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La timidité me tuera - PV Naia

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Naia ♦ Dickon

Jolie rencontre dans un Oasis.
D
ickon avait besoin d'aventure, de liberté et surtout de sortir de ce chateau qu'il connaissait trop bien depuis le temps. Préparant son cheval en silence le jeune homme laissa quelques sourires illuminer son visage dès que quelqu'un passait à ses côtés, il était heureux sans vraiment savoir pourquoi mais tout ce qu'il avait en tête en ce moment était de chevaucher dans ce sable chaud en compagnie de son meilleur ami. Son destrier. Les journées se ressemblaient trop à son gout, il avait envie de repartir en guerre, voyager, faire couler le sang et sentir son corps se tendre à chaque coup qu'il donne mais malheureusement il devait rester ici pour le moment. Montant sur son cheval avec agilité le jeune homme sentit l'adrénaline monter en lui au moment ou il fit avancer son cheval en direction de sa petite balade. Le soleil tapait et le jeune homme sentait sa peau devenir de plus en plus chaude mais il s'y était habitué depuis tout ce temps passé au soleil. Le vent fouettant ses cheveux le jeune homme mit au galop son cheval tout en laissant son sourire s'agrandir petit à petit sur son visage, cette sensation de liberté lui faisait beaucoup de bien et savoir qu'il pouvait passer tout le temps qu'il voulait le rendait de plus en plus heureux. Etre le dernier de la famille était quelque chose que le jeune homme appréciait beaucoup, ne pas avoir de responsabilité, ne pas prendre des décisions trop dure et surtout pouvoir partir quand il voulait sans que personne ne lui interdise. Sa vie était parfaite à ses yeux et il ne pouvait rien demander de plus à part peut être l'amour d'une femme qui l'aimerait et qui s'occuperait de lui mais il savait très bien qu'il n'arriverait pas à s'attacher à une femme sans avoir la peur de la perdre un jour, s'attacher était difficile pour le jeune homme qui avait passé sa vie sans l'amour d'une mère. Au fond il savait très bien que son père le ferait épouser une femme qu'il ne connaitrait même pas et qu'il n'aimerait surement jamais mais c'était ça de naitre Noble et il s'y attendait chaque jour depuis qu'il était devenu un homme sans que jamais son père n'aborde le sujet. Il n'était pas près à épouser une femme, même si il avait déjà 29 ans le jeune homme avait envie de profiter de sa vie comme il le voulait et non faire attention à ce qu'allait dire une épouse qu'il n'aimerait pas. La liberté était quelque chose de sacré chez le jeune homme et il savait très bien que cette chose si magnifique à ses yeux allait être anéanti si jamais son père l'obligeait à se marier. Tous les Nobles aimaient savoir qu'ils allaient se marier à une jeune femme mais ce n'était pas le cas de Dickon qui lui ne voulait pas de tout ça, s'accrocher et laisser de la place dans son lit était très peu pour lui.

Au bout de quelques heures à galoper le jeune homme s'arrêta enfin ou bord d'un oasis pour laisser son fidèle destrier se reposer un peu et profiter du rafraichissement de l'eau. La chaleur tapait encore et le jeune homme retira sa chemise pour essayer de sa rafraichir un peu tout en laissant de l'eau couler sur son torse en sueur. Sentant l'eau fraiche caresser doucement sa peau humide le jeune homme laissa un petit sourire apparaitre sur son visage, cet instant était celui qu'il préférait le plus. Etre seul dans ce désert lui faisait énormément de bien, il pouvait donc penser en liberté et faire ce qu'il voulait sans que personne ne lui dise rien, que demander de mieux? S'asseyant au bord de l'eau le jeune Dornien laissa ses pensées s'envoler doucement vers son avenir, réfléchir à ou il irait après tout ça sachant très bien qu'il ne pourrait pas rester enfermé toute sa vie dans ce domaine qui l'étouffait petit à petit. Jamais il ne pourrait vivre au côté de son frère et de son père qui étaient tout deux des gens qui aimaient la politique mais en même temps il ne pouvait pas partir comme ça étant un Noble et portant le nom Forrest, c'est pour cela qu'il voyageait beaucoup et partait souvent pendant des mois. Pour respirer. Etre seul lui faisait du bien mais au moment ou il entendit du bruit le jeune homme se tourna doucement pour voir qui arrivait, de loin il ne voyait pas grand chose et le soleil l'obligeait à froncer les yeux tout en essayant de voir qui pouvait être cette personne qui l'empêchait de profiter de ce moment comme il en avait envie. Se cachant doucement derrière un petit palmier qui était au bord de l'eau le jeune homme attendit en silence tout en écoutant le bruit qui se dirigeait toujours vers lui. Son arme était restée sur son cheval mais il n'avait pas peur de se battre avec ses points si il fallait. Ce n'était pas l'heure de sa mort et il le savait.

Alors que le cheval passa enfin sa tête devant lui, Dickon attrapa la jambe du cavalier pour la tirer au sol et avant même que celui ci ne puisse se relever ou même sortir une arme. Se mettant sur lui jambe écarté tout en lui attrapant les poignets pour les plaquer contre le sable le jeune homme déposa enfin les yeux sur le visage de ce cavalier. Son visage laissa un air étonné apparaitre tout en ne pouvant quitter du regard cette beauté qui était devant ses yeux, le cavalier était enfaite une cavalière et la beauté de ce visage le laissa quelques instant sans voix. L'air bête sur son visage et la bouche à moitier ouverte le jeune homme essaya de reprendre ses esprits tout en sentant ses joues devenir de plus en plus rouge. Lâchant enfin ses poignées il garda ses yeux planter dans les siens avant de pouvoir enfin prendre la parole. "Je suis désolé, je pensais que ... enfin.. Je..." Dickon perdait au fur et à mesure le fil de ses pensées mais se releva d'un coup se rendant compte soudainement de la position qu'ils avaient. Il ne savait pas qui elle était et si elle comptait le tuer mais le jeune homme restait tout de même un gentleman et tout en se relevant il tendit sa main vers cette jeune femme gardant tout de même un air légèrement étonné sur son visage.  "Qui êtes vous?"



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Dickon & Naïa
“Et si on forçait le destin pour profiter de l'oasis et créer des liens ?”

L
es contrées de Dorne étaient connues pour leurs grandes étendues vastes mêlant aussi bien des affres de chaleurs que ce sentiment de liberté totale. Sa superficie mais surtout son paysage permettait aussi bien aux résidents qu’aux étrangers venus d’ailleurs de goûter à ce rêve pour lequel ils osaient tous croire. La liberté. Mais le fantasme en était-il seulement aussi véritable pour les autres ? Pour ceux qui devaient simplement rapporter de quoi vivres pour que ces familles là puissent vivre ? Pour ceux qui devaient se battre quotidiennement pour rester en vie afin de jouir de cette merveilleuse autarcie qu’était Dorne ? En fonction du point de vue que l’on adoptait le rêve se transformait petit à petit en une réalité qui dissimulait bien des facettes de cauchemars. On ne devait pas se plaindre, mais plutôt s’estimer heureux de pouvoir continuer à respirer. On ne pouvait pas non plus parler sous peine d’être enfermé dans une condition qui nous réduirait au néant le plus sombre. On ne pouvait pas laisser nos rêves nous échapper et nous animer de manière à croire en quelque chose de meilleur. Car le meilleur était là pour le petit peuple, dans les conditions qu’ils vivaient, dans les fiertés qu’ils se devaient de dégager de leur idéaux afin de survivre à cet état d’esclavage dont Westeros se plaisait à dire à tout va qu’il l’avait aboli. Néanmoins, lorsqu’on ne connaissait que cet état là, il était difficile de croire en autre chose, en une meilleure option, puisque la crainte quant à s’en dégager représentait un fléau à part entière. Voici donc l’histoire de cette fille dont le destin était de servir une femme sans se classer pour autant dans la catégorie des esclaves. Naïa était d’un tempérament de feu, peut être à cause du fait que le soleil lui ait longtemps réchauffé sa peau. Un caractère qui lui avait valut par le passé et qui lui revaudrait encore dans le présent et même l’avenir, les leçons étaient toujours dures à apprendre, surtout lorsqu’on était d’un tempérament borné. Car c’était ce dont elle était au plus profond d’elle. Têtue, bornée, enfermée dans cette idée de vouloir rendre justice. Que sa justice puisse se faire entendre et être mise à exécution. Peut être était-ce un tort d’ailleurs ? Elle se terrait dans le silence afin d’en apprendre un peu plus sur ce sujet.  Prenant par ce biais diverses informations susceptibles de l’aider à trouver le fil exact pour ainsi se lancer vers cet inconnue. Mais l’inconnu en valait-il la peine ? Probablement, sauver des enfants était une cause noble et d’autant plus pacifiste plutôt que les laisser dans cette situation, mais seule, elle n’y parviendrait jamais… Il lui fallait l’aide d’une personne influente aux yeux des hommes quels qu’ils soient, une personne en qui elle pourrait faire confiance et ce de manière aveugle, mais il lui fallait surtout quelqu’un qui prônait la justice comme elle pouvait le faire afin que leur collaboration puisse fonctionner. Mais là encore, Naïa se heurtait à des problèmes on ne peut plus existentiels dès lors que la confiance entrait en vigueur. A qui pouvait-elle l’accorder ? Les gens aisés de ce monde étaient tous fourbes dès que l’évocation du peuple entrait en action. Ils se disaient loyaux, mais uniquement dès que les intérêts suivaient une autre famille noble. La loyauté ne dépassait jamais les portes de leurs soieries et autres beaux accoutrements, car ce peuple dont ils disaient défendre était toujours le même selon eux.  Naïa avait tenté une fois d’aborder le sujet avec Livia Forrest, jeune fille aimée de la maison du crâne couronné, mais bien vite la déception s’était éprise de son cœur alors qu’elle avait pu constater que les allusions ne lui avait rien fait. Pas même une once de suspicion ni même une curiosité, le peuple se relèverait comme il le faisait toujours, et il n’était pas nécessaire d’alimenter des tensions au sein de ce dernier qui pourraient mettre une entrave dans les règnes des familles héritières. Que vouliez-vous répondre à cela ? Rien. Naïa s’était contentée de sourire de manière triste tout en songeant à la victoire de sa mère sur ces atrocités qu’elle alimentait année après année. Heureusement pour la jeune fille, son amitié avec Livia demeura intacte malgré tout, lui permettant ainsi de l’assister pour quelques coiffures ou même pour l’aider à revêtir quelques affaires. Naïa avait au moins gagné le fait de pouvoir s’extirper de la taverne pendant plusieurs heures sans qu’on ne vienne à le lui reprocher. Son travail était d’autant plus éreintant cat elle devait rattraper ces heures pendant la nuit, mais au moins, elle voyait d’autres gens. Des personnes dont les histoires lui rappelaient un peu la sienne parfois, d’autres dont le passé avait été plus clément. Mais aucun d’eux n’était capable de lui donner une réponse quant à savoir si les Forrest étaient au courant de cela ou pas.

Ses doigts tressaient délicatement et avec beaucoup d’attention le sommet de la chevelure de la jeune Livia. Toutes deux discutaient sentiments. Un sujet pour lequel Naïa préférait de loin en entendre les déboires des autres plutôt que participer à la confession. Nymeria Sand manquait beaucoup à sa jeune maîtresse, son cœur la pleurait et avec lui son âme toute entière. Tant est si bien qu’elle lui confia avoir l’impression de ne jamais parvenir à sourire aussi franchement qu’autrefois. Naïa retrouva son sourire triste, jugeant que l’amour était bien plus une plaie qu’autre chose en voyant la manière dont cette jeune fille était perdue. Une part d’elle finissait par être fière même de ne jamais avoir connu ce sentiment, car il était bien souvent accompagné d’une déception qui veillait à détruire. Ainsi personne ne la détruirait jamais comme sa pauvre maîtresse l’était à ce moment là. Et dont elle essayait de calmer ses nostalgies en lui accordant quelques confessions quant à ce qu’elle avait pu voir dans la taverne. La douleur était là, mais ce n’était jamais insurmontable et il valait mieux aller de l’avant. Un conseil bien dérisoire pour une fille qui n’avait jamais ressenti ce sentiment. Quoi qu’il en soit, la conversation se coupa en plein milieu, pour le grand bonheur de Naïa, alors que toutes les deux entendirent des sons de sabots qui claquaient sur les pavés à l’extérieur de la demeure. Livia ne put retenir son commentaire sur le fait que son cousin, Dickon appréciait de plus en plus les balades en solitaire et qu’il se mettait en danger par ce biais. Chose à quoi Naïa, qui avait presque fini son travail, lui répondit qu’il savait se battre et qu’il ne risquait rien sur son domaine. La réputation du petit prince, comme elle se plaisait à l’appeler, n’était plus à prouver ni même à faire. Tout le monde dans les rues connaissait son habilité à manier le sabre mais aussi à se battre en portant plus de coups que ce qu’il ait pu en recevoir. Mais là encore, Livia parût inquiète, ce qui éveilla une idée bien bénéfique pour connaître ses réponses, dans l’esprit de Naïa. « Si vous le désirez, je peux le suivre pour vous rapporter si les endroits où ils se trouvent son saufs ? » Ou comment gagner non seulement des informations qui lui étaient précieuses mais en plus une protection au cas où sa mère vienne à vouloir la punir de ses escapades. Livia lui répondit de manière affirmative à sa demande, jugeant par ce biais que l’occasion que tous les deux se rencontrent soit une aubaine pour elle. La maîtresse la somma de se rendre aux écuries et de demander une monture, qu’elle lui nomma, tout en précisant qu’il s’agissait là de son ordre. Quelques longues minutes plus tard, Naïa était à cheval et longeait les ruelles pavées partiellement de la Tombe-du-Roy avant d’arriver devant les murailles de ces dernières. Autant son plan fonctionnait très bien, que se retrouver sur un cheval s’avérait être une difficulté qu’elle n’avait pas prise en compte et qui l’handicapait légèrement. En effet, la jeune fille n’avait que très peu chevauchée et les rares fois où elle avait pu le faire, il y avait toujours un cavalier devant elle pour tenir les rennes et la guider vers une direction. Le pas avait été facile à tenir, le trot l’était un peu moins, mais si elle voulait rattraper son retard et se rendre vers là où les traces se dirigeaient, il fallait qu’elle prenne le galop. Naïa talonna alors sa monture de façon plus virulente et serra ses cuisses sur cette dernière afin de garder son équilibre tout en suivant sa direction.

Le soleil brillait haut dans le ciel, l’ombre portée quant à cette scène se tenait juste sous les sabots de sa monture. Il ne lui tardait qu’une chose : le trouver et vite, tout en priant que cet endroit soit à l’ombre et avec un peu d’eau. Sa vision de l’horizon lui laissait voir des volutes qui dansaient entre elles, jusqu’à ce que ces effluves directionnelles prirent des formes beaucoup plus connues et reconnaissables. Des palmiers gisaient du sol, fiers, il donnait l’impression que leurs cimes touchaient les nuages absents. Plus elle avançait, plus les troncs arrivaient à joncher le sol jusqu’à ce que ce dernier ne dégage une vue directe sur une étendue d’eau. La jeune fille remercia intérieurement les dieux de cette vision, jurant également de plus chevaucher ainsi sans un turban sur la tête. Elle ralentit sa cadence dès l’instant où elle vit un cheval attaché à un palmier. Le soleil ne lui avait pas encore assez tapé sur la tête pour ne pas faire le parallèle entre le départ du petit prince et cette vision. Il devait probablement être le sien. Mais ou était-il ? D’un regard plus malicieux, Naïa cherchait la silhouette de ce dernier dans les alentours, ou même la silhouette d’une femme. Car l’endroit était parfait pour une idylle. Mais rien ne se profilait ni d’un côté ni de l’autre. S’avançant un peu plus, la jeune fille venait tout juste de passer un palmier que sans crier gare, elle sentit un poids au niveau de sa cheville qui la tira sur le côté et la désarçonna. « HEY ! » cria t-elle alors que sa tête venait de taper le sable et qu’une silhouette lui attrapa les bras et lui coinça les jambes pour l’immobiliser. Naïa chercha à se débattre et se mit à gigoter dans tous les sens pour au moins retrouver l’usage de ses jambes et tenter de donner un coup de genoux au niveau de l’entre jambe de celui qui la tenait : en vain. Elle gigotait encore au moment où elle sentait qu’il dégageait la pression de sur ses poignets. Cela eut l’occasion de la laisser se calmer et de pouvoir ainsi se rendre compte de la personne qu’elle avait sur elle à cet instant. « Parce que j’ai une tête à savoir me battre contre vous peut-être ? » Faisant une mine renfrognée, la jeune fille remarquait une gêne dans la voix du petit prince, probablement en rapport à ce qu’il venait sans le vouloir de porter atteinte à une femme. Pour l’heure, elle ne l’avait pas regardé dans le sens propre du terme, car si tel avait été le cas, peut être aurait-elle pu constater aussi des légendes qui planaient à son sujet quant à son charisme. Au lieu de cela, elle le laissa se dégager de sur elle et en profita pour se retourner pour se mettre à quatre pattes. « Je peux encore me relever toute seule, merci. » Et ni une ni deux, Naïa se releva et réajusta sa tresse complètement défaite sur l’une de ses épaules avant de bougonner pour elle-même. « Ca m’apprendra à lancer des idées complètement irresponsables tiens. En plus j’ai perdu mon cheval maintenant. Je vais faire comment pour rentrer ! » La jeune fille tournait le dos à son maître alors que ses yeux cherchaient la silhouette de sa monture, probablement à des milles puisqu’elle avait eu peur. Néanmoins, elle se retourna pour affronter pour la première fois le regard bleuté de Dickon au moment où il lui demandait qui elle était. D’abord renfrognés, ses yeux se heurtèrent à ce visage qui était très attirant, et dont le regard l’incitait à vouloir l’admirer encore plus. Cependant, son instant d’égarement ne dura que quelques secondes. « Naïa, je suis une courtisane de part chez vous et je sers aussi votre cousine. Elle voulait que je la rassure sur le fait que vous soyez en sécurité. » La jeune fille était énervée, mais on notait tout de même qu’elle essayait de se calmer pour ne pas paraître trop désinvolte. Quoi que… Le mal était surement déjà fait de toute façon. « Au moins, elle sera rassurée quand je lui dirai qu’elle n’a plus aucun soucis à se faire… » Naïa parlait en se dirigeant vers l’étendue d’eau, à défaut de retrouver son cheval maintenant, elle pouvait au moins boire un peu. Elle s’installa alors  à la lisière de cette source et se lava les mains avant de boire quelques gorgées. Après quoi, elle ramena un peu d’eau sur son visage et entreprit de défaire sa tresse pour mouiller ses cheveux. « Pourquoi vous venez là, petit prince ? Vous avez une maîtresse cachée dans les buissons ? Ou c’est parce que vous étouffez dans les murs de votre ville ? » Les hommes appréciaient deux choses : les femmes et la liberté. Naïa avait appris de cet enseignement avec les années dans la taverne, dès qu’un homme parlait, il désirait ce qu’il avait l’impression de ne jamais atteindre. Voilà pourquoi, elle parlait calmement afin de faire comprendre au maître que sa colère était passée mais surtout qu’elle voulait en apprendre sur lui. Ainsi pourrait-elle peut être obtenir des informations sur ce qu’elle recherchait depuis tant d’années.
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Naia ♦ Dickon

Jolie rencontre dans un Oasis.
L
e jeune homme profitait du soleil, du silence et de la solitude qu'il n'avait plus beaucoup ces derniers temps. Il n'avait plus l'habitude d'être entouré comme il était chez lui, la guerre lui manquait énormément mais il savait très bien qu'il ne pouvait pas partir éternellement et qu'il avait quelques obligations même si il n'était pas l'héritier de la famille. Cette liberté lui manquait énormément et c'est pour cela qu'il profitait de chaque instant passé en dehors de cet endroit qui l'enfermait petit à petit. Dickon avait souvent l'impression de repartir en enfance, entendant son père l'engueuler parce qu'il ne voulait pas rester enfermer dans le domaine des Forrest. Il n'était pas fait pour écouter les gens et obéir mais il faisait de son mieux pour essayer de se contrôler, de ne pas craquer et de rester dans cet endroit attendant qu'on lui donne une autre mission pour repartir. Il aimait sa famille, même si il ne ressemblait pas du tout aux deux hommes de sa famille niveau caractère et comportement il ne pouvait pas les renier. Il était très proche d'eux et savait qu'il était le seul qui savait se battre et qui pourrait les protéger si un jour il arriverait quelque chose dans cette région, voilà pourquoi il restait auprès d'eux en ce moment. Il n'arrivait pas à les abandonner juste pour partir à l'aventure sans avoir de but précis, il devait rester pour le moment et essayer de garder cet envie d'aventure caché au fond de lui. Le soleil tapait doucement sur les épaules du jeune homme mais il n'y faisait plus vraiment attention après tout ce temps passé dans cet endroit si chaud, fermant les yeux le jeune homme laissa ses pensées se perdre doucement dans son esprit. Être seul lui faisait du bien même si il savait qu'il ne pourrait pas rester caché ici éternellement et il s'en rendit compte au moment ou un bruit s'approchait de lui.

Laissant son corps se cacher derrière un arbre le guerrier se demandait silencieusement qui pouvait bien le suivre? Son père avait il demandé à quelqu'un de voir ou son fils allait se cacher comme ça tous les jours? Ou bien quelqu'un de Dorne lui voulait la peau et envoyait donc quelqu'un faire le sale boulot? Des tonnes de suppositions apparaissaient dans sa tête mais il ne savait pas qu'elle idée était vraiment la bonne. Alors que son coeur accélérait petit à petit dans sa poitrine ne sachant pas si il était en danger le jeune homme restait sur ses gardes attendant silencieusement pour pouvoir être le seul à prendre ce cavalier par surprise au lieu de se faire surprendre aussi. Sautant comme un lion sur sa proie tout en le faisant tomber au sol pour enfin voir ce visage qui avait osé arrêter cet instant si magique de sa journée. Son regard s'arrêta net tandis qu'il perdit la parole tout en admirant cette créature qui n'était en aucun cas un homme. Dickon avait très bien sentit son coeur déraper en déposer son regard sur ce visage si magnifique mais il ne fallait pas qu'il montre ce qu'il pensait et se relevant tout en essayant de garder le peu de fierté qui lui restait en ayant osé faire tomber une femme au sol la prenant pour une tueuse. "Parce qu'il faut une tête spéciale pour savoir se battre contre moi peut être?" Laissant un léger sourire moqueur s'afficher sur son visage le jeune homme ne la quitta pas une seule seconde du regard ne sachant pas qui elle était, ce qu'elle voulait et pourquoi l'avait elle suivit jusqu'ici? Alors qu'il tendit sa main pour l'aider à se relever le jeune homme l'observa se relever toute seule tout en l'écoutant gardant le silence. Alors qu'elle était en train de lui tourner le dos tout en essayant de chercher son cheval du regard qui avait surement dut fuir de peur, le guerrier laissa ses yeux observer le corps de cette femme qu'il ne connaissait pas encore. Certes observer une femme comme il était en train de le faire n'était pas digne d'un Forrest mais Dickon était comme ça il ne pouvait pas s'empêcher d'admirer les femmes qui étaient des créatures si magnifique à ses yeux. Alors qu'elle reprenait la parole tout en se tournant vers lui pour la premiere fois le jeune homme essaya de plonger ses yeux dans les siens tout en laissant un petit sourire apparaitre sur son visage. "Si jamais vous n'essayez pas de vous venger pour ce que je viens de faire j'accepte de vous ramener au domaine." Si Dickon avait proposé ce genre de solution c'était seulement pour se faire pardonner de ce qu'il venait de faire, après tout si elle était là aujourd'hui c'était à cause de sa cousine et si elle avait perdu son cheval c'était à cause de lui donc il lui devait bien ça. Alors qu'il laissa un rire s'échapper d'entre ses lèvres tout en pensant qu'il aurait dut se douter que sa cousine le faisait suivre le jeune homme se demanda pourquoi elle? Pourquoi pas un de ses gardes qu'il aurait surement reconnu de loin? Naia, ce prénom ne lui disait rien, il n'était pas sur d'avoir déjà entendu ce prénom ou même ce visage et pourtant il s'en serait souvenu mais essayant de garder ce petit sourire taquin sur son visage le jeune homme reprit la parole. "Enchanté Naia, je ne pense pas être obligé de me présenter du coup et vous pourrez aussi dire à ma cousine que je n'ai pas besoin d'une Baby sitteuse. Je vais très bien!" Ne voulant pas dire ca méchamment sachant très bien que cette jeune courtisane n'y était pour rien mais la liberté ne durait jamais longtemps dans la famille Forrest et cette situation en était bel et bien la preuve ne pouvant jamais bouger sans que quelqu'un s'inquiète pour lui. Alors qu'elle bougeait jusqu'à l'eau qui était non loin son regard la suiva sans vraiment savoir quoi faire. Dickon était un beau parleur qui aimait draguer les femmes mais quand elles avaient l'air aussi intelligent et intrépide comme Naia il perdait tout simplement ses moyens comme si il retombait en enfance. Essayant de garder une allure décontractée tout en avançant pour s'asseoir au côté de cette jeune femme qui l'avait suivit jusqu'ici le jeune homme enleva doucement ses chaussures pour laisser ses pieds tremper dans l'eau froid qui arrivait à le refroidir petit à petit. Ses joues étaient devenu rouge mais il pouvait très bien faire passer ça pour la chaleur qui était en train de taper sur les deux jeunes gens assis au bord de l'eau. Tournant le visage vers la jeune femme qui était en train de détacher ses cheveux le Dornien essaya de ne pas laisser son regard l'observer comme il l'avait fait tout à l'heure ne sachant pas réellement qui elle était, après tout elle aurait put très bien être une tueuse qui essayait de lui faire croire autre chose. "Petit Prince?" Un rire raisonna dans ce désert n'ayant jamais entendu quelqu'un oser l'appeler comme ça mais il aimait quand les gens parlaient librement avec lui. "Personne jusque maintenant ne m'avait donné un surnom aussi ridicule." Dickon savait qu'on disait souvent de lui qu'il était le charmeur des Forrest à la gueule d'ange mais personne jusque maintenant ne l'avait appelé de la sorte. Ce sourire qui c'était planté sur son visage n'avait pas vraiment bougé, cette jeune femme était intriguante et il voulait en savoir un peu plus sur elle qui osait dire tout ce qu'elle voulait devant le guerrier des Forrest. "Et bien la seule femme qui se trouve en ces lieux c'est vous et vu que vous n'êtes pas cachée dans les buissons vous ne devez pas être ma maitresse donc j'opterais pour la deuxième solution plutôt." Même si le fait qu'elle soit sa maitresse était assez tentant le jeune homme ne se laisserait pas avoir aussi facilement pas une si jolie sirène de Dorne c'est pour cela qu'il reprit la parole vouant en apprendre un peu plus sur elle. "Et puis je savoir pourquoi vous êtes sous les ordres de ma cousine? Vous ne devez pas faire que ca de vos journées sinon je vous aurez déjà vu dans le domaine alors que faites vous vraiment Naia?"


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Dickon & Naïa
“Et si on forçait le destin pour profiter de l'oasis et créer des liens ?”

L'
aridité du désert amenait à la réflexion mais également au réveil des instincts de survie. La chaleur, la sécheresse, le vent sifflant, tout ceci contribuait à éveiller dans l’âme des Dorniens des richesses internes qui ne pouvaient qu’apporter courage et bravoure. L’homme désirait être maître des éléments, une volonté qu’il puisait de ses origines et qui l’amenait toujours à croire qu’il pouvait y parvenir. Probablement en vain d’ailleurs, mais il n’en restait pas moins que son esprit vorace cherchait toujours à obtenir plus. Le galop dans cette étendue éveillait la rancune de la jeune fille. Elle qui, ne parvenait à n’obtenir que des passes droits sur ce qu’elle était, sans jamais en connaître réellement les origines. Qui était-elle ? Cette question l’avait hanté durant son adolescence, l’avait perdu dans des songes les plus noirs pour l’accabler un peu plus dans une haine contre celle qu’elle devait appeler « Mère ». Cependant, le temps, mais aussi la maturité et les expériences qui en découlèrent lui permirent de poser enfin une réponse à ses troubles. Dornienne, voilà ce qu’elle était. Peut être son sang n’était-il pas issu d’une des familles de cette région, mais il n’en restait pas moins que son enseignement, son apprentissage et ses manières appartenaient entièrement à ce peuple du soleil. Ce soleil qui réchauffait sa peau, qui la faisait luire et qui lui donnait l’impression d’une bénédiction à mesure que les remparts de la ville s’effaçaient derrière elle et qu’elle relevait ces grains de sable à la manière d’une délicate brume. Combien de temps mettrait-elle pour le retrouver ? Combien d’heures devrait-elle franchir pour que la silhouette de l’homme qu’elle recherchait n’en vienne à se dessiner tel un mirage dans les volutes échaudées de cette aridité ? Naïa préférait ne pas penser à ce qu’elle aurait à perdre de cette spontanéité, désireuse avant tout de croire à cette entrevue inespérée qu’elle venait de gagner. Enfin, son heure arriverait et grâce à elle sa possible réponse quant aux questionnements qui la hantaient depuis toutes ces années. Enfin, elle pourrait se confronter à lui et à toutes ces histoires dont elle avait entendu qui retraçait le charisme de cet homme. Enfin. La bravoure alimentait le courage dans ses veines et lui laissait l’occasion de talonner de manière plus virulente la monture qu’elle chevauchait. La cadence n’en devint que plus vive encore, l’obligeant à maintenir la crinière de la bête pour ne pas se déséquilibrer. L’art de la monte était destiné aux riches, Naïa n’avait eu que de très peu conseils concernant ce dernier tant sa monte était normalement toute autre. Néanmoins, elle parvint à garder le rythme, ce qui lui permit d’arriver enfin dans un oasis connu. Ainsi donc le Petit Prince trouvait refuge ici, loin de la foule déchaînée, loin de toute forme de responsabilités, mais surtout loin des assauts de caractères virulents. Etait-il seul ? Voir un cheval harnachait à un tronc d’arbre ne pouvait prétendre à donner une réponse certaine à ce sujet. Et de toutes les manières il semblerait qu’elle aurait la réponse bien rapidement. A peine avait-elle contourné un palmier qu’une masse la déséquilibra et la fit rouler sur le sol. Heureusement, le sable venait d’atténuer sa chute, ne lui cassant rien au passage, si ce n’était peut être sa confiance en elle. Mais elle pourrait la retrouver rapidement, du moins c’est ce qu’elle pensait alors que ses yeux n’avaient pas encore pris connaissance du charisme qu’il dégageait. Ses sourcils froncés, la jeune femme émit une hypothèse la concernant dès lors que le jeune homme s’excusa une première fois. Bien entendu, son côté dornien prenait le dessus et il lui était parfois impossible de tenir sa langue quand il s’agissait de réflexion, surtout lorsque la situation lui échappait. Dans d’autres occasions, Naïa aurait surement rit de la réponse entendue, y trouvant là un réel jeu auquel elle pouvait alimenter la verve à sa manière. Mais pour l’heure, elle se contenta simplement d’arquer un sourcil en gardant son air qui se voulait menaçant, ce qui lui permit de prendre connaissance de l’homme qui l’immobilisait à califourchon. Les histoires étaient donc vraies. Naïa ne pu que confirmer ce qu’elle avait entendu au sujet de Dickon Forrest, il dégageait un charisme déroutant et d’autant plus appréciable vu la proximité qu’ils exerçaient l’un et l’autre.

Mais la réalité sembla frapper le petit  prince, qui se reculait pour lui proposer une aide. Bien entendu, la jeune femme déclina son invitation, encore une fois à sa manière, préférant chercher sa monture, enfin non la monture qu’on lui avait prêté, pour l’harnacher au plus vite. Mais malheureusement, la rapidité des évènements passés l’avait fait fuir et il ne restait que derrière elle que les traces de ses pas effarouchés. Emettant sa réflexion à ce sujet mais prenant également conscience des répercussions d’une telle perte, Naïa remarqua le sourire enjôleur de Dickon et ne put retenir la direction de son regard se river vers le ciel. « Rrrrr par pitié… » laissa t-elle échapper avant de l’admirer avec des yeux qui exprimaient son dépit face à la situation. Sauf qu’elle se rendit compte qu’elle avait réellement besoin de lui, ce qui l’intima à soupirer d’agacement avant de reprendre sur un ton moins colérique. « Votre proposition est bien aimable sauf que ce cheval appartient à votre écurie et sans lui je risque de me faire tuer… Donc, va falloir que je le retrouve même si je dois y passer la nuit… » La jeune femme soutenait son regard avec insistance pour ainsi lui faire comprendre de sa détermination. Et ce ne fut qu’à cette occasion qu’elle prit conscience de la couleur des yeux du Petit Prince, un bleu qu’elle n’avait jamais vu ou peut être si, il lui rappelait le ciel. Un ciel écarlate sans aucun nuage, dans lequel toute la chaleur qu’elle appréciait tant se trouvait confortable et d’autant plus palpable. Naïa sentit à cet instant une sorte de gêne à l’intérieur d’elle, alors qu’elle tentait à sa manière de s’extirper d’un sentiment d’attraction qu’elle se refusait à avoir surtout pour lui en rappelant la raison de sa venue. Livia l’avait envoyé, enfin, il valait mieux qu’il le sache de cette manière là plutôt que connaître la vérité concernant sa venue, du moins pour l’instant. Et alors qu’elle expliquait ce qu’il en était, la jeune fille détournait son regard pour espérer retrouver cette monture qui était la clé d sa survie à l’heure actuelle. « Ne vous inquiétez pas, mes mots iront en canon avec les vôtres concernant votre faculté à désarçonner vos ennemis. » répondit-elle en s’amusant un peu de la situation et en se mettant à sourire pour la première fois. Peut être valait mieux t-il s’amuser de cette rencontre ? Et non pas rester focaliser sur les répercussions qu’elle engendrerait. D’autant plus qu’à bien y regarder, Naïa voulait bien admettre que peut être il la défendrait, même si nous n’étions jamais sûr de rien. Voilà pourquoi, elle se dégagea de la présence du petit prince pour ainsi aller trouver une place sur la rive de l’étendue d’eau qui s’offrait à eux. L’idée que sa monture finirait probablement par revenir ici lorsque cette dernière aurait soif lui avait effleuré l’esprit pour quelques secondes, avant que ses pensées n’en reviennent complètement sur le petit prince. Naïa savait pertinemment que ses courbes et son être tout entier attiré le regard des hommes et c’est ce qu’elle espérait gagner en s’installant de cette manière. Attirer son regard, lui faire envier ses courbes, mais surtout lui montrer qu’il pouvait lui faire confiance pour qu’ainsi tous deux puissent parler convenablement. Il fallait qu’ils établissent une relation de confiance et dès lors qu’elle put entendre le bruit de l’eau, Naïa se remit à sourire. « Ridicule ? Moi qui croyais faire plaisir avec un tel surnom… Tant pis, je le garderai quand même, au moins quand vous l’entendrez vous repenserez à ma chute et vous en rirez. » Elle haussa ses épaules pour accompagner ses dires, même si le ton qu’elle lui donnait laisser bien sous entendre son amusement. Ainsi donc, elle gagnait une sorte d’exclusivité avec lui, rien que par le surnom qu’elle lui donnait. Et peut être qu’il se souviendrait d’elle à l’avenir, en bien ou en mal, elle ne le savait pas, mais elle lui laisserait tout de même une marque quelque part dans son âme. Après quoi la situation les entraîna tout deux vers les véritables raisons qui animaient le jeune homme et l’incitaient à se rendre dans un endroit isolé. Naïa continuait de prendre soin de ses cheveux, ramenant ainsi quelques gouttes d’eau sur elle et en laissant quelques unes glisser le long de sa clavicule pour plonger directement entre ses seins. L’eau était rafraichissante et l’incitait à laisser la colère fuir plus loin. Son regard se détourna complètement pour venir croiser celui de Dickon au moment où il répondit à sa question. Ainsi, il appréciait la liberté et tout ce que le calme avait à lui offrir. La jeune femme se mit à sourire à cette réponse, rapprochant le caractère du petit prince avec le sien. Un sourire timide mais sincère s’étirait doucement sur ses lèvres au moment où ses doigts replaçaient sa chevelure pour commencer à glisser et ainsi débuter son tressage. « Vous êtes méfiant, une qualité qu’on ne nous raconte pas. » laissa t-elle échapper alors qu’elle gardait son sourire plaisant sur ses lèvres. Finalement, le petit prince lui plaisait bien. « Je vous l’ai dis, je suis courtisane à la taverne. Vous y êtes déjà venu si je ne m’abuse… » Cette fois-ci, elle lui lança un regard qui laissait présager de l’amusement qu’elle ressentait en évoquant ce souvenir. « Et en ce qui concerne Lady Livia, je m’occupe de son paraître, je la coiffe et l’embellit plus que ce qu’elle ne l’est déjà en fonction de ses désirs. Nos chemins ne se sont pas croisés parce qu’elle porte une attention toute particulière au fait de me cacher pour éviter… » La jeune fille fit une moue dubitative. « Vous savez quoi, je vais pas vous faire un dessin… » Son viol, voilà pourquoi elle la cachait, même si malheureusement Naïa au vu de sa condition en avait été victime. Quoi qu’il en soit, elle espérait que le petit prince reconnaisse de la sincérité dans ses dires et qu’il parvienne ainsi à y trouver une vérité qu’elle ne lui dissimulait pas et par ce biais une qualité qu’il lui reconnaîtrait. « Vous connaissez ma vérité maintenant, à vous de jauger si elle en vaut la peine ou pas. » Son regard toisait le sien de manière plus attentive encore et laissait percevoir de ce sérieux qui habitait la situation actuelle. Elle finit se tresser ses cheveux et les attacha à l’aide du petit ruban qu’elle disposait. « Est-ce qu’une courtisane peut connaître la votre sachant qu’elle ne risque pas de le clamer à tout va. » Son regard se relevait petit à petit en direction du jeune homme. « Qu’est ce que vous fuyez Petit Prince ? » Elle parlait librement, sans avoir à se cacher derrière des tonnes de barrières, Naïa pouvait être fidèle à elle-même sans que personne ne vienne lui dire ce qu’elle devait faire ou non. Et cela lui faisait du bien. Allez savoir ce que cette entrevue lui apprendrait ou non, mais une petite part d’elle osait croire que la conversation ne faisait que commencer.

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Naia ♦ Dickon

Jolie rencontre dans un Oasis.
D
ickon réfléchissait en silence tout en observant cette magnifique qui venait de sortir de nul part. Son visage ne lui disait rien et pourtant le jeune Noble se serait souvenu d'une si jolie demoiselle trainer dans le domaine de son père. Ses yeux n'arrivaient pas à quitter ce visage alors qu'elle continuait à parler, c'était comme se perdre dans un univers qu'on ne connaissait pas à cause d'un seul petit regard qui pouvait tout chambouler. Certes le guerrier aimait la solitude et le silence mais il venait de se faire déranger et l'envie de crier tout en lui demandant de partir ne lui traversait même pas la tête. Comme si il trouvait que cette jeune femme venait de tomber à pic. Dickon voyait très bien le regard qu'elle était en train de lui lancer, empli de dépit ce qui bien sur laissa échapper un rire fort et vibrant d'entre les lèvres du jeune homme qui trouvait cette situation assez drôle quand on y pensait. Après tout la jeune femme avait été envoyée par sa cousine pour l'espionner et voir ce qu'il faisait et voilà que maintenant c'était cette espionne en question qui venait de se faire prendre au piège et venait de perdre son cheval au passage. Passant délicatement une main dans ses cheveux le jeune Noble ne pouvait s'empêcher de laisser ce petit sourire narquois s'installer de plus en plus sur son visage. L'écoutant à peine le jeune homme comprit très vite qu'elle était en train de parler du cheval qui venait de s'enfuir par sa faute et voyant la détermination dans ce regard en amande Dickon savait très bien qu'elle serait capable de mettre ses paroles en action. S'avançant vers elle pour s'arrêter à une distance assez raisonnable il prit enfin la parole sans jamais quitter ce petit côté vilain garçon qui lui collait à la peau depuis maintenant pas mal de temps. "Ce cheval a été entrainé depuis tout petit et sachez donc qu'il saura rentrer avant vous aux écuries." Laissant son regard plonger dans celui de cette femme qui pourrait envouter n'importe qui il continua de parler. "Et même si ce n'était pas le cas je ne vous ferais pas tuer pour un Cheval Lady." Il savait très bien au fond de lui que son père serait capable de tuer n'importe qui juste pour un Cheval alors qu'il avait tout l'or possible au monde pour racheter mais il voulait essayer de faire régner sa loi ce qui bien sur Dickon ne laisserait pas faire si jamais le cheval en question ne revenait pas. Tout ça c'était sa faute et il n'aimait pas faire payer les gens à sa place, il était devenu grand et avait donc des responsabilités. Le regard de cette femme qu'il connaissait à peine le perturbait totalement mais il devait montrer tout autre chose de l’extérieur, montrer qu'il était sur de lui et qu'il n'avait pas peur d'une femme et bien sur même si cette femme était la plus belle créature qu'il avait vu jusque maintenant. Ce regard qui essayait au fur et à mesure de pénétrer un peu plus dans le sien lui faisait doucement monter le rouge aux joues ce qu'il allait bien sur pouvoir faire passer pour un problème de chaleur et non de gêne envers elle. Il avait une fierté qu'il ne comptait pas réduire en poussière devant une femme qu'il connaissait à peine et dont il ne savait rien d'elle et de sa vie. Perdu dans ses pensées le jeune homme reprit sa lucidité au moment ou elle reprit la parole tandis qu'un sourire venait enfin d'apparaitre sur les lèvres pulpeuse de cette séductrice Naia. Laissant un léger rire s'échapper d'entre ses lèvres Dickon croisa ses bras contre son torse avant de répondre d'un ton légèrement amusé. "Je ne pense pas que vous soyez mon ennemie et désarçonner une femme ne devrait pas être prétendu comme faculté je suppose." Petit clin d'oeil avant de l'observer lui tourner le dos pour se laisser aller vers cette étendu d'eau qui faisait en sorte que la chaleur était moins brutale. Son regard n'arrivait pas à s'empêcher d'observer ses courbes sublime qui pourraient faire baver n'importe quel homme mais dont Dickon essayait de ne pas penser pour éviter de tomber dans le piège de cette femme. Elle savait surement qu'elle était belle et attirante et devait en profiter chaque jour mais Dickon n'était pas stupide, même si il laissait son regard admirer cette sublime créature jamais il ne laisserait son esprit se perdre.

S'asseyant doucement au côté de cette jeune femme tout en laissant ses pieds plonger délicatement dans l'eau froide qui lui donna un frisson le jeune homme laissa son regard se tourner à nouveau vers Naia qui reprenait la parole. Un sourire se décrocha de ses lèvres en repensant au surnom qu'elle venait de lui donner alors qu'ils se connaissaient à peine. Jusque maintenant les gens faisaient toujours attention à ce qu'ils disaient en sa présence ayant peur qu'il sorte son épée alors qu'il n'avait pas ce caractère mais ça personne ne le savait. Tout le monde parlaient de lui comme d'un homme coureur de jupon qui ne pensait qu'avec sa lame et aimait tuer alors qu'il n'était pas du tout comme ça et qu'il ne prenait jamais une décision sans réfléchir quand il s’agissait de vie humaine. Essayant de ne plus penser à tout ça le jeune homme reporta sa curiosité sur cette Dornienne qui n'hésitez pas à lui parler normalement. Il aimait bien ce moment et savait qu'elle n'aurait pas peur de lui dire ce qu'elle pensait vraiment. Toujours le même petit sourire aux lèvres Dickon lui répondit d'une voix douce mais légèrement taquine. " Qu'est ce qui vous fait croire que ce surnom ne me dérange pas et que je n'essayerais pas de vous tuer à chaque fois que je l'entendrais?" Dickon laissa son sourire taquin s'agrandir sur son visage sachant très bien qu'un tel surnom ne le gênait pas bien au contraire, il savait que seule cette femme oserait l'appeler comme ça et il pourrait comme ça repenser à cette rencontre qui n'avait pas très bien commencé. Alors qu'il n'arrivait pas à détacher son regard de cette femme envoutante il observa une goute caresser la peau de la dornienne et son regard descendit petit à petit jusqu'à se perdre dans le commencement de son décolleté. Un frisson parcouru son dos et il sentit son corps devenir de plus en plus chaud mais fermant doucement les yeux tout en inspirant discrètement le jeune Noble essaya de cacher le trouble qu'elle lui offrait. Essayant de poser ses yeux sur l'eau transparente qui rafraichissait ses pieds Dickon essaya de penser à quelque chose d'autre qu'à cette petite goutte d'eau qui venait de se perdre et au moment ou il entendit la voix de Naya raisonner dans cet endroit il fut content de changer de discussion pour penser à autre chose et éviter toute gêne.

"Quel genre de qualités on raconte sur moi alors?" Replongeant son regard dans celui de cette femme il ne pouvait pas s'empêcher de sourire bêtement. "Mais vous êtes une femme exceptionnelle parce que je connais très peu de gens qui diraient qu'être méfiant est une qualité." Elle était honnête envers lui et c'est pour cela qu'il décidait lui aussi de dire ce qu'il pensait vraiment même si faire des compliments n'était pas vraiment dans sa façon de vivre, il préférait taquiner les gens mais c'était elle qui commençait à lui envoyer des piques et il sentit son esprit s'activer petit à petit. "Je peux pas cacher que la Taverne est un de mes endroits préférés mais malheureusement je n'ai jamais eu la chance de vous y croiser." Lançant un petit clin d'oeil le jeune homme l'écoutait raconter ce qu'elle faisait vraiment auprès de sa cousine et il sentit la vérité et le sincérité sortir entre les lèvres de cette jeune femme. Alors qu'elle ne finissait pas vraiment sa phrase le Noble comprenait tout de même pourquoi elle restait cachée et décida de ne rien répondre tout en laissant un léger sourire en coin illuminer son visage tout en montrant qu'il comprenait parfaitement ce qu'elle essayait de lui faire comprendre. L'observant attacher ses cheveux le jeune homme répondit à sa question d'une voix neutre tout en l'observant faire son noeud. "Une vérité en vaut toujours la peine." Il aimait les gens sincère qui n'hésitaient pas à raconter leur vie pour prouver qu'ils étaient sincère et c'était exactement ce qu'était en train de faire cette jeune femme avec lui. Naia essayait de lui faire comprendre qu'elle ne lui voulait vraiment aucun mal mais il savait très bien que cette question serait réciproque et qu'il allait devoir répondre à ses questions. Alors qu'elle tournait enfin son visage vers lui, elle posa la question qu'il attendait et ce fut à son tour cette fois ci de tourner son regard réfléchissant à ce qu'il fuyait vraiment. "Je ne fuis pas, je cherche la liberté, je cherche à oublier mon nom de famille et oublier d'où je viens. J'aimerais être un homme sans nom libre de ses gestes et libre de ses choix au lieu d'attendre qu'on me dise quoi faire et ou partir." Il se plaignait alors qu'il avait la vie que beaucoup espéraient mais ce n'était pas la vie qu'il voulait. Il avait besoin de partir loin essayant d'oublier tout mais chaque soir il revenait à la réalité en revenant chez lui et en écoutant son père lui parler de politique. Laissant son sourire revenir sur son visage pour essayer de montrer qu'il allait bien le jeune homme reprit très vite la parole. "Je suis désolé, un Noble ne devrait pas fuir et se plaindre."


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Dickon & Naïa
“Et si on forçait le destin pour profiter de l'oasis et créer des liens ?”

L
a chaleur avivait certaines émotions. Cette dernière plus ou moins importante, tendait à faire valoir quelques sentiments fougueux bien connus de la population dornienne. Animosité, mine dubitative et méfiance faisaient partie intégrante de ce peuple du Sud et ne faisait aucun défaut à la jeune fille en cet instant présent. Son regard assombri, ne pouvait quitter celui qu’elle ne voyait pour ainsi dire pas tant la stupeur et la colère se mêlaient pour l’aveugler. Fière, Naïa venait de voir son orgueil piqué à vif alors qu’elle devait admettre qu’elle était vaincue. Oui elle l’était, aussi bien par sa position que par la situation qu’ils vivaient tous les deux. Et dire que le Petit Prince était sa porte de sortie et la clé de toutes ses réponses… A cet instant précis, la courtisane émettait des doutes quant à cette hypothèse, surtout lorsqu’il la regarda de la même manière que tous ces hommes qu’elle devait satisfaire. Certes, il s’agissait là de son métier, mais pour une fois dans son existence, elle aurait apprécié obtenir un autre regard que celui là. Peut être était-ce trop demander ? Surement oui, les hommes étaient tous pareils. Et l’entendre s’amuser de la situation suite à sa réponse pour le moins osée, Naïa ne put s’empêcher de lever une fois de plus les yeux au ciel. Parce qu’elle ressemblait à un bouffon maintenant ? Voilà qu’elle le faisait rire. Visiblement, cette journée n’était vraiment pas la sienne et il ne lui tardait qu’une chose à présent, retrouver ce stupide cheval et retourner à la Tombe-au-Roy pour informer sa maîtresse Livia que son cher cousin se portait pour le mieux. Déterminée aussi bien dans le regard que dans la parole, la jeune femme continua à exprimer ses ressentis, laissant par cette occasion une première vérité s’extirper d’entre ses lèvres : sa peur. N’étant qu’une serviteur, elle se devait de toujours veiller aux affaires de son maître quel qu’il soit et autant dire qu’ici, elle avait faillit à sa tâche. La punition en serait probablement terrible, voire même exterminatrice tant la position de l’animal valait bien plus de celle de sa propre existence. Les nobles étaient tous ainsi, un serviteur était remplaçable selon leurs aspirations, mais pas un cheval. Et à cause de tout cela, Naïa n’était pas certaine de faire des vieux jours dans la cité, surtout si elle revenait bredouille. Au moins l’emmener à une heure tardive aurait la faculté de lui sauver la vie, mais sans… il vaudrait peut être mieux qu’elle commence à partir dans le désert et qu’elle attende que la mort vienne la prendre. Ainsi souffrirait-elle moins des châtiments qu’on allait lui infliger. Son regard ne se détacha pas une seule seconde de celui de Dickon, désireux de lui prouver qu’elle était capable de lui tenir tête. Elle s’apprêtait même à répondre à cette idée dont il venait de lui faire part. Tant et si bien que sa bouche s’ouvrait tout en prenant une inspiration bien particulière à l’idée de laisser souffler un son derrière. Sauf que rien n’en sortit. Rien si ce n’était cet état de frustration et ce sourcil qui s’arquait à mesure qu’elle se rendait compte qu’il avait peut être raison, surement même, mais elle était trop fière pour lui laisser le dernier mot. Cependant, elle  se rendait vite à l’évidence et se contenta de refermer sa bouche tout en faisant attention à l’ensemble du visage du jeune homme mais surtout à ce sourire narquois qui l’incitait à sourire timidement à son tour en guise de jeu. « Le problème étant que je ne suis pas une lady, mon Seigneur. » Elle s’amusait de la situation elle aussi, peut être à tort. Elle n’en savait rien mais pour la première fois, Naïa parvenait à voir le visage qui lui faisait face et eut l’impression d’en tomber des nues. Si bien, qu’elle laissa son regard se hasardait à le découvrir de la même manière qu’il l’admirait lui aussi à son tour, ce qui lui permit de se rendre compte de ce charisme si déroutant que les filles de la maison se plaisaient à vanter et à apprécier. Quelque part, Naïa arrivait à les comprendre, tant ce fils était beau, mais d’un autre côté, il lui semblait entrevoir quelque chose de plus profond. Quelque chose qui lui rappelait qui elle était elle aussi et les raisons pour lesquelles elle était ici dans cet oasis avec lui. Le bleu de ses yeux étaient sans compter de lui rappeler les couleurs du ciel dans sa splendeur la plus magique et ambitieuse. Combien de temps s’y était-elle perdue jusqu’au moment où tous deux se rendirent compte que la réalité les frappait. Cette dernière ramena la courtisane sur cette fatalité, quoi qu’elle puisse dire ou faire, le sort était décidé à présent et elle ne pouvait que rester fidèle à elle-même et à sa sincérité. Dans tous les cas, elle serait battue… « Au moins, nous sommes d’accord sur le fait que je ne sois pas votre ennemie. » s’amusa t-elle à nouveau tout en prenant le chemin qui la menait en direction de l’étendue limpide. Elle ne releva pas le fait de cet art de guerre, non seulement parce qu’elle ne le comprenait pas, mais surtout parce que son avis divergeait sur ce que Dickon avançait. Les femmes de Dorne, les Aspics, étaient connues pour être d véritables guerrières dont les valeurs du combat n’avaient aucun respect des règles. Selon elles, tous les coups étaient permis, ce qui veillait à les placer au dessus des autres. Enfin, c’était ce qu’elle avait pu entendre par le passé. De ce fait, savoir que le Petit Prince était à même de savoir se défendre de cette manière aussi, la rassurait pour la protection de sa ville.

Mais laissant de côté ce sujet, Naïa entreprit ensuite de se rafraîchir sur les rivages de cette crique improvisée. Calme, insipide, écarlate en suivant les reflets du soleil, ce rafraichissement lui permit d’apaiser complètement la colère qu’elle ressentait, mais surtout de panser les maux de son orgueil. Ses idées lui revenaient doucement, laissant ainsi entrevoir à Dickon la véritable nature qu’elle dissimulait d’ordinaire derrière les barrières de son statut. Une femme ne pense pas, une femme ne parle pas, une femme n’est qu’un objet de désir et doit satisfaire les hommes. Voilà le crédo qu’elle avait pu entendre à tort et à travers depuis son plus jeune âge, mais selon lequel elle n’était pas tout à fait d’accord. Une femme avait le droit de penser, d’agir et de parler ouvertement, car sans une femme, l’homme est voué à sa propre perte. Après tout, n’était-ce pas le rôle de la mère que de rassurer son petit garçon et lui inculquer quelques principes de sagesse ? Naïa n’avait jamais connu la sienne mais pourtant, elle avait fait office de mère pour certains clients. C’est ce qui lui avait permis de prendre conscience qu’aussi bien les hommes que les femmes ne désiraient qu’une chose : être rassuré à des degrés différents. Voilà pourquoi, elle ne se gêna pas pour laisser parler sa sincérité et son audace. Après tout, n’étaient-ils pas voués à être liés à présent ? cette rencontre ne les laissait certainement pas indifférent aussi bien à lui qu’à elle et puis quitte à paraître pour une imbécile, Naïa se plaisait à croire qu’ainsi elle amusait son maître comme il le fallait. « Parce que vous auriez déjà sorti la lame de votre fourreau, Petit Prince. Et quitte à mourir, autant que cela soit de votre main ici plutôt que celle d’un bourreau sur la place publique. » répondit-elle en croisant à son tour son regard et osant le perdre pour quelques secondes dans les iris argentés du jeune homme. Naïa témoignait de sa vérité, de cette quête de liberté qu’elle lui semblait toucher du doigt ici avec lui. Et comme elle venait de lui avouer, elle préférait mourir libre dans un endroit isolé qu’asservie devant une foule, ainsi serait-elle victime d’une belle mort. Laissant ses gestes agir librement à leurs tours, Naïa en profita pour se rafraîchir délicatement en faisait éclabousser quelques gouttes sur son visage et sa poitrine. N’y prêtant pas la moindre attention, elle ne put voir que Dickon admirait ce détail de manière plus ou moins attentive, préférant de loin continuer cette conversation qu’ils se plaisaient à s’offrir. D’une certaine manière, elle se sentait chanceuse d’une telle entrevue, mais surtout de pouvoir partager seule ce moment en sa compagnie. Petit à petit, elle apprenait à connaître sa nature, celle qu’on ne lui connaissait pas, et celle qui elle espérait était véritable et non pas vouée à la charmer. « On vous dit beau garçon, fier combattant, sûr de vous. Bref, vous êtes le tombeur de ces dames. » répondit-elle en commençant à laisser son sourire s’agrandir. « Je n’ai pas les mêmes définitions pour définir les qualités, merci du compliment. » Son ton appréciait ce qu’elle entendait et le laissait bien passer par ses dires alors que ses yeux restaient ancrés dans ceux du jeune homme. C’est ce qui incita le jeu à se poursuivre plus en avant, laissant ainsi l’amusement prendre le dessus sur le reste. Peut être dans la désinvolture, et l’inconvenance, mais il n’en restait pas moins que la jeune femme avait l’impression que son tempérament plaisait au Petit Prince. Son sourire s’agrandissait à mesure qu’elle le cherchait et voir qu’elle le trouvait avait tendance à la faire rire légèrement. Ainsi, partagea t-elle cet état d’âme en riant aux éclats au moment où le charisme du jeune homme franchissait les barrières et veillait à pousser un peu plus les portes de cet échange amusant. « Je n’ai pas encore l’autorisation de côtoyer les grands maîtres. » Elle comprenait le compliment qu’il venait de lui faire d’une manière assez détournée et quelque part, Naïa avait envie de lui dire la vérité quant à ce sujet. Bien sûr, elle se souvenait encore très bien de sa venue, elle s’en rappellerait probablement pendant toute son existence, malheureusement, ils ne pourraient jamais y revenir dessus.

Après quoi, le calme reprenait de ses droits et instiguait ainsi des comportements prouvant d’un certain apaisement mais surtout d’une volonté de sincérité. Les mots s’enchaînaient à mesure que l’amusement disparaissait. Veillant ainsi à créer une bulle de confiance entre le maître et son serviteur, Naïa se sentait pour ainsi dire à son aise au moment où elle lui expliquait les obligations qu’elle tenait avec Livia Forrest. Néanmoins, une mine beaucoup plus honteuse s’afficha sur son visage au moment où sa triste réalité la rattrapait et veillait à prouver à ce jeune homme, qu’elle n’était qu’une courtisane et qu’elle le savait très bien. Jamais elle ne se sortirait de cette image, jamais elle ne pourrait prétendre en une quelconque liberté comme il lui semblait avoir touchée du doigt toute à l’heure, jamais. Elle vivait pour ses maîtres, et pour ces instants où parfois la bonne fortune osait se mêlait au reste pour lui accorder un peu de gaieté de cœur. Bien entendu les préjugés s’installaient, ils le faisaient à chaque fois et elle savait qu’elle finirait par les entendre dans la voix du jeune homme à ses côtés. Son regard se détacha pour ainsi admirer le miroitement écarlate alors qu’elle terminait de tresser ses cheveux et que son ton se voulait empli d’une déception interne, d’un espoir qui ne saurait jamais s’entrevoir, d’une lassitude compulsive. Un mince sourire empli de compassion s’étirait doucement sur l’embrasure de ses lèvres au moment où elle entendit Dickon lui instiguer l’idée qu’elle pourrait en valoir la peine. Une vérité ou un mensonge ? En entendant son ton, elle préférait croire en la vérité, c’est ce qui lui laissa détourner ses yeux de l’eau pour venir capter le regard bleuté de ce jeune homme qui la surprenait de plus en plus et ce de manière agréable. Néanmoins, profitant de cette complicité naissante, elle ne put s’empêcher de laisser sa curiosité prendre le dessus à son tour. Et c’est en gardant le silence qu’elle accueillit les confessions du jeune homme. Attentive, Naïa ne pouvait véritablement comprendre le vécu d’un noble, cependant, il lui semblait percevoir tout ce qu’elle cherchait elle aussi dans son récit. Ainsi n’étaient-ils pas si différents l’un de l’autre, tous les deux cherchaient juste à vivre librement sans avoir à remplir des préceptes établis depuis la nuit des temps, mais surtout sans rien devoir à personne. Le regard de Naïa se baissa, admirant ainsi la main de Dickon alors que ses idées fusaient dans son esprit. Tout ce qu’elle croyait n’était plus. Enfin, elle pouvait se rendre compte que tout comme elle, il était une victime de rang. « Désolé ? » Fronçant ses sourcils, la jeune femme se mit à relever son regard en guise d’interrogation alors qu’elle essayait à capter ses yeux. « S’il y a bien une personne devant qui vous ne devriez pas être désolé, elle est devant vous. » Elle remarquait qu’il laissait son regard partir au loin, c’est pourquoi elle franchit une nouvelle limite et veilla à rapprocher sa main au niveau de son visage pour qu’il la regarde. « Ne soyez pas désolé Petit Prince, vous avez plus droit à votre liberté que votre peuple, vivez là pour nous. » Elle relâcha son visage et en profita une nouvelle fois pour dévisager l’ensemble de sa figure, comme si elle le découvrait pour la première fois mais surtout pour en garder un souvenir intact pour l’avenir. Car ce qu’elle y voyait la touchait véritablement, au point qu’elle avait l’impression d’être d’égal à égal et non pas ce qu’ils étaient. « Vous voulez vraiment savoir ce que ça fait d’être sans nom ? » Un sourire amusé commença à se dessiner sur ses lèvres alors que ses yeux cherchaient à garder ce contact entre eux pour lui prédire qu’elle ne le jugeait pas, loin de là même. Cependant, elle ne lui laissa pas l’occasion de lui répondre et ramena de sa main libre un jet d’eau qui vint tout droit s’abattre sur lui avant de rire aux éclats pour mieux lui prouver qu’elle voulait bien laisser de côté son nom si lui le voulait aussi. « Oh, le Petit Prince est mouillé ! » Riant de plus belle, Naïa en profita pour se relever et cette fois-ci battre l’eau avec ses pieds de manière à mouiller encore plus le jeune homme tout en continuant de rire. « C’est pour aujourd’hui ou pour demain que vous réagissez ? Je suis pas prête de demander pardon. » s’amusa t’elle de plus belle alors qu’elle continuait son jeu. Après tout, il venait bien de lui avouer ce qu’il ressentait et pour une fois, la jeune fille voulait bien se risquer à aller dans le même sens qu’un noble. Est-ce qu’elle le regretterait ? Seul l’avenir lui dirait, en attendant, elle espérait juste lui prouver qu’avec elle, il pouvait être qui il voulait.


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Naia ♦ Dickon

Jolie rencontre dans un Oasis.
C
ette femme n'était pas comme les autres et il pouvait le ressentir juste en un seul petit regard. D'apparence elle ressemblait à une belle femme qui savait séduire grâce à son corps mais il pouvait voir au fond de son regard en amande qu'elle était plus qu'une simple femme et que son intelligence était bien au dessus de tout. Son regard n'arrivait pas à quitter ce visage si envoutant mais ce n'était pas du désire qu'il ressentait pour elle mais une envie d'en apprendre un peu plus sur elle et sur sa vie. Même si elle venait de lui dire qui elle était et pourquoi elle était venu jusqu'ici il voyait très bien que sa langue bien pendu désirait tout autre chose de lui mais savoir quoi était impossible n'étant pas quelqu'un qui connaissait les femmes par coeur et qui savait lire sur leur visage l'humeur qu'elles avaient. Naia était tout ce dont les hommes rêvaient d'avoir, un corps à vous en couper le souffle, des paroles qui pouvaient vous séduire et une intelligence hors norme qui faisait un charme désirant de tous. Sa cousine était une femme qui aimait les femmes et une petite question lui passa soudainement dans la tête. Était ce elle qu'elle avait choisi pour essayer d'oublier Nyméria Sand? Était ce cette créature magnifique qui lui obéissait au doigt et à l'oeil qui lui faisait plaisir chaque nuit? Dickon ne l'avait jamais vu jusque maintenant et pourtant il tenait à sa cousine comme à la prunelle de ses yeux et aurait sans doute remarqué cette femme dans ses appartements mais il se souviendrait de ce visage, ce regard et ce petit sourire qui venait de naitre sur ses lèvres au moment ou il lui avoua que le cheval avait surement dut rentrer au palais comme un grand. Quand elle ouvrit enfin la bouche après avoir laissé son sourire s'élever de plus en plus vers son front le jeune Dornien laissa un doux rire sortir d'entre ses lèvres. Pour lui toutes les femmes étaient des Lady's, même si une avait des robes brodées d'or et l'autre seulement un petit tissu à bas prix qu'on trouvait sur le marché, elles étaient tout autant ravissante et féminine à ses yeux. Il n'aimait pas dire que dans ce monde il y avait plusieurs classe social, tout comme il n'aimait pas qu'on lui fasse rappeler qu'il était un Noble et avait des servantes sous ses ordres. L'argent ne faisait pas le titre et encore moins le bonheur il en avait la preuve en devant respecter des règles et en devant bien se comporter devant les gens pour laisser une bonne impression des Forrest. C'était tout ce dont il détestait. Ne la quittant pas une seule seconde du regard le jeune homme passa une main dans ses cheveux, un geste qu'il faisait régulièrement quand quelqu'un le rendait nerveux mais qu'il essayait tout de même de ne pas le montrer. "Le problème est que, à mes yeux vous êtes toutes des Lady." Il pouvait sentir son regard le dévisageait pour essayer de savoir ce qu'il cachait au fond de lui et aurait aimé savoir ce qu'elle pensait en ce même. Lui avait on déjà parlé de lui? Etait elle déçu de ce qu'elle voyait face à lui en ce moment étant donné que les femmes qu'il fréquentait aimaient beaucoup enjoliver les choses tout en faisant toujours un peu trop pour épater les gens. Dickon avait toujours eu cette manie de faire croire à tout le monde qu'il était courageux et beau parleur alors qu'au fond de lui il avait juste envie de se cacher dans un trou et attendre quand il avait à faire à une femme comme Naia, une femme qui arrivait à lui enlever les mots de la bouche et à le faire sourire bêtement comme il était surement en train de le faire à ce moment là. Il fut content au moment ou elle le sortit de ses pensées et il laissa juste un grand sourire illuminer son visage pour montrer qu'il était d'accord avec ce qu'elle venait de dire. Après tout pourquoi serait elle son ennemie? Elle ne venait là que sous les ordres d'une cousine qui s’inquiétait un peu trop pour lui et elle n'avait pas l'air de cacher une dague ou une épée derrière son dos.

La suivant jusqu'à l'eau Dickon ne se reconnaissait pas vraiment, comme ci à son contact il avait perdu cette carapace qu'il c'était forgé depuis sa naissance. Tous les mots sortaient trop facilement et il ne faisait même plus attention à ce qu'il disait comme il avait l'habitude de faire en présence de femme. Il faisait toujours en sorte de ne pas trop en dire sur lui et sur sa vie ne voulant pas se faire plaindre ou même que quelqu'un essaye de le réconforter. Il avait une fierté et il comptait bien la garder intact. Alors que la voix de Naia raisonna à nouveau dans cet endroit loin de tout Dickon laissa son sourire taquin s'agrandir toujours un peu plus en entendant "Petit Prince" sortir d'entre les lèvres de cette femme de Dorne. Ce petit jeu qu'elle était en train d'installer entre eux le faisait bien rire, il aimait les gens avec du caractère qui n'avait pas peur d'être têtu devant un Noble. Ca lui faisait du bien de se sentir enfin humain et non juste un Noble à qui on osait pas parler de peur de perdre une tête. L'observant sans pour autant passer pour une gros pervers Dickon laissait un petit sourire de bien être se poser sur son visage tout en écoutant le bruit de l'eau qui remuait à cause des pieds de la jeune femme et sentir le soleil lui bruler les épaules était quelque chose qu'il aimait tout particulièrement.  Cette chaleur lui montrait qu'il était chez lui et qu'aucune endroit au monde ne pourra lui faire ressentir ce genre de chose. Fermant doucement les yeux pour profiter de ce moment agréable qui le faisait beaucoup sourire le jeune homme répondit au bout d'un certain moment de silence toujours d'une petite voix taquine. "Peut être que j’attends que vous ayez le dos tourné pour vous planter une dague et ne plus entendre ce surnom." Ouvrant un oeil dans sa direction il laissa un rire raisonner dans cet endroit avant d'essayer de reprendre son sérieux pour rajouter par la suite. "Quoi qu'il en soit je ne comptais pas vous tuer, ce serait gâchis d'enlever la vie à une personne qui ose me dire les choses en face pour une fois dans ma vie." Laissant un petit clin d'oeil suivre cette phrase le jeune homme referma doucement les yeux tout en s'appuyant sur ses deux bras concentrant son esprit sur la respiration de la jeune femme et sans vraiment comprendre pourquoi le jeune homme se rendit compte qu'il aurait bien voulu rester ici avec elle à ses côtés toute la journée. L'écouter parler et entendre sa voix assurée lui faisait énormément de bien. Dickon en avait marre d'entendre des gens qui n'étaient pas sur de ce qu'ils devaient lui dire ou bien couper leur phrases sans la finir ne sachant pas si ils avaient le droit de continuer. Tout ce qu'il voulait dans sa vie était le naturel, le fait que les gens le voient comme ce qu'il est réellement et non ce qu'ils pensent de lui. Après tout il est un humain lui aussi.

Entendre quelqu'un dire ce que pensait les gens de lui était toujours quelque chose de bizarre. Il était content de voir que les femmes l'aimaient beaucoup et disaient des choses assez flatteur sur lui mais Dickon n'était pas qu'un tombeur de ses Dames sauf que personne ne faisait attention au reste. Ils le voyaient tous comme la belle gueule des Forrest et c'était légèrement vexant à force. Se tournant vers Naia il croisa doucement les bras contre son torse et plongea son regard dans celui de la Dornienne. "Et vous alors, que pensez vous de ce qu'ils disent de moi?" Il savait qu'en posant la question à cette femme qu'il connaissait à peine il entendrait une vérité sortir de sa bouche et non un compliment pour essayer de masque le reste. Ce rire qui sortait d'entre ses lèvres raisonnait dans les oreilles du jeune homme et ce son était doux et agréable à écouter. Il se rendit compte un peu tard qu'il était en train de l'observer rire et qu'il devait surement avoir sa tête de rêveur, c'est pour cela qu'il détourna rapidement les yeux pour les planter dans l'eau faisant croire qu'il réfléchissait à tout ce qu'elle venait de dire alors que la vérité était tout autre. La vérité était que cette femme remplissait tout son esprit et qu'il n'arrivait pas à ce l’ôter de la tête. Il venait à peine de la rencontrer et voilà qu'il avait envie d'en découvrir tellement plus sur elle que ça le perturbait et qu'il n'arrivait plus à se concentrer jusqu'au moment ou elle reprit la parole. Un sourire se reposa sur son visage tandis qu'il retourna son visage vers cette envoutante créature. "J'espère pour toi que tu trouvera une nouvelle vie avant de rencontrer des maitres alors Naia." Il était sincère dans tout ce qu'il disait et esperait vraiment qu'elle trouverait un jour le courage de partir loin d'ici pour vivre une nouvelle vie. Aucune femme ne devrait faire ce que Naia faisait et il le savait mais jusque maintenant il ne s'en était que très rarement occupé. Alors qu'un nouveau cap était en train de passer dans leur rencontre le jeune homme se surprit à raconter le fond de ses pensées à une parfaite inconnue. Venait il vraiment d'avouer qu'il ne voulait plus être Noble? Qu'il aurait aimé être un Roturier et partir sur les routes sans devoir expliquer à tout le monde ou il allait? Son regard se perdit une nouvelle fois mais Naia dut s'en rendre compte vu qu'elle le sortit de ses pensées tout en répondant à tout ce qu'il venait de dire. La main de la jeune femme se rapprocha doucement de son visage et Dickon sentit un frisson qu'il essaya de dissimuler en laissant son sourire revenir. Peut être se concentrerait elle sur ce sourire au lieu de sa peau qui avait la chair de poule. Ce qu'elle venait de dire le touchait énormément et sans s'en rendre compte il déposa une main sur la sienne tout en lui répondant d'une voix très douce, ce qui n'était pas dans son habitude. "Aucun homme n'a plus le droit à la liberté qu'un autre et encore moins moi." Le petit sourire en coin se voulait taquin mais au fond de lui il savait qu'il pensait tout ce qu'il venait de dire mais ne put s'empêcher de rajouter. "Et je pense que tu aurais plus le droit à ta liberté que moi." Voilà qu'il avait commencé à la tutoyer sans s'en rendre compte et au moment ou il sentit la chaleur de la peau de la  Dornienne contre sa main il l'enleva net se rendant compte de la faiblesse qu'il venait de montrer.

Heureusement pour lui Naia était une jeune femme remarquable qui pouvait faire oublier tout ses malheurs aux gens en une seule petite seconde. Alors qu'elle lui posait la question de si il voulait vraiment savoir ce qu'était d'être sans nom il voulu y répondre mais elle ne lui laissa pas le temps et l'éclaboussa tout en rigolant. Dickon s'essuya le visage tout en suivant ce rire qui était communicatif et au moment ou il eu l'impression qu'elle allait arrêter pour s'excuser elle fit tout l'inverse et l’éclaboussa de plus belle. Le jeune homme sentit les gouttes se poser contre sa peau chaude et son rire devenir de plus en plus fort tandis qu'il essayait de se cacher le visage et éviter les gouttes qu'elle osait lui envoyer. Se relevant d'un coup le jeune homme prit son air joueur avant de crier haut et fort. "Très bien tu l'aura voulu." Sans même prévenir le jeune homme fonça vers elle et plongea dans l'eau tout en l'attrapant par la taille pour ensuite la balancer un peu plus loin. Jamais jusque maintenant il n'avait fait ça et ne c'était autant amusé avec quelqu'un mais il savait que cette journée allait rester graver dans sa mémoire. Attendant qu'elle remonte à la surface le jeune homme croisa les bras contre son torse et l'observa en rigolant. "Tu veux encore que je te montre ou tu déclare forfait?" Son petit regard joueur ne le quittait pas d'une seule seconde et observer cette femme tremper jusqu'au pied le faisait bien rire. Après tout c'est ce qu'elle lui avait demandé de faire et il continuerait si jamais il le fallait.



GleekOut!
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Dickon & Naïa
“Et si on forçait le destin pour profiter de l'oasis et créer des liens ?”

L
a méfiance laissait petit à petit place à cette curiosité qui ne cessait de grandir à mesure que le temps rapprochait un peu plus les deux êtres dans ce cadre idyllique. Le rêve en était-il pour autant irréel ? Les quelques sourires qu’ils appréciaient à se donner laissaient entrevoir l’idée que la réalité figeait chacun des instants qu’ils osaient s’offrir. Les sentiments d’appréhension s’estompaient de plus en plus à mesure que le Petit Prince révélait son grand cœur à la jeune femme. Combien d’homme auraient eu ce genre de réaction face à une courtisane ? Naïa avait assez d’expériences dans ce domaine pour connaître les véritables desseins de ces derniers et savoir que seuls les corps à mi dénudés qu’elles leur présentaient se révélaient être leur seule source de convoitise. Mais pourtant, autre chose était en train de se passer avec lui. Une chose dont elle ne pouvait pour l’instant pas y mettre le doigt dessus, mais qui pourtant la surprenait dans le bon sens du terme. Jouaient-ils vraiment ? Une part d’ombre ne cessait de planer pour les réponses à ce questionnement tant les choses allaient dans un sens qu’elle ne contrôlait pas. Et pour une des premières fois de son existence, elle était ravie de cette tournure. A croire que le naturel ne s’effaçait pas, puisqu’il les encourageait tous les deux à se répondre de cette même voix commune. Pas de barrière, pas de frontière, pas de strate qui les séparait non plus, ils n’étaient qu’un homme et une femme en train d’apprendre à se connaître et Naïa appréciait beaucoup ce trait de caractère chez le Forrest. Elle n’aurait jamais cru pouvoir connaître une telle chance, et petit à petit elle se rendait compte du temps qu’elle avait perdu à ne pas oser se mettre devant lui pour qu’ils se connaissent. Néanmoins, elle laissait cette pensée néfaste de côté, préférant plutôt se concentrer sur les traits charismatiques et on ne peut plus sympathiques de ce maître à qui le lointain souvenir de lui en vouloir s’échappait de plus en plus de son esprit. Comment l’aurait-elle pu ? Il n’avait voulu que se défendre, un Dornien ne pouvait prétendre qu’à cette défensive s’il désirait plus que tout rester en vie. D’autant plus que les comportements des personnes les plus viles visées toujours à éveiller de la méfiance envers tout le monde, même son meilleur ami. Cependant, là encore, la curiosité ne cessait de la piquer vivement, désireuse de vouloir lui laisser en apprendre davantage sur ce jeune homme et sur ses intentions. Peut être parviendraient-ils à s’allier un jour ? Naïa restait tout de même sur ses gardes encore, préférant de loin jauger de la véritable nature de Dickon, qui pouvait s’avérer changeante lorsqu’ils seraient dans l’enceinte de son domaine. Leur isolement était en effet un compte, qu’en serait-il de ce qu’ils étaient en train de partager lorsqu’ils franchiraient les grandes murailles de la Tombe-au-Roy ? La jeune femme avait déjà une petite idée de son retour, sa mère veillerait très certainement à lui rappeler de son retard, et donc du manque d’argent qu’elle aurait pu lui rapporter. Mais là encore, Naïa préférait de loin chasser l’avenir de son esprit afin de ne se concentrer que sur cet instant présent et ce sourire qui éveillait un peu plus le sien à quelque fois que le Petit Prince posait les yeux sur elle. Ainsi venait-il de lui avouer que pour lui toute femme avait raison de sa présence dans ses alentours. Un léger soupir amusé s’échappa d’entre les lèvres de Naïa alors qu’elle plongeait un peu plus intensément son regard dans cet océan qu’il lui offrait. « Que d’honneur. » répondit-elle avec ce même ton amusé alors qu’elle inclinait légèrement la tête pour accentuer ce même jeu. Non pas qu’elle ne le croyait pas, mais sa condition faisait qu’elle savait pertinemment que ce terme ne pourrait jamais lui être attribué. D’autant plus qu’elle ne le désirait pas, tant cela lui paraissait dérisoire et sans grand intérêt. Après tout, une lady ne se devait-elle pas de respecter des codes prédéfinis depuis la nuit de temps ? Naïa était incapable d’y répondre tant sa liberté lui était primordiale, liberté qu’elle n’atteindrait probablement jamais d’ailleurs. Son regard cherchait des réponses au travers les traits charismatiques et on ne pouvait plus attrayant du jeune homme, alors que son sourire appréciait trouver une réponse auprès du sien. L’étrangeté de la scène parvenait à la déstabiliser, ce qui l’incita à se rendre au plus près du point d’eau pour ainsi profiter de la fraîcheur de ce dernier.

Qui était le Petit Prince ? Quel homme se cachait derrière ce masque qu’il se plaisait à porter dans les ruelles de son domaine ? Ces questions n’avaient jamais cessé de se répéter encore et encore dans l’esprit de la jeune femme alors qu’elle ressassait les diverses missions qu’elle se donnait. Elle se souvenait encore de la fière allure dont il avait fait preuve lorsqu’il avait franchi le seuil de la taverne, il y avait de cela quelques années. Tout comme elle parvenait à se rappeler encore de sa silhouette lorsqu’il avait tourné dans le recoin de la rue à ce même instant. Mais jamais, elle n’avait pu être confronté à ce regard et à cette lueur qu’elle parvenait à y déceler. Etait-ce vraiment ce dont elle songeait ? Le temps lui permettrait de mettre un mot à cette caractéristique et elle espérait ne pas se tromper en osant déjà croire que ce dernier s’accorderait avec de l’honnêteté. Mais restant sur ses gardes, elle préférait laisser ce jeu continuer et lui répondre d’une manière sincère afin de pouvoir juger de son propre chef de la véritable nature du jeune homme. Surprise à nouveau, il lui donnait l’impression de l’apprécier mais surtout d’apporter un réel intérêt à son jugement et à sa répartie. Chose pour laquelle, une fille de sa condition n’avait que très rarement. A nouveau, son esprit se dérouta, perdant quelques secondes le cap de cette entrevue et la laissant par ce biais quelque peu interloquée. Et si finalement, elle avait réussi à trouver son allié ? Si enfin le destin lui souriait ? Son sourire ne put que grandir encore à mesure que ce constat grandissait auprès de son être et lui laissait ainsi découvrir qui était réellement Dickon Forrest. « Vous êtes bien le premier qui apprécie qu’on lui dise la vérité sans craindre ce qu’il va entendre. » Profitant de cette grimace pour sourire de plus belle, Naïa se contenta d’hausser les épaules à sa seconde remarque sans daigner y répondre. Qu’aurait-elle pu répondre de plus ? Le remercier peut être ? Sauf qu’il lui semblait que son simple regard dans le sien était suffisant pour qu’il la comprenne. Ses yeux ne se détournèrent pas, profitant du spectacle qu’il lui offrait en s’appuyant sur ses avant bras les yeux clos. Naïa se rendait compte à quel point, le petit prince était plaisant à regarder et elle aurait apprécié profiter de cet instant plus longtemps encore. Peut être y parviendrait-elle ? Les filles avaient raison à ce sujet, il était très beau et cette beauté extérieure lui donnait l’impression de n’être qu’un pâle reflet avec celle qui se cachait à l’intérieur du jeune homme. Mais son sourire se perdit alors qu’elle remarquait la moue qui se dessinait sur les lèvres du Petit Prince, et détournant son regard pour le porter en direction de l’eau, Naïa eut l’impression de se sentir coupable de le vexer. Une première tant, d’ordinaire, elle se fichait pas mal de cet état d’âme. Elle n’affronta ses yeux que lorsqu’elle sentit qu’il la regardait et pinça doucement ses lèvres pour lui donner l’impression de réfléchir avant de montrer son amusement par un sourire en coin. « Voyons voir, c'est-à-dire que j’aime me faire ma propre idée des gens habituellement et comme je vous le disais j’apprécie votre côté méfiant, je découvre aussi un caractère curieux et très ouvert d’esprit. Des qualités qu’on devrait vous attribuer plutôt que les autres. » Elle marqua une courte pause et fit celle qui le dévisageait intentionnellement avant de reprendre « Fier combattant, je peux pas le nier vu la manière dont vous m’avez fais tomber… » Oui, elle risquait de souvent revenir sur ce point là pour l’embêter. « Sûr de vous… ça je vous le dirai quand on sera rentrés. Et pour le côté beau garçon… » Elle laissa ses yeux vagabonder sur toute sa personne et haussa les épaules toute en se retenant de rire. « J’ai connu pire. » Son rire enchanta les lieux alors qu’elle s’attendait déjà à une réponse allant dans le même sens la concernant. Mais, il lui avait dit qu’il appréciait sa sincérité et encore une fois, elle venait de lui prouver de cette dernière, sauf peut être pour le dernier point. Car non, elle n’avait pas connu mieux, mais le lire dire serait probablement une erreur, du moins pour l’instant. Détournant son regard pour ainsi le perdre sur les volutes légères produites par leurs présences dans l’eau, la jeune femme continua de rire quelques instants de plus avant de songer à tout ce qui entrait en ligne de compte. Parler d’elle, de son histoire, mais surtout de qui elle était devant les yeux de tout le monde lui était assez fréquent, pourtant, devant Dickon, elle voulait juste être Naïa. Pas la courtisane dont il aurait pu croire dans ses charmes pour l’envouter en cet instant présent, non, elle ne jouait pas, elle se présentait à lui comme une simple femme qui appréciait le fait de pouvoir se livrer un peu plus intimement que d’ordinaire face à lui. D’une certaine manière, il parvenait à la mettre à l’aise et d’une autre, elle ne désirait pas qu’il la juge comme frivole à cause de sa condition. En réalité, la jeune femme désirait simplement qu’il parvienne à la percevoir avec son humilité et sa sincérité. Peut être d’ailleurs, y parvenait-elle puisqu’il osait lui répondre d’une manière qui la surprit ne nouvelle fois. Décidément le Petit Prince n’arrêtait pas d’agir sous cet ordre et cela lui permit d’oser affronter son regard pour ainsi y partager avec lui pour la toute première fois, une sorte de reconnaissance. Celle d’être vue comme une femme libre. « Qui sait ce que l’avenir nous réserve n’est-ce pas ? » Une lueur d’espoir s’éternisa doucement devant les yeux de la jeune femme alors qu’elle continuait d’admirer les iris océaniques et envoutants du Petit Prince. L’heure de la confession continuait de plus belle, les menant tous les deux vers des chemins qu’ils empruntaient ensemble. Naïa venait de se livrer et Dickon semblait lui aussi tenir à faire de même pour elle. Ce geste eut l’opportunité de rassurer la jeune fille sur ce qu’elle pensait de cet homme. Son courage et sa bravoure n’étaient plus à faire, cependant, elle se plaisait à découvrir cette intégrité et cette réelle honnêteté dans chacun de ses mots. Des mots qui l’avaient touché et qui résonnaient encore dans son esprit au moment où la volonté de le rassurer prenait le dessus. Une part d’elle voulait admette qu’il ne méritait pas de tels tourments, cette part même qui lui permit d’oser franchir les minces frontières qui les séparaient encore dans le but de lui offrir du courage, son courage pour ainsi se libérer pour elle, pour le peuple, pour tout ceux qui le méritaient comme lui. Son regard n’en devenait que plus insistant encore à mesure que sa main relevait ce visage si beau pour ainsi lui donner de sa force. Son sourire lui donnait l’impression de percer les nuages qu’il s’était crée, et c’est ce qui l’incita à dessiner doucement un nouveau sourire sur le coin de ses lèvres. « Alors ne vous tourmentez pas pour nous ni pour moi. Profitez de ce qu’on vous offre. Ce que j’arrive à trouver chez vous me donne l’impression déjà d’être libre. Juste, ne changez pas, ne devenez pas ce dont vous n’avez pas envie d’être. Vous avez le droit de dire non. » Son sourire s’agrandissait à mesure qu’elle sentait les doigts du Petit Prince se mêler aux siens. Mais ce contact fut bien vite rompu, trop vite d’ailleurs, puisqu’elle désirait plus que tout lui prouver de ses dires. La liberté était là à cet instant, dans cet oasis, et elle avait envie de les emporter tous les deux vers ses plus belles aspérités.

C’est dans cet élan que la jeune femme finit par se relever et ainsi éclabousser une première fois Dickon. Elle riait autant qu’elle le pouvait, dans l’espoir de pouvoir éveiller cet amusement dans le cœur du Petit Prince. Après tout, ne lui avait-il pas spécifié qu’il voulait savoir ce que cela faisait d’être sans nom ? Si la liberté venait à se mêler à tout ceci, alors elle était dans son droit de l’amuser de cette manière. Profitant de ce jeu pour ainsi laisse de côtés ses propres doutes et tourments, Naïa ne craignait plus pour son existence, peut être était-ce à tort ? Non, une part d’elle osait croire qu’il apprécierait tout autant qu’elle de pouvoir agir ainsi. Personne ne les voyait, personne ne serait en mesure de venir leur dire que ce qu’ils faisaient étaient mal ou bien mal vu. Ils étaient libres comme le vent et ce dernier tournait en leur faveur. Elle continuait encore, et encore et finit par s’arrêter net au moment où le jeune homme se releva de cette manière. «Oh ? » s’exclama t-elle tout en arquant un sourcil et en commençant à faire quelques pas vers l’arrière. Elle le savait, elle finirait à l’eau mais au moins, cela avait le mérite de pouvoir lui faire entrevoir ce que le bonheur pouvait représenter dans le regard de Dickon. Elle n’eut pas le temps de réagir plus qu’elle se sentait prise au niveau de sa taille et qu’elle vola un court laps de temps dans les airs pour finir sa course dans l’eau. La fraîcheur de cette dernière la surprit, et alors qu’elle remontait à la surface tout en expirant profondément et bruyamment dû à sa surprise, la jeune fille entendit ses menaces ce qui eut le don de réveiller une nouvelle envie de sa part. « Je crois que je n’aurai pas d’autre choix… » Elle nagea quelques brasses en direction du Petit Prince « Tu devrais profiter de l’eau Petit Prince, elle est revigorante. A moins que tu ne la craignes et que tu ne saches pas nager ?» son ton s’amusait une nouvelle fois. Elle plongea la tête la première sous l’eau et attendit de se rapprocher un peu plus de la rive pour revenir à la surface et ainsi profiter de l’élan du courant pour replacer sa chevelure vers l’arrière à l’aide de ses mains. Une naïade dans l’oasis, voilà probablement le spectacle qui s’offrait au jeune homme alors qu’elle se redressait sur ses pieds et qu’elle lui laissait le privilège d’admirer son corps sous l’effet ruisselant de l’eau de ses vêtements moulant ses formes. « Je m’avoue vaincu… » rajouta t-elle sur un ton portait sur la reddition alors qu’elle lui tendait la main en signe de cette dernière. Et elle attendit qu’il fasse de même pour tirer au niveau de son bras et se laisser tomber en arrière pour qu’il tombe à l’eau avec elle. La jeune femme espérait juste que le Petit Prince ne soit plus Forrest mais qu’il se sente simplement comme étant Dickon, comme elle pouvait être Naïa avec lui.

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Naia ♦ Dickon

Jolie rencontre dans un Oasis.
D
ickon se sentait complétement perdu face à cette femme, jamais jusque maintenant il n'avait connu tel caractère et surtout il n'avait jamais connu quelqu'un qui osait lui dire ce qu'il pensait vraiment. Ca faisait plaisir de voir qu'il y avait quelqu'un dans ce monde qui n'avait pas peur de lui dire ses qualités comme ses défauts. Son regard se perdait petit à petit dans le sien mais il essayait de cacher l'effet qu'elle lui faisait, un effet qui était plus que physique. Une effet dont il sentait qu'il était intrigué et qu'il voulait en savoir plus sur cette femme. Pourquoi ne l'avait il pas remarqué avant? Comment avait il put ne jamais la voir jusque maintenant alors qu'elle était au côté de sa cousine? Dickon ne faisait jamais vraiment attention à ce qui l'entourait quand il marchait dans la rue étant perdu dans ses pensées, rêvant d'évasion comme toujours. Mais voilà ce qu'il ratait quand il ne faisait pas attention aux gens qui l'entouraient. Laissant un léger sourire s'agrandir à nouveau le jeune homme ne savait plus quoi penser de cette rencontre et il essaya donc de mettre ses pensées de côté pour éviter de se perdre. Il se devait de garder son esprit clair face à une femme au tempérament de feu et ne voulait pas perdre une seule miette de cette rencontre. "Je préfère qu'on me dise la vérité plutôt qu'on me donne des coups de couteaux dans le dos." Il savait très bien que la plupart des gens lui disaient ce qu'il voulait entendre tout en parlant avec d'autres gens derrière son dos mais il ne pouvait rien y faire. Il ne pouvait pas obliger les gens à dire ce qu'ils pensaient vraiment et voir que cette femme le faisait sans qu'il ne le demande le mettait de bonne humeur. "Mais vous êtes bien la première qui ose me dire ce qu'elle pense vraiment et ça c'est agréable." Il disait lui aussi ce qu'il pensait vraiment du caractère de cette femme qu'il venait de rencontrer et même si habituellement envers les femmes il faisait toujours en sorte de dire ce qu'elles voulaient entendre là c'était complétement différent. Il se sentait lui même en sa présence, n'avait pas peur de dire ce qu'il pensait et ce qu'il voulait et ce genre de rencontre lui faisait du bien. Il avait l'impression de la connaitre depuis longtemps, de retrouver une femme qu'il avait connu il y a longtemps alors que non. C'était intriguant et en même temps troublant.

Son regard se perdait dans le siens et même si ce qu'elle venait de lui dire remontait quelques souvenirs il essayait tout de même de laisser ce regard planté dans celui de Naia. Elle continuait à parler tout en répondant à la question qu'il venait de lui poser. Son sourire s'agrandissait au fur et à mesure qu'il entendant ses mots raisonner dans ce désert. Encore une fois elle était sincère avec lui et disait ce qu'elle pensait de lui. Et pour une fois dans sa vie quelqu'un arrivait à voir ce qui se cachait au fond de lui, derrière ce regard persan et ce sourire ravageur. Une femme venait de faire attention à lui pour ce qu'il était vraiment et non pour son physique tandis que Dickon lui aussi faisait attention à cette femme non pour son physique, même si il fallait avouer qu'elle était une femme magnifique, mais surtout pour son intelligence et son franc parlé qui le faisait rêver. Plus elle parlait et plus il sentait son sourire s'agrandir. Il avait l'impression d'être un enfant qui rencontrait une fille pour la première fois de sa vie mais ça lui faisait du bien. "Les gens n'ont pas l'air de vouloir voir les qualités intérieur mais je vois que vous avez fait attention à mon caractère depuis que vous êtes arrivés." Laissant un petit rire raisonner dans cet endroit si silencieux le jeune homme lui lança un petit clin d'oeil tout en sentant la joie l'envahir petit à petit. Elle faisait attention à lui et ça c'était rare mais il ne voulait pas montrer que tout ce qui se passait le touchait et reprit la parole d'une voix taquine. "Je suis sur que vous n'avez jamais connu mieux." Laissant un sourire taquin s'afficher sur son visage le jeune homme ne croyait pas vraiment ce qu'il disait. Il savait que dans tout Westeros il y avais des hommes à la peau blanche et aux yeux qui pouvaient attirer n'importe qu'elle femme, alors que lui avait tout d'un guerrier qui n'aimait pas prendre des douches tous les jours et qui ne faisait pas vraiment attention à son apparence. Il aimait le naturel et ne comptait pas changer pour plaire aux femmes, même si il fallait avouer qu'il plaisait déjà aux femmes de Dorne avec cette allure. "Bon et même si vous ne m'avez pas demandé mon avis et bien je vais vous dire ce que je pense de vous." Reprenant légèrement son sérieux le jeune homme laissa son regard se perdre sur l'eau tout en reprenant la parole. "Vous êtes une femme forte et courageuse qui doit rester aux ordres de quelqu'un tout en faisant quelque chose que vous n'aimez pas pour réussir à vivre. Vous aimez taquiner les hommes et dites souvent ce que vous pensez même si vous savez que ca peut vous amener des problèmes. Vous avez un caractère fort et je pense que vous savez vous battre même si vous me faites croire que non." Laissant un sourire en coin arriver sur ses lèvres il continua tout en replongeant son regard dans le sien. "Et il faut que je l'avoue vous restez une très belle femme même quand vous essayez de faire votre mine énervée." Tout ce qui venait de sortir d'entre ses lèvres était la vérité, il pensait tout ça de cette femme et n'arrivait plus à s'empêcher de sourire. Essayant de penser à autre chose il retourna son regard vers l'eau tout en laissant ses pieds bouger doucement pour faire quelques vagues et sentir la froideur de l'eau caresser doucement sa peau chaude. Le soleil tapait de plus en plus sur son corps et il sentait des perles de chaleur couleur sur son torse mais il n'y pensait pas vraiment ayant l'habitude de la chaleur depuis longtemps maintenant.  Une fois parlé de tout ce qu'elle faisait dans la vie et qu'il esperait qu'elle aurait de la chance un jour, qu'elle pourrait avoir la vie qu'elle voulait avoir et qu'elle ne serait plus jamais sous les ordres de quelqu'un. Il sentait de la tristesse en pensant à tout ça, aux gens qui avaient une vie bien pire que la sienne mais il ne voulait pas montrer de la pitier pour Naia. Elle était forte et il savait donc qu'elle s'en sortirait un jour ou l'autre. "J'aimerais bien le savoir en tout cas." Ce sourire ravageur était toujours planté sur son visage tandis qu'il pensait doucement à ce que l'avenir allait bien lui offrir. Cette rencontre déjà n'était pas un hazard et il le savait, il sentait qu'elle ne partirait pas de sa vie aussi vite mais ca ne le dérangeait pas du tout. Au contraire.

Ils étaient en train de se confier l'un à l'autre alors qu'il ne faisait ça que très rarement avec les gens. La seule personne avec qui il arrivait être lui même et dévoiler tout ce qu'il pensait vraiment du monde qui l'entourait était sa cousine et voilà qu'aujourd'hui il arrivait à parler de tout et rien avec cette inconnue sur qui il avait sauté il y a peu. Tout ce qui était en train de se passer en ce moment l'intriguait, il voulait savoir ce que l'avenir allait lui offrir mais profiter de chaque moment passer aux côtés de Naia lui allait très bien. Ce sourire qu'elle n'arrêtait pas de lui offrir était le rayon de soleil de la journée, elle était une source de joie qu'il n'avait pas ressenti depuis bien longtemps maintenant. Se perdant encore une fois dans ce sourire qu'elle lui offrait, le jeune homme l'écoutait parler tout en sentant son coeur se serrer. "Mais je ne veux pas tout ce que l'on m'offre, je préférerais l'offrir aux gens qui en ont besoin." Il savait au fond de lui qu'il n'avait pas besoin de tout ça, que tout ce qu'on lui offrait était quelque chose d'insignifiant. Le seul besoin qu'il avait été de manger pour vivre, le reste n'était que superflus. "Et dire non malheureusement est plus dure que ce qu'on pense mais je vous promet Naia de rester comme je suis et de jamais devenir un Noble hautain et sans coeur." Son père était comme ça, il n'aimait personne et ne faisait même pas l'effort de sortir de chez lui pour faire connaitre le nom des Forrest. Quand à son frère il suivait petit à petit les traces de son père tout en s'enfermant dans les bibliothèques au lieu d'essayer de montrer que les Forrest ont un coeur en essayant d'aider le peuple. Malheureusement Dickon était le dernier fils de la maison et ne pouvait donc pas se faire entendre comme il voudrait. Voilà pourquoi le plus souvent possible il s'évadait loin de cet endroit pour se retrouver seul et souffler.

Sentant l'eau froid se poser doucement contre sa peau chaude le jeune homme leva les yeux vers ce petit bout de femme qui arrivait à le faire rire et sourire. Tandis qu'il la jetait à l'eau pour se venger de ce qu'elle venait de faire Dickon n'arrivait pas à s'arrêter de rire tout en l'observant sortir la tête de l'eau. Son regard se perdait sur son corps qui nageait vers lui et cette chevelure qui flottait à la surface de l'eau. Jamais il n'avait vu aussi belle créature jusque maintenant et se rendant compte que son regard se voulait un peu trop perçant il détourna doucement ses yeux tout en se perdant sur les vagues que Naia était en train de former autour d'elle tout en nageant jusque lui. Jamais il n'avait lancé une femme dans l'eau comme il venait de le faire avec Naia mais il savait qu'elle n'était pas comme toute les autres et qu'elle n'attendait que ça au fond d'elle. Un large sourire s'étira sur son visage au moment ou elle arriva vers lui tout en reprenant la parole. Il essayait de ne pas penser au fait qu'elle le perturbait complétement mais Dickon ne voulait pas lui montrer et essayant de ne pas rougir il prit la parole à son tour. "Je n'aimerais pas me décoiffer surtout." Il entendit son rire raisonner dans le désert avant de se couper net au moment ou elle sortit de l'eau.Son regard avait envie de descendre admirer ce corps et ses courbes mais il se retint tout en accrochant son regard à ce regard si envoutant. Malheureusement Dickon était un homme naif et au moment ou elle tendit la main  pour s'avouer vaincu il se rendit de son erreur en sentant son corps tomber en avant. L'eau froide lui donna quelques frissons mais il fallait avouer que ça lui faisait énormément de bien de se rafraichir. Sentant encore la main de Naia dans la sienne alors qu'il était sous l'eau, le jeune homme tira doucement dessus pour remonter avec elle à la surface. Au moment ou il sentit à nouveau le soleil tapait sur son visage il laissa sa bouche s'entre ouvrir pour respirer l'air frais. Quand il ouvrit les yeux le jeune homme se rendit compte qu'il était plus proche de Naia de ce qu'il pensait et que sa main était toujours dans la sienne. La lâchant doucement le jeune homme laissa un sourire s'agrandir sur son visage voulant rester ici toute la journée à ses côtés pour rire encore et encore comme ils venaient de le faire en ce moment même. "Merci Naia de me faire sentir libre." Il savait très bien qu'elle faisait tout ça pour l'aider à se sentir libre comme il le désirait temps et c'était exactement ce qu'il ressentait en ce moment même. Sentant ses joues devenir de plus en plus rouge le jeune homme passa une main dans ses cheveux pour montrer sa gêne avant de reculer légèrement lui laissant son intimité. "Aucune femme n'avait réussi à me faire rire autant en si peu de temps." Lui offrant un clin d'oeil le jeune homme l'éclaboussa encore une fois tout en rigolant de plus belle. Cette femme était spéciale.



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Dickon & Naïa
“Et si on forçait le destin pour profiter de l'oasis et créer des liens ?”

E
tait-ce de la simplicité ou bien au contraire le hasard qui permettait une telle complicité naissante entre les deux jeunes gens ? Troublée par cette aisance, mais surtout par cette faculté à découvrir de manière on ne peut plus agréable ce prince, la jeune femme ne pouvait que désirer partager un peu plus de son sourire en compagnie de Dickon. Sincère, ses yeux continuaient d’exprimer un peu plus de cette honnêteté à mesure qu’ils s’amusaient à transmettre des messages de cet ordre avec le Petit Prince. Peut être devrait-elle s’en méfier ? Peut-être même devrait-elle tenir sa langue sous peine d’être battue dès lors qu’ils retourneraient dans l’enceinte de leur foyer ? Une certaine part de Naïa croyait réellement à tout ce qui était en train de se dérouler, voulait surtout croire dans les dires du jeune homme et osait entrevoir l’idée qu’une fois dans sa vie, elle n’aurait pas à regretter. Combien de fois sa mère l’avait battu à ce sujet ? Combien de fois avait-elle pu entendre que son audace était synonyme de sa propre perte ? Combien de fois aussi avait-elle eu droit à ce regard réprobateur parce qu’elle parlait trop ? A vrai dire, la jeune courtisane ne les comptait plus, préférant laisser là des souvenirs douloureux et haineux dans un coin pour ce qu’ils étaient. S’intéresser à ce qu’il se passait à l’instant était beaucoup plus important, tant cet instant était tendance unique et on ne pouvait plus captivante à mesure qu’elle comprenait que pour une fois dans sa vie, elle avait raison. Raison d’oser, raison de parler, mais surtout raison de vouloir connaître un peu plus ce jeune homme dont les présentations paraissaient pourtant bien différentes que cet instant là. Un noble acceptant la critique, mais surtout désireux d’entendre la vérité vraie était rare pour ne pas dire incongru et voilà qu’il y en avait un face à elle et que ce dernier lui laissait entrevoir des espérances pour l’instant refoulées. Etait-ce réellement vrai ? Ou était-ce un leurre ? L’avenir le lui dirait probablement, en attendant elle préférait croire en cette vérité, surtout lorsqu’il lui souriait de cette manière et qui lui donnait l’impression d’être aussi importante que lui. « Une qualité de plus à ajouter alors. » Ses yeux riaient avec les siens alors que son sourire en coin grandissait à mesure qu’elle penchait sa tête d’un côté et de l’autre de manière à marquer un peu plus sa surprise. Le Seigneur lui donnait d’avantage d’être vrai en sa compagnie, surtout lorsqu’il continuait de cette manière. Cette remarque suscita d’ailleurs un nouveau sourire sur les lèvres de la jeune fille alors qu’elle haussait délicatement ses sourcils comme pour appuyer les propos à venir. « Tout le plaisir est pour moi, c’est bien aussi la première fois qu’on accepte les vérités. Quelle surprenante rencontre. » s’amusa t-elle en lançant un regard qui se voulait joueur en direction du jeune homme. Tous les deux étaient le feu et il ne suffisait que d’un regard de Naïa en direction de ses iris aussi bleu que le ciel pour embraser un peu plus la flamme qui les habitait à l’intérieur. Car d’une certaine manière, du peu qu’elle avait pu observer le jeune homme, Naïa avait l’impression qu’il dissimulait une grande partie de lui, ceci dans le but certain de répondre à des protocoles imposés ou à des rangs à tenir. Et pourtant, il planait au dessus de Dickon cette bonté et cette sorte de bienveillance à l’égard de son prochain qu’elle avait su découvrir aussi bien par elle-même, que par les dires de Livia. Cette dernière le présentait toujours comme l’un des frères au bon cœur, l’un des esprits chevaleresques alors que l’image qu’on s’accordait à lui donner en dehors était souvent pareil à celui de son aîné. Mais maintenant qu’elle pouvait parler en sa compagnie, qu’elle avait la chance de pouvoir partager avec lui un instant au calme et loin de tous ces aprioris et ces préjugés qu’on leur collait à la peau, la jeune femme se rendait compte à quel point Livia avait raison. D’ailleurs, il lui semblait même qu’elle avait omis un autre de ses traits importants qui pouvaient le caractériser, à savoir son avant-gardisme. Ses yeux restèrent fixés dans ceux du Petit Prince, dans un regard qui se voulait toujours aussi sincère, alors que son sourire trahissait probablement ses pensées les plus profondes le concernant. Il était certain qu’elle n’oublierait jamais cette rencontre et qu’elle façonnerait probablement son avenir. Tout comme il était certain qu’elle ferait en sorte de se mettre plus souvent sur son chemin. Nous vivons tous les deux dans un monde de paraître… Heureusement que notre rencontre nous permet de le laisser là ou il est pour mieux voir l’invisible. » Son sourire s’accommodait aux siens comme pour lui prouver une nouvelle fois de cette vérité qu’elle désirait partager avec lui. Mais c’était sans compter les caractères dorniens de l’un comme de l’autre qui les poussaient à se chambrer d’une manière amicale. Naïa ne tarissait jamais à ce jeu là et entendre que le Petit Prince lui répondait sur le même ton ne put que la faire rire de plus belle. Soufflant comme pour montrer qu’elle devait peut être prendre des pincettes avec lui, la jeune femme rétorqua par un regard qui lui permettait de dévisager Dickon des pieds à la tête alors qu’elle haussait un sourcil pour ainsi eux marquer son jugement à venir. « Peut être que oui ou peut être que non. » Son regard n’en devint que plus enjôleur pour ainsi appuyer de ce jeu qu’elle se plaisait à user à cet instant. Bien sûr qu’elle n’avait pas connu mieux que lui, Dickon était un très bel homme, certainement le plus beau qu’il lui eu été de voir, néanmoins le lui avouer n’était peut être pas une bonne idée. Du moins pas pour l’instant.

Son rire vint à accompagner le sien alors que son esprit se perdait à tout ce qui avait été énoncé. L’invisible… Songer à cet état tendait à amener Naïa à admirer un peu plus les traits du jeune homme, comme si ce simple geste aurait pu veiller à lui permettre de le comprendre un peu plus. Une part d’elle désirait le connaître, celle là même qui la poussait à croire qu’il était de son côté et que peut être qu’il serait à même de l’aider dans le futur. Mais peut être était-ce trop tôt que d’en parler ? Elle était justement en train de prendre une grande inspiration au moment où cette dernière s’apaisa dès l’instant où la surprise la gagna une nouvelle fois. A vrai dire, rares étaient les fois où on parlait d’elle en tant que personne. Elle n’était qu’une courtisane et se devait donc de savoir uniquement répondre aux attentes des hommes ou des femmes en cas de nécessité et contre de l’argent. Le regard de Naïa se fit beaucoup plus sérieux et d’autant plus complice alors qu’elle se reconnaissait doucement dans la description qu’elle entendait. Bien sûr qu’elle n’aimait pas ce qu’elle faisait. Mais elle n’avait d’autres choix que de le faire en attendant de trouver une solution de repli. Néanmoins son sourire lui revenait à mesure que les mots lui prouvaient de ce tempérament pour lequel elle se battait. Ses droits étaient tenus en laisse, mais elle n’était pas une esclave pour autant, du moins elle ne laisserait jamais personne penser à sa place et ce même si cela lui entraînait des séances de tortures et de violences. Ce sourire n’en devenait que plus joli alors qu’elle percevait une sorte de fierté dans la voix du jeune homme. Comme si il reconnaissait que ce trait de caractère n’était non pas une tare comme on lui avait dit durant toute son existence mais plutôt une aubaine. Cependant, ce sourire se transforma bien vite en rire alors que Dickon continuait de cette manière là. « Celui qui voudra me mettre dans chaînes dans la tête n’est pas né, ça c’est sûr. » Son sourire se partagea avec le sien, ce qui lui laissait l’occasion de pouvoir admirer davantage la manière dont son nez pouvait se retrousser doucement quand il souriait. Cela lui plaisait bien. « En tout cas merci pour ce que vous voyez. » Cette fois-ci le calme avait eu raison sur l’amusement et l’honnêteté ne cessait de s’épandre un peu plus de son regard alors que son sourire témoignait d’une réelle gratitude quant à ce qu’elle venait d’entendre. Après quoi son regard se perdit pour quelques instants sur les ondulations légères et délicates de cette crique. Le calme ne cessait de leur témoigner d’une réelle plénitude, leur accordant ainsi le bénéfice d’une bulle qu’il pouvait se créer ensemble. D’ailleurs cette dernière les amena sur les pentes des confidences, aussi légères que sincères, permettant ainsi d’en apprendre un peu plus sur l’autre. Mais surtout, elles les amenaient à désirer un peu plus de cet avenir. Peut être qu’en fait le petit Prince était sa clé. Cette solution qu’elle désirait trouver depuis sa plus tendre enfance. Pour l’heure, Naïa n’osait pas croire en cette optique, néanmoins elle ne put que sourire un peu plus devant l’impatience de Dickon quant à cet avenir. Visiblement, il aimait avoir le dernier mot et pour cette fois elle lui laisserait.

Après quoi la conversation sembla dévier sur un sujet qui portait plus sur les conditions du jeune homme. Par ce biais, Naïa parvenait à comprendre qui il était mais surtout reconnaissait en lui des traits de caractère qu’elle avait elle aussi en elle. Lui aussi ne voulait pas de cette vie, et pourtant il continuait à la vivre en suivant le rythme qu’on lui dictait. De la tristesse commençait à s’immiscer dans le regard de la jeune femme alors qu’elle comprenait une fois de plus à quel point ce jeune homme disposait d’un grand cœur. A cet instant précis, elle savait qu’il n’était certainement pas au courant de ce qu’il se passait et qu’il n’aurait jamais toléré ce genre de chose. A cet instant précis, elle savait qu’il était avec elle. « Prenez le quand même et donnez le aux autres. Vous en deviendrez libre et nous le serons grâce à ça. » Elle ne savait pas si il comprenait ce qu’elle tentait de lui expliquer, mais ses yeux ne pouvaient se détacher des siens alors qu’il lui donnait tant l’impression de pouvoir goûter à cette liberté rien que par sa seule présence. A croire que ses appréhensions s’envolaient au fur et à mesure de leur conversation, déjà Naïa pouvait ressentir le fait qu’ils se parlaient en égaux. »De toute façon si vous le devenez, comptez sur moi pour vous le dire, Petit Prince. » Elle essayait de le rassurer sur le fait que si il le désirait elle oserait avec lui et resterait comme elle pouvait se présenter à lui en l’instant même. Peut être que cela n’aurait aucun effet, en tout cas, elle comprenait que dire non était parfois compliqué, même si les responsabilités qu’il pouvait connaître étaient bien éloignées des siennes. En fait, Naïa essayait de comprendre et lorsqu’elle envisageait le fait de se tenir présente à une occasion, sourire à tout va et se laisser tripoter pour que sa mère puisse gagner de l’argent, d’une certaine manière il s’agissait de la même chose pour lui. Le regard rivé à nouveau vers l’avant, l’idée saugrenue de vouloir s’amuser avec lui rappela à la jeune femme à quel point le jeune Forrest désirait se sentir libre. C’est d’ailleurs cette idée qui l’incita à lui lancer de l’eau en riant, désireuse avant tout de lui permettre de lâcher complètement prise sur ce qu’il devait être pour qu’il puisse devenir lui-même. D’ailleurs, le Petit Prince répondit volontiers à ce jeu, ce qui valut à Naïa un tour gratuit dans l’eau. C’est en riant qu’elle accompagna ce geste qui lui donna l’impression d’avoir été regretté. Mais là encore, elle ne put que continuer dans ce sens en s’amusant et en lançant quelques boutades tout en profitant de l’eau. Riant de plus belle face à  la remarque du Petit Prince, elle ne put retenir bien longtemps sa moquerie. « Je crois que j’ai jamais entendu une excuse aussi nulle que celle là. » Son rire résonnait de plus belle dans l’oasis alors qu’elle se relevait et dévoiler ainsi son corps d’une manière on ne pouvait plus aguichante à Dickon. Mais trop orientée à la vengeance, Naïa ne le vit pas comme ça. En effet, elle avait profité de son instant de reddition pour l’entraîner avec elle dans l’eau. Sa main dans la sienne, elle remonta à ses côtés et se remit à rire et ce même si la proximité les rapprochait. Ce ne fut que lorsqu’elle sentit sa main relâcher la sienne, que la jeune femme eut comme un déclic de réalité. « Merci ? Tout le monde a le droit de s’amuser Petit Prince. Et ça me fait du bien aussi de pouvoir être moi pour une fois. » Son sourire n’en devenait que plus radieux à mesure qu’elle se rendait compte qu’elle avait réussi sa mission et que Dickon se sentait bien. Malheureusement il lui semblait percevoir de cette timidité dont il faisait preuve pour certaines occasions, ce qui l’incita à s’enfoncer légèrement dans l’eau pour ne laisser que ses yeux et son nez ressortir à mesure que son regard changeait.  Elle eut un léger mouvement de recul au moment où elle se fit éclabousser et remonta comme il le fallait à la surface pour se rapprocher du Petit Prince dangereusement. Elle attendit d’être à une certaine distance pour lui lancer l’eau qu’elle avait dans la bouche et se remit à rire de plus belle. « Aucune femme n’est comme moi. » lança t-elle sur un ton qui laissait nettement prévaloir de sa bêtise. Selon elle, elle n’était qu’un objet et pas une femme à proprement parlé. « Elles sont toutes mieux. » Elle lui lança un clin d’œil et se recula légèrement pour nager ensuite autour du Petit Prince avec ce même sourire. « Je savais que tu savais nager. » Elle finit par se positionner à côté de lui et le regarda avec un air de défi. « Le premier qui sort de l’eau paye un verre à l’autre ? » Elle remonta sa main pour la sortir de l’eau et la tendit à Dickon en attendant qu’il la lui serre. Après quoi le top fut donné et bien évidemment le Petit Prince gagna la partie. Ce fut l’occasion pour Naïa de pouvoir admirer les muscles du jeune homme alors que son corps frissonnait déjà lorsqu’elle eut la chance de le voir sortir de l’eau. Dickon Forrest était un très bel homme et son charisme allait bien au-delà de ce qu’il pouvait renvoyer physiquement. D’une certaine manière, la jeune femme se sentait subjugué par sa personne et par ce qu’il représentait. Ils attendirent d’être secs tous les deux et rejoignirent peu après le domaine de la Tombe Au Roy. Scellant ainsi une rencontre unique, un partage qui veillait à les rendre inoubliables l’un pour l’autre. « Ne m'oublie pas Petit Prince. » chuchota t'elle pour elle même. Naïa ne voulait plus jamais perdre de vue le Petit Prince, elle ferait tout pour pouvoir le revoir et ce même si elle le regardait une nouvelle fois franchir le coin de cette ruelle.

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FIN
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