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An 298, lune 9
Garlan & Leonette
Depuis son mariage, Leonette n'avait guère eu l'occasion de faire quoi que ce soit pour elle. Elle était accaparée par son mari ou par les dames de la Maison Tyrell et aujourd'hui ne manquait pas à la règle. Comme toujours après déjeuner, les hommes allaient vaquer à leurs occupations, laissant les femmes entre elles. Quand le temps le permettait, elles se promenaient dans les jardins mais aujourd'hui, en raison de la pluie menaçante, la grande matriarche Olenna décida qu'elle profiterait du salon.
Leonette n'aimait pas la grand-mère Tyrell. Non pas qu'elle lui manqua de respect ou qu'elle la traita mal, au contraire, elle était toute politesse, mais elle l'effrayait, semblant toujours guetter le moindre écart de conduite de la jeune épousée. Tous les après-midis, Leonette se contentait de s'asseoir sur le banc près de la fenêtre admirant la vue exceptionnel depuis Hautjardin, tout en donnant le change. Elle lançait des petits regards vers l'extérieur, curieuse de ces étendues de terres à perte de vue. Mais ce qui l'intriguait encore plus, c'était la ville. La capitale du Bief ouvrait de nouveaux horizons à la jeune fille qui rêvait d'en savoir plus sur la vie du peuple en ces lieux. Elle eut soudain une idée.
- Je me sens las, permettez-moi de me retirer dans ma chambre.
Avec l'aval des autres dames de la cour, elle put retrouver sa chambre et se décida à mettre son plan à exécution. Elle défit à la hâte sa robe et chercha dans son armoire la plus sobre qu'elle puisse avoir. Ce ne fut pas chose aisée, avec son rang, elle devait avoir une certaine élégance. Elle trouva cependant une vieille robe datant d'avant ces noces qui pouvait être assez passe-partout. Elle l'enfila et mit par-dessus une cape de voyage en tissu rude beige. En se regardant, elle fut contente de son apparence. Sa coiffure sophistiquée pourrait la trahir mais il lui suffirait de rabattre le capuchon une fois dehors.
Leonette partit dans les couloirs et chercha son chemin pour sortir du logis. Elle ne connaissait pas encore suffisamment les lieux pour trouver une sortie discrète mais elle se dit que pour l'instant, ne sachant pas ses travers, elle ne se ferait pas trop remarquer. Les gardes surveillaient plus les entrées que les sorties. Après quelques petites déambulations dans les couloirs, elle trouva une porte qui menait sur la cour. En lançant un petit regard alentours, Leonette remarqua que tout était très calme. Un panier posé sur le rebord d'un puits attira son attention. Il compléterait une merveille son déguisement, la faisant pleinement ressembler à une servante allant faire des emplettes pour ses maîtres. Elle rabattit un peu plus sa capuche sur son visage en passant devant les gardes mais elle ne se trouva pas inquiétée, ils ne la regardèrent même pas et en quelques pas la jeune lady se retrouva dans la ville.
Quelle merveille s'étalait sous ses yeux ! Jamais elle n'aurait pu imaginer pareille effervescence. Voir toute cette vie, toutes ses nouveautés la ravissaient au plus haut point, lui faisant oublier tous les dangers qui pourraient lui tomber dessus. Elle parcourait les étals des marchands, admiraient les façades fleuries des maisons, elle ne savait plus où donnait de la tête. Voulant profiter, Leonette s'assit sur le bord d'une fontaine, faisant glisser sa main dans l'eau froide. Nul ne semblait la remarquer, jusqu'à ce qu'un homme s’approche d'elle.
- Demoiselle, je devine à vos yeux ébahis que vous n'êtes pas d'ici.
- En effet, monsieur, je viens juste d'arriver dans cette magnifique cité. J'en avais souvent entendu parler mais je suis heureuse de pouvoir enfin m'y promener à ma guise, répondit-elle poliment, avant de rajouter plus pour elle-même. J'aimerais tellement en savoir plus sur cette ville.
Son mariage était encore tout frais et elle n'avait pas eu la chance de visiter réellement Hautjardin depuis. Sa connaissance de la capitale se résumait au château des Tyrell qui dominait la ville. Mais elle ne savait rien au fond. Comment vivez les gens ici? Quelles étaient les réelles différences entre son domaine et la cité? Autant de question qui tournaient dans sa tête en ce moment.
- Je pourrais vous montrer des lieux secrets si vous le souhaitez, proposa-t-il, tendant la main pour la relever. Nul ne connait mieux cette ville que moi.
Leonette pesa le pour et le contre. La mise de cet homme n'était pas trop mauvaise, sans être noble, il devait posséder quelques richesses, d'autant qu'il s'exprimait bien, non comme un homme du peuple. Ne voyant pas le danger et la curiosité l'emportant sur la raison, elle accepta avec enthousiasme son invitation.
- Je vous suis, monsieur, je vous serai gré de me faire découvrir cette ville.
Ils partirent ensemble, s'enfonçant dans des rues de moins en moins fréquentées.
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An 298 – Lune 9
Leonette & Garlan
L’après-midi promettait d’être enrichissante, Garlan comptait la passer en compagnie de son frère aîné. Willos était une vraie encyclopédie sur pattes, il dévorait des tas de livres pour enrichir son savoir, c’était vraiment quelqu’un de très cultivé. Il l’admirait énormément, car malgré son handicap, il savait garder la tête haute et se montrer fort, en le connaissant, on pouvait croire que ce n’était pas du tout une faiblesse, mais que cet événement l’avait radicalement changé pour en faire un homme de savoir. A vrai dire, son statut social lui permettait d’évoluer, mais s’il serait né roturier, il aurait connu certainement un destin bien plus tragique. Bien qu’il était son aîné, le Galant veillait sur lui, il tenait énormément à son grand-frère, il apprenait beaucoup à ses côtés. Il n’était pas le genre d’homme à détester les bibliothèques et les livres, mais il ne pouvait décidément pas y passer ses journées comme Willos. Lord Tarly lui avait appris que pour pouvoir anticiper le futur, il fallait connaître le passé et surtout le passé. Pour cela, rien de tel que de se plonger dans les livres ou si on avait la patience, il fallait écouter le mestre déblatérer pendant plusieurs heures.
Willos était plongé dans un vieux livre relatant point par point la conquête des Targaryen il y a de cela presque 300 ans. Après avoir choisi un vieux grimoire, Garlan vient s’asseoir sur le banc à côté de son frère, il passa sa main sur la première de couverture pour y enlever l'épaisse couche de poussière qui était venue s’y déposer au cours des années. La poussière entra en suspension dans l’air, ce qui irrita sa trachée lorsqu’il respira, le faisant toussoter. Il plissa les yeux afin de pouvoir lire de titre de l’ouvrage : « Les règles de la Bienséance par la Septa Urame ». Sérieusement ? Il ne pouvait pas tomber sur un ouvrage passionnant comme celui de son frère, il lorgnait dessus. Il tenta donc de l’interpeller :
«- As-tu bientôt… »
Fini ? C’est ce qu’il allait demander, mais Willos leva simplement sa main, ne voulant pas davantage être dérangé. Bon et bien, il pouvait toujours en chercher un autre. Il jeta un coup d’œil vers les impressionnantes étagères et cette simple vue suffit à le décourager, si c’était pour tomber encore sur des livres inintéressants, il préférait s’arrêter là. Garlan se leva donc et passa sa main dans la frimousse de son frère pour le déranger une ultime fois, ce denier lâchant un râle mélangé à un rire. Le chevalier se rendit dans ses appartements afin de répondre à ses correspondants, de quoi l’occuper un moment. Il crut trouver son épouse, mais il se rappela qu’elle était à la cour de sa grand-mère. Le Bieffois resta un bon moment à écrire de sa plus belle plume sur les parchemins, une fois qu’il en eut fini, il avait l’impression d’y avoir passé la journée, ce qui n’était clairement pas le cas. En regardant par la fenêtre, le soleil semblait encore bien haut dans le ciel et il ne se coucherait pas avant plusieurs heures.
Garlan sortit de ses appartements, il voulait aller voir les chevaliers en train de s’entraîner et pourquoi ne pas s’inviter à eux. Sur le chemin, il croisa une dame qui appartenait à la cour de sa grand-mère. Cela fit tout de suite tilt dans son esprit, si elle n’était pas avec Olenna, alors son épouse non plus. Mais où pouvait-elle bien être ? Lady Mullendore l’interrogea au passage, après une belle révérence :
« - Ser Tyrell. Dame, votre épouse, se sent-elle mieux ? Elle semblait souffrante et a préféré se retirer dans vos appartements pour se reposer. »
Le Tyrell eut soudain l’impression qu’on lui cachait quelque chose ou qu’on se moquait de lui. A quel jeu jouait-elle ? Ce n’était peut-être rien, peut-être avait-elle décidé d’aller faire un tour dans les jardins après s’être requinquée. Mais en tout cas, elle n’était pas dans leurs appartements. Garlan ne souhaitait pas dire la vérité à cette dame comme quoi il ne le savait pas, elle s’empresserait de répandre de fausses rumeurs sur leur couple, il ne le souhaitait pas. Il dut se résoudre à faire quelque chose qu’il détestait, mentir :
« Merci de votre sollicitude à son égard, Lady Mullendore. Elle se repose tranquillement dans nos appartements, j’ai préféré faire venir le mestre, elle a juste besoin de repos. »Un sourire nerveux, il fit quelques pas et la quitta : « Toutes mes excuses, Lady Mullendore, mais je suis attendu. Au plaisir de vous revoir plus tard. »
Son pas était rapide, il traversa les jardins, pas en courant, mais en marchant rapidement, ne souhaitant pas attirer trop l’attention sur sa personne. Ses yeux balayaient chaque endroit qu’il fouillait : les jardins, la salle commune, les couloirs, etc… Il retourna même une ultime fois dans ses appartements en espérant la revoir. Mais rien. L’inquiétude commençait à l’envahir, quelque chose lui était peut-être arrivé ? On s’en était peut-être pris à sa personne ? Il se sentait vraiment mal intérieurement, curieusement c’est quand on est éloigné des personnes que l’on apprécie et/ou qu’on aime, qu’on se rend compte à quel point on tient à eux.
Garlan ne voulait pas imaginer le pire, mais il ne pouvait se résoudre à continuer à la chercher seul. Il mit alors dans la confidence des amis et des gardes qu’il jugeait digne de confiance pour l’aider, deux d’entre eux continuèrent de fouiller le château, pendant que les autres l’accompagnèrent pour mener les recherches en ville. Cette dernière était vaste, ce ne serait pas une mince à faire. Le chevalier espérait que Leonette allait être retrouvée au château et qu’elle n’ait pas eu la folie d’aller se balader seul en ville…
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An 298, lune 9
Garlan & Leonette
Au bras de son nouveau compagnon, suivi de près par le valet de ce dernier, Leonette déambulait dans les rues plus secrètes de Hautjardin.
Il était clair qu'ils avaient rejoint les bas quartiers, les matériaux étaient moins nobles, les rues moins entretenues, mais partout les fleurs rehaussaient la beauté des lieux et embaumaient les rues étroites. Ils continuèrent leur route tranquillement, croisant quelques personnes de temps en temps. Il aurait pu l'amener dans un lieu désert qu'elle ne l'aurait pas remarqué, elle, bien trop accaparée par ses interrogations à en savoir, avide qu'elle était.
- Vous connaissez vraiment dans le moindre détail cette ville. Je suis impressionnée de découvrir autant de lieux charmants et qui semblent inconnus des visiteurs. Vous devez vivre ici depuis longtemps. Que faites-vous dans la vie?
- Je suis dans les affaires. Etabli de longue date à Hautjardin.
Ainsi, il devait être dans le commerce. Leonette voulut en savoir plus mais il éluda la question pour l'interroger sur elle.
- Oh je suis... de passage ici. Je n'habite pas très loin et il faudra que je rentre avant la nuit.
Une phrase qui ne révélait rien tout en étant juste. Tout ce qu'elle venait de confier était vrai, elle n'était pas une bonne menteuse, mais il n'imaginait pas à quel point sa demeure était proche.
- Alors, avant que vous ne retourniez chez vous, je dois vous montrer le lieu le plus emblématique de cette ville, que nous y passions quelques instants pour nous reposer, nous avons bien marché, cela nous fera le plus grand bien. Ils y servent des boissons fruitées rafraichissantes qui je pense vous raviront. Nulle part dans tout Hautjardin vous n'en trouverez de meilleures.
Un sourire espiègle aux lèvres, Leonette pensait qu'au château, elle avait surement goûté les mets les plus fins de tout le Bief et même de contrés plus lointaines, mais elle ne pouvait le dire sans se dévoiler. Sans compter qu'elle était curieuse de savoir qu'elle était le met le plus savoureux pour les habitants de la ville, pour le peuple. Les plaisir de la noblesse, elle les connaissait mais elle ne cherchait qu'à découvrir ces deux petites gens de cette cité.
- Et voilà l'endroit que je voulais vous montrer, mon lieu préféré en ville, le plus reposant et agréable de tous.
Leonette, tout sourire, admira la place sur laquelle ils étaient arrivés. Une fontaine trônait en son milieu, elle n’était certes pas aussi recherchée que celles des jardins du château mais elle était agréable dans sa simplicité. Les maisons à arcades qui l'encadraient étaient joliment décorées. Les roses côtoyaient les tulipes et les lilas en de jolies compositions. L'homme l'invita à s'asseoir sur un banc tout en envoyant son valet leur chercher à boire. Il revint rapidement avec deux coupes.
- Je vous en prie, goûtez.
Sans plus attendre, Leonette s’empara du breuvage et en prit une gorgée. C'était très sucré et en même temps très acide. Le feu lui monta aux joues d'un coup et la tête lui tourna un peu. Pourtant, cela n'avait pas l'amertume de l'alcool comme le cidre ou le vin. Cela devait juste être un mélange de fruits, dont des agrumes, d'où l'acidité qui lui avait tourné la tête.
- Qu'est-ce que c'est?
- C'est le petit secret de cette place, lui lança-t-il avec un clin d'œil.
Leonette vida sa première coupe. C'était tellement bon. L'homme en demanda une seconde pour elle, cependant qu'il n'avait pas encore trempé ses lèvres dans la sienne.
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An 298 – Lune 9
Leonette & Garlan
Les recherches continuaient. Le château était toujours en train d’être fouillé, mais Garlan ne pensait pas que les gardes trouveraient son épouse là-bas. Après tout il avait déjà cherché de ce côté, il l’aurait forcément croisé, il connaissait cet endroit comme sa poche. Non un ou plusieurs éléments de ce mystère lui restait inconnu pour le moment, il n'arrivait pas à comprendre pourquoi. Pourquoi Leonette avait prétexté être souffrante et se rendre dans ses appartements pour se reposer, alors qu’elle était désormais introuvable ? Il était inquiet oui, inquiet qu’elle ait pu faire une mauvaise rencontre. Son épouse avait peut-être croisé le chemin d’un serviteur mal intentionné qui avait une rancœur contre la maison Tyrell et qui tentait de s’en prendre à eux à travers elle.
Mais…Cela n’avait aucun sens ! Si tel était le cas, les gardes auraient forcément repéré quelque chose d’anormal. A part s’ils étaient ivres ou stupides bien entendu. Pourtant, si elle était inconsciente au moment des faits, les hommes d’armes auraient bien vu que quelqu’un trimbalait une cargaison plus que suspecte. Et si ce n’était pas le cas, alors il était dommage qu’ils n’aient pas encore retenu la tête de son épouse. Garlan n’allait pas n’allait pas leur jeter la pierre tout de suite, cela ne servirait à rien. Il se posait vraiment beaucoup de questions, peut-être s’inquiétait-il trop également, mais prudence est mère de sûreté. Il voulait la retrouver, juste pour constater qu’elle allait bien, cela le rassurerait.
Les gardes fouillaient les hauts quartiers, scrutant chaque visage, chaque personne et endroit. Le Tyrell avait donné ses ordres et il devait faire avec les effectifs qu'il possédait, c’est-à-dire très peu vu qu’il ne voulait pas alerter le reste de sa maison. Avec le soleil haut dans le soleil, se balader dans ces quartiers aurait été un moment agréable, ça lui aurait permis de faire davantage connaissance avec la populace. Les rues étaient bondées et ce n’était guère facile d’effectuer des recherches dans une telle masse, et ils ne pouvaient pas se permettre d’entrer à l’intérieur des habitations, cependant les bieffois pouvaient toujours s’incruster à l’intérieur des tavernes, jeter un coup d’œil et repartir.
Garlan se décida à continuer les recherches dans les bas-quartiers pendant que le reste continuerait ici. Après tout, si c’était bien un serviteur, il devait très probablement vivre là-bas. Encore une fois, trop d’hypothèses, trop de questions et aucune réponse à ses interrogations pour le moment. Les trois hommes empruntèrent un petit axe très peu fréquenté pour atteindre leur destination, le silence commençait à durer et encore une fois, ce fut Odric qui se permit d’ouvrir son clapet. Il tenta de murmurer à Ser Peake, mais vu la gamelle qu’il avait, le Tyrell entendit tout :
« - Cha tomb’, s’lady a été rejoindre son amant. On dvrait rebrousser chmin avant qu’il la trouve mauvaise posture… »
Ser Peake le fit taire avec un taquet derrière la tête, ce qui arracha un râle au roturier, mais c’était trop tard. Garlan avait tout entendu. En temps normal, il n’aurait pas laissé passer une telle offense, il ne pouvait se permettre qu’on porte de telles accusations d’infidélité sur son épouse. Il avait confiance en elle, mais sa disparition était surprenante et c’était la première fois. Même s’il se le refusait, il ne pouvait pas éloigner cette hypothèse. Toutefois, il devait faire quelque chose pour faire comprendre à Odric qu’il ne devrait plus jamais parler de la sorte quand cela concernait sa dame. Il s’arrêta et se retourna vers lui, le visage froid dénué d’émotions :
«- Odric… Retournez avec les autres, je me passerais de vos services. Nous discuterons de tout cela plus tard. Allez. »
Odric prit une mine confuse, ronchonna un peu et s’en alla vers les hauts quartiers en parlant tout seul. Il avait apporté encore plus d’interrogations au jeune homme, maintenant il avait besoin de réponse et vite. Si ses recherches se révélaient infructueuses, il devrait se résoudre à demander de l’aide au reste de sa maison, et alors la cour de Hautjardin s’empresserait de diffuser tout un tas de ragots sur cette affaire. Les deux hommes se séparèrent pour espérer couvrir plus de terrain. La fréquentation était moindre par rapport aux endroits qu’il avait visité précédemment, on pouvait presque dire qu’il n’y avait âme qui vive.
Il s’enfonçait toujours davantage dans les entrailles de la ville, il tourna à droite pour pénétrer dans une petite place, c’était un joli lieu. Pas comparable avec les jardins de Hautjardin qui étaient resplendissants, mais le travail accompli était tout à fait remarquable. Garlan ne pouvait se permettre de contempler davantage l’endroit, ses yeux balayèrent l’espace pour tomber sur deux silhouettes. Il n’eut aucun mal à reconnaître son épouse quand son regard se figea dans les yeux bleus cyan de la belle. Son cœur s’emballa, il était rassuré de la savoir saine et sauve. Il fit quelques pas vers elle, un grand sourire bienveillant illuminait son visage :
«- Leonette ! Vous voilà enfin ! J’étais si… »
Puis son regard dévia vers l’autre personne assise sur le banc. Un homme, un verre à la main et qui semblait avoir bu en compagnie de son épouse. Les paroles de ce maudit Odric résonnèrent dans sa tête. Etait-il possible que ? Nooonnnnnnnnn…. Si ? Il ne savait plus. La bouche entrouverte, son regard glissa plusieurs fois entre son épouse et l’individu. Il fallait qu’il dît quelque chose pour ne pas perdre la face. Il essaya de garder son sourire, mais ce dernier se crispa à cause de la jalousie soudaine qu’il ressentait. Et après avoir salué très brièvement l’homme d’un signe de tête, ne voulant pas davantage à faire à lui. Il voulait avoir des réponses et se contenta de demander :
« Qui est cet homme, ma dame ? »
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