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Revenez-moi ❈ Oberyn Martell & Nymeria Sand

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Revenez-moi

Ma douce Nym,


An 300, lune 5
Port-Réal


Je t’adresse cette lettre car je sais que c’est en toi qu’elle trouvera sa plus belle résonnance. S’il te plaît, fais part de mes pensées à ta sœur, Obara, car ces mots lui sont tout autant adressés. Embrasse-la de ma part et donne-lui signe de mon amour.

Le temps est assassin, nous ne le savons que trop bien toi et moi. Tu sais que nous nous ressemblons bien trop. Nous sommes tous deux des imbéciles impulsifs, c’est ce qui nous caractérise. Nous leur faisons peur, aux autres. Nous sommes des têtes brûlées, des idiots qui vivent au gré de leurs sentiments. On les laisse nous diriger, mais nous ne devrions pas. Ce qui importe le plus, Nym, c’est que nous sommes une famille. Des guerres peuvent se lancer et des murs s’ériger, nous n’en demeurons pas moins une famille. Je veux que tu t’en rappelles aujourd’hui comme demain, puis pour tous les jours à venir. Je veux que tu te souviennes de ces liens qui nous unissent. Ils sont impénétrables. Nul ne parviendra à les défaire. Si je tiens à ce que tu te rappelles de tout cela, c’est parce que j’ai une requête à te faire.

L’hiver est arrivé. Il est là, je le reconnais bien. J’ai déjà tant perdu lors des précédents que je refuse de laisser celui-ci me prendre quoi que ce soit. Les cauchemars de ta tante me sont revenus. Je m’éveille au milieu de la nuit à la force de craindre. Craindre quoi ? La première pensée qui me vienne à l’esprit est une crainte, celle de vous perdre. Pour le reste de tes sœurs, cela m’est facile de combattre cette pensée ; je m’en vais vérifier leur bien-être. Que puis-je faire pour toi ? Et pour Obara ? Comment vous portez-vous ? Que faites-vous ? Comment puis-je être certain de votre bonne santé ? Je ne le peux, je l’ai bien compris et cela m’est frustrant. Le temps se refroidit peut-être, mais mon cœur aussi. L’hiver n’est pas bien accueillant, mais la situation de l’autre-côté du détroit ne l’est pas davantage. Il est temps pour vous de revenir.

Comment ai-je pu vous laisser partir ? Quand ai-je été suffisamment bête pour laisser un détroit nous éloigner ? Je souhaite que vous reveniez. Que dis-je, j’exige que vous me reveniez. Petite, te souviens-tu ? Je l’avais traversé ce détroit pour venir te rechercher. Tu sais éperdument que je suis prêt à le refaire. Je viendrai vous rechercher à la nage s’il le faut. Ne m’imposez pas cela. La situation s’est calmée dans le Royaume. Je ne vais sans doute pas vous relater tout ce qui s’y passe, je me doute bien que vous possédez vos propres sources.

Le temps est assassin, je le répète. Ne passe pas autant de temps loin de moi, je ne le permettrai pas. Toi et ta sœur devez rentrer au plus vite. Si tu ne l’as pas compris jusque-là, permets-moi de faire tomber le doute : il s’agit d’un ordre que je te donne. Je vous laisse quelques lunes pour me revenir ; rassemblez vos biens, dites adieu à votre entourage. Beaucoup trop de temps s’est écoulé, je vous demande de mettre fin à ces conneries. J’organiserai moi-même le voyage, votre navire arrivera en temps voulu. Dessus vous y retrouverez mes hommes, ceux qui veillent sur votre bien-être depuis votre arrivée à Volantis. Rien ne peut arriver ; ils vous défendront jusqu’à perdre la vie, ils sont sous serment. Restez sur votre garde d’ici-là.

Dans l’attente de ta réponse Nym, reçois mes plus belles preuves d’amour.
Transmet-les à Obara.
Votre famille à Port-Réal se languit de vous. Elle vous salue également.


Oberyn


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Père,


Je n'ai les mots pour te dire combien ta présence me manque. Je n'ai les mots pour te dire combien chaque jour loin de toi et de mes soeurs est un supplice. Loin de moi l'idée d'affoler ton coeur, il semble déjà sujet à bien des maux. Nous avons bien compris ta demande, hélas père, il y a nombreuses choses à prendre en compte. Non pas pour Obara, mais pour moi-même.

Je ne suis plus seule, je ne le serai plus jamais. Non pas qu'à mes yeux le mariage soit un frein à réaliser mes envies, je suis désormais mère et cela n'est plus négligeable. Moi aussi, j'ai à craindre chaque jour pour la vie de mon enfant et je n'ose imaginer désormais ce que tu dois ressentir chaque jour pour tes huit filles. Je viendrai. Je ne sais encore quand. Les choses ont changés et j'ai été idiote, oui, de croire que cela reviendrait comme avant. Ce que nous avons vécus ne reviendra sans doute pas, notre vie à Dorne, une vie insouciante. Nous avons été insouciant bien trop longtemps, nous n'avons que trop laissés parler nos coeurs à nos raisons, même lorsqu'on se bornait à dire que nos têtes pensaient, nous avons toujours été guidés par nos coeurs. Nous avons toujours fonctionné de la sorte. Nous fonctionnerons toujours de la sorte, cela ne peut en être autrement. Je ne suis pas la fille de Doran Martell, je ne suis ni sage ni réfléchit, comparé à Doran. Je suis bien ta fille et je ne pourrai jamais nier nos ressemblances tant elles crèvent les yeux. Je suis fière d'être ta fille, je l'ai toujours été. Je le serai toujours.

Mais je ne suis plus seule désormais, je me dois de commencer à user de ma tête à mon coeur, non pas pour moi mais pour mon fils. Rhaeryn Targaryen, ton petit fils. Père, si tu savais comme il te ressemble, cela en est troublant. J'ai hâte que tu le vois et que tu le constates. Il est si fougueux et je n'ai aucun doute qu'il sera à ton image, un grand guerrier. Un grand homme. Je me dois de penser à lui lorsque tu me parles de retourner auprès de toi. Mais je me dois aussi de penser à Rhaegar. Je ne peux le laisser de côté, je ne peux l'abandonner, pas après toutes les épreuves que nous avons traversés, pas après tout ce qu'il s'est passé. Rhaegar est une partie de moi, je ne saurai me résoudre à l'abandonner. Je n'ai rien d'une sainte, tu le sais. Je n'ai rien d'une épouse, tu le sais. Cette appellation me fait encore rire même après des mois et je dois avouer me demander chaque jours comment j'ai fais pour en venir à épouser quelqu'un. Il n'en est pas moins que je l'aime et que pour cette raison, je ne l'abandonnerai pas. Je ne suis pas aveugle, je ne suis pas idiote à ce point. Je suis née bâtarde. J'ai toujours été fière de mes origines mais je ne peux nier la différence qui m'opposent aux autres nobles. Que dira-t-on à Port-Réal ? Je ne peux y aller. La fille de Rhaegar ne me le permettra pas. Si mon époux est exilé, qu'en est-il de moi et de notre fils ? Tout m'opposera à la Couronne et j'ai déjà suffisamment à faire des regards méprisant des Vaelaros. Ma place n'est pas à Port-Réal, la reine que tu sers, mon père, ne le permettra pas non plus. Tu le sais tout aussi bien que moi. Obara pourra y aller sans nul doute, mais je ne suis pas Obara Sand. Je suis Nymeria Targaryen, désormais, si étrange ce soit.

J'ai l'espoir de te revoir un jour, dans les lunes à venir. Il m'arrive encore de regarder à l'horizon et d'espérer te revoir, comme il y a des années de cela. Comme lorsque tu es venu me chercher la première fois, ne crois pas que j'ai oublié. Père, je ne te l'ai pas dis depuis fort longtemps, mais sache que je t'aime. Obara t'aime. Nous vous aimons tous, Ellaria et nos soeurs. Nous espérons vous revoir un jour, à Port-Réal ou ailleurs. J'y réfléchirai. Recevoir des ordres et y obéir n'a jamais été mon fort, tu le sais bien. Mais j'y réfléchirai.

Nymeria.
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Revenez-moi

Nym,


An 300, lune 5
Port-Réal


Pardonne-moi pour le temps que j’ai mis avant d’entreprendre de te répondre. Sans doute ne savais-je trouver les mots justes... et encore maintenant, ceux que j’emploie me semblent tous maladroits. Il s’agit là d’une énième lettre, j’en ai écrit tant, mais jamais je ne les trouvais assez bien. Il m’est dur de m’exprimer et je pense devoir abandonner l’idée de vouloir transcrire fidèlement ce que je ressens, cela étant impossible. Alors pardonne-moi à l’avance pour mes phrases désordonnées et mes pensées négligées. Ton annonce m’a rempli d’un bonheur si plaisant, tu ne saurais te le figurer. Je savais que ce jour viendrait. Huit filles, je ne suis pas dupe. Je ne pensais pas que ce serait toi, la première. Ne le prend pas mal, mais je pariais sur d’autres de tes sœurs. Néanmoins, Nym, tu as toujours su me surprendre et tu le fis une nouvelle fois, en m'annonçant la nouvelle à ton départ de Vivesaigues.

Je ne te l’ai jamais dit, mais tes décisions de jadis me procurèrent de hauts sentiments de fierté. Ne te méprend pas, Nym, mes positions sur Rhaegar Targaryen demeurent les mêmes. Je ne l’apprécie guère et jamais je ne le ferai. Cependant, je fus si fier en te voyant partir à ses côtés. Dans ma précédente lettre, je m’interroge aux sujets des raisons qui m’ont poussé à te laisser t’en aller. Tout ceci me paraît bien plus clair à présent. Non, tu n’es pas la fille de Doran Martell, mais tu es la mienne. La sagesse qui le caractérise tant n’est rien face à cette impulsivité qui nous est propre. J’ai été si fier en te voyant poursuivre le chemin de l’amour aux côtés de ton Targaryen. Secrètement, je le voulais ; je souhaitais que tu fasses ce choix. Celui de l’amour et des sentiments. Il nous est vital, à nous, de suivre notre instinct. Je tien fut de partir dans ses bras et je ne peux te le reprocher. Dans une situation similaire, ton père aurait fait exactement pareil. Peut-être ai-je été trop égoïste en te voulant longtemps à mes côtés. Tu le vivras un jour, maintenant j’en ai la certitude. Tu vivras cet instant où le parent voit son enfant commencer à vivre. Tu as commencé à le faire dès l’instant où tu as pris la décision de quitter le Royaume. C’est à ce moment que je t’ai considéré comme une femme, une femme dont je suis fier.

Obara fut d’une précieuse aide, j’en suis persuadé. Elle a toujours été la personne de la situation, et ce à toutes les situations. Tu as de la chance de l’avoir à tes côtés. Mais sache que je suis déchiré d’avoir à apprendre cette nouvelle ici, à Port-Réal. Je n’ai plus aucune envie de rester entouré de ces nobles, je ne vois ma place qu’auprès de toi et de mon petit-fils, Rhaeryn. Je déclare ton retour néanmoins capital. Il faut que tu reviennes. Je comprends parfaitement ce qui te barre la route, crois-moi. J’eus été tiraillé des mêmes dilemmes autrefois. C’est pour cela que je t’ordonne, à toi, à Obara ainsi qu’à Rhaegar (oui, tu as bien lu) de me revenir. Je ne suis pas fou. Jamais ton époux ne pourra remettre les pieds dans les terres de la Couronne. Il faut que nous nous rendions plus au Nord. Il le faut, c’est une nécessité. Je laisserai Ellaria ainsi que tes sœurs à Port-Réal pour me représenter. Quand tu te sentiras prête, quand tu le pourras. Tu l’as bien compris – et j’en suis si fier de te voir ainsi raisonner – tu dois penser en fonction de ton fils maintenant. Tu seras une mère formidable, j’en ai la certitude. Tu seras un bien meilleur parent que je ne l’ai jamais été, n’en doute jamais.

Dorea a fêté ses huit années. Tes autres sœurs se portent à merveille. Ellaria a pleuré lorsque je lui ai appris la nouvelle. Tes sœurs n’en pouvaient plus, elles baignent à présent dans la folle impatience de te revoir et de rencontrer ton enfant. Tout va pour le mieux à Port-Réal. Je corresponds régulièrement avec ton oncle Doran, tout va bien pour lui également. Je ne sais pas si tu as été mise au courant, mais Rhaenys est aussi mère maintenant. Saera Targaryen, c’est le nom de sa fille. Une nouvelle ère prend place, j’en suis persuadé maintenant. Tout est entrain de changer, le remarques-tu toi aussi ?

Je suis dans l’impatience de lire de tes nouvelles.
Transmet à Obara le verso de cette lettre, il lui est adressé. Pour ne rien te cacher, je lui fais part de mon amour et de mon respect pour t’avoir soutenu. Je suis avant tout fier d’elle. Tout comme je le suis de toi. Vous êtes mes précieuses, mes belles, mes merveilleuses filles. Une fois encore, je me rends compte de cela.

Mes amours,

Oberyn


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Père,

Je suis heureuse de lire cette lettre, bien que cela m'oppose à certains doutes,

Depuis mon départ de Dorne, je me pose de sincère questions sur mes décisions. Ai-je réellement fait le bon choix, père ? Quitter Dorne ? N'aurais-je pas du sacrifier mes sentiments afin de laisser à mon fils une chance de vivre à Dorne ? N'aurais-je pas du faire taire cette crainte sur les Allyrion et n'aurais-je tout simplement pas du abandonner Rhaegar à ce moment précis où l'on m'a demandé de faire un choix ? La plupart du temps, je me dis que j'ai eu raison, tu as été exilé toi aussi et peu de choses me retenaient à Dorne, Arianne ne me parlait plus, mes amis m'ont tournés le dos pour certains. Mais je commence à recevoir des lettres et des visites et il m'arrive de regretter mes choix. Dorne me manque cruellement. Avons-nous fait le bon choix, père, en laissant parler notre fierté toutes ces fois-ci, nous coûtant l'exil ? Nos sentiments valaient-ils vraiment la peine d'être exilé de chez nous ? Tantôt j'en veux à Doran de sa décision, tantôt je nous en veux d'avoir été aveuglé par notre orgueil.

Mais quand je lis ta lettre, père, j'ai presque la certitude d'avoir bien agis. Pourtant mes soeurs me manquent, tu me manques, Ellaria me manque. Je rêve du jour où tu verras ton petit fils, où tu pourras le prendre dans tes bras. Je te remercie pour ton soutien indéfectible, il m'est des plus précieux, plus que tu ne peux l'imaginer, sûrement.

Nous arriverons, le Val d'Arryn pourra nous accueillir, si les Terres de la Couronne le refusent. Si je dois pour cela m'entretenir avec le roi régent, je le ferai. Volantis n'est pas chez moi, j'ai l'impression d'être si étrangère à ce monde, c'en est effrayant. Après consultation, le temps de nous préparer et d'arriver, nous serons là en lune 7, courant la lune 8, si tout se passe bien.

Obara t'a répondu de son côté, j'espère que tu recevras bien sa lettre. Nous reviendrons toute deux, plutôt, tous les quatre. Je suis ravie d'apprendre que la fille de mon époux connaisse les joies de la maternité, dans l'espoir que cela la fasse quelque peu grandir.

Tu as, si étrange que cela paraisse, les salutations chaleureuses de Maelys. Tu as aussi les salutations de Rhaegar. Je t'ai mis sur le dos de la lettre la trace de main de Rhaeryn, bien que d'ici à ce que tu puisses le voir, ce petit homme aura déjà bien grandis : si tu savais à quelle vitesse il grandit.

Je tenterai de te dire quand est-ce que nous arrivons, sans doute irons-nous à Goëville le temps de te retrouver, en espérant que ceux-ci acceptent notre présence, auquel cas je t'enverrai un autre corbeau pour te prévenir de notre destination,

A très bientôt père, nous t'embrassons,

Nym.
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