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Some things never sleep | ft. Owen

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Some things never sleep

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Loras Tyrell & Owen tyssier

Owen laisserait faire Lors à sa manière mais un départ par bateau restait pour lui la meilleure option. De nombreux marins qui transitaient par le port n'étaient pas de Westeros et se souciaient de la politique de cet endroit comme de leur premier tonneau soulevé. De plus, les visages de Loras et Maergery n'étaient pas connus du ressortissant d'Essos moyen, voir même de leur hautes-sphères mais si le chevalier des fleurs ne parvenaient pas à le comprendre, Owen n'allait pas lui retourner l'esprit.

«Fais comme bon te semble. Ce ne sont que de simples conseils qui sont à prendre ou à laisser.»

Owen n'agirait pas. Ou du moins pas à proprement parler pour ne pas compromettre sa position mais il pouvait se permettre de le conseiller quelque peu. C'était une main verbale tendue vers Loras qui se devait de la saisir ou de la refuser. Il fut surpris du contrôle de Loras à l'évocation des rumeurs et celui-ci n'en parla pas. Il avait bien raison de réagir comme cela même si ce moment de silence l'indisposa quelque peu. Il n'était jamais bon de briser l'élan d'une personne aimant parler. Peu importait ce que le peuple racontait. Loras et Owen connaissaient la vérité et pour le jeune blond, cela lui suffisait amplement même s'il trouvait cela ironique d'attendre pareil ragots sur une jeune dame qui fut si appréciée justement pour sa générosité envers les gens de basses extraction.

«Il faut bien débuter quelque part en effet et je reste convaincu que la plus vieille des fleurs serait une alliée de poids. Je te demanderai juste de ne pas impliquer l'arbre qui vit sous l'égide de l'araignée à présent. Ils ont déjà beaucoup perdu à cause des agissements de ton père.»

De façon traduite, cela signifiait que le Tyssier ne souhaitait pas voir les Rowan impliqué dans ses agissements. Il les avait pour vassaux à présents et il désirait faire en sorte qu'il conserve leur prestige, tout du moins. De plus, il essayait de se montrer bon seigneur avec eux, plutôt que de les maltraiter, comme on pouvait le faire naturellement avec ceux considérés comme des traîtres, ou plutôt ceux qu'Owen préférait nommé  les vaincus. Quant à Maergery elle pouvait être certes un allié mais il ne fallait pas oublié que l'emprisonnement, même dans de bonnes conditions, plus une grossesse pouvaient largement contribué à quelque changements dans la psychologie de la jeune dame. Pour ses autres atouts et bien, il ne pouvait plus compter dessus. Engrossée et en cavale, elle ne représentait plus une aussi belle opportunité de mariage.

«Non elle ne te sera pas inutile, Wendell mais tu devras arriver à la tempérer. La vengeance et l'envie de liberté seront sûrement ses seules envies. Deux envies qui vous causeront certainement pas du tort. La question est de savoir si tu seras en mesure de la maîtriser alors que tu peines déjà à le faire pour ta personne ?» 

Owen allait enchaîner sur un autre point quand deux jeunes prostituées s'approchèrent d'eux. L'une passa sa main dans les boucles de Loras, lui caressant les épaules pendant que l'autre venait s’asseoir sur les genoux de l'araignée. Il n'avait pas vraiment besoin de cela en ce moment même si avoir une femme assise sur soit avait toujours le don de vous rendre fier et un tantinet envieux de ce joli corps qui se présentait à vous. Le fait qu'elle lui palpe l'entrejambe n'était pas étranger à ce fait mais le jeune homme les renvoya poliment, prétextant vouloir d'abord sentir les premiers émois de l'ivresse grâce au cidre avant de goûter à un fruit bien plus précieux. Il les laissa s'éloigner avant de reprendre sa conversation.

«Aaaaah les femmes quel délicieux poison. Elles ont de tout temps été la faiblesse des grands hommes. Pour toi elles ne sont sûrement pas à ton goût. Pour un homme normal, elles le sont tout à fait mais vois tu je ne suis pas quelqu'un de banal. Quand je l'ai vue ainsi sur moi, j'y ai vu bien sûr la femme désirable qu'elle est mais j'y ai vu autre chose. Avec quelques retouches, comme une tenue différente et une chevelure moins emmêlée, dans l'obscurité, on pourrait la prendre pour une rose. Un échange entre une vraie rose et une rose factice pourrait faire gagner du temps, jusqu'au levé du jour et laisser une certaine longueur d'avance à de jeunes filous.» 

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299 - Lune 9
(pré-fuite de Margaery)

Loras hocha la tête. Évidemment qu'il en ferait ce qu'il en voudrait. Owen n'était pas de mauvais conseil, ce qui le rendait réticent à mettre de côté tout ce dont il lui parlait. Le Chevalier aux fleurs, à la grande damnation de tout ceux qui tentaient de le conseiller, peu importe le sujet, était très têtu, voire un peu individualiste ( lui qui voulait un jour diriger une armée ) et fixé dans ses idéaux. Il souhaitait tout faire à sa manière ce qui pouvait s'avérer dangereux. Le talent n'était pas tout. Loras comptait réussir. À sa manière. S'il échouait, il trouverait un plan B. À sa manière. Il fallait apprendre à cet enfant terrible que tout ne pouvait pas fonctionner comme il le souhaitait, ce n'était pas comme ça que l'on jouait au jeu de la vie. Il devrait assumer un jour de se plier aux ordres et aux plans d'un autre. En tout cas,  Loras sembla un peu irrité lorsqu'Owen lui demanda de ne pas impliquer les Rowan. L'adolescent ne semblait pas comprendre l'enjeu, il n'y voyait qu'une tentative d'amputer des forces qu'il pourrait avoir si elles s'avéraient de son bord ( sans prendre en considération le fait qu'ils ne valaient probablement pas grand-chose, que pensiez-vous ). Il soupira, comme un gamin trop gâté à qui l'on refusait une coupe de vin de plus. On lui avait appris et répété que dans la vie nous ne devions pas toujours dire ce que l'on pensait. Un petit mensonge de temps en temps, une déformation de la réalité, avait sauvé plus d'hommes qu'il n'en avait tués. Loras afficha un petit sourire ( ma foi, très forcé. En effet, il ne s'était pas encore remis du choc que lui avaient causé les rumeurs concernant sa sœur ), avant de lever sa coupe comme on le faisait si bien en guise de salutations pré-repas, signe qu'il s'apprêtait à lui donner sa parole. « Puisque c'est toi qui me le demande, je ne poserai ni même mon esprit sur tes vassaux. Je te dois bien cela.» Loras était conscient qu'il devait beaucoup à Owen : ses conseils, le bien-être de sa sœur enfermée s'il disait vrai, les dégâts moindres à Hautjardin... Il méritait la place de précieux ami que lui accordait Loras. Son sourire, désormais, se montra un peu plus franc. Il n'était pas aussi éclatant qu'à l'habitude, mais au moins il existait.

Le jeune homme avala ce qu'il lui restait de cidre, déposa la coupe sur la table en prenant bien soin de l'éloigner de lui. À force de la faire tourner légèrement, de tapoter sur le pied de celle-ci, il finirait par la faire tomber par terre et les dieux savaient à quel point ce matériel faisait du bruit, tombant au sol Le chevalier sentait ses joues rendues chaudes par l'alcool ; il était loin d'avoir les idées floues, cependant. Tyrell paraissait songeur. Sa sœur et lui se ressemblaient beaucoup et le point qu'avait soulevé l'araignée n'était pas faux. Il aurait à canaliser deux êtres humains plutôt qu'un. C'était un problème, mais ce n'était pas insurmontable. Il battu des paupières, réalisant qu'il était en train de divaguer mentalement. Il reposa son attention sur Owen. « As-tu déjà eu à consoler quelqu'un en étant toi-même triste ? Ou simplement: as-tu déjà trouvé plus facile de consoler un autre que de te consoler toi-même, même lorsque tu éprouves un sentiment identique ? Le recul fait que nous avons plus d'habiletés à gérer les émotions des autres que les nôtres.  Je l'avoue, j'aurai probablement énormément de mal à tout contrôler au début, mais je pense que je pourrais honorer mon rôle de grand-frère.» Loras était impulsif, irréfléchi, mais il se montrait toujours plus rationnel qu'on ne pouvait se l'imaginer, ce qui au moins avait l'avantage de lui donner l'air légèrement plus sérieux. Un petit air inquiet s'installa sur son visage. Et s'il ne réussissait pas ? Si sa sœur se mettait en danger parce qu'il n'arrivait pas à prendre soin d'elle ? Il ne pourrait pas le supporter. Il ne pouvait pas s'imaginer écrire à Willos et à sa mère, leur expliquer qu'ils avaient perdu leur sœur, leur enfant, parce qu'il n'avait pas été capable d'être un bon grand-frère comme il avait su l'être auparavant.  Il regarda ailleurs, l'air incertain et un peu honteux. « En vérité, j'ai peur. Je ne sais pas du tout ce qui nous attend si je peux parvenir à ma fin. Je n'abandonnerai à cause de la peur, car c'est justement dans ces moments que nous sommes plus forts, mais je crains ne pas arriver à protéger ma sœur comme il le faut... »

Loras n'eut pas le temps de retomber dans ses pensées angoisées qu'il se retrouva avec une femme peu vêtue envahissant sa bulle. Ses mains curieuses dans ses cheveux, ses lèvres impolies qui allèrent se perdre sur sa tempe, puis sur son cou, l'embêtaient plus qu'autre chose. Loras n'avait aucun problème à courtiser quelques demoiselles s'il le fallait, pour les apparences surtout, mais les toucher – se faire toucher par elles – le rendait inconfortable ( un peu comme tout contact qu'on ne souhaitait pas, on pouvait le voir ainsi ). Enfin, une chose était sûre : si on l'avait forcé à se marier, il aurait été incapable d'aider à concevoir un héritier. Bien qu'il se sentit inconfortable, il s'efforça de garder un air sympathique, un petit rire s'éloignant même de ses lèvres. Quand Owen demanda aux femmes de partir, Loras leur offrit, par pure gentillesse, une pièce. Il retourna son attention sur Owen qu'il écouta  s'exclamer au sujet des femmes. Il ne savait pas ce que c'était de ressentir de l'attirance pour une femme, mais il supposa que c'était assez semblable que d'en éprouver pour un homme ? Certes, les deux sexes différaient sur certains points, mais le concept restait le même. L'idée que lança Owen le piqua vivement. Ce n'était pas fou du tout. Tout était dans l'idée du « quelqu'un d'autre ».  « Ce que tu dis là, ce n'est pas inintéressant... Plus complexe à mettre à exécution puisqu'il faut introduire quelqu'un dans la prison et non pas qu'en sortir une, mais beaucoup plus astucieux... » Il hocha lentement la tête. « La question est, cependant : pourrais-je vivre avec la mort de quelqu'un sur la conscience ? » Lança-t-il, très sérieusement. Loras était un homme d'honneur. Il n'avait aucune idée de comment il se sentirait en menant une jeune prostituée à une mort quasi-certaine. S'excuserait-il avant de la laisser partir ? Y penserait-il jour et nuit ? Tuer lors d'une guerre ou d'une bataille quelconque était une chose, tuer, même indirectement, pour des intérêts personnels en était une autre. « Soyons honnêtes : s'ils trouvent cette pauvre biche dans la cellule à la place de ma sœur, ils ne la laisseront pas partir si simplement.  Même si elle me dénonce, elle sera complice. » Loras ne pensait pas exécuter cette idée justement à cause de ce fait, mais il la garda quelque part dans sa mémoire. Surtout pour se souvenir du point central « quelqu'un d'autre » qui s'avérait très intéressant.
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Loras Tyrell & Owen tyssier

Le soupire de Loras était le signe d'un vaincu. S'il ne touchait pas à ses vassaux alors, ils resteraient en excellent terme, malgré ses désirs quelque peu fous et dangereux. Il ne devait pas causer du torts et impliquer trop de personnes dans son hypothétique chute et encore moins les gens d'Owen. L'araignée n'apprécierait certainement pas et personne ne voulait se me mettre un tisseur de toile à dos.

«Je t'en remercie gracieusement. Je suis content que tu le prennes de cette façon. »

Le jeune trempa ses lèvres dans sa coupe de cidre et écouta déblatérer Loras sur la psychologie ce qui le surprit quelque peu. Il avait confiance en lui. C'était indéniable mais entre la confiance et la réussite, il y avait un monde d'écart. La conversation semblait dériver loin de ses objectifs premiers. Avait-il en plus besoin de se confier ? Il était vrai qu'Owen avait fait de son mieux pour garder secret le penchant honteux de Loras pour les hommes. Il y avait une réelle amitié entre eux. Peut-être était-il aussi venu chercher des conseils sur le plan personnel ? Cela ne semblait pas saugrenu comme idée.

«Tu veilleras sur ta petite tête et celle de ta sœur pour moi. Vous m'êtes précieux quoi que tu en penses. L'homme que je sers est un homme d'action, pas quelqu'un de ma trempe. La politique ne fait pas partie de ses passions. Quant à sa charmante épouse, elle est encore jeune mais téméraire. J'ignore encore de quel côté la pièce est tombée en sa naissance. Tiens t-elle plus de son grand père que de son père ? Dans le meilleur des cas, vous vous retrouverez en cellule et ton frère recevra une bonne tape sur le bout des doigts. Dans le cas inverse, je crains que de nombreuses piques viennent décorer Grand-Tour et que les Roses soient à jamais effacées de l'histoire de notre bon royaume.»

Les mots étaient dures mais ils représentaient la stricte vérité. S'il se faisait attraper, il risquait bien de plonger sa maison dans ses dernières heures, chose qui chagrinerait très certainement l'araignée de Froide-Douve. Il revient sur l'idée d'Owen. A vrai dire la mort d'une innocente était un risque à courir mais le jeu n'en valait-il pas la chandelle ?

«Elle témoignera contre toi. Sois en certain. Il y a une différence entre ce que l'on prétend faire, avec une bourse bien remplie dans paume et ce que l'on fait une fois au pied du mur. Si elle témoigne avoir été amenée sous la contrainte et que tu la frappe juste ce qu'il faut pour la faire croire assommée et endormie dans une couche, je pense que personne ne la condamnera. Je ferais mon possible tout du moins mais le risque zéro n'existe pas. Tu devras sûrement faire preuve de violence, même pire, à un moment ou à un autre. Tu vas devoir passer un cap si tu tiens vraiment à réaliser ton envie. Oublie tous ces contes et légendes dont on t'as farcit la tête. La vie et ce que tu entreprends n'est pas une jolie chanson. Ce sera sans doute sale et tu ne devras pas hésiter à tremper tes mains dans, passe moi l'expression, la merde, si tu tiens vraiment à la protéger.» 

Loras s'appellerait peut-être le chevalier du purin après cette expérience mais ce n'était pas le problème du blond. Il tentait de lui faire voir les choses telles qu'elles étaient réellement. Le préparer en somme. S'il voulait vraiment réaliser son objectifs, il devait être prêt à tout, même à salir son image. Le jeune homme reprit à nouveau la parole, son visage détendu, après avoir bu une gorgée de cidre. Owen n'avait pas l'air de comploter. Il donnait plutôt l'impression d'être un homme qui attendait que la catin qu'il désirait fasse son apparition, attendant calmement son heure pour aller la trouver.

«Celle que tu désires devra aussi très certainement faire de même. Lui apprendre à se défendre et lui fournir de quoi le faire devrait être également une de tes priorités, une fois ton forfait accomplit. Les gens sont moins méfiants lorsqu'il s'agit d'une femme et souvent trop en confiance lorsqu'ils doivent l'affronter.» 

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299 - Lune 9
(pré-fuite de Margaery)

Loras voulu s'esclaffer. Rire d'un rire sincère qu'il n'avait plus connu depuis la prise en otage de sa petite sœur. Rowen, un homme d'action ? Dans son petit folklore mental et personnel, et ce depuis des années, Rowen n'était rien de plus qu'un bouffon, un fou du village, à qui on avait donné une femme pour occuper son second cerveau ( s'il en avait bien un premier ) et un trône pour poser son stupide postérieur. Évidemment, le désamour qu'il éprouvait envers celui qui était malgré lui un individu du même avait trouvé engrais en des défaites bien personnelles : chaque fois que Rowen avait pu le désarmer, l'affection que lui donnait sa petite sœur.  Loras eu ce genre de petit air de type qui se sentait prêt à éclater de rire, mais qui faisait des mains et des pieds pour ravaler ce son qui aurait été tout de même un peu honteux et irrespectueux. « Si cela arrive, cella arrivera. Mais tu sais à quel point j'adore Rowen, n'est-ce pas ? » Lança-t-il, l'air cynique au possible. Il secoua légèrement la tête, un sourire en coin ornant son visage aux traits si fins. « Pour l'amour de tous les Dieux, jamais je ne laisserai quelque chose me concernant fonctionner en sa faveur ni en celle de cette chose qui lui sert d'épouse. Ni mon corps ne finira dans sa prison, ni ma tête ne finira sous son épée ou celle d'un de ses hommes. Cela, je peux te le promettre. » Ce qui donnait envie de taper Loras, c'était probablement son assurance qui dépassait les limites. Les chances que sa tête finisse sous l'épée de quelqu'un était probablement plus grandes que les chances contraires. On lui avait souvent dit que s'il n'apprenait pas à être plus modeste, il causerait sa propre perte ; si ce n'était pas la fin de sa vie, ce serait la fin de ses relations sociales. Dans tous les cas, Loras souhaitait plus fort que tout, s'il partait du Bief, revenir un jour et dire à Owen qu'il lui avait promis, que sa tête n'avait pas fini ailleurs que sur ses épaules.

Le chevalier se mordit la lèvre inférieure. Owen ne faisait que confirmer sa certitude que ne conserver que le concept de l'identité empruntée fut la meilleure chose qu'il eut pu faire de ce conseil. Il ne pouvait prendre le risque d'avoir trop de gens témoignant contre lui, même s'il ne savait pas qui le ferait, de toute façon. Willos ? Il n'oserait pas, n'est-ce pas ?  Soudainement, s'afficha  sur le visage du biefois un air de solide dégoût. Simplement le mot « sale » avait suffit à le rendre très inconfortable. Loras avait l'habitude des parfums de fleurs, de l'eau coulant sur sa peau à fréquence constante, des draps en tissu léger et de toute la panoplie du parfait gamin qui avait toujours tout eu tout cuit dans le bec. Il ne savait pas comment il pourrait s'adapter à un environnement sale, brut et viril. Il n'aurait pas le choix de comprendre la vie de ces gens qui n'ont pas eu la chance de naître dans une famille comme la sienne. Il devrait s'habituer à se battre sans armure comme le faisaient les gens normaux. Le jeune homme semblait réellement inconfortable. « Je suppose que si je n'ai pas le choix , je devrai m'habituer à faire face directement à la violence. Ma soeur est une jolie fleur, je ne doute pas qu'il y aura des gens qui tenteront sûrement de se l'approprier. Si je suis trop lâche, si je n'arrive pas à lever Amarylis, car je n'ai jamais eu à affronter ce qu'on nomme « réalité », je ne suis alors pas digne d'être celui qui restera à ses côtés. » Le jeune homme se mordit la lèvre à nouveau. Simplement parler de sa sœur le remplissait d'une certaine motivation, d'une envie de se dépasser et de faire de son mieux. S'il fixait la table en parlant, ce qui n'était pas du tout dans les manières qu'on lui avait enseignées, il n'en restait pas moins très honnête dans ses propos. « Je peux être impulsif, vain, même stupide, mais jamais je n'accepterais qu'on me dise indigne de protéger ma sœur.  J'ai promis, il y a plusieurs années, que quiconque la blesserait ne s'en sortirait pas en état de blesser qui que ce soit d'autre ; je compte bien honorer cette promesse. » Il soupira, fronçant les sourcils. Margaery devrait se battre, aussi ? Il en doutait fortement. Il aurait trop peur qu'elle se blesse. Il avait connu des filles battantes, qui maniaient probablement l'épée aussi bien qu'un homme, mais Margaery n'était pas comme elles. Elle n'avait pas leur féminine virilité.

« Je peux lui apprendre à se battre, mais je vais m'assurer qu'elle ait le moins possible à s'en servir. Si elle est réellement enceinte, je crois que ce genre de pratiques sont dangereuses pour le bébé ? Enfin... Je n'en sais pas grand-chose, mais je pense que s'il est difficile de se défendre soi-même, cela doit l'être encore plus lorsqu'il y a un second être en nous. » Le jeune homme gratta subtilement le bois abîmé de la vieille table. « Mais comme elle ne sera pas enceinte toute sa vie... Ce serait un bonne idée, sûrement ?  Cependant, moi-même je devrai m'entraîner beaucoup plus. Ni la joute, ni les duels, ne sont comme ce que je pourrai vivre... »   Il sembla réfléchir un moment. « Je verrai si je peux lui faire forger une épée. Ainsi, s'il m'arrive quelque chose, elle m'aura toujours à ses côtés.»
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Loras Tyrell & Owen tyssier

Owen balaya la phrase de Loras à propos de Rowen d'un geste de la main. Ils n'étaient pas ici pour discuter de la personnalité de son suzerain qui lui plaisait assez à vrai dire car elle lui permettait de mettre son petit nez d'araignée tranquillement dans les affaires du Bief. Pour ramener un peu de calme dans ses propos, le jeune blond tapota calmement la table du bout des doigts. Loras était convaincu par son devoir de frère et ce n'était pas le Tyssier qui allait lui jeter la première pierre. Lui aussi désirait plus que tout protéger sa sœur et s'il avait l'intelligence pour lui, il ne possédait pas la témérité de Loras et son talent pour manier une lame. Puis même s'il les possédaient, il ne pourrait pas la récupérer tout seul en se taillant un chemin dans le gras des Fer-Nés. Loras prouva à nouveau qu'il pensait d'une façon fort restreinte. Se battre n'engageait pas forcément la personne à manier une épée. Il pouvait s'agir d'arme moins voyante et pourtant tout aussi meurtrière.

«Une épée ? Elle ne pourra la manier comme tu le ferais. Les femmes, dans la plupart des cas, disposent de bien moins de force qu'un homme normalement constitué, surtout quand elle n'a pas été entraîné dans ce but. De plus, faire forger une épée adaptée à sa taille, attirerait tout de suite l'attention du forgeron. Je pense que tu devrais opter pour une dague ou une arme dans ce style. Quelque chose de discret, qu'elle pourrait avoir sur elle, dissimulée, en cas de besoin. Ce serait bien plus simple et moins voyant, ne pense tu pas ?»

En combat rapproché, une dague pouvait s'avérer mortelle, surtout entre des mains rapides et quelqu'un de souple. Bien sûr, si elle se retrouvait encerclée, elle pouvait commencer à prier pour que l’Étranger ne vienne pas la chercher. Ce genre de chose, Loras n'y avait pas pensé et c'était à Owen d'ouvrir des portes dans son esprit afin qu'il ne voit pas la situation en face de lui, mais d'en haut pour analyser et comprendre toutes les ramifications possibles que son entreprise engendrait et allait engendrer. Un véritable travail de titan.

«Je crois que tu commences à avoir toutes les cartes en main et suffisamment d'idée à exploiter maintenant. Je ne peux pas te venir en aide Wendelle, mais c'est le plus que je pouvais faire en souvenir de notre amitié. J'espère que quoi qu'il arrive nos routes se recroiseront tout de même dans des conditions positives. Je prierai pour qu'ils ne vous arrivent rien de fâcheux. Je ne vois pas ce que je pourrais ajouter de plus à moins que tu n’ai d'autres questions ? Parce que moi j'en ai !»

Il n'y avait pas que Loras et Maergery chez les Tyrell. Il y avait aussi la mère de Loras, Willos et ses cousines. Owen les avait tous côtoyés et plus principalement Willos et il était curieux de savoir comment allait tout ce beau monde. Il ne s'attendait pas à entendre le chevalier des fleurs leur raconter qu'ils étaient au comble du bonheur mais prendre de leur nouvelle était la moindre des choses.

«Comment vas ta mère ? Ton frère et tes cousines ? Je m'inquiète pour eux. La situation doit leur être aussi inconfortable qu'à toi, sauf qu'eux ont sans doute moins les capacités d'agir que toi. Tes cousines doivent être perdue sans leur rose autour de laquelle graviter ? Parle moi un peu d'eux ! » 

Autant parler de chose un peu plus agréables et banales à présent. Owen en avait déjà bien assez fait pour Loras. Il répondrait néanmoins à ses éventuelles question mais préférait faire dériver la conversation sur d'autres sujets afin de détendre un peu l'atmosphère. Loras avait déjà bien travaillé sur le contrôle de soi et son sang-froid aujourd'hui. Inutile de le faire saigner du nez et de le pousser dans les derniers retranchements de son esprit. Il était curieux d'entendre la réponse du Chevalier des fleurs !

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299 - Lune 9
(pré-fuite de Margaery)

Une dague. Qu'il était stupide de ne pas y avoir penser avant. Loras n'avait jamais eu affaire à ce genre d'armes et n'avait jamais pensé y avoir affaire un jour. Il était chevalier, non pas mercenaire. D'autant plus qu'il s'avérait être très fan de ce qui n'était pas du tout discret, autant puisque cela pouvait souligner sa place dans la société ( son père, de son vivant, avait investi énormément pour l'armure et l'épée de Loras. Tellement qu'on pu se demander s'il savait gérer de l'argent. Mace Tyrell n'avait pas investi autant pour Garlan et n'aurait probablement pas fait de même pour Willos, ce qui surlignait en plus le statut de fils préféré attribué à Loras  ), autant l'arme et son allure pouvait démontrer ce que valait un homme en tant que chevalier. Le jeune adulte qui eu l'air de se trouver stupide, détourna le regard. « J'ai vu des femmes se débrouiller autant que certains hommes. Certaines même aussi bien que moi, si je peux le dire aussi. Si ma sœur s'intéressait à tout cela, elle pourrait faire partie de ces femmes, les Tyrell ont toujours été de très bons combattants. Mais je ne peux te contredire : je ne pense pas non plus que ce soit dans ses capacités actuelles.» Il se passa une main sur la nuque, il s'apprêtait à foutre une claque à son orgueil. « Si elle souhaite apprendre à se défendre en combat rapproché, avec une dague par exemple, je ne pourrais lui venir en aide plus qu'il ne le faut. » Il ne l'eut pas dit concrètement, mais il était évident que Loras n'était pas du tout doué en combat rapproché. On lui avait appris à se battre avec une épée, mais que ce soit maintenant ou lorsqu'il était écuyer, jamais on ne lui avait mis une arme de combat rapproché entre les mains. Il supposa que s'il y avait des techniques pour le maniement de l'épée, il y en avait aussi pour la dague : ne devenait pas assassin l'homme à qui on offrait une dague.  

Une petite boule d'émotions amères se fit sentir dans la gorge de Loras. Il savait qu'après tout ça, s'il parvenait à ses fins, il ne reverrait peut-être jamais le Bief. Ni même sa famille, à l'exception de Margaery, ni même ses amis. Il s'agissait peut-être de la dernière fois qu'il voyait Owen et ça lui fit mal d'une certaine façon. Aucun individu normalement constitué mentalement ne pouvait laisser  derrière lui sa vie, s'il appréciait celle-ci, sans ressentir une quelconque tristesse. Le Tyrell ne s'empêcha pas, cependant, de lancer à Owen un regard sûr et un sourire tout aussi confiant qui pu faire croire qu'il était persuadé qu'il reviendrait un jour, plus glorieux que jamais. Il ne voulait pas que l'air misérablement détruit qu'il montrait présentement soit la dernière image que son ami ait de lui. Loras fit signe que non, il n'avait pas de question, ni rien à ajouter. Qu'Owen l'ait écouté, qu'il l'ait conseillé, avait suffit à mettre de l'huile sur le feu de sa motivation. Il ne pouvait pas lui en demander plus, il en avait fait assez. Un sourire reconnaissant décora temporairement son visage, le temps que l'autre se mette à parler de sa famille. Le sourire s'envola, faisant place à une expression pitoyable, douloureuse. Si Loras avait envie de vengeance, c'était essentiellement à cause des traces qui avaient été laissées sur sa famille. Si personne n'était décédé, si personne n'avait été enfermé, Loras aurait connu une certaine frustration, mais il aurait vécu en suivant le courant, aurait laissé les choses couler comme elles le devaient, mais désormais il ne pouvait oublier l'image de sa mère lors de l'exécution de Garlan et de son père ; elle le hantait presque autant que l'image de sa sœur enfermée.

« Ma mère... Dire qu'elle se porte mal serait un euphémisme. Aucun fils ne veut entendre le cri de douleur que peut pousser sa mère à la vue de son époux et de son enfant s'abandonnant à l'Étranger. Moi et Willos avons tenté de faire en sorte qu'elle ne regarde pas, mais si tu savais la force d'une mère qui veut voir pour la dernière fois le visage de son enfant. » Loras baissa le regard, mordillant délicatement sa lèvre supérieure. Il avait la gorge serrée. Il se savait égoïste. Il était conscient que s'il disparaissait, emportant avec lui sa sœur, ce serait probablement un coup fatal pour sa mère qui n'aurait alors que Willos pour se tenir debout. « Malgré le temps qui a passé, elle ne sort que très rarement de sa chambre. Nous devons s'assurer qu'elle ne se laisse pas aller, qu'elle prend au moins soin d'elle. Si perdre un frère et un père est horrible, je n'ose imaginer ce qu'elle ressent. Elle doit se faire un sang d'encre pour ma sœur, de plus. Les gens de Hautjardin qui ont encore la rancune au coeur lui reprochent parfois d'être de la famille dont elle est issue. Cela me dégoûte. Elle n'a pas choisi ce que les Hightower ont fait. Elle n'a pas à payer pour cela. » Les yeux de Loras ne savaient où se poser. Si Margaery avait été là, il se serait effondré contre elle et aurait monopolisé ses bras pendant quelques heures, probablement. Le jeune homme s'en voulait encore. Il était persuadé que s'il n'avait pas été blessé au moment du procès de son père et de son frère ( on lui avait même conseillé de ne pas y aller, mais il n'en avait fait qu'à sa tête ), il aurait pu au moins combattre à la place de son père ; il fallait bien qu'être un des meilleurs chevaliers du Bief serve à quelque chose. Sa blessure n'était pas quelque chose qu'il avait pu contrôler, il n'avait pas à s'en vouloir. Il mordait encore dans son oreiller de plumes, le soir, pour ne pas se laisser aller à la colère.

Loras prit une grande inspiration, histoire de se calmer. La colère était plus grande que la tristesse, en ce moment, et parler de sa mère qui ne semblait pas guérir très vite ne faisait qu'ajouter du bois dans le feu. Owen, ni même les gens autour, n'avaient à supporter un attitude désagréable, il devait prendre sur lui. « Willos a beaucoup à gérer. Je ne doute pas du fait qu'il soit également très affecté par la perte des nôtres. Je suis persuadé qu'il a reçu les enseignements de base en tant qu'héritier, mais il n'a pas eu le temps de se préparer mentalement à prendre le rôle de lord, je crois. Il a été jeté dans la fausse aux lions, si on peut le dire ainsi. Même si je ne suis pas d'accord avec sa façon de voir les choses, je ne peux pas dire qu'il fait un mauvais travail pour l'instant. Je ne lui ai pas beaucoup parlé récemment, je dois dire... » Loras était encore très gamin. Frustré, il ne se contentait que des formalités avec Willos, ce qui ne pouvait que nuire à leur relation. Ce n'était pas de la faute à son frère et s'il n'avait pas accepté de prêter allégeance aux nouveaux suzerains, il n'aurait probablement plus de  Tyrell à l'heure qu'il était. « Cela me fait mal à chaque fois que nos plus jeunes petites-cousines viennent me demander à quel moment reviendra ma sœur. Je ne sais jamais ce que je dois leur répondre. Être vrai et leur dire que je n'ai aucune idée de quand elle reviendra ? Leur donner un peu d'espoir et leur dire qu'elle sera là bientôt ?»  Le chevalier aux fleurs haussa les épaules, il ne pouvait rien y faire. S'il tentait de mettre ses tracas de côté, il avait l'impression de trahir sa soeur. Cette fleur qu'il avait chérie toute sa vie. « Celles de notre âge comprennent la situation. Elles ne sont pas plus heureuses que je le suis, cependant. Elles aiment beaucoup ma soeur et je crois que cela les affecte de ne plus la savoir près d'elles.  Je m'inquiète pour Elinor qui a aussi perdu son père. Je leur parle plus souvent qu'avant, par contre... Cela aura au moins ses effets positifs, je suppose. » Le mot « positif  » s'arracha de ses lèvres avec toute la difficulté du monde.
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Loras Tyrell & Owen tyssier

Encore une fois Loras reconnaissait qu'Owen avait tort. Ce n'était pas si peu qui allait flatter son ego, que du contraire. Et même s'il ne semblait pas afficher une confiance en lui suffisante pour apprendre à sa sœur à se défendre avec ce genre d'outil, Owen était sûr que Loras y parviendrait. Il avait reçu une éducation maritale et serait sans doute à même de tirer les enseignements de celle-ci pour les transposer et les transmettre à sa sœur. Du moins, c'était tout le mal que lui souhaitait l'araignée ,

«Un piètre maître d'arme vaudra toujours mieux qu'aucun. Ton enseignement ne sera pas parfait mais tu pourras au moins lui transmettre ce que tu sais du combat et qui ne dépend pas forcément de l'utilisation de telle ou telle arme. Si tu veux vraiment la protéger, tu  y arrivera mon bon Wendell.»

Triste sort que celui de Lady Tyrell qui ne devait plus être tout à fait de ce monde. Avec un époux et un fils en moins, plus le poids du déshonneur, la pauvre femme ne semblait plus exister que par de simples réactions biologiques. Si l'on ajoutait à tout cela, la colère de certains de leur gens à son égard pour son ascendance Hightower, la pauvre devait être au bout du rouleau. Il était stupide de lui en vouloir pour cela. Elle avait été de leur côté malgré le fait que sa propre famille s'oppose à celle qu'elle s'était créer à Hautjardin. Les cousines semblaient aussi frappées par le désarroi mais pas aussi profondément que la mère aimante des roses. Le jeune homme but calmement de son cidre avant de répondre, se délectant de cette boisson avec un certain plaisir pour ce liquide légèrement acide.

«Maintenant que tu viens d'évoquer ce fait, je pense que tu comprendras pourquoi je m'inquiète pour toi. Comment se sentirais ta mère après avoir perdu un fils de plus et son unique fille ? Réfléchis bien à tout cela avant d'agir mon cher Wendell. Peut-être que si tu réussis, elle reprendra espoir cela dit. Des fois, il suffit de peu pour briser totalement une personne mais cela vaut aussi pour en reconstruire une. Tes petites cousines ont le temps de grandir et pour celles qui comme Elinor, se rapproche de l'âge de ta sœur, un mariage finira bien par leur occuper l'esprit pendant un temps.»

En y songeant, il aurait bien pût en prendre une comme femme à terme. La branche cadette d'une famille suzeraine n'étant pas une mauvaise affaire en soit. A l'heure actuelle, il s'agissait plutôt de la branche secondaire d'une maison tombant en désuétude ce qui n'avait rien de très attrayant et de très prestigieux. Il ne pouvait donc pas s'offrir ce genre d'opportunité sans compter qu'il servait la maison Hightower actuellement et que ce geste pouvait être prit comme un affront envers les Seigneurs de Villevielle et du Bief.

«Il est dommage que notre région ait connu la paix en payant un prix aussi énorme. Et je sais que le pillage de Villevieille ne sera jamais une consolation pour vous mais la ville y a connu un coup très dur. Nous avons tous deux nos préoccupations et nous cherchons tous deux à protéger notre famille du mieux que nous le pouvons, avec nos propres armes. Et nous en discutons dans un bordel ! Quel belle paire de bras cassé nous formons, Wendell. Que les sept protègent nos proches ! » 

Il termina sa phrase en faisant légèrement tinté sa coupe contre celle de Loras en signe d'amitié et de paix.

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299 - Lune 9
(pré-fuite de Margaery)
Les sourcils froncés et un petit, unique, hochement de tête sec fut la réponse de Loras à Owen. Loras avait beau ne pas être doué en combat rapproché, s'il restait le seul pouvant apprendre à Margaery à se défendre, il n'aurait pas le choix. De plus, il n'était pas à nier qu'il aurait lui aussi à apprendre de nouvelles techniques : il ne pouvait pas espérer être toujours dans sa zone de confort, c'était utopique. Un jour, il ferait peut-être face à une situation où son épée prendrait le rôle d'un fléau plutôt que d'une fidèle alliée. Et ce, même dans le cas où il n'agirait pas, laissant le temps couler. Il avait soudainement envie de retourner sous ses draps et de se rendormir, tout commençait à lui sembler bien difficile et à l'épuiser même avant d'avoir commencé quoi que ce soit : il n'était pas habitué à être secoué ainsi par les circonstances. Être mentalement épuisé n'était pas, et ne serait jamais, une option et, ça, il devait s'en souvenir.

Drôlement, Loras n'aimait pas trop lorsqu'Owen parla, en ce moment. Il n'aimait pas qu'on lui déballe en pleine face ce qu'il pensait en silence, cela donnait à ses pensées une forme concrète et beaucoup plus réelle. Il ne pouvait plus rien ignorer ni même chasser quoi que ce soit temporairement de son esprit avec facilité  si cela lui était confirmé de façon concrète et réelle. Le jeune homme se passa les mains au visage, en profita pour étouffer un soupire indésirable dans le creux de ses paumes.  Il était évident que sa mère allait être dévastée, et comme le désespoir avait tué bien des hommes et bien des femmes il ne put s'empêcher d'éprouver une certaine peur. D'un autre côté, il ne pouvait pas abandonner pour ça : dans ses ambition, Loras était solide. Le jeune chevalier dégagea son visage de ses mains, alla les déposer sur ses genoux, lissant le tissu de son pantalon, par pure habitude. « Je ne peux pas me mentir, ni te mentir, et dire que ma mère n'en sera pas affectée. Je sais parfaitement ce que cela risque de causer et ce n'est pas sans m'en vouloir. J'essaierai de trouver un moyen de la tenir au courant, mais je doute que cela soit une bonne idée d'envoyer des lettres à Hautjardin - à ma mère, qui plus est. » On sentait l'amertume dans sa voix, le ton d'un garçon qui avait du mal à avouer ses tords.  Être conscient des gros risques de ses actes et ne tout de même pas reculer pouvait être considéré comme étant un tord. « Si je fais tout cela, c'est en partie pour elle. Je veux être celui qui lui ramènera sa fille. Je ne veux pas que ma sœur retrouve sa liberté pour quelconque raisons politiques, elle mérite mieux qu'un statut d'objet. Que cela prenne quelques lunes ou plusieurs, je redonnerai à ma mère, à mes cousines, ce qu'elles ont toujours eu. Mes ambitions te semblent peut-être absurdes, mais mieux vaut cela que de ne pas en avoir. » Bien que Loras possédait une confiance en lui-même presque malsaine, il savait que sans l'accord de Willos il ne pouvait faire grand-chose en dehors de l'ombre, mais que vaudrait l'accord de Willos s'il advenait un jour à quitter le Bief pour une durée indéterminée ? Du moins, peu importe les probabilités, ce genre de propos permettait aux chevalier des fleurs de s'accrocher à quelque chose. Ce n'était rien de tangible, mais au moins c'était. Loras soupira. « Mes cousines seront difficile à marier, je suppose. Si cela se fait, cela ne sera pas d'ici tôt. Nous avons encore beaucoup d'orgueil et je ne crois pas que mes oncles s'abaisseront à donner immédiatement leur fille à n'importe qui. »  Avis qui criait subtilement : « je ne sais pas grand-chose de la gestion d'une famille ».  D'ailleurs, le sujet sembla stresser Loras qui se remit à embêter sa coupe pour occuper ses mains. Il craignait le jour où Willos lui annoncerait qu'il avait arrangé quelque chose entre lui et une fille quelconque.

Le Tyrell s'interrogea à propos de   s'il devait redemander à boire, fixant le fond de sa coupe. Ce n'était pas une bonne idée, songea-t-il. Il n'avait pas toujours l'alcool sympathique et s'il abusait, ça risquait d'être épineux. Il n'avait pas réellement l'esprit tranquille lorsqu'il écouta Owen parler, du coup il sursauta lorsque ce dernier cogna sa coupe contre la sienne.  Il se rattrapa à la dernière seconde, levant également la sienne. « Vu ainsi, nous ne faisons pas envie aux plus grands des commandants ni aux plus nobles des seigneurs, mais notre temps viendra. Tu as l'intelligence, Owen, tout comme moi j'ai la force. Tu arriveras à faire de grandes choses. » Loras plaçait beaucoup d'espoirs en Owen. Des choses qui ne le concernaient pas, mais comme il était un de ses plus proches amis, il ne pouvait en faire autrement. Il était persuadé de compter tout autant pour ce dernier. Un petit sourire amusé décorait son visage, l'espace d'un instant. « Quelques de nous voyons le pillage de Villevieille comme le début d'une consolation, vois-tu. Tout n'arrive pas toujours d'un coup, ce serait trop simple. Je suis désolé pour ta sœur, cependant. Ce n'est pas ce qu'elle mérite, j'espère qu'elle retournera bientôt à tes côtés. »Lança-t-il, la voix et le regard sincères.
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Loras Tyrell & Owen tyssier

Peu à peu, Loras semblait comprendre tous les enjeux qui reposaient sur son plan. C'était plus que sa simple vie qui pouvait être détruire mais bien celle de chacun des membres de sa vie. Les ambitions de Loras étaient nobles et louables mais ce n'était pas ce qui vous forgeait un avenir. Généralement, elles vous valaient tout au plus une chanson posthume ce qui ne signifiait pas qu'on la chanterait encore dans dix ans. C'était triste à dire mais le Chevalier des fleurs était peut-être trop noble d'esprit pour arriver à ses fins. Triste pour l'aspect manichéen des choses. Sa pauvre mère irait sans doute rejoindre la tombe rapidement s'il se loupait, pas par condamnation de la Reine ou du Suzerain du Bief mais sans doute à cause du chagrin généré par la mort de son fils, Loras. Quant à ses cousines, le problème n'était pas forcément de savoir si leur père désirait les marier tout de suite mais plutôt de savoir qui souhaiterait les épouser ? Loras ne voyait la situation que dans un seul des sens au lieu de regarder chacune des facettes du prisme de la situation. Tout cela n'augurait rien de bon pour la maison Tyrell. D'autres maisons avaient été moins chanceuses dans l'histoire des Sept Couronnes et au lieux de chercher à prendre des risques, Loras ferait mieux de consolider les acquis de sa maison. Lorsque Loras le félicita, le jeune homme reprit calmement la parole, préférant faire preuve d'humilité.

«Peut-être bien, Wendell. Peut-être bien. J'ignore ce que la vie nous réserve mais je ferai de mon mieux pour saisir les opportunités qui s'offriront à moi ou que je me créerais. Je ne dois pas me fier sur ma seule intelligence pour cela, malheureusement. Si j'avais également ta force, tout me serais bien plus simple.»

Le jeune homme prit avec respect les paroles réconfortantes de Loras par rapport à sa sœur qui lui manquait tant. La pauvre jeune femme devait avoir vécu de véritables horreurs et devait attendre son retour à Froide-Douve avec impatience. Le jeune homme faisait son possible pour que cela se produise mais il n'était pas l'un des Sept. Le jeune Tyssier avait besoin de soutien mais il peinait à en trouver. Pour le pillage de Villevieille, il n'était absolument pas d'accord avec Loras. A ses yeux, il se trompait. S'il le prenait comme une sorte de vengeance divine, Owen ne voyait pas les choses sous cet angle et allait s'empresser de l'expliquer à son ami pour qu'il comprenne bien qu'au final, il ne pouvait pas s'en réjouir.

«Villevielle a subit ce pillage mais ce ne sont pas les Hightower qui ont subit le plus de perte. Les habitants et la Citadelle ont subit plus de dégâts que tu ne peux l'imaginer. Ces habitants ne t'ont rien fait Wendell et les Mestre participe à l'avancée du savoir de notre royaume ce qui représente une perte sèche pour nous tous. Tu n'as peut-être pas abordé la situation sous cet angle mais je trouve cela absurde de s'en réjouir d'une quelconque façon. Ta sœur était proche de vos gens. Si tu te mets dans sa position, peut-être pourra tu comprendre les faits que je viens de t'énoncer. »

Le jeune homme soupira légèrement à son tour pour marquer qu'il commençait à s'ennuyer. Il n'était pas homme à payer une femme pour assouvir ses besoins mais ses occupations ne lui laissaient que peu le temps de courir la gueuse. D'autant plus qu'il n'avait rencontré que peu de femme réellement intéressante à Villevielle, si on exceptait Cersei Lannister et l'une autre de ses trouvailles récentes. Rien de bien concret cela dit. Qu'il était loin le temps où il s'amusait avec des servantes à Hautjardin ou des jeunes femmes des environs.

«Je sais que tu es concentré sur ton objectif mais tu dois relâcher quelque peu la pression Loras. Crois moi, je suis dans une situation similaire que toi. J'ai beaucoup de pression et de travail sur les épaules. Je pense qu'il faut pouvoir lâcher prise pour quelques heures et s'abandonner à faire quelque chose que l'on aime mais je ne pense pas que tu trouveras ce genre de chose dans un bordel. Moi non plus pour ma part. J'ai bien trop de fierté pour payer pour ce genre de service, bien que l'on m'ait toujours enseigné qu'il ne fallait pas rester bloquer sur sa première idée. » 

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299 - Lune 9
(pré-fuite de Margaery)

Il rit légèrement. Loras ne souhaitait pas à Owen d'avoir la force et l'intelligence, pas les deux à la fois. Il s'agissait de caractéristiques prisées de tous et n'en posséder qu'une seule, bien développée, était  un poids assez lourd à porter. Le chevalier aux fleurs avait beau manger de la gloire à la petite cuillère dorée au déjeuner, il ne nierait jamais tout le travail que cela avait demandé, tout l'épuisement que cela avait engendré. Il ne s'était pas réveillé un matin, l'épée à la main et l'armure sur le dos. Il avait passé des matins à s'entraîner, des nuits à étudier la théorie , des après-midi à tenter d'être le meilleur écuyer possible. Sans mentionner son père pour qui Loras devait toujours faire de son mieux, toujours pousser plus loin. Tout ça l'avait rendu arrogant, impudent, c'était un fait. « Quant à moi, je ne souhaite pas posséder un intellect aussi aiguisé que le tient. Jamais. J'aurais peur de perdre le peu du regard utopique qu'il me reste ! » Son ton était moqueur, loin du reproche qu'aurait pu être cette même pensée dite différemment. Il savait, au contraire, qu'il lui faudrait probablement une capacité d'analyse beaucoup plus fine qu'elle ne l'était déjà pour parvenir à ses fins ; c'était comme l'épée, ça se travaillait.

C'était justement ce genre de capacités qui lui aurait permis de ne pas passer pour un pauvre imbécile égoïste en affirmant que le pillage de Villevieille n'était qu'un début de consolation. Sur le coup de la remarque,  il eut l'air embarrassé. Il n'était pas quelqu'un de méchant, mais l'envie de vengeance était toujours plus forte que la raison.  Loras était un homme de ressentis : ses émotions avaient toujours le contrôle et s'il se sentait triste pour les victimes du pillage, il ne pu non plus s'empêcher d'éprouver une forte satisfaction qui bien malgré lui prenait le dessus. Le jeune homme déposa son coude sur la table, appuya sa joue dans la paume de sa main.   « C'est absurde, oui. Ma sœur était proche des gens du peuple, oui. Je ne peux pas me mettre à sa place, penser comme elle. Je ne suis pas Margaery. Je suis proche d'elle, mais nous n'avons pas exactement la même vision du monde.  Penses-tu que je me suis réveillé, un matin, avec l'envie d'être heureux de ce qu'il s'est produit à Villevieille ? Non. »  Au fur et à mesure, Loras avait récupéré une posture un peu plus solide, plus droite. Il avait, instinctivement, fini par associer les belles postures aux propos sérieux et les corps non-soutenus à des paroles futiles. « Heureux  est un trop grand mot. Je dirais : «rassuré». C'est ainsi que je me sens parfois, en y repensant. Rassuré qu'Hautjardin ne soit pas la seule à avoir souffert. J'ai besoin de m'accrocher à des cordes semblables pour ne pas me sentir toujours trop seul. Personne, sauf certaines exceptions, ne mérite qu'un malheur ne le frappe. J'ai beau sentir brûler au fond de moi une haine amère lorsque je pose le pied à Villevieille, je ne pense pas pour autant que tout ces gens doivent mourir. » Le Tyrell avait toujours été un individu charnel, réagissant aux stimuli plutôt qu'aux pensées. La boule dans sa gorge, les papillons dans son estomac, le sang pompant dans ses tempes, sa respiration serrée, lui parleraient toujours plus que les analyses rationnelles. Ses réactions étaient instantanées plutôt que pensées. Il avait du mal à expliquer, avec des mots qui ne s'adressaient pas qu'à lui, comment il se sentait réellement et pourquoi. Lorsqu'il parla à Owen de son ressentit envers le pillage, on pouvait entendre à la façon dont il cherchait ses mots, en mettait plus qu'il ne le fallait, qu'il n'était pas particulièrement à l'aise d'expliquer quelque chose qui brûlait au plus profond de ses tripes et qui ne se résumait pas qu'à « je suis content » ou « je suis déçu ».

Et puis, encore une fois, Owen avait raison. Loras ne pouvait pas rester indéfiniment enfermé dans sa chambre, à bouder Willos, ou, encore, à utiliser Amaryllis essentiellement pour abuser de pauvres mannequins en paille auxquels il avait associé le visage de la Reine (non pas qu'il avait arrêté de s'entraîner au combat contre de vraies personnes, mais il avait des moments où ça n'aurait pas été une bonne idée ). Il n'avancerait à rien, comme ça. Il soupira. Le jeune homme sortit quelques pièces qu'il posa sur la table. Ce n'était pas vrai qu'il allait laisser Owen payer pour lui ses consommations, il n'était pas ce genre de profiteur.« Pourtant, la première idée est souvent la meilleure.» lança-t-il, avec nonchalance. Lui-même n'oserait pas payer un de ces rares prostitués masculins pour satisfaire ses envies ; le seconde-main, non merci. Loras remarqua le va et vient plus marqué d'individus, cela ne devait que signifier qu'il commençait à être de plus en plus tard. Il lui faudrait partir bientôt, qu'il pensa... « Je vais tenter de me changer les idées, cela pourrait être une bonne chose. Je ne sais pas si j'y arriverai, mais je n'ai rien à perdre. » Un sourire au visage, il se leva. « Avant cela, il serait sage de ma part de repartir vers Hautjardin avant que la nuit tombe. Willos doit se faire un sang d'encre. Plus tôt j'arrive demain, mieux cela sera. » Son air narquois marqua à quel point l'avis de Willos l'importait peu, en réalité. « Part après moi, cela ne jouera pas en ta faveur d'être vu avec un Tyrell. » Il tapa amicalement sur l'épaule d'Owen, avant de commencer à s'éloigner. « Nous nous reverrons un jour, Owen, j'en suis convaincu. » Ainsi furent ses derniers mots avant qu'il ne  prit la porte du bordel, non sans avoir à contourner le trafic qui, poussé par l'heure, commençait à se faire lourd.

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