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La cage (Lyra Mormont)

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Le bateau vint se ranger, Ramsay Snow sortit sa bourse. Il avait tout prévu pour se frayer un chemin dans l’île aux ours. Des soldats débarquèrent sur le quai en bord de mer. Les soudards de la maison Mormont fouillaient tous les bateaux qui arrivaient sur l’île en quête de pourliches forcés.

Le bâtard avait quitté Fort-Terreur 2 semaines auparavant. Son père avait un boulot pour lui : « Retrouve moi ce riche marchand. Récupère ma dette. Il n’a pas payé ma taxe pour commercer sur nos terres ». Ramsay avait demandé : Pourquoi moi ? Son géniteur avait répondu : « Parce que tu sais te débrouiller, parce que tu ressemble à un bâtard et non à un noble. Parce que tu es assez vicieux pour te dissimuler s’il le faut. Et ne fait pas l’idiot, là-bas, si tu es mit en détention, je ne viendrais pas te chercher. »

Les soldats de la maison Mormont montèrent sur le bateau. Ils portaient des tuniques à blasons d’ours. Ramsay se pressa dans leur direction. Il tendit une pièce dans sa main. Un garde lui piqua sa pièce. Le garde fit une courbette et l’invita poliment à descendre du bateau en l’aidant. Le reste des passagers descendit en file indienne. Des soldats inspectaient leurs mains à la recherche de pots-de-vin comme celui de Ramsay et se retrouvaient les mains vides. Le chef des gardes eut un signe de tête. Ses mignons confisquèrent les sacoches et les besaces des passagers. Un homme protesta et essaya de se raccrocher à sa bourse. Les soldats Mormont l’étalèrent, le nez sur le quai. Ils lui coupèrent le pantalon avec leurs poignards en lui nettoyant les poches. Les autres passagers cessèrent de couiner. Le chef des gardes farfouilla dans leurs affaires. Ramsay flânait sur le quai. Quelques uns des gardes s’approchèrent, main tendue. Il leur graissa la patte, une pièce par main. Il se marra devant leur blason sur leur uniforme. Il est mignon le gros ours. Les soldats se marrèrent avec lui sans savoir pourquoi. Il paye alors peu importe.

« Hé, il est riche le jeune, ça serait pas un noble ? Ou un chevalier ? Peut-être un Stark ?»

Des hommes à l’allure de paysans envahirent le quai au pas de course, en s’agitant. Ramsay courut jusqu’à un chariot pour passager. Des gamins le suivirent en courant :

« C’est un Stark ! C’est un Stark ! C’est un Stark ! »

Ramsay leur échappa et s’entassa dans le chariot. Le conducteur se retourna et le scruta de la tête aux pieds :

« T’es pas un Stark et encore moins un chevalier. »

Ils se firent l’île aux ours en vitesse de croisière. Les animaux que les fermiers emmenaient au marché engorgeaient la circulation des charrettes. Ramsay contempla les lieux. Visez-moi un peu ces bâtisses style nordien passées au lait de chaux. Visez-moi ces bannières sur certaines façades : l’ours des Mormont. Ramsay dit au conducteur :

« Connaissez-vous Allister, le négociant en biens manufacturés d’Essos ? »

« Oui, il est à la taverne des ours. »

« Pourquoi ne m’emmenez vous pas là-bas ? »

Le nordien fit demi-tour en pleine voie. Ramsay vit des rangés d’étals droit devant. Une file de maisons minables derrière, faisant face à la plage. Pleins de bateaux de pêche sur la surface de l’eau. Des vagues qui s’abattent sur des récifs. Le chariot se rangea devant la taverne aux ours. Des domestiques se précipitèrent comme un essaim de mouche. Des abrutis en costume de page usés jusqu’à la trame. Ramsay colla une pièce dans la main du conducteur. Le crétin faillit en pleurer. Les domestiques avaient la main tendue. Ramsay leur graissa la patte. Une pièce par bonhomme. Ils le poussèrent à l’intérieur de la taverne. Le rade était bourré. Les habitants de l’île aux ours aimaient les festivités nordiennes. Des mercenaires partout. Un taré des îles de fer organisait des pugilats avec paris à la clé. Des chèvres se baladaient en liberté. Des chiens s’ébrouaient dans un bac plein d’eau. Visez-moi le clou du spectacle près du comptoir de la taverne : deux chiens en train de s’accoupler. Ramsay chopa un domestique et lui hurla à l’oreille :

« Allister le commerçant, vous le connaissez ? »

3 mains apparurent. 3 pièces disparurent. On poussa Ramsay à l’étage. Un mercenaire lui ouvrit la porte du haut, épée en avant. Ramsay lui tendit une pièce. L’épée disparut RAPIDEMENT.

« Souhaitez-vous entrer à l’étage messire ? Le tarif est d’un dragon d’or. »

« Et ça comprend quoi ? »

« Des amusements, de la nourriture de choix, des femmes. »

Ramsay lâcha le prix requit. Dans le couloir s’alignaient des portes ouvertes. Une chèvre était en train de déféquer sur le plancher deux portes plus loin. Ramsay éclata de rire. Il s’avança en évitant des chats engnôlés qui zigzaguaient dans le couloir. Il regarda dans chaque pièce ouverte au passage. La chambre 1 offrait jeu de bras de fer et de dès. La chambre 2 offrait duels à l’épée avec paris. La chambre 3 offrait des racoleuses nues prêtes à l’appel. La chambre 4 offrait un spectacle de chiens dressés. La chambre 5 offrait un cochon de lait grillé à la broche, des abrutis faisaient la queue devant en tenant chacun une écuelle en bois. Les chambres 6 à 10 offraient un parcours de tir à l’arc taille réelle. Un archer de la maison Mormont le serra au passage, trainant sa cargaison de flèches. Ramsay s’arrêta à la dernière chambre qui était fermé et toqua à la porte. Celui qu’il cherchait l’ouvrit. Allister portait une tenue en soie de riche marchand.

« Ser, je suis… »

« J’ai des yeux, j’en ai 4 d’ailleurs. Tu es le bâtard de Bolton, je me souviens de ta tête de dégénéré. Tu es celui qui torture les paysans au sud du fleuve de la Larmoyante. »

Ramsay sourit.

« Tu es venu récupérer les dettes de ton père ? »

« Oui. »

« Et si je ne paye pas tu dois me tuer ? Je m’ennui tellement, que je joue aux devinettes avec un bâtard. Hé, c’est quoi la différence entre Snow et un furoncle ? »

« Il n’y en a pas ? »

Allister soupira :

« Tu l’as déjà entendue celle-là, espèce de rejeton dégénéré. Mon père a déjà tué un homme un jour parce que le faquin lui avait gâché une de ses chutes. Peut-être as-tu entendu parler de mon père ? »

Des flèches ricochèrent dans le couloir. Allister tendit ses deux bras comme s’il tenait un arc et envoya une flèche imaginaire sur Ramsay en se marrant. Le bâtard lui fit un laaaaaaaarge sourire.

…………………………

Tohu-Bohu :

Des archers et des hommes d’armes de la maison Mormont. 20 hommes étaient venus à cheval pour régler l’affaire. Des soldats qui embarquent un cadavre enveloppé dans une couverture. Des badauds en pyjama se pressaient devant la taverne des ours. Des flots de soldats entraient et sortaient du bâtiment. Un garde en faction s’approcha de Lyra Mormont dès qu’il la vit :

« Ma dame ! Merci d’être venus si vite. La situation nous dépasse complètement, on a préféré faire appel à une autorité supérieure. Pour ça qu’on a demandé à Mormont de venir. Voilà, tout a commencé ici. Il y a un fou qui à l’étage s’est mit à agresser un riche marchand pour on ne sait quelle raison, il s’est mit à lui écorcher quelques bouts de sa peau avant de l’égorger. On l’a arrêté et emmené là où on met tous nos prisonniers dangereux. »

Le garde se mit en marche pour se rendre à la prison qui était fort opportunément, situé de l’autre côté de la rue.

« Et c’est là que les ennuis ont commencé. On a foutus ce dément dans la cellule spéciale avec les violeurs et les meurtriers. Les autres détenus ont voulut l’attaquer pour lui voler ses vêtements, le violer ou s’amuser à ses dépends, si j’en crois le témoignage du garde en faction devant la cellule. Le dément s’est mit à tous les baratiner, à raconter des histoires, comme quoi l’un des prisonniers présents avait dit à propos d’un autre prisonnier : « qu’il habitait dans une cahute cabanon vite torché, un rade bâtis façon derviche, et que sa sœur dansait à poil au son du fandango des taudis devant d’autres hommes ». Il a continué à les baratiner comme ça jusqu’à ce qu’ils s’entretuent tous dans leur cellule. Il a été le seul survivant du carnage. »

Le soldat entra dans la prison en guidant Lyra Mormont, ils passèrent devant le geôlier de permanence qui somnolait assis sur un tabouret. On entendit des prisonniers hurler au fond de la cellule à crier : SNOW !

« Vous avez vu dans quel état il les as tous mit ? »

Le garde guida la noble dans les bas-fonds.

« Et alors on l’a enfermé dans la salle de garde avant de lui trouver un autre coin. Mais le dément s’est mit à parler à nos hommes, comme quoi il avait entendu l’un médire à propos de l’autre, disant que sa femme « couchait avec un satrape soucieux de stupre et qu’elle s’offrait à lui en grande amatrice de mignons qui aime tâter du mâle ». Il a ainsi déclenché une bagarre générale entre nos hommes ! 3 blessés ! »

Il s’arrêta devant une porte bardée de fer et l’ouvrit, cadenas par cadenas.

« On l’a mit là, on ne sait plus quoi en faire ! On a préféré faire appel à vous pour prendre la décision. »

Il ouvrit la porte et invita Lyra Mormont à entrer. Il y avait une cage à ours au milieu de la pièce et Ramsay avait été foutus dedans. On avait attaché ses entraves à la cage et on lui avait mit un bâillon sur la bouche pour qu’il la boucle enfin. Un geôlier était affalé contre la cage de façon nonchalante. Il mangeait une pomme, il balança le trognon sur la tête de Ramsay. Il vit Lyra, se mit au garde à vous et s’éloigna en la laissant seul à seul avec l’emmerdeur du jour. Ramsay s’agita dans la cage à la seule vue de la nouvelle venue. Il fit une courbette en s’esclaffant dans son bâillon. Il lui fit un clin d’œil.
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Le vent soufflait sur l'Ile aux ours, et le ciel était grisé de ces nuages imposant annonçant un orage tout proche. Mais là où se trouvait la jeune ours, le temps ne l'inquiétait pas, loin de là..! Traversant le bois du grizzly à pas de loup, et bandant son arc au moindre bruit animal, Lyra traquait, avec espoir de rentrer avec un ou deux lièvres. Le repas serait divin si elle pouvait tomber sur ces petits animaux, et cela faisait bien longtemps que le repas serait constitué d'autre chose que de poissons.
Sous les craquements de branches et de feuilles mortes, Lyra sembla reconnaître les pas d'un petit être. Les bruits venaient de la droite, sûrement derrière cet arbuste qui cachait la vue de la jeune femme Mormont. Sans faire de bruit, Lyra s'approcha de sa cible. Elle encocha une flèche, et banda son arc. Elle retint sa respiration, visant l'animal brun aux grandes oreilles. Il semblait chercher de petites graines dans le sol. Lyra  s'apprêtait à lâcher la corde pour envoyer ce dard mortel quand un cri se fit entendre.

"LADY LYRA ! [...] LADY LYRA ! VOTRE MERE, LADY MAEGE M'A DEMANDE DE VOUS QUÊTER ! OU ETES VOUS ?"

Manqué ! La flèche alla se figer dans le tronc juste à côté de sa cible, qui ne se fit pas prier pour détaler à toute vitesse dans les fourrés non loin de là. La jeune femme rabaissa son arc tout en lâchant un long soupir. Raté... Elle se retourna vers la source des paroles. Un homme d'une trentaine d'année, petit, et aux cheveux de jais. La jeune femme s'avança vers lui d'un pas déterminé, récupérant au passage sa flèche, figée dans l'arbre. Son arc à la main, elle se rapproche de Boden, cet homme au service de la famille Mormont depuis deux années.

"Que veut-elle ?"

Elle avait répondu d'un ton plutôt froid. Cela faisait pas mal de temps qu'elle n'avait pas réellement mangé autre chose que du poisson, et cela lui pesait légèrement sur les nerfs. La voyant se rapprocher, l'homme ne bougea pas d'un poil, et attendit de voir la jeune femme à seulement deux mètres de lui pour lui répondre.

"Il y aurait eu une esclandre avec un homme à la taverne de l'ours. Il aurait réussi à semer le trouble parmi les gardes... On requiert donc votre venue. "

Second soupir. Qui était encore cet individu venu semer la panique chez les gardes ? Serait-ce un fer-né ? Si cela était le cas, Lyra se ferait une joie de se débarrasser de lui ! Ou peut-être était-ce un soûlard, trop ivre pour tenir debout et qui a commencé à chercher les gardes... Mais elle n'aura plus de précisions que lorsqu'elle serait sur place.

"Très bien, allons-y alors... Allons régler ce problème."

~~~

Le temps de seller sa monture, et de faire le chemin jusqu'à la taverne, et Lyra fut accueillie par l'un des gardes qui venait de sortir de la taverne. Elle descendit de son destrier, qu'elle laissa à la charge de Boden, qui l'avait accompagnée. Lyra n'avait guère eu le temps de se changer, et portait donc encore sa tenue de chasse, qui semblait bien masculine... Elle suivit par la suite ce garde, dans un silence des plus effrayant, qui l'emmena dans la prison à deux pas de la dites taverne.

"Ma dame ! Merci d’être venus si vite. La situation nous dépasse complètement, on a préféré faire appel à une autorité supérieure. Pour ça qu’on a demandé à Mormont de venir. Voilà, tout a commencé ici. Il y a un fou qui à l’étage s’est mit à agresser un riche marchand pour on ne sait quelle raison, il s’est mit à lui écorcher quelques bouts de sa peau avant de l’égorger. On l’a arrêté et emmené là où on met tous nos prisonniers dangereux. Et c’est là que les ennuis ont commencé. On a foutus ce dément dans la cellule spéciale avec les violeurs et les meurtriers. Les autres détenus ont voulut l’attaquer pour lui voler ses vêtements, le violer ou s’amuser à ses dépends, si j’en crois le témoignage du garde en faction devant la cellule. Le dément s’est mit à tous les baratiner, à raconter des histoires, comme quoi l’un des prisonniers présents avait dit à propos d’un autre prisonnier : "qu’il habitait dans une cahute cabanon vite torché, un rade bâtis façon derviche, et que sa sœur dansait à poil au son du fandango des taudis devant d’autres hommes". Il a continué à les baratiner comme ça jusqu’à ce qu’ils s’entretuent tous dans leur cellule. Il a été le seul survivant du carnage."

Les bras croisés sur la poitrine, elle suivit l'homme. En passant devant le geôlier, elle ne put s'empêcher de faire une réflexion... Voir ce garde affalé sur son tabouret l'exaspérait... Et ce ne serait que d'elle, elle s'empresserait de le lâcher en pâture aux ours et aux loups...

"Et bien, on peut dire que la prison est bien gardée au moins... Il serait bien d'être un peu plus regardant sur la sélection des gardes..." souffla-t-elle.

La jeune ours n'attendait pas vraiment de réponse a vrai dire, et cela lui convenait bien de ne pas avoir de réplique. L'homme parlait déjà bien trop. C'est alors qu'elle entendit ces voix dans les méandres des geôles. Toutes criaient un nom. Snow. Un bâtard ? Içi ?  Qui pouvait-il être ? Et que faisait-il ? Ces voix donnaient froid dans le dos à la fille Mormont. Pourtant, il lui en fallait bien plus d'habitude pour avoir des frissons...

"Vous avez vu dans quel état il les as tous mit ? Et alors on l’a enfermé dans la salle de garde avant de lui trouver un autre coin. Mais le dément s’est mit à parler à nos hommes, comme quoi il avait entendu l’un médire à propos de l’autre, disant que sa femme "couchait avec un satrape soucieux de stupre et qu’elle s’offrait à lui en grande amatrice de mignons qui aime tâter du mâle". Il a ainsi déclenché une bagarre générale entre nos hommes ! 3 blessés !"

Et puis, le garde s'arrêta devant cette porte, où l'on garde les bêtes féroces capturées. Il défit chacun des cadenas, pour ensuite ouvrir la porte pour donner accès à ce qui se cachait réellement à l'intérieur. Elle fut surprise par ce qu'elle y aperçut. Lyra venait de passer la tête par l’entrebâillement de l'ouverture, puis se faufila dans la salle.

"On l’a mit là, on ne sait plus quoi en faire ! On a préféré faire appel à vous pour prendre la décision."

Lyra y vit un garde, avachi au sol, dégustant ce fruit que l'on appelle une pomme, jetant ce qu'il en restait sur le prisonnier, entravé dans cette immense cage. Un homme s'y trouvait. Bâillonné, il ne pouvait répondre. Le garde salua la jeune femme, puis commença à partir. Le prisonnier lança un clin d'oeil à Lyra, après s'être courbé, la jeunette fit mine de ne pas réagir, haussant seulement un sourcil, légèrement amusée, puis, elle s'exprima en direction du geôlier.

"Attendez ! Débaillonnez-le."

Le garde s’exécuta, délivrant le bâtard de son emprise, mais lui laissant les liens lui empêchant tout mouvements brusques. Puis, il sortit, laissant entrouverte cette porte métallique. Lyra s'avança de la cage, voulant observer de plus près l'homme. Puis, elle tourna autour de celle-çi, l'observant. Elle n'avait jamais vraiment entendu parler de Snow, mis à part de Jon Snow... Pour le reste, elle n'avait étudié que les grandes lignes des familles nobles de Westeros, préférant s'adonner aux joies des activités extérieures. Mais ce qui avait de sûr, ce qu'il venait du Nord...

"Qui es-tu ? D'où viens tu ?"

Elle se stoppa en face de lui. Plantant son regard azur dans celui de l'inconnu. Elle ne se démontrait pas. Et pour une fois, elle mettrait en oeuvre les leçons données par sa mère. Les femmes peuvent avoir une poigne de fer malgré leurs gants de velours.

"Que viens-tu faire içi, sur l'Ile aux Ours ?"

Lyra espérait tirer les vers du nez à cet homme qui s'était fortement attiré des problèmes...
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Ce sont ses cheveux.

Des mèches brunes, Ramsay tout excité essayait de deviner son âge. Et cette tenue de chasseur. Etonnant, la première fois qu’il voyait une femme habillée en homme. Elle dédaignait l’esthétique féminine. Son accoutrement signifiait assez clairement : les mâles, je vous méprise. Alors qu’elle tournait autour de sa cage, Ramsay s’agita et fit cliqueter ses entraves, essayant de tourner sa tête pour la suivre du regard.

Ce sont ses yeux.

Le fait qu’elle le scrutait, le fait qu’il n’arrivait pas à rester en place, qu’elle le regardait comme une bête curieuse. Il se demandait en riant intérieurement si elle serait capable de le frapper s’il faisait par exemple un commentaire peu judicieux concernant sa mère. Lorsqu’elle se planta enfin devant lui et commença l’interrogatoire, Ramsay réprima un sourire. Il avait deviné en entendant les intonations de sa voix, qu’elle ne se laisserait pas baratiner par lui. Mais il avait envie de la voir sourire quand même, juste pour que ça ôte la dureté de son visage. Alors il sourit pour elle. Evidemment il répondit à ses questions avec ce qu’il disait toujours, juste parce qu’il ne supportait pas que les gens sachent ce qu’il était vraiment. Il lui resservit son habituel baratin fantasmé.

« Je suis Ramsay Bolton, le fils héritier de Roose Bolton, seigneur de la place de Fort-Terreur et des terres de la Larmoyante. »

Ramsay avait sortit mécaniquement son habituelle phrase de présentation, il pensait en même temps à la façon dont elle lui avait parlé.

C’est sa voix.

Elle transpirait la noblesse même si elle ne le montrait pas, dissimulée qu’elle était dans sa tenue de chasseur. Les doigts de Ramsay frémirent, il serra les rebords de sa cage.

« Je suis venus récupérer une dette pour mon père, mais le vicieux marchand m’a prit de haut et n’a pas voulut payer. J’ai réagit en conséquence. Puis comme j’ai été enfermé ici et que vos ivrognes et vos violents ont voulut me dépouiller de mes vêtements, je me suis arrangé pour qu’ils s’entretuent entre eux en parlant de la vertu de leurs sœurs. Puis après ça je me suis un peu amusé avec les gardes sur le même sujet, mais ils n’ont aucun sens de l’humour. »

Ramsay s’agita encore à essayer de bouger en ignorant ses entraves.

« Ecris une lettre à mon père le seigneur Bolton, envois lui un corbeau, tu verras chasseuse, il va payer ma rançon. En attendant j’espère que les Mormont ont un tout autre lieu de détention pour une personne de mon rang. Comme une pièce d’apparat ou une chambre d’invité dans votre château. »

Ramsay fit un clin d’œil pour essayer de la mettre dans sa poche. Effet raté.

« Et s’il n’y a pas de place dans votre château, tu peux toujours me laisser ton lit, pendant que tu dors par terre. »

Ramsay fit sa petite moue amusée pour souligner sa blague foireuse. Effet manqué.

« D’ailleurs cette cage, elle est vraiment grande. On met quoi dedans d’habitude ? »

…………………………

LES FILLES MORMONT SONT TOUTES DES GARCES !!!

Jugement sans appel de la part de Ramsay Snow.

Est-ce qu’on l’avait mit en résidence surveillé ou dans une pièce digne de confort de leur château ? Même pas. Ramsay avait envie d’appeler cette exploitation agricole de la gigantesque clairière au milieu de la forêt aux ours : trou-du-cul-du-monde. Plusieurs hectares, des broussailles et torchis entre les innombrables ruches d’abeilles, des appentis en tôle pour les protéger de la pluie. Des ruches alignées, des rangées de sillons. Des baraquements. Des prisonniers comme lui qui accomplissaient leur détention en récoltant le miel. La production apicole de l’île aux ours était la plus réputé de Westeros sans doute. Ils en exportaient dans les autres contrées. Ramsay s’ennuyait à mourir à trimer sous la vigilance des gardes qui avaient des fouets. Il passait ses journées à récolter le miel et à sillonner les chemins à angles droit entre les ruches. Tous les prisonniers criminels, y comprit lui, portaient des fers au pied pour ne pas prendre la tangente. Il n’y avait aucune clôture, ils pouvaient se tirer en pleine nuit s’ils le voulaient tous, mais ça ne servait à rien, avec leurs fers, ils n’iraient pas loin dans la forêt et celle-ci était truffée d’ours qui se chargeraient du travail à la place des gardes avant qu’ils ne les retrouvent.

Après le travail les criminels revenaient à leurs cabanons en bois. Certains en avaient pour 6 mois de travaux forcés, d’autres plus. Voilà où on finissait lorsqu’on semait le chaos sur l’île aux ours. Ramsay avait droit à un traitement spécial. Après le boulot il n’allait pas rejoindre les autres. On lui retirait ses fers aux pieds. On le foutait dans une cage parmi les autres cages de l’enclot à bestiaux. Une cage aussi similaire et aussi grande que celle où on l’avait placé la première fois. Autours de lui des jappements d’animaux. Une dizaine de chiens de chasses dans des petites cages, qui lui rappelaient celles de son chenil à Fort-Terreur. Au moins 8 ours dans des cages comme la sienne. 2 ou 3 bébés ours dans le lôt. La cour sentait une odeur animale agressante, des effluves de bestiaux dignes d’une ferme. Le soleil et l’odeur se mettaient à l’œuvre en même temps. Ramsay en avait marre. Irrité par le mélange il restait torse nue dans sa cage à tourner en rond encore et encore. Tous les gardes se marraient en le voyant. Il aperçut un contremaitre. Il lui fit signe d’approcher en passant son bras à travers les barreaux :

« Dîtes, je me demandais : toutes vos ruches sur lesquels on travail sont en paille ou en osier. Mais j’en ai vu une unique qui était en tronc d’arbre, protégé par des tuiles. Comment ça se fait ? »

« Ça c’est la ruche personnelle de Lyra Mormont. »

« Quoi ? »

Frémissement, sa pomme d’adam fit un aller retour dans sa gorge.

« Oui, son miel est meilleur. Peut-être le meilleur de tout Westeros. »

Ramsay agrippa les barreaux de la cage.

« Cette garce a une ruche personnelle ? Et pourquoi elle a le droit à une telle faveur ? »

« Petit, t’as pas l’air au courant, TOUTE cette plantation apicole appartient aux Mormont. »

« C’est vrai ? »

Les soldats s’étaient rapprochés de la cage. Intrigué par la nervosité de Ramsay.

« Et je vais t’en apprendre une bien bonne, tous les ours que tu vois autours sont aussi à elles, les filles Mormont. En fait la cage ou tu es, c’est la cage personnelle de Lyra Mormont pour ses animaux à elle. Oui petit, ton cul lui appartient. »

Ramsay s’esclaffa, il cessa de se marrer en constatant que tous les gardes riaient aussi.

De lui.
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Il l'avait suivi du regard. Elle avait toute son attention apparemment. Elle avait d'ailleurs pu l'observer alors qu'il se démenait pour la regarder. Il n'avait pas l'air d'un paysan, ni d'un prince. Mais il était clairement habillé comme un noble... Bon, si l'on ne fait pas attention à toutes ces tâches de sang évidemment. Et puis... Il lui sourit.

"Je suis Ramsay Bolton, le fils héritier de Roose Bolton, seigneur de la place de Fort-Terreur et des terres de la Larmoyante. Je suis venus récupérer une dette pour mon père, mais le vicieux marchand m’a prit de haut et n’a pas voulut payer. J’ai réagit en conséquence. Puis comme j’ai été enfermé ici et que vos ivrognes et vos violents ont voulut me dépouiller de mes vêtements, je me suis arrangé pour qu’ils s’entretuent entre eux en parlant de la vertu de leurs sœurs. Puis après ça je me suis un peu amusé avec les gardes sur le même sujet, mais ils n’ont aucun sens de l’humour."

Lyra arqua un sourcil tout en penchant doucement la tête sur le côté. Il s'était amusé ? Très bien, il allait être servi. Alors qu'elle était encore éloignée de cette cage, elle se rapprocha, ne laissant que les barreaux de la cage comme séparation. Elle agrippa ceux-là de ces longues mains.

"Il me semble que le seul fils légitimé de Lord Bolton est décédé... Ne serais-tu pas plutôt son bâtard ? Enfin, je ne vais pas commencer à faire de différences si peu importantes ! Une part de ce que tu dis est vrai pourtant... Les gardes de ma mère n'ont aucun humour, à vrai dire, personne ne l'a vraiment par içi. Ce qui est bien dommage !"

Ramsay s'agita mais l'oursonne ne recula pas pour autant, le regardant sans dévier son regard des yeux du bâtard. Elle écouta ensuite sa demande... Envoyer un corbeau à Lord Bolton ?! Peut-être... Mais sûrement pas de suite ! Lyra allait d'abord s'amuser de cet étranger.

"Et s’il n’y a pas de place dans votre château, tu peux toujours me laisser ton lit, pendant que tu dors par terre. D’ailleurs cette cage, elle est vraiment grande. On met quoi dedans d’habitude ?"

"Tu m'as l'air bien engageant... Tu pourrais tout aussi bien dormir dans une cage plus petite... Et accompagné d'un ours en mal d'amour, jeune homme ! Mais tu me sembles bien trop intéressant pour finir ta vie à quatre patte... Et pour répondre à ta question, on met les "

Elle se recula, et lui jeta un dernier coup d'oeil, accompagné d'un sourire. Puis, elle se dirigea vers la sortie.

"Emmenez le aux ruches, et en attendant mon retour, transférez-le dans une cage vide."

La jeune femme s'en alla, laissant Ramsay seul, en tête à tête avec ce garde aussi costaud qu'un vieux buffle.

~~~

Lyra avait pris le temps de repasser au château, prévenant sa mère qu'elle se rendait dans la forêt pour s'informer de la récolte du miel... Ce miel si précieux et cher aux yeux de l'oursonne. il était difficile d'avoir des ruches dans le nord, mais la famille Mormont avait reçu deux abeilles reines, en cadeau de la famille Hightower, lorsque Jorah s'exila. Cela n'avait pas vraiment plu à la famille d'ours, et Maege avait voulu détruire les présents, jusqu'à ce que la petite Lyra veuille à tout prix garder ces objets. Elle avait goûté à ce met, et ne pouvait pas se résigner à laisser filer sous son nez, le moyen de faire son propre miel ! Petit à petit, l'exploitation avait grandi, et en plus de ses réserves personnelles, les Mormont en exportait un peu.

Lyra s'en était alors allé, rejoindre son compagnon de récolte. Enfin, que dis-je, son "ami" ! Toujours à dos de son fier destrier, elle s'en alla rejoindre la forêt des ruches. Le trajet n'était pas bien long, mais appréciant tellement de monter, elle ne pouvait s'empêcher d'y aller à cheval. Arrivée à l'entrée de la forêt, elle descendit de sa monture, et l'attacha à l'une des barrière en bois où se tenait un garde.

"Lady Lyra, nous avons amené le prisonnier, comme vous nous l'avez demandé. Il vous attends."

"Très bien, merci Fergus."

Elle laissa alors le garde au blason de l'ours et rejoignit les cages. Alors qu'elle marchait tranquillement dans le chemin de terre, elle entendit des rires. Des rires gras, ce ne peut être que des gardes. Certains sont de vrais lourdeaux ! Et Lyra les remets en place dès qu'elle le pouvait. C'est donc dans une remarquable arrivée qu'elle les renvoya dans leurs cahutes.

"Récupérez vos jouets, et retournez dans vos cabanons, vous avez sûrement d'autres prisonniers à fouetter, et celui-là, est à moi... Et qu'il n'y en ai pas un qui traîne autour de sa cage, sinon je l'empaille et l'offre en cadeau à sa famille, accompagné d'abats, tel que votre foie, ou votre langue. Compris ?"

Étrangement, ils déguerpirent ! Peut-être aussi à la vue du poignard à la poignée en bois de cerf à la ceinture... Lyra afficha un sourire discret. Puis, elle avança vers la dite cage. Elle vit alors Ramsay, agrippé aux barreaux, torse nu. On aurait dit qu'il avait un air de chien battu...

"Ils ne t'ont pas fait trop de misères ? La nourriture est à ton goût ? Et le bain ? Est il bien préparé ?"

L'ironie ? Elle appréciait pas mal ce genre de chose. Est ce qu'il allait partir au quart de tour ?

"Pardon, c'est vrai que tu n'y a pas le droit !" dit elle accompagné d'un rire mesquin.

L'oursonne se rapprocha de la cage, effleurant les mains de l'enfant bâtard. Lyra ramena l'une de ses mains sur une cordelette autour de son cou. Cachée dans son décolleté, elle retira une clé en fer, la clé de la cage. Mais les aboiements des chiens commencèrent à l'agacer, et la jeune femme s'écarta rapidement de la grande cage. Elle s'accroupit près de l'une des petites cages, là où se trouvait le chien le plus gueulard. L'animal calma un peu ses aboiements, mais ce n'est que lorsque la lady passa les mains dans la cage que le chien au pelage sombre se calma totalement. La jeune femme le caressa. Les autres chiens se turent.

"Si les Hommes pouvaient se calmer par une simple caresse, ce serait tellement plus simple, n'est ce pas ?"

Quelques instants plus tard, elle se releva, laissant l'animal aussi silencieux qu'un homme à qui on aurait arraché la langue. Lyra revient vers Ramsay.

"Alors, qu'attends-tu désormais de l'Ile aux Ours ?"

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Lorsque Ramsay assista à l’arrivée de cette garce de Mormont, il manqua d’applaudir en s’esclaffant pour montrer son engouement. Elle avait viré ses soldats avec plus de poigne que son père Roose Bolton ne l’aurait fait avec les siens. Mais se refusant de donner ce plaisir à la jeune femme, Ramsay s’abstint et serra les barreaux de la cage de ses mains nerveuses. Il l’avait prit en haine depuis qu’elle le maintenait en captivité dans cette maudite bauge pour les ours. Est-ce que c’était parce qu’elle le laissait enfermer ici pour servir son bon plaisir ? Ou bien parce qu’elle savait son secret honteux ? Il n’était qu’un bâtard. Elle l’avait aussitôt repéré lorsqu’il s’était vanté d’être le fils de Bolton. Elle avait trouvé là un bon moyen de le faire déchanter : en faire un vulgaire gibier ajouté au tableau de chasse de la demoiselle. Ramsay était donc d’humeur massacrante lorsque Lyra fit irruption. Et en plus, dans sa réplique digne de la répartie des meilleurs nobles, elle avait lâché une phrase dérangeante pour lui : celui-là est à moi. Un affreux doute s’était emparé de Ramsay : et si elle n’avait pas envoyé de corbeaux à son père pour exiger une rançon ? Il se retrouvait maintenant possédé comme un simple objet. Affront suprême pour Ramsay. D’habitude c’est lui qui possédait les femmes en les réduisant à l’état de gibier pour ses soudards et sa meute de molosse. Il ne s’était jamais imaginé qu’un jour il se retrouverait dans la même situation.

Ladîte situation ne s’arrangea pas lorsque Mormont la garce le nargua sur ses conditions de détention. Ramsay afficha un grand sourire. Mais dans ses yeux sa fureur était ROUGE. Son esprit ne put s’empêcher de passer en revue ces détails là. La nourriture ? Normalement, il avait droit à une écuelle avec de misérables restes de bouffe, qu’on déposait dans sa cage à travers les barreaux. Mais ces maudits soldats en dérobaient toujours le contenu pour le donner aux ours plutôt qu’à lui afin de l’agacer. Ils lui donnaient à la place des appâts à poisson que les pêcheurs de l’île aux ours utilisaient en pleine mer. Ainsi Ramsay ne mourrait pas de faim et les soldats s’arrangeaient ainsi pour que Lyra ne puisse pas savoir qu’ils arnaquaient son prisonnier personnel. Ramsay mangeait ça depuis des jours et avait finit par s’y habituer. Pour ce qui était des misères, les gardes ne lui avaient rien fait. Ramsay n’était pas turbulent quand il travaillait dans les ruches. Il attendait son heure pour s’évader quand l’occasion serait propice. Pour le bain par contre… ça se limitait à des seaux d’eau qu’on lui balançait à travers sa cage pour le réveiller à l’aube. Ramsay était parvenu à survivre dans cette maudite cage au milieu des bêtes. Mais ses mains commençaient à avoir des soucis. A force d’être mise à mal dans ce travail rébarbatif de récolte du miel, il n’arrêtait pas de triturer des peaux mortes sur ses paumes.

Et c’est justement ces mains là qui sursautèrent lorsque les mains de Lyra effleurèrent les siennes. La fureur de Ramsay passa de ROUGE à NOIR. Même lorsqu’elle chercha sa clé dans son décolleté, Ramsay ne loucha pas vers sa poitrine tellement les pensées qui l’habitaient étaient sanglantes. Il fut surprit à nouveau lorsqu’elle parvint à calmer un chien bruyant. Lui-même qui était pourtant un expert en chien, en était incapable. Il était capable d’enthousiasmer et de se faire obéir de n’importe quel redoutable molosse, mais les calmer et les faire tenir tranquille d’un seul geste ne faisait pas partis de ses talents. Aussi Ramsay ne put s’empêcher de scruter le geste de Lyra avec attention, puis il resta interdit après avoir écouté sa question finale.

Ramsay posa son front contre les barreaux, ses poings serrant encore plus fort la cage jusqu’à virer au blanc. Toujours son petit sourire espiègle, mais ses yeux étaient passé de NOIR à NOIR TOTAL. Il répondit à Lyra, avec une froideur effroyable, celle de Ramsay Snow au plus fort de ses résolutions.

« Ce que j’attends de cette île putride où les femelles Mormont s’accouplent avec leurs ours ? J’attends juste de sortir de cette cage. Continu ma belle, continu. Je n’attends que ça. Tu sais un jour j’ai enfermé un de mes chiens dans une cage de mon chenil à Fort-Terreur. Je l’ai affamé, je laissais des femelles en chaleur parader devant sa cage pour le rendre cinglé, je lui mettais sa muselière. Je trouvais du sang de menstrues de chiennes et je lui en mettais dans les yeux et sur le nez pendant des jours, jusqu’à ce que ça lui devienne nourriture et passion. Puis j’ai amené un de mes souffre-douleur, et j’ai lâché le chien sur lui. Alors continu à parader devant ma cage et essaye un peu de m’enduire avec ton foutu miel. Parce que lorsque j’arriverais à ouvrir la porte de cette cage, mes dents trouveront ta gorge. Ce n’est qu’une question de temps avant que je l’ouvre. »

…………………………

Dans les jours qui suivirent, les journées de Ramsay furent immuables : les gardes s’amusèrent en lui confiant le boulot le plus dur de tout le système carcéral de l’île aux ours. A 4 h chaque matin, on le réveillait au seau d’eau dans sa cage. Ramsay se mettait toujours aussitôt debout avec une sensation de soulagement que lui-même ne comprenait pas. A force de bouffer des appâts à poisson, il en venait à rêver de plâtrées de saucisses, d’œufs, de lapins trop cuits et de pommes de terres qui trempaient dans un jus de viande à donner la nausée à qui n’était pas un Bolton. Dans ses rêves, il se voyait en train de dévorer tout ça avec panache, à tel point que toutes les filles Mormont (Lyra en particulier) en était émerveillées. Il bâfrait gloutonnement alors qu’elles se pressaient autour de lui admiratives. Un rêve stupide. Et lorsque son travail cessait enfin et qu’on le refoutait dans sa cage, Ramsay avait encore faim. Parce que le travail sans interruption à soulever, transporter, se baisser et pousser. Des caisses de miel, des établis, des ruches, des outils, des troncs d’arbres. Puis les muscles brûlants et douloureux, abêtis par le bruit des abeilles, on le menait à la tâche la plus ingrate : convoyer les quartiers de bœufs des chariots de ravitaillements à l’entrée de l’exploitation agricole-prison, jusqu’à la caserne et la cantine des soldats à l’autre bout. Les autres détenus avec lui faisaient passer leur dégout en s’aidant de bavardages incessants. C’est à ce moment là que Ramsay leur pompait l’air plus que tout. Il passait son temps à les baratiner encore et encore sous les rires des soldats qui les escortaient avec leur chargement. Son torse détrempé de sang, ses mains glissantes de graisses et de cartilage, Ramsay n’arrêtait pas de raconter que son père le seigneur Bolton, allait mener son armée ici et envahir l’île aux ours quand il apprendrait que son fils héritier était enfermé ici. Qu’il planterait la tête de toutes les filles Mormont au bout d’une pique. Les gardes et les prisonniers se marraient en écoutant les histoires de vengeance invraisemblables de Ramsay qui ne tardèrent pas à circuler dans toute la ferme-prison aux abeilles. Mais gardes et prisonniers en revanche adoraient quand Ramsay racontait ses histoires salace sur Lyra Mormont, en veux-tu, en voilà. Selon Ramsay, Lyra l’avait enfermé dans cette cage car il avait refusé ses avances. Elle était venu devant la cage et contempler Ramsay pour graver son torse nue dans sa mémoire, afin de fantasmer sur lui dans ses caresses nocturnes, vu qu’aucun homme ne voulait la trousser à son grand désespoir selon le bâtard. Ramsay racontait aussi qu’elle était si folle de lui qu’elle avait tenté de l’appâter en se plantant devant sa cage, en suçant la queue d’une cerise tout en papillonnant des prunelles avant de la croquer à pleine dents. Ces histoires inventées ne tardèrent pas à faire la joie de tout le monde à travers le camp. Les soldats s’amusaient de ce qu’ils savaient être de piètres mensonges de la part du bâtard alors que les prisonniers les plus crédules les croyaient vraiment.
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Lyra avait pu voir un peu trop tard la fureur noire que l'on voyait dans le regard du jeune homme. Aux flots de paroles, Lyra, n'afficha sur son visage de poupée, qu'un simple sourire, et un regard vide. Ce regard qui en disait long. Cette légende les suivra donc toujours... Cela n'avait jamais vraiment dérangé Lyra, le fait que l'on pense que les femmes de la famille Mormont se reproduisaient avec des ours... Mais la manière dont il parlait la refroidit. Ce ton, cette violence dans son regard sans même avoir à le démontrer par des gestes. Cet homme ne pouvait pas être qu'un humain..! Mais elle le laissa parler, écoutant sa petite histoire avec son chien. Elle s'appuya d'ailleurs contre la cage, jouant avec la petite clé qu'elle venait de sortir d'entre ses seins. Elle le laissa parler, riant quelques fois. Elle ne se démonterait toujours pas.

"Tu insinues que tu te retrouves à la place de ton chien ? Veux tu que j'aille chercher le sang d'ours en chaleur ? Ou peut-être que du sang de lapine te conviendrait, je ne sais pas..."

Et pour peut-être le détendre, ou encore l'énerver, elle laissa glisser le dos de sa main et de ses doigts sur la joue de Ramsay. Sa peau était chaude, bien que le temps ne soit pas encore vraiment clément. Après cela, elle s'écarta de la cellule, et de dos, elle s'assit au sol, dans cette terre encore humide des dernières averses. Elle retira le collier où se trouvait attachée la clé, et elle la brandit au dessus d'elle.

"Viens la chercher, je t'attends. Tu sembles être impatient de vouloir sortir. Et quel gâchis ce serait si je devais t'enduire de miel... C'est un nectar si pur !"

Les dires de Ramsay allaient rester ancrées dans son crâne, pour sûr ! Elle savait que cela n'était pas de simples paroles en l'air. C'est donc sur ces mots, qu'elle retourna à l'entrée du bois, laissant Ramsay seul, parmi les bêtes.

~~~

Les jours étaient passés à une vitesse folle, Lyra n'avait pu poser pied à terre depuis que sa sœur lui avait demandé de visiter les paysans, pour connaître l'avancement des récoltes en sa compagnie. Puis ensuite les pécheurs, et les artisans. D'après les dires de Dacey, le peuple appréciait le contact avec les dirigeants, et cela ne ferait que renforcer la force de l'Île face aux attaques de fer nés et de sauvageons. C'est donc vêtue d'une robe qu'elle était rentrée au château. Bien que fatiguée, elle s'était dit qu'une petite virée en solitaire ne lui ferait pas de mal. Et c'est donc dans la même tenue qu'elle monta sur son destrier, tel une amazone. Lyra n'aimait pas vraiment chevaucher dans une robe, mais la flemmardise l'avait gagnée bien vite. Depuis son plus jeune âge, elle avait appris à monter, en tenue masculine, puis, en une tenue plus décente pour les dames.
La jeune ours avait décidé de passer à la clairière des ruches, depuis quelques jours déjà, elle n'avait pu aller voir le captif aux yeux de glace. Ce regard même rempli de haine, et cette bouche vociférant des paroles sur sa famille, aussi ignobles que toutes les horreurs faites durant les guerres. Lyra avait certes l'habitude de recevoir ce genre de dires d'étrangers, mais comme tel... Et avec autant de haine dans les yeux, elle pensait cela impensable. C'est pour cela qu'elle n'avait pas envoyé de lettre à Lord Bolton, ou encore relâché le jeune homme. Il l'intriguait. Et.. Peut-être même plus que cela...
Après avoir chevauché quelques instant, elle était descendue de son destrier et l'avait harnaché à un tronc. La jeune lady s'était donc dirigée vers la clairière, évitant de salir cette robe qui avait coûtée si chère à sa mère, dans les flaques de boue. Il avait plu la vieille, et la terre était encore gorgée d'eau. Arrivant devant la cage du captif, elle se rendit compte qu'il devait sûrement être à la tâche de récolte. Se dandinant dans le chemins pour éviter de tomber dans cette boue qui pourrait lui vouloir une bonne remontrance de la part de sa mère, elle se rendit au coin des ruches. Parmi les gardes, habillés des toisons vertes et de leurs armures, ils étaient là. Tous ces prisonniers dans des états lamentables... Lyra ne s'en était jamais vraiment rendu compte, mais avec le mauvais temps, cela ne les avait vraiment pas arrangés. Elle se rendit vers l'un des gardes, qui la salua gracieusement par l'une de ces courbettes.

"Ramenez moi le bâtard je vous pries, il me faut discuter de sa délivrance... Je pense qu'il a bien compris que les lois ne sont pas les mêmes partout..."

Contrairement aux autres jours, Lyra avait été douce, sûrement son côté lunatique qui n'aidait en rien l'oursonne de se faire comprendre par les autres personnes.

"Je vous attends dans l'auberge."

L'auberge, vous savez, là où se nourrissent les gardes chargés de la surveillance des bagnards. L'endroit n'était pas digne d'un endroit pour parler "diplomatie", mais à l'instant même, il n'y avait d'autres endroits. Mis à part, la forêt... Et ce n'est pas que la jeune fille n'aimait pas la forêt, mais sa robe lui demandait tout simplement d'arrêter le supplice... Cette auberge n'était pas très loin, d'ailleurs, ironie du sort, c'était celle où l'on avait recueilli le jeune bâtard... Elle demanda d'ailleurs à faire vider la salle, dans des grognements d'ivrognes n'ayant pas encore assez assouvis leur soif. On ne pouvait pas dire que cette auberge était pleine, mais Lyra préférait agir de la sorte pour éviter de dévoiler la lignée de Ramsay. Elle ne savait pas vraiment ce que pensait son peuple de cette famille... peut-être aurait-elle dû un peu plus écouter Dacey sur ces petites leçons de diplomaties... La prochaine fois peut-être ! Elle attendit donc assise dans l'un de ces sièges, au coin d'un feu. 

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Lors que les gardes le poussèrent en lui intimant d’avancer car la Mormont voulait le voir, Ramsay se demandait bien avec quoi elle allait le narguer cette fois. Il songea que s’il était convoqué ainsi, c’est peut être parce que son père avait payé sa rançon ou exigé sa libération. Ramsay avança donc avec allégresse vers le lieu ou elle l’attendait malgré ses entraves. La quinzaine de gardes qui l’escortaient l’observaient étonné. Le fou souriait trop et s’agitait trop pour avoir des pensées honnêtes. Ramsay entra dans la salle aussi intrigué qu’impatient. Il repéra la garce Mormont à une table au coin du feu. Les 15 gardes se dispersèrent autours. On poussa Ramsay qui comprit le message. Il s’assit en faisant du bruit à cause de ses entraves aux pieds. Il la regarda tout sourire. Il y eut un moment de calme, cela fit décroitre le brouhaha entre les 15 gardes de la maison Mormont. Ils observèrent Ramsay méfiant, la main sur leur épée. La salle était vraiment calme à présent. Une domestique apporta couverts et nourriture pour la demoiselle Mormont. Ramsay toucha le verre de Lyra juste pour effrayer la domestique qui détala une fois sa tâche accomplie.

« Alors ? Mon père a-t-il bien reçu le parchemin ? Qu’a-t-il répondu ? »

Ramsay déblaya un peu la table en poussant les couverts de Lyra, pour poser ses mains de façon provocante. Ramsay sourit à nouveau. Il sentit cligner les 15 paires de paupières des gardes autours. Ramsay jeta un coup d’œil circulaire à la salle. Deux servantes au loin remarquèrent son regard et tournèrent la tête. Un ivrogne qui n’avait pas finit de sortir le fixa des yeux. Deux captifs qui passaient par là juste après avoir apportés des caisses, pointèrent le doigt vers Ramsay. Le bâtard ne tenait pas en place. Il approcha ses mains du plat qu’on avait foutu à côté de l’assiette de Lyra pour qu’elle puisse se servir, et il s’y chauffa les mains.

« Je sais déjà que mon père à hâte de me revoir. Après tout je suis son seul héritier. »

Ramsay toucha à nouveau le verre de Lyra. Il referma ses doigts autours. Ses mains touchaient presque celles de la demoiselle. Ramsay se rendit compte qu’il faisait son petit manège avec ses mains pour les occuper et ne pas la toucher elle. Il se dépêcha d’ôter ses mains. Les gardes le regardaient à cran, prêt à intervenir s’il osait porter la main sur leur maitresse. Ramsay fixa un des gardes et lui fit un clin d’œil. Il le contempla carrément bouche bée.

« Ce n’est pas que ce séjour est inconfortable ou que je n’aime pas la délicieuse compagnie de la racaille de l’île aux ours qui doit s’occuper de ces foutus abeilles avec moi. Mais c’est qu’on commence à s’ennuyer ici. »

Ramsay regarda ses propres mains, elles tressaillirent. Il fit tourner le couteau de Lyra sur la table avec. Il fit tourner le verre de Lyra. Un peu de boisson tomba sur ses mains. Il laissa sa main à la même place. Tout près d’ELLE. Il sentit les 15 gardes frissonner autour. Ramsay jeta un regard circulaire à la salle. Ces satanés gardes s’étaient tous rapprochés de 3 pas en même temps.

« Alors ? Quand est-ce qu’on me libère ? »

Grand sourire, Ramsay retira enfin ses mains.

…………………………

La cage

Ramsay torse nue tournait en rond dedans. Comme un fauve. Les chiens et les ours autours faisaient la sieste. Pour une fois ils avaient cessé leur boucan. Ramsay jouait avec les barreaux. Les gardes lui avaient encore apportés ses habituels appâts à poisson à bouffer. Il avait balancé leur gamelle à travers les barreaux sans rien manger. Il fit signe à un garde. Il lui dit :

« L’ami ! Sache que je ne suis pas n’importe qui ! Je suis le fils héritier de Sire Bolton de Fort-Terreur. Prévient moi aussitôt que vous aurez reçu le corbeau apportant la réponse de mon père ! Tu n’auras pas affaire à un ingrat. »

Le garde se marra :

« T’as pas bien comprit pauvre demeuré. Les Mormont n’ont jamais envoyé un seul corbeau à ton père. T’es la propriété privée de Lyra Mormont. C’était pas des paroles en l’air lorsque je t’ai dis que ton cul lui appartenait. »

La peau des bras de Ramsay se hérissa de chair de poule. Il serra les barreaux de la cage avec ses mains jusqu’à les étouffer. Il avait les yeux qui lui sortaient de la tête comme un de ces sauvageons mort de trouille qu’il avait traqué en forêt un jour. Les gardes se marrèrent une fois de plus. Les poings de Ramsay partirent. Regardez-le cogner tout seul dans sa cage. Il frappa les barreaux avec démence. Il fit voler quelques morceaux de bois sous l’impact. La partie en fer des barreaux se creusait sous ses coups. Il parvint à faire tomber un des barreaux. Les esquilles de bois volèrent. Les animaux tous réveillés dans les cages à côté observèrent la scène intrigués. Les chiens aboyèrent. Ramsay allongea un grand direct du droit et créa une autre explosion de bois, un autre barreau s’effondra. Les gardes cessèrent de se marrer. Ramsay le bâtard, haletant, qui les stupéfiait avec son regard d’enragé. Il les fixa du regard : et alors ? Il passa à travers les deux barreaux qu’il avait défoncés. Ses mains étaient en sang, ses jointures cassées, multiples fractures. Ils agrippèrent Ramsay, les deux mains autours de la poitrine. Ramsay avait les yeux à l’envers, la figure catatonique. Le bâtard se débattit des bras et des jambes en gigotant. Les gardes le serrèrent plus fort, à lui couper le souffle. Ils le calmèrent au baratin en douceur :

« Bravo petit, t’as fait un truc que même les ours ne font jamais. T’as réussit à sortir de la cage. Maintenant arrête ça. Sinon on sera obligé d’y aller à fond sur toi et tu va te retrouver à moitié mort. »

Le regard de Ramsay refit sa mise au point, mi-lucide. Sa voix couina, hystérique, comme si on l’avait soumit à la torture des chatouilles ou un truc du genre.

« Je veux la mort de cette garce ! »

Les gardes le laissèrent retomber au sol avec ses mains fracturés et désarticulés. Ramsay perdit ses couleurs, il retrouva un peu son souffle. Sa voix baissa de quelques octaves.

« Sa peau est à moi, je vais l’écorcher. »

…………………………

Un garde se pointa devant Lyra Mormont, tout gêné :

« On a eut un problème. »

Sa pomme d’adam fit un aller retour dans sa gorge.

« Votre détenu, il a un peu abimé votre cage. Il a explosé deux barreaux. Il en est sortit. Il a pas fait un mètre dehors. Il avait plus de mains. On a du le mettre dans une autre cage qui n’était pas cassé. Vu ses mains il peut plus trop travailler. Et si par hasard vous passez devant sa nouvelle cage, vous allez comprendre que… enfin je sais que ça fait pas très sérieux de dire ça, mais je crois que cet enfant de pute est pas vraiment humain. »

………………………….

Ramsay était dans une des cages du chenil. Il était assis en tailleur immobile, comme une espèce de divinité malfaisante. Ses mains étaient recouvertes de bandages et continuaient quand même à saigner. Les chiens de chasse autours de lui, tous trapus et musculeux, avaient pour habitude de dévorer tout prisonnier famélique qui puait le sang comme lui en ce moment. Mais ils lui foutaient la paix. Ils allaient et venaient autour de lui sans l’attaquer. Comme s’il était un des leurs. Deux manœuvres étaient à côté à réparer les barreaux de la cage de Lyra Mormont. Ramsay tourna la tête vers eux et leur sourit. Ils piquèrent une suée en tremblotant de peur. Un chien se colla contre Ramsay et s’endormit blottit contre lui.
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Elle avait pris la nouvelle avec un calme incroyable. Lyra avait beaucoup changé depuis son adolescence. Les gardes les plus anciens ne pouvaient qu'approuver. La gamine intenable courant dans toutes les allées du château, l'oursonne était connue pour avoir fait les pires des bêtises. Et si vous n'y pensiez pas, il ne fallait surtout pas s'inquiéter pour elle. Depuis sa puberté, Lyra avait changé, certes, mais les coups d'éclats restaient fréquents. C'était pour cela que le calme de l'oursonne interpella le garde. La jeune femme se leva tranquillement de la table, sous le regard étonné de Lumia, une amie proche de la fille Mormont.

"Cela ne devrait prendre trop de temps, demandes à Jorelle ou Alysanne de t'aider pour ton problème."

Elle lui adressa un sourire chaleureux, et sortit alors de la pièce, accompagnée du garde. Alors qu'il laissait entendre d'autres points particuliers par rapport à Ramsay, ils se dirigeaient vers les étables, où les attendait leurs montures. Bien qu'elle portait une robe, cela n'empêchait pas Lyra de monter, et elle enfourcha donc, tout naturellement son destrier. Quelques temps plus tard, ils arrivèrent à la forêt. Le temps d'harnacher les chevaux, et la fille Mormont faisait face à la nouvelle cage de Ramsay. Elle le regardait de haut. Il était vraiment dans un état lamentable. Elle ressentit d'ailleurs un petit pincement au coeur à la vue de ses mains bandées et souillées. Drogon, s'était endormi contre lui. Et les autres chiens ne faisaient de bruits, et ne tentaient même pas de le croquer. Etonnant vu le tempérament de ces chiens de chasse. Eduqués pour la traque des braconniers, qui s'affairent aux pires choses sur les animaux de l'Ile aux Ours, ces canidés étaient aussi féroces que des ours affamés.
Lyra resta quelques instants devant la cage, à l'observer. Cet homme est des plus étranges. Le garde derrière elle toussota, ce qui fit se retourner l'oursonne.

"Regardez l'état de son ancienne cage ! Il a réussi à faire cela rien qu'avec ses poings ! Et il ne cesse de regarder les artisans d'un regard des plus malfaisant !"

Lyra ne pipa mot, fixant  toujours Ramsay. Elle s'approcha de la cage, provoquant l'avancement des chevaliers autour d'elle. Un simple mouvement de main lui fit s'arrêter

"Le premier qui s'avance, je le jette au trou pour deux jours."

Plus un bruit. Lyra s'avança encore, se collant presque à la cage. Le chien endormi ouvrit un oeil, mais ne daigna se lever, tandis que le reste des chiens vinrent se coller près de leur maîtresse autant que les barreaux le leur permettaient. Elle passa ses mains à l'intérieur de la cage, caressant les bêtes  devenues aussi douces que des agneaux. Quel moyen avait il utilisé pour adoucir Drogon ?

"Es-tu sûr que ton père payerait une rançon pour te récupérer ?"

Lyra se sentait étrangement mal de le voir dans cet état, et si elle réussissait à renflouer les caisses des Mormont, cela pourrait vraiment les aider. Mais voir partir cet homme la laissait tout de même perplexe. Elle ne savait pas vraiment ce qui la chiffonnait, elle n'arrivait pas à mettre le doigt dessus....

"Gardes, sortez le de sa cage, ses blessures vont s'infecter, s'il y passe avant qu'il n'arrive auprès de son père, il pourrait y avoir beaucoup trop de retombées."

Réticents, deux des gardes s'approchèrent, voulant à tout prix éviter de se faire mordre par l'un des clébards, mais la jeune femme les retenaient par sa seule présence et son seul toucher. L'un des deux hommes s'approcha, ouvrant doucement la porte de la cage.


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