A l'ombre d'Harrenhal [Pv Boadicée - Ulwyck Uller]

Le Conflans ne valait pas mieux que Port-Real en terme de chaleur. Il y voyait néanmoins deux qualités que la capitale ne possédait pas : un paysage agréable et l'absence d'odeurs pestilentielles propres à cette ville nauséabonde qui abritait le Donjon Rouge. Au moins ici, il pouvait respirer un air pur et c'était déjà une petite victoire. Arrivé en compagnie du cortège royal en suivant Oberyn et sa nièce Ellaria, le Uller avait prit possessions de ses modestes appartements. Le banquet n'était pas prêt de commencer si bien que le Chevalier de Denfert choisit de partir en exploration pour assouvir sa soif d'aventure et de découvertes. Rester cloîtré dans ce château inconnu, vestige d'une guerre passée ne lui faisait nullement envie. Aller se mêler à la foule qui s'amassait autour du château, à monter des tentes et des abris de fortunes pour les plus mal lôtis, voilà qui avait de quoi mettre un peu d'intérêt dans cette journée avant que l'heure des festivités arrive !

Situé non loin du châteaux, l'amoncellement des campements prenaient formes. Ici se dressaient les tentes de rares nobles. La majorité de la population était constituées de chevalier errant, de franc-coureur, de courtisanes, de gens du peuple en somme venus pour l'occasion. Certains étaient là juste pour le spectacle, d'autres pour participer aux tournois, d'autres pour attirer l'attention de tel ou tel seigneurs, d'autres pour des raisons moins louables et d'autres encore pour se remplir les poches, tels les prostituées. Un joli mélange de genre et de classes qui s'agitaient dans un capharnaüm. Que fallait-il de plus pour attirer Ulwyck au milieu de tout ce vivier de diversité à la fois culturel et social ?

Le jeune homme se frayait un chemin à travers les tentes et les gens. Ils ne portaient pas de vêtements riches à proprement parler mais des vêtements qui lui tenaient chaud. La seule chose qui trahissait ses origines étrangères jusqu'à maintenant était le teint nettement plus foncés de sa peau par rapport à la moyenne des habitants.  Se mêlant à la foule, il repéra quelques femmes intéressantes si et là, beauté discrètes ou fugaces, jusqu'à ce que ses yeux se posent sur une chienne de taille plutôt importante en train de becter un morceau de viande. Au vu de sa croissance, elle devait manger pas mal de kilos de viande par jour la bête. Elle était plutôt intrigante cette bestiole, si bien qu'il resta là à la contempler quelques minutes et fut juste troubler par un homme qui l'avait percuter en marchant sans regarder derrière lui. L'homme se fendit en excuse lorsque Ulwyck l'attrapa par le col, un regard méchant et noir lancé tel une lance en plein cœur. Un véritable couard que cet homme là ! De ce qu'il en savait, la bête ne ressemblait pas aux chiens qu'il connaissait. Il lui faisait plus penser à un loup. Il devait sûrement appartenir à quelqu'un se trouvant à proximité sinon les gens n'auraient jamais tolérés qu'un animal pareil se ballade au milieu de la foule. De la viande séchait à proximité de lui et le Uller en chipa quelques lamelles pour les jeter à l'animal qui venait de terminer son morceau de barbaque. L'animal sembla loin d'être rassasié puisqu'il commença à s'attaquer à sa nouvelle pitance !