f ♦ Les religions

Comme toute société médiévale, le monde de Game of Thrones repose sur une importance particulière accordée aux religions. Bien entendu, ces dernières suscitent des réactions en fonction des personnages que vous désirez incarner et il n’est pas rare que les guerres rapportées touchent ce sujet. Vous trouverez donc ici les diverses religions répertoriées mais également leur articulation pour vous permettre une meilleure compréhension de ces dernières.

Cette religion touche essentiellement les contrées du Nord et au-delà du Mur, même si cette dernière s’est répandue par delà des frontières du Sud. Les croyants de ces cultes respectent ainsi des divinités datant de ce que l’on dénomme les Premiers Hommes. Pour toutes informations complémentaires, nous vous invitons à prendre contact avec l'un des membres du staff.

Pour mieux comprendre les fondements de cette religion, nous devons nous intéresser à l’Histoire telle qu’elle fut vécue. Pour se faire, nous devons remonter à environ huit millénaires avant notre période, à l’instant où des peuples venus des contrées orientales remontèrent du Sud afin de s’installer dans les contrées des enfants de la forêt. Cette implantation se fit au détriment des autochtones, qui rapidement entrèrent en conflit avec eux. Ce conflit était toutefois très inégal, les Premiers Hommes ayant importé les chevaux et maniant des armes de bronze face auxquelles les armes des enfants de la forêt ne pouvaient rivaliser. On peut les caractériser aujourd’hui comme des sortes d’anciens sauvageons à cause de leur nature tribale. Les anciens cultes religieux qu'ils pouvaient avoir avant leur venue à Westeros nous sont peu connus puisqu'ils ont assimilé celui des anciens dieux des enfants de la forêt, néanmoins il apparaît qu'ils sacrifiaient criminels et traîtres, pendant corps et entrailles aux branches des barrals (fameux arbres blancs au feuillage rougeâtre pleurant de la sève couleur sang).

Il s’agit plus d’une foi panthéiste que d’une foi polythéiste. En effet les anciens dieux sont tous anonymes. Ils habitent et représentent les forces de la nature. Ils sont plus une énergie qui anime la création que de véritables personnalités divines. Les forêts sacrées et les dons des vervoyants sont concernés par cette spiritualité. Le culte des anciens dieux ne possède aucun clergé, vu que ses adeptes estiment qu’il n’y a pas besoin d’intercesseur avec eux. En revanche les sauvageons ont des shamans pour organiser leur culte et cérémonies.

Cette dévotion est marquée par le silence et le secret. Le but de cet office est ainsi d’amener directement une communion entre le protagoniste et les dieux, ceci dans le but d’interférer quelques signes tels que les bruissements des feuilles du barrals ou bien des rêves. Ce végétal intègre une place importante dans la vie des croyants, si bien qu’il représente le témoin  des engagements des hommes devant les dieux lors de cérémonies officielles telles que les mariages ou les serments. Tout repose sur les relations entre le temps et la nature, si bien que l’essentiel de cette croyance suit la logique « Le chêne se souvient du gland, le gland rêve du chêne, et la souche vit en tous les deux ».

La célébration se déroule sur une journée entière. Dans la matinée, chacun des époux prend son déjeuner, séparément, avec sa famille. C'est à ce moment là qu'ils reçoivent les cadeaux et la dot. En milieu de journée vient le moment de la cérémonie religieuse qui se fait dans le bois sacré. L'homme et la femme échangent alors leurs consentements devant un barral. L'époux demande « Qui va là ? Qui s'avance devant le dieu ? » et le père de la mariée doit répondre « Unetelle, de la maison X vient ici se marier. Une femme accomplie et fleurie, de naissance légitime et noble, elle vient implorer la bénédiction des dieux. Qui vient la revendiquer ? » L'époux doit reprendre la parole. « Moi, Untel, de la maison Y. Je la revendique. Qui l'accorde ? ». C'est donc ensuite au père déclamer son identité et le lien qui l'unit à la femme (surtout si l'homme n'est peut-être pas le père). Il demande ensuite à la jeune femme si elle accepte cette union. Lorsqu'elle accepte, le couple peut s'agenouiller devant le barral pour prier en silence. Puis vint le moment pour l'époux de retirer son manteau de naissance à la jeune femme pour lui remettre celui aux couleurs de sa nouvelle famille. Il prend sa nouvelle épouse dans les bras et la cérémonie s'en trouve clôturée.

Vient ensuite le temps du banquet et de la célébration en musique. Les Premiers Hommes ne pratiquent quasiment pas la cérémonie du coucher. La mère et la belle-mère accompagnent le plus souvent la jeune épouse jusqu'à la chambre nuptiale.

Cette croyance est la religion officielle de Westeros, ainsi touche t’elle la majorité des populations de ce continent.  Il s’agit ici d’une spiritualité encourageant les vertus morales pour que l’âme des hommes atteigne un au-delà paisible après le mort et ne tombe pas dans un enfer inquiétant. Vous trouverez donc dans cet article les origines ainsi que la description de cette religion.

Afin de mieux pratiquer cette religion, nous devons nous intéresser à ses origines. Issue de l’autre continent, l’implantation des cultes des Sept n’a pu se faire que lors de l’arrivée du peuple des Andals, il y a de cela trois siècles. Population désireuse de fuir l’Empire Valyrien, ces hommes à la peau pâle et aux cheveux clairs trouvèrent le courage de traverser le Détroit afin de s’installer sur Westeros. Leur arrivée fut à placer sous le signe de changement mais surtout d’instruction sur tout le territoire, puisque les divers peuples actuels leurs doivent également l’apprentissage de l’écriture, les techniques de fabrication de l’acier mais aussi le développement de la chevalerie, bref tout le système féodal actuel, en plus de cette religion. Attention, même si certaines familles revendiquent leur ascendance comme étant de pure souche andale, il n’en reste pas moins que la plus grande majorité (pour ne pas dire la globalité) de cette dernière est un mixage entre le sang des Premiers Hommes et celui des Andals.

Comme son nom l’indique, la religion des Sept accorde une importance particulière à ce chiffre. Ainsi, les cultes à rendre peuvent s’effectuer auprès de Sept divinités, réunies ensemble grâce à une étoile à sept branches. Contrairement à la fois des Anciens Dieux, ici la nature humaine est avant tout considérée comme pécheresse et se doit de se laver de ses défauts par des Sacrements. De ce fait, les divinités disposent d’une part salvatrice, sans pour autant prétendre en une quelconque piété bienfaitrice. « les péchés peuvent être pardonnés, mais les crimes doivent être néanmoins punis » Dans cette religion, l’image de la femme est perçue comme un objet luxure et non pas comme un être à part entière.

QUI SONT LES SEPT ? En réalité, ces divinités sont des représentations de certains passages de la vie d’un homme et se voient bien plus comme des personnalités d’une seule et unique divinité plutôt qu’un groupe entier. Tous disposent d’une figure humaine, contrairement aux autres religions du royaume.

• Le Père représente l’autorité et la justice.
• La Mère est le symbole de la maternité et protège les mères, les femmes enceintes et les enfants. Elle est aussi l’incarnation de la pitié, de la miséricorde et de la compassion.
• L’Aïeule symbolise la sagesse et la connaissance des anciens qui permettent d’éclairer le chemin à prendre.
• Le Guerrier protège les combattants, mais également les fidèles dénués de protection.
• Le Ferrant est le protecteur de ceux qui travaillent, donc de tout le petit peuple.
• La Jouvencelle protège les pucelles, leur innocence et leur honneur.
• L’Étranger  incarne la mort mais aussi tout ce qui est bizarre ou qui fait peur. Il est censé mener en l'autre monde les nouveau-morts.

Le culte des Sept est très organisé et codifié. Ses temples à sept côtés et le symbole de l’étoile à sept branches se retrouvent partout dans les grandes villes de Westeros. Le clergé des septons régit le culte et ses cérémonies dans une série de rites et prières. Il disperse son savoir à partir d’un livre saint et a pour siège l’édifice du Septuaire de Baelor  à Port-Réal. Autrefois le clergé pouvait faire entendre sa voix dans la politique, mais les Targaryen ont régi bien vite à leur audace en supprimant les ordres militaires religieux qui faisaient la force de cette religion. De nos jours les septons rêvent de regagner leur influence. Ils sont prêts  à soutenir tous ceux qui pourront débarrasser les Targaryen du Trône de Fer s’ils acceptent de redonner aux religieux leur puissance d’antan.

Après un petit-déjeuner pris séparément, avec leur famille respective et la réception des cadeaux, les époux se retrouvent à la mi-journée dans un septuaire pour procéder à la cérémonie religieuse. La mariée doit être vêtue d'une robe blanche, recouverte d'un manteau aux couleurs de sa maison. Elle est amenée devant l'autel par son père (ou tout autre figure d'autorité). Grâce au Septon officiant, sept vœux, sept bénédictions et sept promesses sont faits par les futurs époux. Après un chant traditionnel, l'homme de foi s'assure que personne ne s'oppose à l'union. Sans opposition aucune, la cérémonie continue et l'homme qui aura escorté la jeune femme lui retire son manteau afin que le mari puisse y mettre celui aux couleurs de sa nouvelle maison. L'homme et la femme doivent ensuite officiellement consentir au mariage avec les mots suivants « Par ce baiser, je vous engage mon amour et vous prends pour mon seigneur époux. » et « Par ce baiser, je vous engage mon amour et vous prends pour ma dame épouse. ». Si la femme refuse de prononcer ces mots, le mariage ne peut-être reconnu par la Foi. Après un baiser, le Septon peut prononcer « En ces lieux, au regard des dieux et des hommes, je déclare solennellement que X et Y sont mari et femme, une seule chair, un seul cœur, une seule âme, à présent et pour jamais, et maudit soit qui se mettrait entre eux. ». À partir de là, les invités peuvent offrir leurs félicitations et autres vœux de bonheur au jeune couple.

Puis vient le moment des festivités et du banquet qui réunit souvent un grand nombre d'invités. À la fin du repas a lieu la cérémonie du coucher durant laquelle les époux sont conduits à leur chambre nuptiale. Les hommes de l'assistance guident et déshabillent l'épouse, tandis que les femmes se chargent de l'époux, le tout accompagné de réflexions et chansons grivoises. Si le mariage n'est pas consommé dans la nuit, il peut être considéré comme caduc. Les draps sont parfois exposés le lendemain matin pour confirmer la virginité de la jeune épouse au moment du mariage.

Il s’agit ici de la plus jeune des religions, sur le continent de Westeros. Très axée sur le mysticisme et les non-dits, ce culte apportait une certaine méfiance vis-à-vis des peuples de Westeros. Souvent perçue comme de la sorcellerie, cette religion pouvait faire peur. Mais depuis que Neina, une prêtresse rouge a permis à Stannis de sauver sa nouvelle épouse et surtout arrêter la propagation de la peste rouge. La religion officielle de l'Orage est devenue le culte de R'Hllor et la plupart des maisons de cette région ce sont converties.  

Pour mieux comprendre les fondements de ce culte, il est nécessaire d’établir un portrait de la divinité mise en exergue. R'hllor, surnommé le Maître de la Lumière, Cœur du feu et le dieu de la Flamme et de l'Ombre, est originaire d'Asshaï-lès-l'Ombre,  et garde une réelle importance en Orient. L'élément le symbolisant est le feu qui incarne la vie, la lumière, l'amour, la chaleur et la douceur opposés à la mort, les ténèbres, la haine, le froid et l'amertume. Il a créé le soleil et les étoiles.  Selon cette croyance, il existe une lutte éternelle qui dure depuis l’aube des temps et qui devrait bientôt fin. Le dénouement final opposera une humanité menée par le champion de R’hllor, brandissant une épée de flammes, contre la horde des marcheurs blancs, déchainée par le dieu sans nom. Le culte a donc pour ambition de convertir toute l’humanité avec insistance avant que n’arrive la fin des temps qui est, selon eux, très proche.

Très présent à Essos, le culte possède de grands temples dans les villes ayant une certaine prestance : son centre et son grand temple sont situés dans la ville de Volantis. L’office de cette religion se transmet par ce que l’on appelle les prêtres rouges. Ces derniers sont parmi les religieux les plus instruits, les plus intimidants et les plus mystérieux que compte le monde. Désireux de conquérir le monde et ainsi mieux se rapprocher de leur mission principale, les prêtres rouges commencèrent à passer le Détroit pour venir s’installer à Westeros et ainsi permettre à la voix de leur maître de s’étendre. Pour ce faire,  ils ont édifiés quelques temples dans des villes notables. Longtemps méconnus et marginaux, ils ont été victime d’une foi populaire veillant à les rapprocher à des sorciers sanguinaires, pyromanes fougueux et incontrôlables plutôt qu’à des prêcheurs.

Aujourd’hui, la religion de R’hllor est devenue très présente sur les terres de l'Orage et se cherche un champion, un champion qui se révèle être au nombre de trois. Les trois têtes de dragon qui doivent sauver le monde d'une menace encore bien imperceptible.

La cérémonie ressemble à celle faite devant les Sept sauf que l'autel est remplacé par un grand feu dans une fosse derrière lequel un prêtre ou une prêtresse officie la cérémonie. Ce dernier introduit l'union par des chants et différents psaumes de son choix qui loue la gloire du Maître de la Lumière. Le prêtre appelle ensuite ceux qui veulent s'unir à s'avancer : « Qu'ils approchent, ceux qui veulent s'unir. ». Ici aussi, il est voulu que ça soit le père (ou figure d'autorité la plus proche) qui accompagne la jeune femme jusqu'au feu. « Qui amène cette femme pour la marier ? » interroge le prêtre. Le père doit se présenter, puis présenter la jeune femme qu'il amène. « Voici que se présente Unetelle, de la maison X, une femme adulte et fleurie, de noble sang et noble lignée ». Le prêtre interroge « Qui vient revendiquer cette femme ? » Puis c'est au tour de l'époux de répondre et de se nommer, ainsi que sa maison. Le prêtre s'assure alors du consentement des deux parties « Un(e)tel(le), veux-tu partager ton feu avec Un(e)tel(le), et la réchauffer quand la nuit sera sombre et pleine de terreurs ? » Si les deux le jurent, il les appelle de l'autre côté du feu : l'homme et la femme doivent sauter par-dessus les flammes. Puis le prêtre peut enfin bénir l'union « Deux sont entrés dans les flammes. Il en émerge un. Ce que le feu a uni, nul ne peut le disjoindre. » L'assistance doit reprendre cette litanie pendant que l'époux change le manteau de sa femme, après quoi seulement il peut l'embrasser, tandis que l'assistance se met à chanter leurs louanges.

La dernière religion que l’on peut trouver sur les terres de Westeros, concerne cette fois-ci qu’une partie minime de la population, localisée sur les Îles de Fer. Peuple de la mer, ce dernier est régi par une entité qu’ils considèrent, pour beaucoup, comme le maître incontesté de leur monde. Il s’agit ici du Dieu Noyé, appelé aussi comme Celui qui réside sous les vagues.

Divinité de la Mer, le Dieu Noyé accorde ses faveurs aux guerriers des Îles de fer, qui sont assurés de trouver une vie gratifiante après la mort quand ils tombent au combat. Selon la légende, on dit que les morts festoient dans son royaume et sont servis par des sirènes. Cependant, ce dieu n’est pas unique, en effet, on l’oppose bien souvent au Dieu des Tornades, chargé de guider les vents. Ainsi, la religion du peuple de la mer reprend des préceptes et des croyances visant à accorder aussi bien l’art de la navigation que celle de la survie en milieu hostile.

Bien qu’elle ne soit pas organisée et ne dispose d’aucun livre sacré, on parle ici de tradition orale, la religion du Dieu Noyé est assurée par de nombreux prêtres et prédicateurs itinérants qui parcourent les Îles de fer. Le culte est pratiqué à proximité de la mer : cérémonie sur les plages, baptême de navire et de nouveaux adeptes dans les flots, etc… Les prêtres et les disciples sont consacrés au dieu par immersion dans la mer jusqu'à la noyade pour renaître ensuite. Durant la celle-ci, on peut entendre le prière suivante : « Seigneur Dieu qui t'es noyé pour nous, daigne accorder la grâce à ton serviteur de ressusciter de la mer ainsi que tu l'as fait toi-même. Puisse-t-il jouir ainsi de la bénédiction du sel, puisse-t-il ainsi jouir de la bénédiction de la pierre, puisse-t-il ainsi jouir de la bénédiction de l'acier ». Lorsque le fidèle reprend conscience, la litanie suivante est alors récitée : « Ce qui est mort ne saurait mourir mais se lève à nouveau, plus dur à la peine et plus vigoureux ». Les prêtres peuvent offrir des sacrifices humains au dieu Noyé : ils tranchent la gorge de serfs et offrent leurs cadavres au rivage.

Une fois la dote échangée entre les familles, vient la cérémonie publique. Cette dernière a lieu sur la plage. Les futurs mariés sont vêtus de couleurs claires, pieds nus dans l’eau, jusqu’aux genoux, face à la mer et au prêtre Noyé. La jeune femme est guidée par son père, ou autre figure d’autorité parentale jusqu’au bord de l’eau, mais elle doit y pénétrer seule. Son futur époux et le prêtre l’attendent déjà dans l’eau. Le prêtre noue un cordage mouillé dans l’eau de mer autour de leur main pour les unir. Il doit tenir seul, mais sans être trop serré. La main gauche de l’homme est donc liée à la main droite de la femme. Le prêtre procède alors aux différentes bénédictions pour leur future vie de mariés, puis les asperge d’eau de mer (ou les immerge pour les plus fervents). Pour clôturer la cérémonie, il leur confie à chacun une pierre en provenance de la mer, choisie par ses soins, qu’ils devront garder sur eux jusqu’au lendemain matin.

Vient ensuite le temps des festivités et du banquet, où les époux sont toujours liés ensemble et doivent donc s’aider et se soutenir pour se sustenter. Il est coutume que le marié offre à son épouse un vêtement aux couleurs de sa nouvelle maison pour se réchauffer, tandis que lui portera fièrement son arme de prédilection, qu’il n’avait pas lors de la cérémonie. Et lorsque le cordage sur leur main est fin sec et resserré, c’est qu’il est enfin temps pour eux de passer à la nuit de noces. Le prêtre Noyé ne les libère que lorsqu’ils se trouvent enfermés dans leur chambre nuptiale. L’ancienne coutume veut que le prêtre monte la garde jusqu’aux premières lueurs du soleil le lendemain matin. Et ce n’est qu’à la réouverture des portes, au témoignage des draps, que leur nouveau lien est durablement marqué par l’échange des anneaux maritaux.