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[FlashB] ''Mettons nous d'accord sur notre désaccord" Δ Aegor/Jorelle

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Aegor  -  JorelleClash de culture
L'ensemble de mon corps, endolori et courbaturé, protestait ouvertement contre le peu d'heures de sommeil que je lui avais accordé les jours précédents. L'insomnie me tenait en échec, l'insomnie ou la peur de m'endormir. Dès que je fermais les yeux, je me retrouvais dans cette guerre, épée en main, le cœur battant, face à eux. Toutes ces morts hantaient à nouveau chacun de mes songes, bons ou mauvais, ils étaient là. Dormir était redevenu une torture. Mais pour cela, j'étais la seule à blâmer, c'était mon esprit qui m'infligeait ça. J'étais une Mormont, ce n'était pas la première fois que je prenais une vie. Je subis les raids depuis tellement d'années que cela paraissait, malheureusement, anodin. J'ai mis beaucoup de temps à accepter mon sort et à ne plus avoir de cauchemars, mais durant cette guerre, c'était... Beaucoup trop. La citadelle restera à jamais imprégné du sang des biefois et des autres combattants. J'ai gardé la tête haute, pour ma reine et mes origines. Je n'ai laissé aucun indice sur mes terreurs nocturnes et me laissait le temps nécessaire pour oublier. Deux lunes avaient passé, mais je savais qu'il m'en faudrait davantage pour réellement sortir la tête de l'eau.

Je résistais à l'envi de laisser les robes dans ma malle et de porter ma tenu, à entendre ici, un pantalon. Cependant, je fus suffisamment forte pour tourner le dos à cette tentation et pour ne pas changer d'avis, je sortis de ma chambre, laissant derrière moi un sol jonché de tissus. Un bazar habituel en somme. J'avançais comme sans but dans les couloirs pour arriver dehors. Je respirais l'air frais, juste un peu avant de rejoindre Rhaenys. La capitale ne me manquait pas, surtout pas la température. Le vent du Nord me manquait, où sont les bourrasques de vent ? La fraîcheur d'un matin pluvieux ? Je me retrouvais toute seule, baigné de soleil, je me laissai même réciter quelques prières. Cela faisait bien longtemps. J'espérais que mes mots, mêler au vent du sud, trouverait le chemin de la maison et que les dieux m'écouteraient. Je fermais les yeux, assise sur un banc, les mains jointes. C'est en entendant des bruits de pas que je rouvris mes yeux et cela scella mes lèvres. Je n'avais pas honte de ma religion, bien au contraire, j'en étais plus que fière. Je déplorais ce manque de barral. Je soupirais encore une fois en observant les servantes passer. Ce manque d'intimité, voilà ce qui me gênait. Je pourrais me lever, trouver un endroit plus intimiste, mais j'étais si bien assise.

Beaucoup me souriaient et continuaient leur chemin, moi, je restais là, assise sur mon banc. J'allais les suivre quand j'entendis un brouhaha derrière moi. Je fus prise toute en entière dans un violent sursaut. Très vite je me retournai et aperçus une jeune servante, au sol, entouré de fruits. Je me dirigeais vers elle et tandis qu'elle me présentait des excuses qui n'avaient pas lieu d'être, elle fit une révérence. Sans lui demander, je pris un des paniers et déposai le premier fruit dedans. C'est en me relevant que j'en vis rouler, il dévalait la pente, vite, puis très vite. Enfin de l'animation ! Sans plus attendre, je me mis à galoper après. Je réussis à en rattraper un, et avant que je puisse faire quoi que ce soit, je l'aperçus, la main de la reine. Ce n'était pas seulement l'apercevoir, j'étais surtout face à lui. C'était la seule personne que je ne voulais pas voir, surtout pas à ce moment précis.

- Bien le bonjour à vous monsieur du Rouvre. Je lui souris à contre cœur et vis le fruit, qui lui continuait à rouler. Tenez-moi ça.

Je lui donnai violemment le panier, le cognant contre son buste et en lui laissant pas le choix de le tenir. Puis, je me remis à courir après le deuxième fruit. Au plus profond de moi, j’espérais qu'Aegor ne parte pas avec le panier. Une fois récupéré, je me retournai et eus un bref, vraiment très bref sentiment de soulagement. Il n'était pas parti avec mon panier.

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Mettons nous d'accord sur notre désaccord
La sauvage et le conseiller

Trop de choses commençaient à déplaire au du Rouvre. La présence de certaines personnes dans l'entourage de sa reine notamment. Des gueux, des incapables, des ignares, Aegor les méprisait tous. Bien au dessus d'eux, il n'hésitait pas à faire savoir par des remarques ou des sourires mesquins lorsqu'une personne faisait quelque chose de totalement stupide. Et ce qu'ils pouvaient en faire, des choses stupides. Repasser derrière eux n'était pas quelque chose de distrayant et passer son temps à surveiller les arrières de la reine pouvait être harassant. Il se demandait souvent quand est-ce que ces gens allaient cesser d'être si idiots pour enfin ouvrir les yeux et faire ce qu'ils avaient à faire.

Aegor sortait pour s'aérer l'esprit de ces histoires, prendre l'air près des vergers, pourquoi pas s'asseoir sous un arbre le temps de fermer les yeux quelque minutes. Mais en arrivant, il vit une grande brune dévaler la pente à la recherche de... pommes ? Il levait les yeux au ciel devant la situation ; la dame de compagnie de sa reine qui courait après des pommes. On avait tout vu. La situation était d'un ridicule, une dame de compagnie qui se mettait à courir après des pommes... Elle le saluait, qui plus est.

L'entente n'avait jamais été au beau fixe entre les deux. Trop de caractères, sans compter qu'Aegor avait 43 années et n'avait guère le temps de flâner avec des gueuses, des nordiens qui ne connaissaient pas les bonnes manières.

« Lady Mormont. »

La jeune femme semblait vraiment mal à l'aise dans ses vêtements, courir en robe de la sorte, aucune femme distinguée ne l'aurait fait, surtout pas pour si peu. D'un air désapprobateur, il la regardait, se tenant droit. Venait-elle vraiment de lui donner un panier ? Pour qui est-ce qu'elle le prenait, un jardinier ? Ni une ni deux, il fit appeler une jeune femme et lui donnait le panier. Il offrait un sourire avenant à cette damoiselle.

« Veuillez m'excuse douce damoiselle, il semblerait que la dame de compagnie de notre reine ait oublié les bonnes manières. »

Et c'est d'un air hautain qu'il regardait la dame de compagnie en question. Pourquoi sa reine s'entourait-elle de personne de la sorte ? Il ne comprenait pas. Si la Mormont se battait, autant la garder comme garde, non ? Elle ne serait pas la seule dame de cette condition, mais en dame de compagnie, c'était tout à fait risible et le du Rouvre ne perdait jamais une seule occasion de s'en moquer et lui rejeter sa condition. Pour tout le stresse de la journée, c'était lady Mormont qui récupérait les pots cassés : mauvais endroit, mauvais moment, comme l'on disait. Il restait néanmoins droit et sûr de lui. Il envoyait la dame avec la panier s'occuper de cueillir les pommes.

« Être cueilleuse vous correspond toujours plus, vous devriez changer vos vêtements, Lady Mormont. »

Et s'habiller comme ces femmes et rejoindre leur condition. Aegor veillait toujours à rester courtois malgré ses phrases piquantes, jamais un mot au dessus de l'autre, pas même un ton agressif ou méchant. Toujours parfaitement contrôlé et droit dans ses souliers. C'était à parier sur : combien de temps mettrait-elle avant de faire le moindre faux pas ?

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Aegor  -  JorelleClash de culture
Mes yeux se posèrent, comme pour la première fois, sur ce spectacle verdoyant. C'était loin d'égaler les collines froides et abruptes de l'île aux ours, mais cette vision pouvait me satisfaire. En ce lieu serein, je pouvais tromper mon ennui en priant, mais très rapidement, la réalité reprit ses droits.

Ce n'était pas tous les jours que j'avais l'occasion de courir après des fruits et ce fut avec un réel plaisir que je m'affectionnais à ma tâche. Me sentir utile, voilà le sentiment qui m'animait. Et même si ce n'était que pour rattraper des pommes, j’eus l'impression d'avoir réalisé une bonne action. En plus de tout cela, j'aimais voir le regard des servantes. J'étais différente des autres dames de la cour et de par mes actions, elles le comprenaient. Cette dissimilitude était ma plus grande force, mais aussi ma plus grande faiblesse. Certains s'en servaient pour me rabaisser, même si cela était dit d'une manière subtile, je percevais très bien leurs mépris. Aegor était le parfait exemple. Il me salua, lui aussi à contre cœur, de cela je pouvais le parier. Puis sa tête de fouine se déconfit lorsque je lui confiai le panier, n'avait-il jamais porté une corbeille ? Avait-il au moins un jour utiliser ses mains ? Écrire des lettres, c'est tout ce qu'il savait faire ! Et il me le prouva une nouvelle fois.

« Être cueilleuse vous correspond toujours plus, vous devriez changer vos vêtements, Lady Mormont. »

S'il pensait me vexer, c'était raté. Alors à la place de crier, de le frapper, je lui souris. Un sourire simple, sans prétention, naturel. J'étais une vraie personne, tout le contraire de cet individu. Les hommes de mon île crachaient, juraient, pétaient et grognaient dans les rues, cela n'avait rien de très reluisant, mais moi, c'est ce que j'aimais. Aegor était si différent, tellement que je ne savais pas comment être avec lui. Il aimait tout particulièrement réprimander mon côté nordien, alors que moi, j'essayais d'accepter son manque de... de tout en fait. Je n'arrivais pas à lui faire confiance et avais l'étrange sensation qu'il jouait un jeu, qu'il cachait ses véritables intentions. Mais pouvais-je réellement faire confiance à mon instinct ? Au service de la reine, j'étais devenu méfiante et n'avais confiance en personne. Alors soit j'étais réellement dans le vrai et toutes les personnes qui entouraient la reine avaient de mauvaises intentions, soit je devenais réellement paranoïaque.

- Je ne peux vous contre dire monsieur Du Rouvre, être cueilleuse me paraît être une excellente manière de garder la forme. Vous devriez peut-être vous joindre à moi, cela ne peut vous faire que du bien.

À force de lui faire face, je connaissais son petit jeu, il voulait me pousser à être agressive. Très souvent il gagnait, mais cette fois, je me devais de gagner. La servante qui tenait mon panier récupéra la pomme poussiéreuse. L'agriculture était impossible sur l'île au ours, la terre était trop endurci par le froid du nord, même pour un été claimant.

La simple idée de le flatter me révulsait, mais je ne pouvais me mentir à moi-même. Mes actions correspondaient davantage aux actes d'une servante qu'à une dame. Je n'ai jamais su coudre, ni danser... J'étais une Mormont, pas une potiche qui ne sait penser. Je l'avoue, je ne savais pas quel sujet entamer. Nous n'avions rien en commun, alors je préférai rester simple.

- Passez-vous une agréable journée ?

Je m'attendais déjà à une réplique bien sanglante : 'avant de vous voir, elle était merveilleuse'. Malheureusement, j'allais devoir le supporter encore un peu. N'allait-il pas rejoindre la reine ? Je désespérais d'avance...

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Mettons nous d'accord sur notre désaccord
La sauvage et le conseiller

Les robes que portaient la Mormont ne semblaient pas lui convenir, Aegor s'attendait un jour à la voir habillée avec des habits dépareillés en pensant avoir bien fait, il imaginait bien la Mormont capable d'une telle déconvenue. Les nordiennes étaient toutes ainsi ? Il n'avait pas mis les pieds au Nord, du moins, pas une seule fois. Il avait voyagé pour les tournois, avait rencontré du monde mais les nordiens s'étaient, il semblerait, tenus à carreau jusque là, à part un Jorah Mormont, qui avait eu le culot de se présenter devant une Hightower - et pas des moindres, un joli bout de femme - il n'avait pas souvenance d'autres nordiens. Alors maintenant, Jorelle Mormont. Les Mormont étaient-ils les seuls à oser s'aventurer au delà de leur contrées ? Quoi que si, il se souvenait des Stark, c'était encore à l'époque où il était un ami de l'épouse de Rhaegar Targaryen, la brillante Elia Martell. Quoi que les souvenirs qu'il en avait étaient... Chaleureux, c'était le cas de le dire. Mouais, pas de superbes souvenirs d'eux en soit. Ils étaient trop différents les uns des autres.

La réponse de la nordienne étirait un coin de ses lèvres, réprobateur. Qu'espérait-elle, réellement ? Qu'il n'y ait que cela à faire ? Qu'il ait le temps et l'envie de courir après les fruits ? Pour qui le prenait-elle, au juste, un palefrenier, un serviteur, un cueilleur ?

« Je suis ravi que ma présence vous convienne au point de désirer prolonger cette entrevue, je crains néanmoins avoir suffisamment de responsabilités et de choses à faire pour "m'amuser" dans les champs et les pommiers. »

Doucement ironique, il fallait être aveugle pour savoir que ni l'un ni l'autre ne se supportait. Aegor n'était pas un fin guerrier mais il savait voir chez les gens. Il parlait peu mais observait beaucoup avant d'émettre un jugement. Et il n'y avait guère besoin de réfléchir des heures durant pour se rendre compte de la situation. Aegor n'était plus un homme tout jeune non plus, à 43 ans, il avait mieux à faire que rester dehors sous les vergers. Et la reine avait mieux à faire qu'attendre que sa main ne se mette à cueillir des pommes. Il avait bien mieux à faire lui-même, chose qu'il ne manquait jamais de faire comprendre à la dame de compagnie ; qu'il avait, lui, des responsabilités lourdes. Aider une jeune reine, une reine qui n'a que peu d'expérience était un travail de tout instant, Rhaenys était jeune, enceinte, son époux aux abonnés absent, qui ne connaissait que peu ce qu'il fallait faire en de telles circonstances. Aegor n'avait que peu de temps pour lui et quand il aurait préféré boire une coupe de vin, il allait marcher là dehors pour s'éviter les même soucis que le roi.

Il était dommage que la nordienne ne sache rien faire comme une dame de compagnie, si elle avait su, leur relations auraient été sans doute très différente. C'était un joli brin de femme, quel dommage qu'il n'ait que l'envie de laver sa bouche au savon. Si aujourd'hui celle-ci semblait de bonne humeur, il ne se souvenait guère que toutes leur entrevues se soient déroulées comme celle-ci. Si elle avait été convenable et capable, sans doute n'aurait-il pas à la mépriser pour lui rappeler sa condition et qu'elle devrait mieux faire pour servir la reine. Que faisait-elle là plutôt qu'être aux côtés de Rhaenys, par ailleurs ?

« La journée est belle, mais épuisante en effet. Il semblerait que les nobles de notre royaume ne s'arrêtent pas de vivre pour aller cueillir des pommes, quelle chance nous aurions si tel était le cas. »

Un sourire un peu plus fin, son regard parlait pour lui sur le mépris qu'il avait.

« Et vous, gente dame, votre journée est-elle agréable et reposante, que notre reine n'ait besoin de votre compagnie ? »

Une dame de compagnie qui ne servait pas de compagnie en journée, à Lys, une personne qui n'aurait pas rempli son travail quand elle était là pour cela, n'aurait clairement pas eu l'occasion de se promener bien longtemps à ne rien faire. Il se souvenait de son séjour et regrettait presque certaines choses ; quand on était au service de quelqu'un, on s'y tenait, si on ne le faisait pas et que la personne savait s'occuper sans notre présence, nous étions donc inutile et nous n'avions aucun intérêt à rester. Ah, si seulement. Mais la jeune Rhaenys avait encore le coeur sur la main et ne verrait, malheureusement pas pour le du Rouvre, la chose sous cet angle. Pas pour l'instant tout du moins...

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Aegor  -  JorelleClash de culture
Malheureusement, je commençais à être habitué à son mépris omniprésent. La tête de fouine était adepte aux humiliations sadiques et surtout gratuites. Il était tout bonnement un petit homme sadique. Un être comme lui ne vivrait pas longtemps dans le nord. Il serait, à son image, tué sans une once de regret. Décapité en place publique ou encore par une autre mort bien sanglante. Nous les nordiens, on ne sait pas faire dans la dentelle. Plus je passais du temps en sa compagnie, plus je l’abhorrais. Pourtant, il devait bien avoir des qualités, sinon, comment pourrait-il être apprécié par Rhaenys ? En sa présence, il savait être charmant, mais dès qu'elle lui tournait le dos, il se transformait en cet être odieux que personne ne supportait. Je n'étais pas la seule dans ce cas de figure, beaucoup n'appréciaient pas son mépris hautain dont lui seul avait le secret. Je ne lui connaissais pas de qualité de cœur, mais il devait bien en avoir... Toutefois, même si j'étais curieuse de les connaître, je préférais l'ignorer et oublier sa présence. Je n'allais pas perdre du temps pour lui, surtout pour lui ! Enfin, je n'avais pas besoin de le suivre pendant des heures pour me rendre compte qu'il était loin d'être un homme d'action. À ce moment même, il se montrait d'un dédain sans faille devant les petites gens. Outre ce trait désolant, il avait cette petite tendance à auréoler des fausses vérités. Moi ? Apprécier la compagnie de ce petit rat ? Plutôt me couper la langue ! Qu'est-ce qu'il était agaçant à me montrer à quel point il avait des responsabilités alors que moi, je « courrais derrière une pomme ». Ce n'était pas que cela, j'étais venu en aide à une servante, ce n'était pas par plaisir que je courrais dans les champs. Même si je l'admets, c'est dans des situations telles que celle-ci que je me sentais réellement libre. À la place de grogner, je me mis à sourire, presque automatique, un faux sourire voyant. L'effet n'était pas de paraître fausse, mais pour qu'il comprenne à quel point je prenais sur moi. Comme pour l'empêcher de parler, je lui posai une question dont la réponse m'indifférait. Au moins, j'étais polie.

- La journée est belle, mais épuisante en effet. Il semblerait que les nobles de notre royaume ne s'arrêtent pas de vivre pour aller cueillir des pommes, quelle chance nous aurions si tel était le cas.

Je ne cueillais pas des pommes, je courrais après une pomme. C'était très différent. Décidément, il ne voyait ce qu'il voulait voir. Toutefois, même si je voulus une fois encore lui répondre, je serrais les dents derrière ce sourire de façade. Au moins, il avait admis que j'étais une noble, cela changeait de la gueuse. C'était incroyable à quel point je tenais aujourd'hui. Je m'étonnais moi-même. Toutefois, j'aurais dû m'y attendre, il m'attaqua une fois encore.

- La reine m'a demandé de lui cueillir des pommes, alors je ne sais pas si les nobles de votre royaume s'amusent à flâner dans les champs, mais dans la mienne, on accepte de cueillir des pommes pour son souverain.

Oui, je venais de mentir et sans aucune honte. Je ne voulais pas qu'il gagne et tous les moyens sont bons pour gagner contre lui. Un des serviteurs du m'entendre, puisqu'il me tendit un panier rempli de pomme. Je lui souris fièrement. Rentrait-il dans ma connivence ou croyait-il réellement que la reine souhaitait manger des pommes ? Un mystère qui restera entier.

- J'allais justement cueillir celle-ci. Pouvez-vous l'attraper ? À moins que vous soyez trop petit pour la prendre ?

Du bout du nez, je lui montrai la branche qui était ornée de la magnifique pomme rouge. Et alors que je me mis à le refixer, je déposai celle qui avait dégringolé la pente dans le même panier.

- Et vous alors ? Notre reine arrive donc à se passer de vous

Certes, je rentrais dans son petit jeu malsain, mais ses propos avaient atteint sa limite. Je ne pouvais plus passer outre.

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Mettons nous d'accord sur notre désaccord
La sauvage et le conseiller

Le conflit entre les deux datait depuis longtemps et sans doute l'un et l'autre attendaient de voir qui craquerait le premier. Il ne craquerait certainement pas, ce serait mal connaître le biefois. Il avait de l'expérience en matière de provocation et un don pour énerver les gens tout en faisant en sorte de ne rien avoir à se reprocher ou se faire reprocher. Cet air supérieur et hautain, il avait pourtant appris avec des gens de plus basses conditions, il avait aussi appris avec les meilleurs. Alors, qu'était cette oursonne perdue dans les vastes champs du Bief ? Tout n'était qu'une question de temps avant qu'elle ne retourne chez elle, qu'elle commette une erreur. Il était patient. Très patient.

Il gardait sa façade sûr, il restait droit, avec ce même sourire détestable. Il la méprisait, très clairement. Il s'efforçait d'être poli car c'était dans ses manières, mais il la méprisait, la sauvage du Nord sans manières, peu raffinée. Tout comme elle devait le mépriser, il n'en doutait pas, car il avait l'air supérieur et parce qu'il semblait mépriser le monde entier. Ce qui n'était pas forcément le cas.

Il respirait l'air tiède, les courants d'air étaient parfumés. Cela lui manquait chaque fois qu'il quittait sa terre natale.

Mentir à un menteur était une chose des plus absurdes que l'on puisse faire. Il haussait un sourcil en la regardant.

« Je ne savais point que la reine avait besoin de ses dames de compagnie pour cueillir des pommes, quand des hommes et des femmes sont payés à cela. »

La remarque sur la taille d'Aegor lui fit hausser un sourcil. Trop petit ? Qu'était-ce que ces tentatives d'insulter sa personne ? Elle devrait essayer plus fort pour espérer l'atteindre. Non, Aegor eut juste un léger rire sarcastique.

« S'il vous sied de cueillir des pommes, à votre aise, lady Mormont. J'ai pour ma part plus important à faire que cueillir des pommes. Êtes-vous trop feignante pour lever le bras et l'attraper ? Ou trop désireuse de retrouver vos racines que vous infligez ces bassesses ? Il est terrible de voler le travail d'honnêtes personnes. Avez-vous songé à ces personnes derrière qui se lèvent aux aurores pour faire le travail ? Que dirait leur supérieur s'ils étaient incapable de travailler et qu'une dame de compagnie devait les aider à cela ? »

En toute honnêteté, il n'en avait cure. Cela n'avait que pour but d'embêter la Mormont et lui faire une sempiternelle leçon de morale sur le fait qu'une dame ne se conduisait pas comme elle se conduisait. Ne lui manquait pas l'envie de lui faire remarquer qu'elle aussi aurait pu être remplaçable si elle ne faisait pas son travail, mais il savait retenir ces mots.

« Notre reine a grand à faire. »

Et lui aussi. Que serait un conseillé s'il était si débordé qu'il ne savait plus réfléchir ? Respirer avait du bon, s'aérer l'esprit avant de revenir, d'attaque, les idées claires. Difficile à faire en ce cas présent, encore que. Il était le bras droit de la reine, même le bras gauche par moment, il ne pouvait se permettre de se perdre dans ses plans et réflexions, il devait être efficace. Comment pouvait-on être efficace à force de surmenage ?

« Allons, allons. Trêve de plaisanteries. Ce fût fort distrayant, jeune lady. Mais je ne compte point rester ici à parler de pommes et de champs. Il vaut mieux rentrer. »

Il aurait pu lui proposer son bras pour l'inviter à rentrer avec lui, il ne le fit point. Il était néanmoins resté courtois, autant qu'il le pouvait. Il était persuadé que si bonne action aurait mériter un verre de vin. Par les sept, ce que le vin lui manquait. Il offrit un sourire plus courtois à la jeune femme, moins moqueur. Quel dommage, un si joli brin de femme.

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Aegor  -  JorelleClash de culture
Garder son calme était une mission presque impossible à réalisé, surtout avec un tel homme. Pourtant, ce n'était pas faute d'avoir essayé. Je tentais désespérément d'être l'écho de Lyra, d'incarner sa douceur et essentiellement sa patience, mais c'était une cause perdue. La main de Rhaenys était impitoyable, il cherchait la moindre de mes erreurs, cela lui plaisait, de me rabaisser de la sorte, mais surtout de prouver à quel point je pouvais être sauvage. Comment pouvais-je garder le flegme qui ne me caractérisait aucunement ? Dans un combat loyale, c'est moi qui mènerais la danse, mais dans une joute verbale, rien n'en était moins sûr. Il fallait dire que cet homme, dû son grand âge, avait beaucoup plus d'expérience en la matière.

Aegor me fixait avec son air despotique et sous mes paroles vides de sens, il haussa un sourcil. Il ne croyait pas en cette justification et pourtant, cela me paraissait plausible. Après tout, une reine pouvait choisir qui irait lui cueillir des pommes, non ? Ce qui était difficile avec un homme comme lui, c'était de trouver ses failles. Il cachait très bien ses secrets et moi, pauvre petite Mormont, je ne possédais aucun petit oiseau pour découvrir ses noirs secrets.

- S'il vous sied de cueillir des pommes, à votre aise, lady Mormont. J'ai pour ma part plus important à faire que cueillir des pommes. Êtes-vous trop feignante pour lever le bras et l'attraper ? Ou trop désireuse de retrouver vos racines que vous infligez ces bassesses ? Il est terrible de voler le travail d'honnêtes personnes. Avez-vous songé à ces personnes derrière qui se lèvent aux aurores pour faire le travail ? Que dirait leur supérieur s'ils étaient incapable de travailler et qu'une dame de compagnie devait les aider à cela ?

Trop c'était trop. La colère était trop importante pour que ma fierté prenne le dessus et pourtant, je luttais tant bien que mal à rester courtoise. Je plantai mes ongles dans une pomme, le jus coulait sur ma main et mon regard se fit nettement plus dur. Pouvait-il réellement se comporter de cette manière ? D'être aussi dédaigneux que ses paroles sonnent faux ? Il était si hypocrite, si... Je ne trouvais même plus les mots tellement qu'il m'était insupportable. Il avait gagné, certes, mais allait-il gagner sans un bleu ? Dans mon pays sauvage, je lançais des assiettes, je frappais les hommes et je grognais aussi fort qu'un ours, mais ici, allais-je me comporter normalement ? Je me mordis la langue pour retenir mes bras qui ne firent aucun mouvement. Lever la main sur la main de la reine n'était pas un acte de trahison ? Je ne pouvais pas mourir par sa faute, c'est ce qui me permit de reprendre le souffle qui commençait à me manquer. Ne rien dire était encore plus dur que tuer un homme. C'était lutter contre sa propre nature et cela me déchirait littéralement le cœur.

- Allons, allons. Trêve de plaisanteries. Ce fût fort distrayant, jeune lady. Mais je ne compte point rester ici à parler de pommes et de champs. Il vaut mieux rentrer.

Doucement, je relâchai la pression exercer sur cette pauvre pomme et la laissa tombé sur le sol. Je haïssais réellement cet homme et cela pouvait se lire dans mon regard. Et le pire, c'était cette certitude qui me tenaillait l'esprit, au combat, je pourrais le faire souffrir de bien des manières... Je ne rêvais que de cela, le voir perdre peu à peu pied pour finir au sol.

- Rassurez-vous monsieur du Rouvre, la sauvage que je suis ne comptais pas continuer cette discussion. Après tout, comme vous le dites si bien, vous avez des choses bien plus importantes à faire...

« Comme être un hypocrite qui suit la reine comme un vulgaire chien en manque d'affection », voilà ce que j'aurais réellement voulu dire. Avec mon panier dans les bras, je commençai à marcher, suivant le chemin qui se profilait devant moi.

- Nous pouvons nous rendre un service mutuelle, je vais vous ignorer et vous allez faire de même. De cette manière, je n'aurais pas besoin de frapper votre « précieux » visage, alors pour votre bien et pour le mien, garder votre venin.

Cracher ses mots me faisait réellement du bien, mais encore fallait-il qu'il se taise réellement.

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