n'envisage cette union. Elle lissa nerveusement la soie de sa robe carmin, distraite par quelques plans d'évasions sans queue ni tête. « Maudit soit cette alliance », chuchota-t-elle si bas qu'il fallut tendre l'oreille pour l'entendre. Mais Cersei n'avait nul autre choix. Alors elle se redressa, les traits tirés en une détermination factice.

© DRACARYS, gif par tumblr
Invité
Invité

Anonymous

Informations
Personnage
Badges


   
# 
LIONS & ROSES

An 298 - Lune 10



Haujardin

Il y avait quelques mois de cela, je patrouillais dans les terres de la Dent D'Or. C'était bien, j'appréciais le temps et les paysages. Le travail que l'on me demandait était facile, simple. Aucun noble, en dehors de Daven, n'avait réellement mon attention et je n'avais besoin de rendre des comptes qu'à sa personne. Je me demandais alors la chose suivante... Pourquoi étais-je ici, à la frontière du Bief et de l'Ouest ? Qu'avais-je fait pour me retrouver dans la garde personnelle de mon Lord Suzerain Tywin Lannister ? Cela n'était clairement pas digne de mon rang. Un regard derrière moi suffisait à me rappeler pourquoi je n'étais pas à ma place. Derrière moi se trouvait l'élite de la chevalerie de l'Ouest. Enfin l'élite... Je n'en savais rien en réalité. Mais tous étaient chevaliers. Seul moi, était un roturier, non chevalier et qui en plus de cela n'avait aucun grade  important dans l'armée. Pourtant, je chevauchais, avec le Lord Suzerain de Terres de l'Ouest, comme si j'étais un membre essentiel de la région ou de son entourage.   J'étais un membre si important de son entourage que je ne l'avais rencontré que quelques jours auparavant... Non, j'interrogeais encore la légitimité de ma place. Si bien que le voyage me parut long et silencieux pour ma part. Après tout, qu'avais-je à dire aux gens ? Rien. Si ce n'était que je ne savais pas quoi faire. Je suivais alors de près mon Lord Suzerain, regardant les paysages et guettant si possible toute forme d'embuscade. Qui serait assez bête pour en tendre une ? Je ne savais pas, mais on n'était jamais trop prudent. Après tout, je devais bien servir à quelque chose.

Cela me permit d'admirer les paysages. Plus on s'avançait vers le Bief, plus l'herbe me semblait verte. Cette phrase semblait très idiote... Et pourtant, tout était plus vert avec le Bief. La végétation, les blasons... Je ne m'étais encore jamais rendu dans la région, mais à ce que l'on m'avait raconté, la beauté des paysages n'avait d'égal que l'arrogance des chevaliers. C'était normal après tout... C'était la terre de la chevalerie. Magré cette réputation, méritée, il y avait à sa tête une maison qui était tout sauf prestigieuse. Comparée à la puissance des Lannister, que valait la puissance des Tyrell ? Beaucoup sans doute. Mais la légitimité n'était pas la même. Du moins c'était ce que j'avais cru comprendre en écoutant bon nombre de conversations à propos du voyage à Castral Roc. La géopolitique n'était pas mon domaine. J'étais un soldat et mon rôle était de me battre quand on me l'ordonnait. En aucun cas de réfléchir. Devoir et honneur, voilà ce qui résumait ma conduite. Le devoir avant l'honneur s'il y avait à faire un choix. Bref, le voyage avait été long, trop long à mon goût. Je fus alors soulagé de voir des hommes du Biefs nous attendre. Cela signifiait que l'on était définitivement à la frontière. Bientôt, cette expédition serait juste un mauvais souvenir. Bon, tant qu'on ne me demandait pas de festoyer et de danser, le reste du séjour ne devrait pas trop mal se passer.

Alors que Ser Garlan présentait ses hommages à Lord Tywin Lannister, je regardais ses troupes avec intérêt. Ils étaient peu nombreux, mais semblaient courageux. Enfin... N'importe quel homme un minimum entretenu semblait courageux derrière une armure et un casque. Moi-même, je devais avoir fière allure avec mon armure de soldat des terres de l'ouest et le casque à la visière fermée. Après que Ser Garlan émis son souhait de se mettre en route au plus vite j'hésitai à prendre la parole. Se mettre en route aussi rapidement était une bonne chose, mais il valait mieux repasser les troupes en revenues, voir si tout aller bien, si les carrioles étaient bien protégées, etc. « Lord Tywin, avec votre permission... » Je marquais une pause, attendant son approbation. J'en profitai alors pour saluer de la tête Ser Garlan afin de ne pas paraître impoli avant de porter de nouveau mon attention vers mon Suzeraine. « J'aimerais inspecter rapidement de cortège afin de m'assurer qu'il n'y ait pas de problème et voir si Lady Cersei ne manque de rien. » Prenant conscience que cela contredisait Ser Garlan j'ajoutais derrière en le regardant « Si cela vous convient bien entendu, Ser. » J'inclinais ma tête en signe de respect. Vraiment, les nobles et moi ça faisait deux... Avais-je été impoli ou étais-je sorti de ma place ? Je n'en savais strictement rien... Lord Tywin m'avait demandé d'assurer sa sécurité et le bon déroulement du voyage, je comptais bien accomplir ma mission.  

© DRACARYS
Alyx Lefford
The cunning sun

Alyx Lefford

Informations
Lions & Roses Tumblr_inline_r874tonbWa1wi7nu0_500
Ft : Dominique Devenport
Multi-Compte : Rhaenys Targaryen || Bethany Selmy || Jayne Targaryen || Jasper Rougefort || Waldon Wynch || Naerys des Essaims
Messages : 12539
Date d'inscription : 27/08/2015
Présence : Présent
Personnage
Badges
Les dinosaures
Intégration
5e Dracanniversaire
10 000 messages
Multicompte


   
# 

Lions & Roses
Ouest & Bief

Le son des chevaux piétinant le chemin de terre et des carrosses cahotant sur les pierres résonnaient à travers les paysages du Bief qui défilait devant les yeux verts d’Alyx. Cela faisait de nombreux jours qu’elle avait quitté la Dent d’Or en compagnie de Daven en direction de Hautjardin. Son lion d’époux devait accompagner Tywin chez les Tyrell afin de négocier des fiançailles entre Cersei et Loras Tyrell. Une alliance étrange mais qui sera fort profitable aux terres de l’Ouest. Daven lui avait demandé de l’accompagné et après s’être assuré que cela ne dérangeait le lord de la Dent d’Or, la jeune femme avait suivi son époux à Castral Roc avant de commencer la route vers les terres luxuriantes de Bief. Le voyage serait long, il n’y avait aucun doute mais Alyx allait pouvoir découvrir de nouveau paysage, des mœurs nouvelles, de nouvelles cours. Et cela la ravissait au plus haut point. Celle de Castral Roc n’avait plus aucun secret pour la redoutable peste qu’elle était, mais celle du Bief lui était inconnu et son esprit allait pouvoir jouer et brillait, du moins elle espérait, là-bas. Les roses devaient être moins effrayantes que les lions mais elles gardaient leurs épines, ce qui les rendait dangereuses et piquantes. Ce voyage promettait d’être passionnant pour la jeune lady qu’elle était.

La Lefford avait refusé de prendre place dans l’un des carrosses prévenus pour les Dames de hautes naissances. Elle préférait chevaucher non loin de son époux afin de discuter avec lui mais également pour profiter du paysage qui était différent des terres de l’Ouest. Alyx était plutôt bonne cavalière et elle avait toujours voyagé ainsi, à cheval plutôt que de s’enfermer dans un carrosse. La jument noir de la jeune femme était doté du même caractère que sa maîtresse, elle ne pardonnait rien ce qui leur permettait de former un duo étonnant mais également fort complice. Fort heureusement, monture comme cavalière étaient de bonne humeur et donc le voyage se passa sans accroche particulière. Le voyage se déroula dans le calme.

Aujourd’hui signerait la fin de leur périple, cela faisait plusieurs jours qu’ils avançaient dans les terres verdoyantes de la région des Tyrell et ils virent au loin une bannière portant la rose dorée sur champ vert de la maison suzeraine du Bief. Lorsque les deux délégations furent au même niveau, elles s’arrêtèrent et Alyx tira légèrement sur les rêves de sa jument pour la faire s’arrêter. La noiraude ronfla quelque peu mais obéit à sa cavalière. Alyx plissa légèrement les yeux et vit la tête de cortège discuter. En tête Lord Tywin suivit de son toutou dornien mais également Lann, un soldat qui était en règle générale proche de Daven. La Lefford patienta, en se calant davantage dans sa selle en soupirant. Elle donna un peu de moue dans ses rênes pour laisser à sa jument un peu de liberté, attendant que la troupe se remette en route vers le fief des Tyrell.

.


egotrip





5



┗ Like a raging sun  ┛
>Cunning is the art of concealing our own defects, and discovering other peaople's weaknesses
Invité
Invité

Anonymous

Informations
Personnage
Badges


   
# 
Lions & Roses

An 298 - Lune 10 - Semaine 4



Ouest & Bief


Lord Tywin détailla avec minutie le jeune chevalier qui se tenait devant lui, avant de laisser quelques instants ses yeux perçants se balader sur le cortège Tyrell qui allait les escorter. Il remarqua que Ser Garlan avait noté la présence d’un homme qu’il ne s’attendait certainement pas à voir à ses côtés. Il se tourna très légèrement vers cet homme, ce Dornien qu’il avait recruté et dont les services le satisfaisaient pleinement. Il avait choisi de laisser sa nature Dornienne et bâtarde de côté, lui qui préférait s’entourer de chevaliers de l’Ouest, et n’avait jusqu’à présent pas regretté ce choix. Il regarda Ser Daemon un moment puis se retourna pour faire à nouveau face à Ser Garlan :

Merci Ser Garlan. J’ai connu voyage plus long et plus fatiguant que celui-ci. Je ne pourrais toutefois parler au nom de ceux qui m’accompagnent et qui n’y sont guère habitués. Je pense qu’ils attendent avec impatience de voir les remparts de Hautjardin. Nous vous suivons Ser ; chevauchez à mes côtés un moment voulez-vous ?

Un des hommes qui l’entourait se porta soudain à ses côtés. Lord Tywin tourna la tête vers lui et vit qu’il s’agissait de Lann, ce soldat tant estimé par Ser Daven, lui demandant la permission d’aller s’enquérir de sa fille. Le Vieux Lion plissa légèrement les yeux, tourna la tête vers les carosses où se trouvaient Cersei et ses dames de compagnie, voyant au passage Daven et son épouse, Lady Alyx. Finalement il lui répondit :

Nous avons encore de la route avant d’arriver à Hautjardin et je souhaite y être avant la tombée de la nuit. Nous poursuivons, mais allez vous enquérir de ma fille et de ses dames. Faîtes-lui savoir que nous serons arrivés dans quelques heures puis revenez à votre poste.

Puis il talonna son destrier blanc, partit d’abord au pas, puis prit un trot enlevé moyen, suivit par le reste de son long et imposant cortège et précédé de peu par l’escorte Tyrell. Ils avaient fait quelques lieux en silence, les paysages verts et chatoyants s’écoulant devant eux. Mais Lord Tywin n’y prêtait guère d’attention. Il gardait les yeux fixés sur la route, attendant de voir, inexorablement, apparaître le fief de la maison Tyrell. Cela faisait fort longtemps qu’il n’y était plus allé et, il devait se l’avouer, il n’allait pas s’en plaindre tant les relents floraux – principalement de roses – émanaient des jardins et autres roseraies de Hautjardin. Certes, cela restait plus agréable que les odeurs pestilentielles de Port-Réal, mais rien, aucun autre lieu, ne pouvait arriver à la hauteur de Castral-Roc. Après un long  moment de silence, il questionna Ser Garlan :

Comment se porte votre famille, Ser Garlan ? J’ai ouï dire que votre jeune sœur allait probablement épouser Ser Renly Baratheon ? Si la chose se conclue, je ne pourrais que féliciter votre maison pour cette union et pour celle que, peut-être, je vous amène et propose…

Si ces deux mariages avaient réellement lieu, la maison Tyrell se verrait renforcée de deux puissantes alliances avec les familles suzeraines de l’Ouest et de l’Orage. Même si Lannister, Tyrell et Baratheon avaient toujours œuvré dans la même direction, il était nécessaire à présent pour le Vieux Lion de trouver un parti pour son héritier tout aussi intéressant, sinon plus encore, que ne l’était Loras Tyrell pour Cersei. La fille de Lord Stannis était bien trop jeune et n’avait pas encore fleuri pour être une fiancée potentielle pour son Gnôme de fils. Les Martell ? Hors de question, il se défiait bien trop des Dorniens et les trouvaient suffisamment proches du pouvoir et des Targaryen pour les faire entrer dans l’une des maisons les plus puissantes et riches de Westeros. Les Stark ? Les relations entre Nord et Ouest étaient aussi mauvaises que celles avec Dorne. Le Conflans ? Walder Frey lui vendrait les Jumeaux avec sa fille s’il consentait à choisir l’une d’entre elles pour Tyrion… Restait le Val…Il allait devoir interroger Ser Elbert et Lord Jon Arryn à ce sujet…

Alors que Ser Garlan lui prodiguait des nouvelles de sa famille et que Lann revenait à ses côtés, apparurent au loin les murs de Hautjardin. Lord Tywin espéra que son séjour serait court, car il avait fort à faire à Castral-Roc, surtout s’il se voyait mander à Port-Réal par le Roi entretemps. Ce n’était pas temps Lord Mace qui lui donnerait du fil à retordre (enfin si, en quelque sorte, ses nerfs allaient être mis à rude épreuve), mais plutôt sa vieille mère, Lady Olenna. La Reine des Epines était une femme au caractère plus que fort. Se jouer d’elle ou la croire sénile était une grave erreur qu’on ne faisait qu’une fois. Vraisemblablement, la négociation des fiançailles allait se faire avec elle plus qu’avec le Suzerain du Bief. Lord Tywin tenait cependant Lady Olenna en haute estime, la considérant même comme la véritable Suzeraine du Bief, et non son mollasson de fils. Alors qu’ils franchissaient les murs de Hautjardin, il constata qu’effectivement, la cité avait été préparée à les recevoir. Partout se tenaient les emblèmes tantôt de la maison Tyrell, tantôt de la maison Lannister, ce qui flatta quelque peu le Vieux Lion. Alors qu’il mettait pied à terre dans la cour principale, il fit un signe à Ser Daemon pour qu’il s’approche :

Accompagnez Ser Garlan et veillez aux bons soins des chevaux et du reste du cortège. Vous avez carte blanche jusqu’au dîner. J’aurais ensuite besoin de vous, une fois que les négociations avec Lady Olenna auront commencé.

Lord Tywin salua Ser Garlan, le remerciant au passage, lui et ses hommes pour leur escorte à travers le Bief puis il se dirigea vers Lann :

Veillez à me garder un œil sur les activités de Tyrion. Qu’il ne me fasse pas honte. Vous me rapporterez ses moindres faits et gestes.

Tout en enlevant ses gants de cuir, il se rendit ensuite auprès de Daven et de sa femme Alyx. Il leur dit à tous deux à voix basse :

Espérons que notre séjour ici ne s’éternise pas. Tâchez d’occuper autant que vous le pourrez Lord Mace, lorsque je serais retenu par Lady Olenna. Vous n’êtes peut-être pas des Lannister de Castral-Roc, mais vous faîtes parties de ma maison et de ma famille. Agissez comme tels.

Son regard s’attarda un court instant sur chacun d’eux. Lady Alyx avait une réputation on ne peut plus féroce dans l’Ouest. Quant à Daven, il était un atout, un vrai Lion. L’un comme l’autre devront montrer que même lorsque le Lord Suzerain est absent, les Lions domineront toujours parmi les Roses et ce ne sont pas leurs épines qui les feront courbés l’échine. En cela, il était ravi que Daven et Alyx l’accompagnent, tant il était persuadé qu’ils joueraient à merveille leurs rôles dans cette affaire. Enfin, il se dirigea vers le carrosse de sa fille et de ses dames de compagnie. Alors que Lady Cerenna et Lady Skarithra étaient déjà dans la cour à attendre Lady Cersei, celle-ci s’extirpa du carrosse. Ses traits étaient tirés mais malgré cela, elle restait d’une grande beauté, ses cheveux d’or brillant au soleil. Jetant un bref regard sur ses dames, il vint droit vers elle et lui souffla :

Prends un peu de repos, prépares-toi et rejoins-moi dans mes appartements. Nous arriverons ensemble au dîner ce soir et j’ai à te parler avant cela.

Puis il se détourna d’elle et vint à l’encontre de Lord Mace, qui arrivait dans la cour pour l’accueillir avec les honneurs qui lui étaient dus, entouré de toute sa famille et de son épineuse mère. « Que le jeu commence » pensa le Lion de Castral-Roc.

© DRACARYS



2
Invité
Invité

Anonymous

Informations
Personnage
Badges


   
# 
Lions & Roses

Ab 298 – Lune 10



Ouestriens & Bieffois

La nonchalance du Dornien ne le surprit guère, il ne s’était pas attendu à une quelconque politesse de sa part. Après tout, Garlan pensait le connaître et le détester pour ce qu’il était. Bien sûr, il n’allait pas créer un conflit avec la maison Lannister, juste pour lui, il jugeait qu’il n’en valait clairement pas la peine. Il ne s’arrêta donc pas sur l’irrespect de Daemon pour continuer à scruter la troupe qui s’étendait sur une longue colonne. Ici et là flottait au vent les bannières rouge marquées du lion rugissant Lannister. Le soleil se reflétait sur les clinquantes armures des chevaliers escortant le convoi, alors qu’on percevait clairement quelques carrosses qui devaient transporter les dames de compagnie de Cersei Lannister et autres épouses des chevaliers du groupe.

Le vieux lion se tourna à nouveau vers lui afin de répondre qu’il avait connu des voyages bien plus longs et éprouvants que celui-ci. L’homme ne semblait pas vouloir faire de pause et souhaitait que le convoi atteigne Hautjardin au plus vite, sa troupe pourrait ainsi se reposer une fois arrivé. Garlan hocha respectueusement la tête à la question de Lord Tywin. Un des gardes de l’Ouest vint les rejoindre pour demander au seigneur de Castral-Roc la permission d’inspecter le cortège avant qu’ils reprennent la route. L’individu eut la bonté de demander également l’accord du Tyrell, il n’était pas obligé et c’était tout à son honneur. Peut-être que le bâtard devrait prendre quelques leçons de politesse auprès de cet individu, il aurait beaucoup de choses à apprendre en le fréquentant.

Le Galant allait lui répondre qu’il n’y voyait aucun inconvénient pour sa part, mais le vieux lion le prit de court en répondant au garde qu’il souhaitait arriver à Hautjardin avant la tombée de la nuit et donc qu’il ne souhaitait pas perdre de temps. Le Tyrell ne pouvait se permettre de le contredire, il salua le garde d’un signe de tête, un sourire désolé aux lèvres, car il estimait que la demande du soldat était louable. Le Lannister talonna sa monture et Garlan fit signe à ses hommes pour qu’ils les suivent. Le cortège se remit en marche, le bieffois se tenait à la droite du suzerain de l’Ouest. Un silence de marbre s’installa pendant une bonne partie de leur avancée, le groupe se rapprochait à bon rythme de Hautjardin, si bien qu’ils ne tardèrent à apercevoir la ville à l’horizon.

Lord Tywin brisa le silence en demandant des nouvelles des siens et en souhaitant savoir si certaines rumeurs étaient avérées ou non. Garlan devait être prudent sur les informations qu’il délivrerait, s’il souhaitait en connaître la véracité, il le laisserait se rapprocher de sa grand-mère pour satisfaire sa curiosité.

«- Les miens se portent bien, Lord Lannister,  merci de votre sollicitude. Je me permets de vous retourner la question. » Il lui laissa le temps de répondre et reprit pour répondre à ses autres questions : « Probablement oui, ce ne sont que des négociations pour le moment, donc rien de concret. Nous verrons bien comment se profilent les événements. Pour le moment, je suis bien plus curieux de connaître l’aboutissement de l’union que vous venez proposer…   »

Il sous-entendait par là qu’il ne connaissait pas qui ferait l’objet de cette union. On ne l’avait pas informé. Willos ou bien Loras ? C’était la grande question du jour, Garlan ne participerait surement pas aux négociations et apprendrait donc surement la nouvelle en même temps que tout le monde. Ils arrivèrent enfin à Hautjardin, les préparations étaient abouties. De nombreuses bannières Lannister et Tyrell flottaient au vent dans les rues, bon nombre de curieux s’accumulait sur le passage afin de voir défiler le cortège. La sécurité avait été renforcée pour l’occasion, il serait intolérable que leurs invités soient pris à parti. Le convoi finit par arriver à la cour principale, l’ordre que Tywin lança ne lui plut guère.

Garlan allait devoir avoir le dornien sur le dos. Quelle joie… Le Bieffois toisa le bâtard un moment et lui fit signe de le suivre. Il mit alors pied à terre, imité par le reste de ses hommes et il guida sa monture vers les écuries. Le groupe s’éclipsa juste au moment où Mace commença à présenter les membres de la maison. Sur le chemin, plusieurs soldats lancèrent des regards mauvais vers le bâtard, on sentait clairement l’animosité entre bieffois et dorniens. Garlan priait pour ne pas que l’un d’eux en vienne aux mains. Le chevalier n’avait vraiment pas envie de discutailler longuement avec lui, mais il se devait de briser le silence qui était des plus gênants :

« Pendant combien de temps Lord Tywin résidera-t ’il à Hautjardin selon vous ? Je dois dire que j’ai été… surpris de vous apercevoir à ses côtés, Ser Sand. Ainsi, je suis curieux de savoir ce qui vous a amené à servir le suzerain des Terres de l’Ouest. »

Sûrement un bon paquet de pièces d’or…

© DRACARYS
Invité
Invité

Anonymous

Informations
Personnage
Badges


   
# 
Lions & Roses

An 298 - Lune 10



Hautjardin

D'un geste nonchalant, la main du Sand se leva pour relever la visière en forme de mufle léonin qui lui tombait sur le regard sans que ce dernier ne se lassa de jauger le frère de Loras. En quatre ans, Garlan n'avait guère changé. Même l'air déçu et ombrageux qui assombrit ses yeux était celui dont il l'avait baptisé à la fin de leur combat, quelques années plus tôt, Daemon le reconnaissait. Bien que le soleil frappa fort et dur sur son poitrail caparaçonné, la chaleur qui se diffusait lentement entre ses côtes avait le goût d'une longue attente qui s'achevait enfin. Sa jument grise pommelée ronfla et partit d'un hennissement léger alors qu'il sentait le regard du Lion se poser sur lui. Le bâtard se garda bien de le lui rendre, préférant garder  la lueur défiante qui rendait ses yeux plus bleus dissimulée au fond de ses prunelles. En revanche, il ne prit pas la peine de cacher le sourire fin qui étirait ses lèvres laissant tout loisir à son arrogance naturelle de camoufler le conflit personnel qui le liait au "Galant".
Alors qu'il rassemblait ses rênes dans ses mains, prêt à donner l'impulsion à son destrier du désert afin qu'il suivit celui de Tywin, un chevalier se porta à hauteur du suzerain. Stoppant son mouvement, il se tourna paresseusement vers le garde Lannister. Daemon le regarda attentivement. C'était une nouvelle recrue à laquelle il n'avait pas porté grand intérêt jusqu'alors. Lay? Lance? Démêlant les bribes de conversation qu'il avait perçues d'une oreille distraite, le nom de ce dernier semblait décidé à lui échapper dans l'immédiat. S'il trouva quelque éclat naïf dans l'empressement que ce dernier avait de vouloir bien faire, sa volonté de faire ses preuves intrigua le dornien, faisant naître en lui  une curiosité à son égard qu'il n'avait guère ressentie jusque là. Les ambitieux, aussi doux fussent-ils, avaient toujours eu le don de l'intriguer. Un air appréciateur pinça le coin de son regard. Ses yeux le suivirent avec application presque sans qu'il n'y prit garde, ne le quittant qu'après que les chevaux se furent remis en marche.

Se portant naturellement sur la gauche du Lord Lannister, le nez de sa jument  était à la hauteur de la jambe de Tywin. Le respect protocolaire et stratégique de ce léger retrait lui assurant d'autant mieux de pouvoir scruter de tout son saoul du coin de l'oeil le Tyrell qui chevauchait de l'autre côté de l'étalon blanc, le bâtard ne se privait pas pour autant de jeter quelques coups d'oeil à l'escorte bieffoise. Dans l'agréable silence qui enveloppa le cortège, son regard neutre mais tout imbibé de mépris caressa les hommes de Garlan et certains lui rendirent cet égard par des mines visiblement renfrognées. Ils n'étaient pas dupes. Son attitude indifférente, rendue suffisante par son port altier et sa droiture militaire, était une provocation. Il se sentait comme un renard marchant tranquillement au cœur d'une meute de chiens de chasse. Cependant, le dornien avait trop connu cette hostilité instinctive qui opposait sa patrie à celle de ces hommes  pour y porter quelque attention que ce fut aujourd'hui. Le pas des chevaux était à la fois doux et lourd sur le chemin qui lorsqu'il n'était pas fait d'herbe fraîche et moelleuse, était autant  de routes et de sentiers plus lisses encore que ne l'était le dos de leurs montures. La fin de leur périple ne serait pénible que par la fatigue qui accablait l'esprit de lassitude.
Lorsque le nom de Renly Barathéon surgit soudain de ses souvenirs pour se concrétiser dans l'échange qui liait le Suzerain et le fils de Mace, Daemon se buta à garder son regard porté vers l'horizon. Son menton, pourtant, se baissa quelque peu tandis qu' une ombre s'installait subitement sur son visage.  Entendant un galop puissant gronder derrière eux, il se tourna légèrement sur sa selle pour voir le soldat (Lann) qui l'avait intrigué un peu plus tôt remonter le cortège puis reprendre sa place dans la garde rapprochée. Cependant que les rumeurs d'une union lui parvenait de la discussion de Tywin et Garlan, il le fixa quelques instants avant de se détourner finalement, sans mot dire. Le Sand n'était pas homme à se mêler facilement aux autres, et c'était à peine s'il adressait la parole aux autres gardes dont l'humour graveleux et les manières usaient rapidement de sa mince patience. Ni la solitude  ni le silence ne le gênaient, ce qui, il le savait, l'avait aussitôt pourvu d'une réputation de taiseux hautain auprès des garnisons de Castral Roc. Peut-être...se contenta-t-il de penser, l'idée que ce discret soldat pourrait être un peu moins insupportable que tous les autres s'esquissant doucement dans son esprit.

Hautjardin attendait les Lannister. Les badauds au sang bleu se pressaient le long de la route empruntée par le prestigieux cortège comme à un jour de victoire, tous voulaient voir le Lion. Daemon mit pied à terre en même temps que ce dernier qui ne tarda pas à faire savoir ses ordres pour les heures à venir; ordres que le bâtard accueillit naturellement puisqu'il ne s'était passé que de rares instants ces dernières semaines où le dornien n'eut pas été investit d'une quelconque mission commandée par Tywin. Il les accepta ainsi qu'il le faisait d'ordinaire, d'un sobre acquiescement de la tête, intimant de son silence familier qu'il avait compris. Dans la grande cour, les sabots des chevaux claquaient, accompagnés par le ronronnement dur des roues des carrosses. Lorsqu'il releva la tête, ce fut pour rencontrer le regard de Garlan, qu'il soutint sans sourciller avant de le suivre.

Guidant son destrier par la bride, un écuyer qui n'était pas le sien ne tarda pas à venir vers lui, tirant sur la bride de deux autres chevaux dorniens, qui étaient les siens,  et à les lui confier.  C'était donc flanqué du souffle chaud de ses trois bêtes qu'il s'avançait en compagnie du Tyrell dans le silence pesant qui suivit les quelques indications que le Sand avait sèchement jeté aux écuyers et autres domestiques qui suivaient le cortège afin de discipliner un tant soit peu la mise aux écuries des nombreux animaux. Le bâtard n'aimait pas donner des ordres, et si cela s'entendait, on les exécuta malgré tout. Les garçons qui n'étaient pas rattachés à un chevalier filèrent  s'occuper des animaux des Lords et Ladies qui avaient préféré la monte au confort du carrosse. Les lourds chevaux d'attelage, pour leur part, seraient mis au repos les derniers, le temps simplement que les valets déchargèrent les malles; Aussi, c'était une véritable cavalerie légère qui se dirigeait présentement vers les écuries de Hautjardin. Daemon s'était enfermé avec soulagement dans un mutisme tranquille, observant simplement ses animaux pour vérifier qu'aucun ne boitait, lorsque le frère de Willos se sentit obligé de l'en sortir de quelques mots forcés. Il tourna la tête vers lui, posant sur son visage assombri par la contrariété un regard caressant.

" 'Surpris'? " Un sourire fin découvrit ses dents  tandis qu'il se détournait pour regarder à nouveau devant lui, puis il disparut presque entièrement, ne demeurant sur son visage qu'en la lueur vive qui faisait briller ses prunelles. Le rire qui n'avait pas dépassé ses lèvres réchauffait sa voix d'un ton mutin. " Comme c'est gentil à vous de le formuler ainsi." lacha-t-il, presque froidement.Déçu, aurait mieux convenu. pensa-t-il, moqueur des manières ampoulées du chevalier à la rose. Déçu, mécontent et contrarié. Les trois ensemble et bien plus. Alors qu'il pénétrait les écuries côte à côte avec Garlan, il rajouta: "Lord Tywin résidera ici aussi longtemps qu'il lui plaira... Sa jument grise le suivit docilement à l'intérieur d'un des box, puis il reprit après avoir jeté un bref coup d'oeil vers le Tyrell."Autrement dit pas plus de quelques jours. " Cette fois, un voile quelque peu contrarié obscurcit son regard. Quelques jours seraient trop brefs à son goût pour profiter de la présence de son aimé.
Il fit entrer son entier bai dans une autre stalle avant de guider son plus jeune animal, un étalon au blanc crémeux et aux crins cendrés vers la place qui jouxtait celle du cheval de Garlan. Daemon ignorait si le Tyrell s'occuperait lui-même de son animal, aussi se pressa-t-il de lui donner une réponse, espérant être libéré de sa présence le plus rapidement possible."Et pour ce qui m'a amené à servir Tywin... Comme tout le monde. L'or. L'or et le prestige." Avoua-t-il sans une once de honte ou de pudeur, avec la froideur naturelle de quelqu'un qui aurait simplement prononcé son nom. Il débarrassait le poulain de son licol lorsqu'une pique passa presque malgré lui le pas de ses lèvres."Je pourrais vous retourner la question quant à votre poste, mais la réponse est aussi évidente que décevante. De papa, sûrement. Comme l'épée qui lui ceignait la taille. Comme ses chausses. Comme le foin de son cheval. Il caressa pensivement le chanfrein du jeune animal qu'il destinait à Loras, puis se dirigea vers la porte du box.


© DRACARYS
Invité
Invité

Anonymous

Informations
Personnage
Badges


   
# 
Lions & Roses

An 298 - Lune 10



Hautjardin

Le grand jour était arrivé. La délégation Lannister se rapprochait, Garlan était allé à leur rencontre pour les escorter jusqu'à Hautjardin. Telle était sa mission tandis que celle de Leonette serait bien différente.

Dans la capitale bieffoise, c'était l'effervescence depuis plusieurs jours. Tous s'employaient à rendre la ville des plus agréables et des plus accueillantes. Les fleurs, pourtant déjà omniprésentes, s'accrochaient à chaque façade dans un nombre bien plus important que d'habitude. A cela s'ajoutait, dans les rues principales, des rappels de l'emblème des Lannister. Tout devait faire sentir aux arrivants à quel point ils étaient attendus, désirés. C'étaient des hôtes de marques que l'on devait satisfaire mais surtout impressionner.

Sur les marches de l'entrée de la demeure des Tyrell, Leonette se tenait aux côtés de Margeary derrière Lord Mace. On venait d'annoncer que le cortège avait passé les portes de la ville. Déjà, on pouvait l'apercevoir, alors la jeune lady réalisa. Les bannières au lion étaient juste là, devant elle, menées par Lord Tywin Lannister. Elle aurait pu trembler d'excitation mais son éducation lui avait appris à se tenir. Seuls ses yeux d'azur trahissaient les émotions qui la traversaient. Son mariage avait pu l'épouvanter au début, il présentait bien des avantages. En restant à Cider Hall, jamais elle n'aurait pu rencontrer une telle délégation. C'en était grisant.

A la vue d'une jeune lady à cheval au milieu des soldats, Leonette se mit à l'envier. Comme elle aimerait chevaucher aux côtés de son mari et représenter les Tyrell dans tout Westeros. Elle aimerait tant avoir l'audace et la prestance de cette femme. Cette jeune femme brune était la seule ainsi, les autres commençaient à sortir d'un carrosse somptueux. Mettant autant de grâce que possible dans ses gestes, Leonette suivit Margaery pour les saluer.

- Soyez les bienvenues à Hautjardin.

Leonette tendit un bouquet de roses à une des suivantes tandis que Margaery en tendait un à Cersei Lannister. D'une révérence élégante, elle salua ces invités de marque. Margeary, en hôtesse digne, invita les femmes de la délégation à se retirer afin de se reposer suite à leur long périple depuis Castral Roc. Toutes et tous se retrouveraient lors du festin de ce soir. Là encore, la famille Tyrell avait vu les choses en grand, espérant montrer à leurs inviter l'hospitalité raffinée et riche du Bief.

Les dames de la cour d'Hautjardin rentrèrent dans la demeure seigneuriale à la suite de celle de la délégation. Elles les laissèrent rejoindre les quartiers qui leur étaient attitrés pour leur séjour. Elles devaient être tellement lasses. Leonette se dirigea vers la jeune lady Rowan et passa doucement son bras sous le sien.

- Je ne pourrais attendre ce soir pour les revoir. Il y a tant de choses que j'aimerais leur demander. Si vous saviez Abigaëlle comme tout cela m'enchante. Je crois rêver.

Le sourire ne quittait ses lèvres, Leonette n'était que joie et curiosité. Sa jeune amie la connaissait suffisamment pour savoir dans quel état elle était depuis l'annonce de cette délégation. Sans compter qu'elle lui avait rebattu les oreilles sans cesse. Maintenant que l'arrivée de la délégation était passée, elle lui tardait tant le dîner.

- J'aimerais surtout parler à cette jeune lady. Je ne sais pas si vous l'avez remarqué, elle chevauchait avec les hommes. Pensez-vous que ce soit fréquent dans l'Ouest? Si oui, pourquoi les autres femmes étaient-elles dans un carrosse?

Elle baissa la voix pour ne pas être entendu au cas où la personne concernée serait dans les parages. Il n'était guère convenable de parler ainsi mais Leonette était tellement intriguée.


© DRACARYS
Invité
Invité

Anonymous

Informations
Personnage
Badges


   
# 
LIONS & ROSES

Hear me Roar





La traversée était interminable aux yeux de Cersei. Elle n'avait pas décroché un seul mot depuis qu'elle s'était épanchée auprès de Skarithra. De toute évidence, il n'y avait rien à ajouter. Et, si elle appréciait secrètement la sollicitude que cette dernière pouvait lui porter, elle était forcée de se rendre à l'évidence: elle était seule dans les tourments qui lui enserraient l'âme. Alors, elle préféra s'emmurer dans un mutisme tremblant d'une colère sourde. Cela restait l'unique luxe qu'elle pouvait encore s'octroyer. Sa petite tête blonde appuyée contre la paroi du carrosse, elle préférait songer à l'homme qui, autrefois, partageait sa couche. Sans doute aurait-il pu raisonner leur père. Cette possibilité anima une fois de plus l'aigreur que lui avait laissé sa mort. Finalement, il l'avait abandonné. Cersei savait que son courroux ne se tournait pas vers la bonne personne. Seulement, il lui était plus aisé de se débattre contre une chimère. Se heurter à la décision de son géniteur ne lui apporterait que complications et blâmes. De ce fait, elle s'insurgea silencieusement contre celui qui fut, jadis, un frère, un amant et plus encore. Après tout, ne disait-on pas que les absents avaient toujours tort ? Cersei soupira bruyamment. L'univers entier agitait en elle un sentiment profond d'injustice. Pour quelles raisons était-elle née dans ce faible corps de femme ? Pour quelles raisons se devait-elle d'épouser un homme qui l'insupportait déjà ? Cersei grommela entre ses lèvres pincées. Se ronger les sangs n'était plus de mise désormais. Elle n'avait pas le choix. Là était son unique certitude.

Le paysage cessa de défiler sous ses yeux ensommeillés. Cersei se raidit instantanément. Son périple s'arrêtait là. Ou, peut-être débutait-il enfin. Elle n'était pas encore certaine de le savoir. Son regard rencontra celui de la jeune femme qui l'accompagnait. Et elles se jaugèrent longtemps, attendant, l'une comme l'autre, que ne sonne enfin ce glas impétueux. Cersei fut la première à détourner les yeux, alors que son amie esquissait l'ombre d'un geste chaleureux. La pitié n'était pas véritablement ce qu'elle désirait entrevoir dans le regard de cette dernière. Et, s'il ne s'agissait pas réellement de cela dans le fond, la jeune Lannister ne se sentait pas le courage d'essuyer la moindre forme de compassion. Elle ferma donc les paupières, aspirant à se retrouver seule avec elle-même. Faire bonne figure, elle le devait. Et, elle savait pertinemment que son père veillerait au grain. Alors mieux valait pour elle qu'elle ne laisse rien transparaître de ses ressentiments. « Tu te dois d'être parfaite, toi aussi. », déclara-t-elle à l'attention de son amie. En réalité, Skarithra n'avait rien à prouvé, elle le savait. Mais, cela l'aidait à ne pas définitivement se claquemurer dans une quelconque irascibilité. Elle lui adressa un rictus peu jouasse, avant de se pencher une énième fois vers la lucarne qui ne lui offrait aucune vision satisfaisante. Elle s'autorisa quelques secondes encore où elle pouvait n'être qu'elle-même, puis se redressa docilement lorsque la porte s'ouvrit sur elles. « Allons-y. »

Cersei plissa d'abord les yeux face aux quelques rayons ensoleillés qui venaient agresser sa rétine. Les traits tirés en une expression peu avenante, elle fit pourtant quelques pas en direction du rassemblement qui n'attendait visiblement qu'eux. Les Tyrell n'avaient pas lésiné sur les détails. Et pour cause, Cersei reconnut aisément le flambeau de son nom. Cela eut au moins le don de caresser la fierté qu'elle vouait à son sang. La jeune Lannister s'immobilisa lorsque Tywin vint à elle. Elle planta son regard dans le sien, buvant ses paroles avec attention, craignant sans doute de manquer les premiers signes du piège qu'il refermerait prochainement sur elle. « Bien sûr », siffla-t-elle avec plus de véhémence qu'elle ne l'aurait souhaité. Qu'avait-il à lui dire une fois de plus ? De ne pas oublier d'être parfaite sans doute. Elle papillonna des cils, le temps de se retrouver à nouveau seule, puis s'efforça d'inspirer profondément. Les heures à venir promettaient d'être pénibles, tout comme la présence entêtante des Tyrell autour d'elle. Le menton légèrement relevé comme le ferait une lionne orgueilleuse, elle progressa dignement jusqu'à rejoindre une horde de femmes qu'elle reconnut pour certaines par le portrait que l'on avait pu lui faire. Elle hocha respectueusement la tête aux courbettes qui se répondaient en cœur autour d'elle, avant de saisir le bouquet que lui tendait Lady Margaery; célèbre, elle aussi, pour sa grande beauté. « Je vous remercie, Lady Margaery. » Elle marqua une courte pause, le temps de balayer les lieux d'un regard critique, puis reprit: « Je constate que vous n'avez pas lésiné sur les apparences. » Et elle offrit un sourire dénué de toute honnêteté au public féminin qui lui faisait face. Discrètement, la jeune Lannister adressa un dernier regard à l'attention de son père qui, d'ici, semblait être comme un poisson dans l'eau, puis talonna l'assemblée qui la guidait jusqu'à ses appartements.

© DRACARYS, gif par tumblr
Invité
Invité

Anonymous

Informations
Personnage
Badges


   
# 
LIONS & ROSES

An 298 - Lune 10



ouestriens & bieffois

Le paysage ne cessait de défiler devant mes yeux, portant mon regard bleu métallique sur la route rocheuse qui me servait de décor. Bien qu'étant dame de compagnie de Cersei, je me trouvais dans un carrosse à part, aux côtés de deux autres dames qui ne cessaient de parler depuis que leur route avait commencé. Qui même après les pauses, continuaient encore de parler. Je n'avais pas pris part à leurs discussions, pourtant elles n'avaient pas manqué de tenter de m'y intégrer ; rien n'y faisait. Mon visage demeurait neutre, impassible et ce depuis plusieurs jours, depuis que nous étions partis. Quelques maigres sourires naissaient, dans les maigres réponses que je leur offrais mais c'était tout, dans le simple but de rester conforme aux attentes qu'on avait d'une Lady, de moi. Nous nous rendions à Hautjardin et emportions avec nous, des poules, prête à glousser à la vue du moindre homme doté de titres. Je trouvais cela navrant. Pitoyable. Alors j'observais, j'écoutais. Plus l'un que l'autre tout de fois. Je comprenais parfaitement pourquoi ces femmes étaient si heureuses de rencontrer de nouveaux nobles, l'espoir d'un mariage arrangé et arrangeant. Mais ça n'en demeurait pas moins navrant à mes yeux.

Perdu dans le fil de mes pensées, les bruits des pas des chevaux ainsi que des roues des carrosses continuaient d'affluer jusqu'à mes oreilles tandis que lentement, au fil de notre trajectoire, les décors changeaient signe que nous pénétrions dans le territoire verdoyant qu'était le Bief. Un décor très différent de ce à quoi j'étais habituée. C'était bénéfique de découvrir d'autres contrées, un moyen de se rapprocher des plus hautes familles des Sept Couronnes mais néanmoins, je ne voyais aucun intérêt quelconque envers ces contrées. Elles fourmillaient de nombreuses maisons, mais il n'y en avait aucune qui n'avait retenu mon attention. Pas une qui valait la peine que je m'y attarde, car dans beaucoup, j'y voyais des maisons mineurs semblable à celle que j'avais autrefois épousé et qui m'avait tant affecté. Plus jamais. Je refusais d'aller me perdre dans d'autres contrées si c'était pour épouser une maison de basse naissance, comme mon père m'avait forcé à le faire autrefois. C'était vrai que je ne voulais pas tant un nouvel époux pour le pouvoir, pas directement. Je le voulais pour refaire ma vie, pour obtenir une descendance. Mais je voulais offrir à cette descendance une vie descente, qu'elle ait un nom plus qu'honorable.

Dans ces pensées, un maigre sourire naquit sur mes lèvres, perfide et amusé, tandis que le cortège semblait ralentir pour finalement s'arrêter. Nous n'étions sûrement plus très loin, près de Hautjardin. Je me demandais comment tout cela allait bien pouvoir se passer. Si l'alliance entre les Lions et les Roses se conclurait après cela, liant deux familles aux grandes richesses. Aux immenses richesses. C'était sûrement la seule chose qui pouvait ravir mes pensées ; une alliance renforçant le pouvoir de la maison Lannister. Permettant d'ensuite amorcer de nouvelles alliances, des alliances dans lesquelles je pourrais m'immiscer. C'était la seule chose que je pouvais espérer de ce voyage.

Le cortège reprit, pendant plusieurs longues minutes. Jusqu'à ce que nous arrivions enfin à destination. Je ne mis pas longtemps à descendre du carrosse, en observant les lieux. En balayant les yeux, détaillant le moindre détail ; comme l'attroupement de Ladies au loin. Puis j'observais la cité dirigée par la maison Tyrell, immense, luxueuse, magnifique. Un beauté bien différente de Castral-Roc, j'en étais consciente. Si l'intérieur était aussi beau que l'extérieur et aussi soigné, ce serait quelque chose de positif dans ce voyage. Reprenons le statut qui était mien, je me mis en marche à la suite de Cersei en continuant à observer l'endroit, un sourire ornait désormais mes lèvres depuis que j'étais descendu du carrosse. Faux, mais convenable. Car je ne rechignais pas à faire mon devoir pour autant et à montrer la meilleure image de moi et par extension, de la maison dont je portais le nom.

© DRACARYS
Invité
Invité

Anonymous

Informations
Personnage
Badges


   
# 
LIONS & ROSES

An 298 - Lune 10






Elle n'aurait pas du être ici. A cette place, peu confortable, qui chahutait avec les courbes de la terre. Elle n'aurait pas du être là, aux côtés de Cerseï. Des années auparavant, elle aurait même trouvé l'idée impensable, complètement folle, impossible. Mais les temps changent, et les gens, aussi. Suite à l'appel à l'aide implicite de la Dame de l'Ouest, Skarithra avait accouru, comme si cela changerait quelque chose. Elle prouvait certes sa loyauté, mais elle doutait bel et bien de la bienséance de sa présence. Qu'apporterait-elle, ici ? Elle occuperait les heures perdues de sa Dame, et peut-être ornerait-elle quelques repas. Rien de bien sorcier, et pourtant, cette mascarade la tiraillait déjà. Cela ne faisait qu'un mois qu'elle était entrée au service de Cerseï, et voilà que, déjà, elle s'en sentait pesée. Pas que les autres servantes ne soient pénibles - bien que Skarithra ne s'en préoccupait que peu, mais la noblesse, elle, lui tordait les tripes. Elle aurait bien souhaité tous les envoyer paître, mais elle n'en avait pas le pouvoir. Et puis, qui était-elle, finalement, pour renverser Castral Rock ? Bizarrement, le gros caillou lui manquait. Même si Hautjardin vendait ses mérites jusqu'aux terres de l'Ouest, Skarithra n'avait jamais apprécié l'idée de quitter sa terre natale. Comme si celle-ci recelait de ce qu'il lui fallait pour vivre. Comme si celle-ci suffisait à ses yeux ternis de tristesse.

Elle se fit violence pour ne pas regarder Cerseï, durant ce voyage qu'elle savait interminable, et difficile, pour elle. Skarithra avait de nombreuses fois parlé avec son amie de ce qu'il se tramerait ici. Et elle en entendait toujours le même refrain. La haine, la violence, l'injustice. L'Ouestrienne était certes en total accord avec elle, elle ne le clamait pas plus au-delà de sa chambre. Elle savait que leurs conversations étaient susceptibles d'attiser les oreilles indiscrètes. « Parfaite, pour qui ? » lui demandai-je, tout en quittant le carrosse. Les lieux n'étaient que moins beaux que le mythe que l'on cultivait des kilomètres plus loin. Skarithra aimait la verdure, la nature, le soleil, et pourtant, elle s'attendait à une cité milles fois plus belle que celle-ci. Il est étrange comme l'on peut aisément se décevoir, d'un seul mirage qui enrichit trop la réalité. Skarithra retrouva les premières servantes de la Lady, mais ne fit que les ignorer. Elle était douée, dans cet art. Elle haïssait par-dessus tout faire mine de s'intéresser à quelqu'un. Et toute sa vie, elle en avait vu, des servantes comme elles. Misérables, pas si belles, pas si intelligentes. Gentilles, sottes et obéissantes. Elle salua les divers chevaliers, seigneurs, ladies. Elle fit quelques révérences, pour mieux accueillir Cerseï au bas des marches du cheval de bois. Elle était certainement loin d'être parfaite. Mais elle n'en avait cure.

Et lorsqu'elle reporta son attention sur son amie, ce fut pour observer son père la quémander. Skarithra demeura en retrait, observant la foule d'un air perdu. Elle détestait ce genre de rassemblement. Elle détestait ces salutations interminables, et souvent peu nécessaires. On ne changerait pas ses jugements pour quelques sourires, flatteries, courbes, jonchés de fleurs colorées. A l'arrivée de Margaery, elle souleva doucement ses jupons, et la gratifia d'un sourire élégant. Ce même sourire, qui s'amusa, quelques instants plus tard, à l'entente de Cerseï, toujours très charmante envers ses hôtes. Elle débarrassa la Dame de ses pétales, et chargea une servante de les porter. « Fais-donc ton travail. » lui intima-t-elle dans un souffle. Elle se plaça aux côtés de sa Dame, lui intimant un regard entendu, qui se voulait certainement rassurant pour Cerseï. Skarithra était ici pour une seule et bonne raison : l'aider à survivre parmi cette foule incessante et bruyante de fleuristes dévergondés. « Je prendrai soin de déballer vos bagages moi-même, si vous me le permettez. » Ce vouvoiement était nécessaire, pour paraître aussi distantes que possible. Skarithra y tenait, particulièrement en la présence de Tywin, dont elle avait une peur bleue. Une peur certainement compréhensible, en vue de ce que l'homme était capable de faire. Et puis, elle débuta sa marche, auprès de Cerseï, guidée par ses pas, ne la quittant pas une fois.

© DRACARYS
Invité
Invité

Anonymous

Informations
Personnage
Badges


   
# 

Lions & Roses
Ouest & Bief

Il s'ennuyait. Il était venu pour accompagner la délégation, comme un parfait chevalier de l'Ouest portant le nom Lannister. Le jeune lion se tenait bien droit sur sa monture au pelage qui s'illuminait sous les reflets du soleil. Le hongre était sage, si différent de son étalon pour les concours. Il répondait au moindre mouvement, au moindre souffle des jambes du cavalier. Le regard de Daven se porta sur son épouse, si droite et si fière. Ils étaient comme des rois ici, porteurs de deux noms flamboyants de puissance.

Hautjardin se découpa sur l'horizon, aussi merveilleuse que dans certains souvenirs du futur seigneur de Port Lannis. Il n'était venu ici qu'une seule fois et avait gardé sur ses papilles et dans son regard des souvenirs splendides. Loras n'était qu'un enfant quand Daven avait foulé le sol de HautJardin. Et voilà qu'aujourd'hui il allait épouser une des maîtresses du Lannister. Maîtresse que Daven ne pu s'empêcher de regarder alors qu'elle descendait de son carrosse. Cercei était belle. Plus belle encore qu'Alyx et pourtant dieu que le lion aimait son épouse. Il détourna les yeux, comme prit en faute.

Tywin le détourna des pensées peut religieuse qu'il avait eu et ses mots firent sourire le lion. Il acquiesça, d'un simple signe de la tête, avant de mettre pied à terre. Il confia sa monture à l'un des palefreniers qui arrivaient et aida Alyx à descendre à son tour. Un sourire naquit sur son visage, un de ceux qui n'arrivait que pour la merveille qu'il tenait dans ses bras. Ses doigts glissèrent une seconde sur son bras, simple signe qu'il se permettait en public.

Ils ont confiance en nous Alyx. Alors faisons leur honneur et faisons briller nos noms.

Il la lâcha, des mains et des yeux avant de se tourner vers Lord Mace qui arrivait. Daven inclina la tête, en signe de respect. Il attendait que le Lord prenne la parole en premier, comme le voulait la tradition. Après tout, malgré son nom, Daven n'était qu'un petit Lannister, d'une branche cadette qui prendrait un jour toute sa gloire.


egotrip



Alyx Lefford
The cunning sun

Alyx Lefford

Informations
Lions & Roses Tumblr_inline_r874tonbWa1wi7nu0_500
Ft : Dominique Devenport
Multi-Compte : Rhaenys Targaryen || Bethany Selmy || Jayne Targaryen || Jasper Rougefort || Waldon Wynch || Naerys des Essaims
Messages : 12539
Date d'inscription : 27/08/2015
Présence : Présent
Personnage
Badges
Les dinosaures
Intégration
5e Dracanniversaire
10 000 messages
Multicompte


   
# 

Lions & Roses
Ouest & Bief

Ils reprirent leur route et rapidement Hautjardin s’installa devant leurs yeux. Bien trop vert, bien trop verdoyant. Les roses pullulaient de partout, embaumant l’air de leur arôme. Mais pour Alyx c’était bien trop chargé, une légère migraine vint se faire sentir mais elle ne laissait rien paraître, gardant son petit menton haut tandis qu’il avançait dans les rues de la cité. Des étendards des Lannister avaient été placés afin de célébrer la venue du suzerain de l’Ouest. Les lions étaient là, face aux roses piquantes. Mais seraient-elles vraiment piquante comme leur épine ? Alyx l’espérait afin d’avoir un peu de divertissement, car pas de résistance ferait de ce séjour, un séjour bien fade pour la Lefford, qui plaindrait lady Cersei de devoir vivre ici pour le restant de ses jours si les fiançailles aboutissaient.

Le convoi s’arrêta dans la cour. Sa jument souffla bruyamment, plaquant ses oreilles en arrière, n’appréciant pas de se retrouver entourer d’autant de chevaux et de monde d’un coup. Il était vrai que l’activité de la Dent d’Or était bien moins importante que maintenant. La noiraude n’était pas habituée à être entouré d’autant de remue-ménage. Et son fort caractère n’aida pas à ce qu’elle reste calme et placide comme le hongre de son époux qui ne bougeait pas d’un iota sans que son cavalier ne le lui ordonne. Alyx observa les nobles qui les accueillirent, elle repéra un groupe de jeune lady attroupé prêt de l’entrée. Son attention fut déviée par Daven qui vint l’aider à descendre de sa monture. La jeune femme ne refusa pas l’aide de son lion et l’espace d’un instant, au moment où leurs visages furent à la même hauteur, un sourire fugace et léger étira les lèvres de la Lefford avant de disparaître aussi vite qu’il n’était apparu.

Lord Tywin vint vers eux, leur demandant de s’occuper de Mace Tyrell pendant qu’il s’entretenait avec la reine des épines. Un sourire en coin naquit sur les lèvres de la demoiselle tandis qu’elle inclinait respectueusement la tête. Son sourire se transforma en sourire carnassier aux mots de son époux, la jeune demoiselle de l’Ouest était prête à jouer. Sa chevelure brune se distinguait que trop bien de la crinière d’or des lions, mais elle n’en était pas moins redoutable et elle espérait pouvoir profiter de cela pour en tirer profits.

Le couple se dirigea donc vers le suzerain du Bief. En un coup d’œil Alyx su pourquoi Tywin commençait avec Olenna Tyrell. Lord Mace portait sur son visage son incapacité à maintenir l’autorité et à se méfier des coups fourrés. La Lefford pourrait donc s’amuser avec la rose. Tandis que Daven inclinait la tête, la jeune demoiselle fit une révérence parfaitement maîtrisé, dans les règles de l’art. Alyx se présenta donc au suzerain du Bief, espérant qu’il accepte de les recevoir en privé.
« Lord Mace, c’est un honneur de vous rencontrer. Je suis Alyx Lefford, héritière de Lord Leo Lefford et voici mon époux, Ser Daven Lannister. Auriez-vous quelques instants à nous accorder messire ? Nous serions fort honorer de pouvoir nous entretenir avec vous. »

Les yeux verts d’Alyx restèrent poliment baisser, attendant la réponse du suzerain du bief.

1 à 49 : Mace accepte de les recevoir. Alyx et Daven occupe le suzerain pendant que Tywin s’entretien avec Olenna.
50 à 100 : Mace refuse de parler à des envoyés de Tywin, il part se sentant insulter par ce manque de considération.



egotrip





1



┗ Like a raging sun  ┛
>Cunning is the art of concealing our own defects, and discovering other peaople's weaknesses
Contenu sponsorisé


Informations
Personnage
Badges


   
#