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Some things never sleep | ft. Owen

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299 - Lune 9
(pré-fuite de Margaery)

Loras  sentait une boule d'amertume -  de haine -  se former dans son estomac, puis dans sa gorge, chaque fois qu'il se déplaçait dans le Bief, dépassé Hautjardin. Enfin, même lorsqu'il prenait le temps de contempler Hautjardin, de se rappeler l'époque dorée.  Bien qu'il possédait toujours cette personnalité acidulée qui était bien la sienne, il n'avait pas les mêmes yeux qu'avant. Ils ne respiraient plus une certaine attitude espiègle. Il brûlait, son regard. De haine ou de fierté. Si le siège de Hautjardin l'avait en partie détruit, il n'en ressorti que plus fier, car la fierté était plus que nécessaire pour ne pas s'effondrer comme une vieille colonne. Tous les jours, à quelques exceptions près, il demanda à prendre ses repas seul­. Il refusait catégoriquement de s'asseoir à une table où il n'y aurait que lui et Willos. Le jeune homme se tenait à l'orée de Villevieille. Il savait qu'il n'avait rien à faire là, que sa présence en tant que fier représentant des Tyrell n'était pas spécialement désirée. Il avait enfilé ses habits les plus sobres, s'était départi de son épée. Faire profil bas, qu'ils disaient. Willos lui avait dit que c'était une mauvaise idée, qu'il vaudrait mieux contacter Owen par lettre et que, même à ça, ce n'était probablement pas une bonne idée de vouloir discuter de choses qui ne les regardaient pas. Mais il n'en avait pas grand-chose à faire de l'avis de Willos. Il aimait son frère, oui, mais l'idée que Garlan et son père soient morts pour des idéaux que Willos n'avait même pas tenu à défendre, en donnant aux Hightower les terres qu'ils voulaient, le répugnait. Plus les temps passaient, plus il supposa que Willos n'était pas très bien placé pour être l'héritier de son père. C'était misérable, cet homme avait l'intelligence, mais probablement pas les couilles qui allaient avec pour faire un « perfect match ».

Il marcha rapidement dans les rues de Villevieille, tâchant de ne pas se perdre. Il savait que Villevieille était faite de rues chaotiques et il n'avait pas spécialement envie d'y rester coincé trop longtemps. Les gens posaient son regard sur lui. Certains étaient compatissants, mais ils étaient très rares. C'était clair qu'on le reconnaissait. Il n'était pas le maître de la subtilité et, évidemment, comme il avait été fils de la plus grande famille pendant assez longtemps merci... Aux gens qui le dévisageaient, il lança un sourire poli qui pouvait passer facilement pour un brin d'arrogance Lorasienne ; on avait volé une partie des terres de sa famille, c'était clair qu'on ne lui volerait pas sa fierté en plus. Quand Willos avait tenté de le calmer, après les procès, il lui avait admis que la trahison d'Owen n'avait pas été faite dans de mauvaises intentions, même qu'il les avait aidés à fuir. Le carnage aurait été pire, sans cela. Son père ne possédait pas le talent nécessaire pour diriger une armée... Loras refusait d'entendre son frère. Il avait cette attitude d'enfant déconcertante. Il ne voulait pas donner raison à quelqu'un qui venait d'aider à l'irréparable d'arriver ; la facilité qu'il avait eu à prêter serment aux Hightower. Ensuite, Loras s'était calmé, mais il n'avait jamais voulu  affirmer à son grand-frère qu'il avait raison. Il avait remercié Owen, mais il ne s'était jamais excusé à son frère.  Dans ces temps durs, il fallait écouter sa tête, sa raison et non son cœur. Loras écoutait beaucoup trop son cœur. Son regard balaya les gens, qui malgré tout ne différaient pas tant de ceux de Hautjardin. Après tout, ils étaient aussi habitants du Bief, ce qui les unissait malgré eux. Il ne savait pas où se trouvait Owen. Il aurait dû prévenir. Le garçon se mordit la lèvre inférieure.

Loras fixa la Grand-Tour. Il roula des yeux. Ça n'avait rien à envier à Hautjardin, il pensa. Pas seulement au niveau de la beauté. Surtout parce que les gens qui vivent à Hautjardin n'avaient, à l'époque où ils étaient grands, pas eu à user de la violence pour obtenir leur importance. C'était ironique qu'un type comme lui pense ainsi.  Il supposa qu'Owen était probablement à l'intérieur de la Grand-Tour, considérant son rôle. Il ne savait pas, mais il ne se risquerait pas à tenter d'y mettre le pied ( de toute façon, on ne le laisserait pas entrer, clairement ). La rose alla se poser sur un banc de pierres, non loin, toujours fixant le bâtiment d'un œil un peu vide. Dire que sa soeur y était enfermée...
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Villevieille était sans doute la plus magnifique des villes de Westeros, peut-être même du monde. Pour ce qu'il en savait en s'étant rendu à Port-Réal, cette dernière lui faisait penser à une immonde truie comparée aux merveilles que recelait la magnificence de la ville renfermant la Citadelle des Mestre. Haut lieu de la culture, du raffinement et précédemment de la foi, il se sentait ici comme un poisson dans l'eau. Si son esprit n'avait pas été accaparée par la perte de sa sœur et les problèmes de Rowen Hightower, le jeune homme se serait très certainement laissé plus souvent tenter par une visite plus profonde de la ville. Certains garde de la maison à la Tour lui avait vivement recommandé certains établissement dont « La chope à la plume d'oie » mais Owen n'avait jamais été friand des bordels. Il avait toujours trouvé plus noble et plus amusant de cueillir la vertu d'une femme après l'avoir séduite que de limiter simplement la chose à l'acte dans sa forme primaire. L'excitation intellectuelle y était sans doute pour beaucoup mais cela n'était pas à son programme du jour, malheureusement. Il avait passé la matinée sur le port, à discuter et à traiter avec les négociants. Une tâche des plus rébarbative et ennuyeuse mais nécessaire à l'économie locale. Rowen Hightower était un guerrier et c'était a peu prêt son seul don en ce bas monde. Sur papier, ils formaient une excellente équipe, dans la réalité les choses étaient différentes, surtout depuis qu'il buvait plus que de raison.

Il était prêt à s'accorder un peu de détente, une coupe de vin et probablement un peu de lecture pour se changer les idées. Peut-être même prendrait-il le temps d'écrire une missive pour Ellyn des Essaims, une dame ô combien charmante qui résidait à Mielbois. Ensuite, il tenterait à nouveau de convaincre Rowen Hightower du bien fondé d'une attaque sur les îles de Fer. Il approchait de la tour lorsqu'il passa à proximité d'un banc et remarqua une tête qui ne lui était pas inconnue dans un accoutrement qui ne correspondait pas du tout à cette personne. Il s'agissait de Loras de la maison Tyrell. Un ami de longue date, qui devait sans doute être là pour rendre des comptes. Qu'il était loin où l'araignée couvrait ce dernier pour ses penchants pour la gente masculine. Seulement quelques années ? Cela lui paraissait bien plus lointain !


«Ne serais-ce pas Loras Tyrell que je vois là, assit sur un banc comme un simple quidam ? Je t'ai connu plus coquet, mon ami. Tu es bien la dernière personne que je pensais croiser à Villevielle. Quel bon vent t'amène ici ?»

Que pouvait bien faire le chevalier des fleurs dans la ville où il ne devrait pas en principe pas se trouver. Loras était impulsif, bien plus que ne le serait jamais Willos et se trouver dans la ville du Seigneur ayant renversé sa maison devait sans doute lui brûler les tripes. Ce n'était pas une visite officielle de la maison Tyrell. Willos en serait l'émissaire. S'il était ici c'était soit pour assouvir une vengeance soit pour une raison qui échappait à Owen. Il ne semblait pas armé ce qui excluait la vengeance. Loras n'était pas un homme d'intrigue comme l'était sa grand mère. C'était un homme d'action.
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La rose fini par se demander s'il n'était pas en train de faire une erreur stupide en traînant à Villevieille. Heureusement, il n'y pensa pas très longtemps. S'il était là, c'était avec raison. Si son erreur était stupide, cela voudrait dire que toutes ses motivations l'étaient aussi. Il lâcha Grand-Tour du regard. Sa pauvre soeur. Il n'imaginait pas la pauvre chose passer toute sa vie dans un endroit qui lui semblait si sombre. Il se demanda s'il avait bien fait de laisser à un type qu'il connaissait bien et qui ne semblait pas le détester son étalon, à deux heures de marche avant Villevieille, pour éviter de trop se faire remarquer.  C'était une belle monture. On ne pouvait plus faire confiance à personne. Le garçon se sentit rassuré lorsqu'il réalisa que plus personne ne portait attention à lui. Il était à l'écart, c'était mieux comme ça. Il passa une main dans ses cheveux, regarda autour. Tout ces gens, il ne les connaissait pas personnellement, mais il ne pouvait pas s'empêcher de les détester.  C'était stupide, mais il ne pouvait pas réagir autrement. Il savait bien que la plupart n'avaient rien à voir là-dedans, mais sa rancœur n'était pas sélective. Même Owen qu'il considérait encore comme un bon ami, il avait du mal avec le fait de le savoir travailler aux côtés de Rowen. C'était normal, en soi.  

Comme on pensait au loup, il n'était pas rare de le voir se pointer un moment ou l'autre.  Loras qui n'avait pas l'esprit très tranquille sursauta lorsqu'il entendu la voix d'Owen. L'air de son visage qui sur le coup avait été inquiet ( il ne savait pas réellement ce qu'il aurait fait si quelqu'un d'autre serait venu l'aborder, en fait. Plus les minutes passaient, plus il se disait qu'il aurait dû apporter Amaryllis – son épée ), se rassura. La remarque d'Owen l'atteignit d'une certaine façon. Les Tyrell n'étant presque plus rien, oui, il était en théorie n'importe qui. Un n'importe qui assis sur un banc à rêver de décapiter le roi et la reine. Pas tant différent que beaucoup de gens du peuple, peu importe le roi ou la reine en question, en fait. Il baissa les yeux un instant avant de remonter son regard  vers le jeune homme. Il se redressa, passant par réflexe ses mains sur ses vêtements comme s'il s'assurait qu'ils ne soient pas froissés. Malgré tout, il n'avait pas tant changé, le Loras. « S'ils me coupent la tête, ou je ne sais quel châtiment, mes plus beaux habits en seront épargnés. Le sang  et les broderies ne font pas bon ménage. » Un petit rire s'échappa de sa bouche. Il ne savait pas pourquoi ça le faisait rire. L'optique devait plutôt l'effrayer.  « J'ai besoin de te parler, Owen. C'est pour cela que je suis ici. Essentiellement. » Il fixa le damoiseau, fit un petit mouvement de la tête vers la droite, indiquant qu'il vaudrait mieux aller ailleurs. Il n'avait pas utilisé les termes « savoir » ou « demander quelque chose» puisqu'il les trouvait suspicieux dans un contexte comme celui-ci. Il n'était pas toujours réfléchit, mais il n'était pas stupide non plus. Il imaginait la tête qu'aurait Willos d'apprendre la mort de son dernier frère vivant, parce que ce dernier était subtile comme un tronc d'arbre au milieu d'une route. Ce n'était pas très valorisant.  

Le Tyrell entreprit de partir vers la droite qu'il avait indiquée, lentement, espérant que son ami le suive. Soyons honnête, Loras n'avait aucune idée de quels étaient les coins discrets, à cet endroit. Il avait quitté pour Villevieille sans prendre le temps de s'informer. « Il faudrait que tu nous amènes en un lieu  tranquille. Isolé. Moins il y aura de gens mieux ce sera.  Si cela ne te dérange pas, du moins. » Dans l'absolu, si ça dérangeait Owen, Loras songerait à quitter : il ne pouvait prendre le risque d'enfoncer tout ce qui était relié aux Tyrell  encore plus profondément dans une tombe creusée d'avance.  Il se mordit la lèvre inférieure. Il ne saurait pas par où commencer, il débuta sérieusement à penser qu'il avait le même sens stratégique douteux que son père. Au moins, contrairement à son père, il comprenait que n'importe qui ne pouvait pas défendre n'importe qui face à n'importe qui. Ça, ça le sauverait peut-être. Peut-être.
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Il y avait une pointe d’orgueil dans les paroles de Loras. Comme Owen le prévoyait, il était sans doute le membre masculin de la maison Tyrell qui vivait le plus mal sa chute. Ils avaient côtoyés les étoiles et se voyaient maintenant voler au ras des pâquerettes. La réalité était triste mais si Owen n'avait pas choisit la trahison, qui sait ce qu'il demeurerait actuellement de la maison à la rose ? L'araignée répondit du tac au tac à la réplique de son ami.

«Tu n'as jamais eu l'esprit de Willos, mais je gage que je préférerai qu'elle reste bien sagement sur tes épaules. La décapitation serait une mort ironique pour le Chevalier des fleurs ne pense tu pas ? Combien de têtes se sont déjà retournés sur ton passage pour admirer ta beauté Loras ? Non non non, ce serait une façon de mourir bien trop ironique et peu glorieuse pour un homme de ta trempe.»

Loras désirait lui parler ? Que désirait-il vraiment ? La vengeance n'était pas une bonne idée. Vraiment pas. Pas au milieu de Villevieille où la tête d'Owen commençait à être connue. Les coups en traître n'était pas l'apanage de Loras mais la défaite et la chute pouvait vous changer un homme.Un endroit discret. Il souhaitait lui parler de quelque chose de très important mais le Tyssier ignorait de quoi.

«Chercheriez vous à me dévergonder Ser Loras ? Depuis les années tu devrais savoir que je ne suis pas friand des mêmes fleurs que toi. Suis moi alors et tâche d'avoir l'air normale et non pas de fomenter un mauvais coups.»

Un endroit tranquille à Villevieille n'était pas chose aisée à trouver mais Owen décida d'emmener Loras dans l'endroit qu'on lui avait conseillé. La chope à la plume d'oie était une taverne prisée couplée à un bordel mais à cette heure-ci de la journée, personne ne viendrait les déranger. Le soir, les lieux étaient beaucoup plus animés comme le voulait la rumeur. Owen pénétra dans ce lieu et s'installa à une table tranquillement, il commanda deux coupes de cidre et laissa le Tyrell s’asseoir.

«Ce n'est peut-être pas le lieux le plus calme que tu imaginais mais vu que les acolytes de la Citadelle préfèrent se tenir dehors pour apprécier leur boisson, je pense que ne nous ne serons pas dérangés ici.» 

La tenancière ne mit pas longtemps à leur apporter leur coupe. Il s'agissait d'une femme d'une quarantaine d'année, encore désirable malgré le poids des années. Elle leur servit leur boisson et se permit d'ajouter quelques mots.

«Si ces messieurs désirent l'une de nos filles et bien qu'il se manifeste, s'il a la bourse bien remplie.» 

«C'est bien aimable à vous mais nous somme là pour votre cidre. Wendell désire tu compter fleurette à l'une de ces filles ?» 

Une petite boutade et un faux nom pour essayer de mettre le troisième fils de Lord Tyrell en confiance. Le jeune homme attendit que la femme s'en aille avant de goûter son cidre. Il était corsé mais avait un goût qui lui plaisait. Le blond, mit une de ses mèches de cheveux en place puis joignit ses mains, appuyant les doigts de l'une sur l'autre, attendant que Loras ouvre le bal de la conversation. Que pouvait bien désirer ce jeune homme ? S'était-il attiré des problèmes suffisamment conséquent pour venir quérir l'aide du Tyssier ?

«De quoi désirais tu me parler Loras ? .» 
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Loras croisa les bras, détourna  regard. Attitude qu'on attribuait, depuis sa tendre enfance, à son incapacité à accepter les choses qui le faisaient se sentir un peu plus inférieur, qui le rendaient boudeur. En ces temps-ci, simplement entendre dire que Willos avait probablement plus de tête que lui l'emmerdait autant que de perdre un duel. Il ne niait pas l'intelligence de son frère, même qu'il l'admirait, mais il ne pensa pas du tout qu'il s'agissait de l'homme que la maison de la Rose avait besoin présentement.  Oui, niveau gestion, il était probablement - décidément - plus doué que Loras, mais ce n'était clairement pas lui qui allait protéger Margaery, s'assurer qu'elle ait des gens pour la défendre dans sa fuite, pour l'aider à survivre. Ce n'était peut-être pas lui non plus qui allait tenter de rassembler des gens, reprendre ce qui leur était dû. Enfin, ce n'était peut-être pas Loras non plus, mais il espérait et rêvait, c'était déjà un pas de plus dans la bonne direction. En ce moment, le Tyrell était aveugle à un tel point que même si Willos faisait quelque chose de bien, il ne le remarquerait même pas. C'était un enfant terrible. « Beaucoup, Owen. Beaucoup de têtes. Pas uniquement pour ma beauté, cependant. » Il hocha la tête, lentement ; son impudence attirait beaucoup les regards, également. Le jeune homme feignit un rire. Dans les faits, il avait eu envie de rire à la remarque d'Owen, mais il n'en était pas capable. L'irritation légère prenait soit toute la place, soit il faisait comme lorsqu'il était gamin : pour être pris au sérieux, il ne fallait pas rester irrité ou fâché que peu longtemps, c'était inutile. Et puis, l'Araignée le piqua encore.  «Je ne vois pas du tout de quoi tu parles. » Au temps pour lui, s'il avait voulu dévergonder Owen, se disait-il, c'aurait été fait depuis longtemps.

Loras ne jeta pas tout de suite un nouveau regard sur Owen. Il se contenta de le suivre, regardant autour. Il savait qu'agir ainsi, trop fier pour admettre qu'il vaudrait mieux pour lui de rester le plus tranquille possible, risquait peut-être d'irriter Owen. Ou n'importe qui. Déjà, lorsqu'il était vivant, Garlan lui reprochait son attitude immature et irréfléchie. C'étaient les derniers propos personnels de la part de Garlan qu'il avait en mémoire.  Pourtant, malgré son inconfort léger, un sourire nostalgique se dessina sur son visage. Les circonstances n'étaient pas idéales, mais il sentait la présence de son ami comme rassurante. Ça lui avait manqué, d'une certaine façon. Son regard froid se posa sur les quelques gens. Comment pouvaient-ils vivre une vie normale ? Il devrait pouvoir, lui aussi. Mais la vie ne fonctionnait pas comme ça. Pas du tout. Il fallait des gagnants et des perdants. En ce moment, il était un perdant. Il était jaloux,  il le sentait, au fur et à mesure que les papillons se battaient dans son estomac. Ce qui était ironique, c'était sa mère qui était une Hightower ; voilà, ma grande, ton époux et ton second fils furent tués, ta fille forcée à fuir, par des gens de ton propre sang. Il ressentait une certaine pitié envers sa mère, mais bon.  Loras ne remarqua pas, perdu dans ses pensées, que son ami venait d'entrer quelque part. Il marcha alors un ou deux mètres de plus avant de réaliser sa stupidité. Ravalant son orgueil, il entra au même endroit qu'Owen assez rapidement, espérant qu'il ne remarque pas son erreur.

Il eut le temps de jeter un œil rapide à l'enseigne. La chope à la plume d'oie. Hmn. Il ne connaissait pas, mais en entrant il constata la signification du nom. De l'alcool et des femmes. Ce qui plaisait généralement à la majeure partie des hommes. À Loras, ça ne fit ni chaud, ni froid, mais en effet, ce n'était pas le lieu le plus calme. Cependant il ne s'en plaindrait pas. C'était, en effet, peut-être moins louche qu'un coin totalement isolé. « Cela me convient. Je ne suis pas dans une position qui me permet d'être trop exigeant. » Le plus vite il quitterait Villevieille, le mieux il dormirait cette nuit. Il s'installa face à Owen et ne broncha pas sur la commande, même s'il préférait les vins aux cidres. De l'alcool restait de l'alcool,  il serait stupide de dire qu'il n'en avait pas de besoin en ce moment. Il regarda la femme, la remerciant d'un de ces sourires plein de charmes. Le garçon fit un geste de la main, ponctué d'un rire qui s'avérait, cette fois, véritable. Wendell. Quel drôle de nom. « Plus tard, peut-être. Nous verrons quels genres de spécimens on nous présentera. » Loras sourit en coin, accordant un clin d'oeil à son ami. Évidemment qu'aucune des demoiselles présentes ici n'intéressaient Loras , mais à l'intérieur de La chope à la plume d'oie, il n'était désormais plus Loras.

Il porta la coupe à ses lèvres, ne lâchant pas Owen du regard. Ce cidre était excellent, qu'il pensa en reposant le verre sur la table.  Il tapota le métal de la coupe du bout de l'ongle. Il appréciait le petit tintement subtile que ça faisait. « Je suis totalement conscient que ce que je vais te demander risque d'être un peu délicat. Si tu penses que cela pourrait te nuire, tu n'as pas à tout me dire. J'ai mes valeurs à défendre, mais je préférerais éviter de causer du tord à qui que ce soit avant que cela ne soit nécessaire. » On n'imaginait très rarement un air sérieux lorsqu'on pensait à Loras. Toujours sa sériosité avait été ponctuée d'arrogance ou de taquinerie.. À l'instant on sentait plutôt la dureté et l'importance qui envahissait ses yeux et les traits de son visage. Il croisa les jambes et s'accouda à la table, entrelaça ses doigts et y accota son menton. À le voir ainsi, sa grand-mère l'aurait pratiquement attaché à un bâton, comme une vieille plante, pour s'assurer qu'il se tienne bien droit, comme un garçon de son niveau le devait. « Mais rassure-toi, si tu décides de parler, tout ce qui se dira ici restera ici. Personne ne saura que tu m'as parlé, ni même que je suis passé ici. » Loras resta silencieux un instant. Il se mordit les lèvres, jeta un regard autour. Il était un peu sur ses gardes, c'était normal. « En échange, je peux t'offrir ce que tu veux. À l'exception d'Amaryllis et de mon armure. J'ai des gens à protéger. » Loras s'éloigna de la table, s'adossant plutôt au dossier de sa chaise. Son air sérieux avait été taché par les sentiments qui lui montaient à la gorge. De la colère, de la tristesse. Il tournait autour du pot, ce n'était pas possible. Le jeune homme aux cheveux bouclés décroisa ses jambes et s'avança sur le bout de sa chaise. Il murmura, histoire de ne pas attirer une oreille trop curieuse. « J'ai besoin de savoir tous les moyens de défense des Hightower. Tout ce que tu sais. » Il se pinça les lèvres, avant d'enchaîner automatiquement. « Je veux savoir leurs forces et leurs faiblesses. » Évidemment, Loras vivait à Bief également, donc il en savait, des choses. Mais des choses génériques, que tout le monde savait. Alors qu'Owen était dans le moule, lui. Loras soupira, se recollant au dossier de sa chaise. L'homme angoissé reprit une gorgée du cidre qui lui chatouilla le fond de la gorge, délicatement. C'était utopique de croire qu'il pourrait tout obtenir simplement en demandant. Ces impulsivités-là étaient ce qu'essentiellement faisaient en sorte que Loras était bien moins estimé que Willos au niveau des réflexions.

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En écoutant Loras, Owen savait que ce que ce dernier allait lui demander allait s'avérer grave ou du moins lourd de conséquence. Il but une gorgée de son cidre et reposa sa coupe, attendant la suite de ses propos. Et ses premières impressions furent renforcées lorsqu'il entendit le chevalier des fleurs se vanter de pouvoir lui offrir ce qu'il voulait. C'était une parole prétentieuse. Loras ne pourrait jamais lui offrir tout ce qu'il désirait et ce même si les Tyrell étaient toujours en haut de l'échelle et leur troisième fils à sa tête. Ce qu'il lui demanda n'était purement que de la trahison. Envers les Hightower mais aussi envers Loras. Il souhaitait des informations qui ne lui apporterait rien de bon. Que du malheur, la mort et sa jolie face bouclée plantée au bout d'une pique.

«Tu es présomptueux Wendell. Je ne peux te donner ses informations. Non pas pour protéger mes nouveaux Seigneurs mais pour te protéger toi. J'ignore concrètement ce à quoi tu penses mais je vois ver quoi tu désires aller. Oublie ce projet. Pas maintenant. C'est bien trop tôt pour que tu ne puisses envisager quoi que ce soit. La sécurité de la ville était déjà conséquente par le passé. Je n'insulterais pas ton intelligence en te laissant imaginer le degré qu'elle a atteint depuis l'attaque des Fer-nés.»

L'araignée savait que sa réponse ne plairait pas à Loras mais s'il voulait éviter de le voir périr, c'était la meilleure chose à faire. Il devait apprendre à accepter la défaite et l'échec pour mieux rebondir dans le futur. Même s'ils se sentaient perdant dans cette histoire, bon nombre de maison considéraient toujours les Tyrell comme ce qu'ils furent à la base : des intendants. Il devait faire profil bas, quelque temps.

«Je suppose que Willos n'est absolument pas au courant des raisons de ta venue ici, je me trompe ? Je sais que tu as beaucoup perdu dans cette histoire et que tu te sens plus bas que terre, frappé dans ton orgueil mais tu dois te relever, vivre la tête haute. Le vent peut très vite tourner Loras mais je pense que l'heure de forcer ta chance n'est pas encore venue et ce que tu pourrais entreprendre pourrait causer du torts aux tiens et je ne pense pas que ce soit la finalité que tu recherches. »

Il fit un geste de la main pour lui signifier qu'il n'avait pas terminé de parler et qu'il comptait bien lui démontrer la stupidité de ses propos. Enfoncer une dernière fois le clou pour qu'il comprenne que ses desseins étaient pour l'instant voué à l'échec. Owen était catégorique là dessus. Trop de Tyrell était mort ces dernières lunes. Il n'y avait nul besoin d'ajouter un nom supplémentaires sur la liste funèbre.

«Nos terres ont connus assez d'horreur ces dernières lunes, laissons la respirer un peu. J'ai beaucoup d'estime pour toi mon ami et pas seulement pour tes compétences martiales. Prend un peu de recul, digère toute cette histoire, sois patient. Trouve un beau fourreau ou planter ton épée et prend du temps pour vivre. Tu ne peux pas m'offrir ce que je désire. Tu n'as pas sous la main un mariage qui me permettrait d’asseoir un peu plus ma position. Et ce n'est pas seulement armée de ton épée et de ta queue tu me sortiras ma sœur des griffes de ces maudits Fer-Nés.» 
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La Rose s'attendait à un refus de la part de l'Araignée. Il savait que ce qu'il demandait était gros et presque dangereux. Il n'avait pas réellement d'arguments pour se justifier, outre que des sentiments trop lourds pour lui.  Il ne pu s'empêcher de rouler des yeux de merlan frit et d'avoir l'air un peu irrité. La sécurité à son top ? Oui, il n'avait aucun problème à le croire, mais cette sécurité devait avoir des failles, clairement. Rien n'était parfait, encore moins des forces armées. Il voulait bien reporter ses actions ( qui d'ailleurs n'étaient pas du tout sur le point de commencer ni même sur le point d'exister, voyez-vous.  ), mais jamais ses motivations ni ses idées. Pour lui, il s'agirait de la pire trahison possible ; celle qu'il ferait envers sa famille entière. Rester passif, ce n'était clairement pas ce que son père souhaitait pour lui, lui son enfant vif et plein de potentiel.  D'après lui, plus il y aurait de l'attente, plus le peuple deviendrait soumis aux dirigeants. C'était comme ça, ça allait par vagues. Il passa ses mains dans ses bouclettes, les glissants jusqu'à sa nuque. Il soupira, fixant la table.  Il n'était pas trop tôt, il pensa. Préparer et penser n'étaient pas l'équivalent d'agir. Il cru qu'il n'agirait pas sans être sûr, mais si les gens ne lui faisaient pas confiance, c'était malheureusement à raison. Loras secoua la tête, se mordant les lèvres. Il lâcha sa nuque, allant plutôt occuper ses mains autour de la coupe de cidre. Il ne bu pas, ne fit que tourner légèrement le verre sur la table. Comme s'il était dans la lune, sans l'être réellement. Il réfléchissait plutôt. Pensant au fait que l'attitude d'Owen tirait peut-être d'un manque de confiance envers lui. Loras ne complexait pas sur grand-chose, à vrai dire, il était beau et trop  doué au combat pour son âge, mais personne ne lui faisait vraiment confiance en matière de choses sérieuses et ça le tuait. Il savait que si un jour il avait l'occasion de participer à une véritable bataille, il le ferait, maintenant que son père n'était plus là pour l'empêcher. Allez savoir s'il en reviendrait en un morceau.  

Il empoigna finalement sa coupe, bu un peu trop vite. Il haussa les épaules. Son regard n'était pas fixe. Il vagabondait un peu partout. Il écoutait Owen parler et plus les mots s'enfilaient, plus il se sentait mal. Oui, son orgueil avait été piqué, oui il sentait qu'il avait perdu de sa valeur. Plusieurs choses l'inquiétaient. Beaucoup trop de choses. La survie du nom des Tyrell, par exemple. La branche principale courrait à sa perte.  Loras voyait bien que son ami n'avait pas terminé de parler, mais il s'en fichait éperdument pour l'instant. Il avait à parler, un peu ailleurs. « Si Willos savait, je ne serais pas ici. J'ai beaucoup plus d'initiative que lui. »  Il avala amèrement une nouvelle gorgée de cidre, posant finalement son regard sur une jeune femme. La vie aurait pu être pire, se dit-il. Il aurait pu être une catin ou un gamin du peuple, à qui on ne laissait aucun choix réels, que des choix supposés. Il ramena ses prunelles sur Owen. Il déposa sa coupe, croisa les bras sur son torse.  Il avait l'air outré, dégoûté. On voyait qu'il tentait de se calmer. Loras était ce genre de stressé, de frustré, de tout ce que vous voulez, qui gigotait beaucoup lorsque les émotions se battaient dans sa gorge. Il décroisa les bras, tapota des doigts sur la vieille table de bois.

Owen n'avait pas tord. Les guerres et les batailles enlaidiraient le Bief si elles continuaient. C'était un beau bout de monde, mais il passait dix milles pieds par-dessus la tête de Loras, présentement. Il ne pourrait jamais passer la beauté d'une terre par-dessus la dignité de sa famille – sa dignité. S'il avait été un être de raison et de logique, il aurait approuvé les dires d'Owen à cent-dix pourcent, mais la patience n'avait jamais fait grand-chose. Personne ne devenait roi ou riche en étant patient. La vie ne fonctionnait pas comme ça. Offensé, Loras se leva d'un bond lorsqu'Owen supposa qu'il vaudrait mieux pour lui d'aller baiser que de s'attaquer à des choses plus sérieuses. Un peu plus, il serait parti aussi vite. Il eut l'impression d'être réduit à sa queue et c'était presque insultant. Il regarda Owen l'air de lui demander s'il plaisantait et lorsqu'il digéra, il se reposa sur son siège prêt à écouter ce qu'il avait encore à dire. Il pinça les lèvres. « Premièrement, je n'ai absolument pas la tête à planter mon épée où que ce soit. J'ai des choses plus importantes à faire, vois-tu. Je ne peux pas vivre en sachant que ma propre sœur ne peut pas vivre convenablement. Je n'ai aucune idée de ce que lui réserve son futur. » Loras se tut un instant, pendant quelques secondes. « Je pense que tu es justement en mesure de comprendre ce que c'est d'avoir une sœur dans une situation plus grande que nous. Par contre, cela serait stupide de supposer que toutes mes motivations tournent autour de Margaery. Peu importe. Si tu penses que j'ai l'intention d'agir immédiatement, sans préparer quoi que ce soit, tu te trompes. » Son ton de voix n'était pas dur, ni même frustré. Il avait cette certaine douceur du type qui ne demandait qu'à ce qu'on lui fasse confiance, qu'on l'écoute. « Je sais simplement qu'il ne sert à rien de rester assis à attendre que le temps passe et fasse son travail. Un plan d'attaque – un bon plan d'attaque – lorsque nous ne somme plus une influence majeure nécessite du temps et de la préparation, même des mois avant.» Enfin, il était clair que Loras n'avait aucune compréhension des préparations d'attaque en pratique. Il était doué en théorie, mais il n'avait jamais eu l'occasion de mettre le tout en pratique. On avait beau être un des meilleurs chevaliers de Westeros, ce n'était qu'un demi-titre lorsque nous n'avions jamais participé à quelque chose d'énorme. « Il faudrait me faire confiance, un peu. Je ne suis pas tant stupide, soyons honnêtes. Pour l'instant je dois savoir à quoi m'attendre pour protéger Margaery. Si je fais n'importe quoi, je risque d'aggraver sa situation. » Il attendit que ses derniers mots tombent avant de faire signe à la dame qui était venus les servir la première fois de revenir. Il demanda qu'on remplisse à nouveau sa coupe. Heureusement, Loras avait une bonne tolérance à l'alcool, alors cette second coupe ne le rendrait pas plus impulsif ou plus stupide ( heureusement pour Owen, en fait, qui devait l'endurer ). Il ne savait pas qui payait, mais ça importait peu.

Il hésita un instant, il parla. « Tu sais ce qui est pire, Owen ? Pire que de voir son orgueil brûler à petit feu ? » Il fixa Owen intensivement. « Devoir enterrer son père et son frère en même temps, parce que deux fous ont décidé de mener un siège sur vos terres. Je veux bien comprendre qu'ils sont morts en procès, mais cela s'est produit à cause de tout cela. Et Margaery. Il ne lui ont même pas laissé la chance de parler avant de l'enfermer dans cette stupide tour. Tu penses que c'est juste ? » Son regard était plein d'une certaine tristesse, loin de la colère.
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Willos faisait bien plus preuve de jugeote que ne le ferait jamais son père. Si l'héritier avait été à la tête de sa maison pendant le siège de Hautjardin, Lord Mace n'aurait sans doute jamais perdu la sienne. Loras lui se serait sans doute lancé dans une offensive plus que coûteuse en homme. La fierté d'un homme pouvait le pousser à ce genre d'acte héroïque qui poussait les rhapsodes à écrire des chansons. La preuve en étant sa saute d'humeur lorsqu'il se leva. Dans d'autres conditions, le Tyssier l'aurait applaudit pour sa discrétion, lui qui semblait en avoir demander précédemment.

«Wendell, je sais ce que cela fait de s'inquiéter pour sa sœur. Et c'est aussi pour cela que je te met en garde. Si tu tentes quelque chose et que cela rate, tu devras vivre avec les conséquences de tes actes. Je suis le dernier membre de la lignée avec Gwynesse. J'ai enterré ma mère et mon père. Je sais ce que cela fait de perdre des proches et c'est bien pour cela que je tente de te raisonner avant que tu ne commettes l'irréparable. »

Le jeune but à sa coupe calmement. Lorsque Loras avait une idée en tête, il ne l'avait généralement pas dans une autre partie de son anatomie ce qui était fâcheux. Le pire dans tout cela, c'était que s'il arrivait à convaincre Willos, il serait peut-être en mesure de réussir. Malheureusement avec des si, les bûcherons coupaient du bois et cela n'allait pas faire avancer la cause du Chevalier des Fleurs.

«As tu au moins pensé à ce que tu ferais après ? Tu ne retourneras pas chez toi, c'est sûr. Une cavale à travers le continent ? Refaire ta vie à l'Est ? Est ce vraiment ce que tu désires Wendell ? La patience est une vertu. Si tes ancêtres ne l'avaient pas eut, tu servirais toujours d'intendant à nos anciens Seigneurs. C'est la perte de la Main Verte qui fit pousser les Roses. Ce n'est pas tant un manque de confiance en tes capacités qui me chagrine mais plutôt que tu pèches par orgueil ou impulsivité.»

Tant qu'on était au principe de retourner le couteau dans la plaie, Owen allait continuer d'enchaîner en espérant ouvrir les yeux de son ami. Qu'il se rende compte que sa situation était bien plus précaire qu'il ne l'imaginait.

«Vous payez actuellement les erreurs de jugement de ton père. Marier sa fille à un roi qui a usurpé le trône. Il aurait été bien plus simple de l'offrir en épousailles au prince héritier légitime. Vous auriez pût facilement renverser Viserys et le roi Rhaegar ne l'aurait certainement pas oublié et aurait pût tempérer les excès de son gendre. Faire confiance à Tywin Lannister ne fut pas non plus une idée brillante. Si tu tiens vraiment à voir ton plan se réaliser, il serait peut-être judicieux que tu t'adresses à la plus ancienne fleur de votre jardin. Cette situation me chagrine tout autant que toi. Dois je te rappeler que ta sœur à beaucoup compté pour moi à une époque pas si lointaine ? J'ai fais mon possible pour qu'elle soit traitée dans les meilleures conditions.» 

Le jeune homme se laissa resservir. Il n'appréciait pas voir Loras si mal mais que pouvait-il faire ? Il n'avait pas de solution miracle à proposer. Même s'il existait des failles, elles étaient trop petites pour qu'il parvienne à s'y introduire. Quand bien même, il devrait trouver du soutien et le jeune homme doutait qu'il en trouve beaucoup.

«La justice n'existe que pour et par les vainqueurs. As tu au moins déjà trouvé du soutien pour ton entreprise où je suis la première personne à qui tu en parles ?»
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299 - Lune 9
(pré-fuite de Margaery )

Le chevalier des fleurs hocha lentement la tête. Il marmonna même un léger « désolé ». Owen n'avait plus ses parents, Loras n'avait pas tenu compte de ses sentiments, du vécu de l'autre individu. D'habitude, il aurait laissé couler, mais là il fallu ravaler son honneur. Il n'était pas dans une situation en ce moment qui lui permettait de perdre qui que ce soit pour une connerie. Il exagérait peut-être. Owen n'était pas assez stupide pour le détester pour son impulsivité, non ? Tant qu'elle ne faisait rien de grave, cette impulsivité... Tyrell savait qu'il ne pouvait rien nier de ce que lui disait Owen, il avait raison. Mais le jeune homme avait l'impression qu'on lui faisait la morale. Pour lui, s'il arrivait à protéger sa sœur, plus rien ne pouvait arriver. Alors que dans les faits, même s'il arrivait à protéger sa sœur, rien ne garantissait que tout allait pour le mieux. Le jeune homme remercia la serveuse pour la nouvelle coupe de cidre qu'elle venait de poser devant lui et, sans attendre, il en bu un peu. Il n'avait pas envie que tout tombe encore une fois devant ses yeux. L'alcool était le meilleur remède à l'angoisse.  

Par-dessus son verre, il jeta un regard à Owen. Surpris par ses propos, il ne lâcha pas son verre et garda cet air perplexe pendant un moment. Son ami amenait un nouveau fait grave sur la table.  Que ce soit lui ou Margaery, le Bief n'était plus l'endroit idéal pour eux et le moins longtemps ils resteraient au même endroit, plus leur survie était assurée. Il n'avait aucune sainte idée d'où il irait, c'était horrible. Il avait vécu toute sa vie entouré de fleurs et de fruits, il ne pourrait pas décamper comme ça et espérer survivre émotionnellement. Il soupira, déposant son verre, les sourcils froncés. « Mais la patience peut s'exercer aussi par la planification, tu sais. Si Willos accepte un jour de comprendre mes idéaux, on pourrait faire de grandes choses. Mais nous ne sommes pas sortis de l'auberge. Je te l'ai dit, Owen, je n'agirai pas sur un coup de tête. Pas tant que je n'ai pas les forces nécessaires. » Loras ponctuait sa pensée  d'un regard et d'un haussement de sourcils qui voulait dire qu'Owen ne devrait plus remettre en question ses dires, qu'il était tout à fait sérieux . Il n'avait aucune idée, en vrai, de comment réagirait Willos s'il lui en parlait, mais il supposa que le mentionner pourrait s'agir d'une bonne façon de conserver sa crédibilité restante devant Owen.  Son ami devait comprendre qu'il concevrait une pincée de réalisme : Loras  tout seul contre toutes les forces des Hightower, ça n'allait pas se finir très bien pour la rose.  

Loras voyait en Owen une certaine honnêteté. Son ami n'avait probablement pas envie de savoir qu'un Tyrell de plus avait quitté ce monde en  raison de son inconscience phénoménale. Du moins, il espéra. L'Araignée avait demandé à Loras s'il avait des alliés et, sur le coup, il senti le monde lui tomber sur la tête. Se demander à soi-même si on avait des alliés était une chose. Entendre quelqu'un d'autre le demander en était une autre. « Nous n'avons pas encore d'alliés, mais je compte y travailler fort. Essayer de rassembler tout ceux qui croient encore en nous. Si nous n'avons pas le choix, je suppose qu'on se ralliera aux gens qui refusent le règne de la Reine. Nous faisons avec les moyens du bord. » Il fixa ses mains, un instant. « On m'a donné la mission d'aller chercher des alliés. Donc, en théorie, tu n'es pas la seule personne à qui j'en ai parlé. » Enfin, ces alliés-là allaient être pour Margaery, pour couvrir sa fuite future si fuite il finissait par avoir, mais il fallait bien commencer quelque part. Le jeune homme se passa les mains au visage. Plus il parlait à Owen, plus il réalisait à quel point ce qui s'élevait devant lui était trop énorme, trop gros. Ses ambitions n'étaient surtout que des rêves d'adolescent coléreux. Son orgueil lui faisait mal. Il était arrivé ici avec tant d'assurance, il en partirait probablement avec  des idées chancelantes. Il pensait à tout ce que lui avait dit l'Araignée et tout faisait plus de sens que ses propos.  

Cependant, ils s'entendaient sur quelques points et ça fit l'honneur de Loras. Il découvrit son visage de ses mains. Prit sa coupe entre ses doigts et en fit tourner légèrement le contenu. « Tu sais,  mon père n'était pas l'homme le plus intelligent de Westeros. Il était même très naïf. Ses stratégies étaient terribles, ma grand-mère aurait mieux fait. Je n'ai pas envie de refaire les mêmes erreurs que lui. » Il eut un pincement au coeur en parlant ainsi de son père. Il était mort, il n'avait plus aucune façon de se défendre face aux propos de son fils. Il ne pouvait plus justifier ses actions qui, pensa Loras, devaient avoir été faites dans de bonnes intentions. Il trouva lâche de se mettre à parler de son père ainsi, si peu de temps après son décès. Ça aurait mieux passé plus tard. « Si j'avais une fille, je ne la marierai pas à un grand roi si j'avais le choix. Encore moins au Roi des Sept Couronnes. Je voudrais, certes, le succès de ma famille, mais pas au détriment de la survie de mes proches. Tout le monde sait qu'on gagne ou qu'on meure, à ce jeu-là. On meure plus souvent qu'on gagne, cependant. J'ai désapprouvé en silence la décision de mon père, mais ni moi ni personne n'avons de mots à dire face à la décision du chef de famille. J'aurais préféré qu'il vise moins haut. Il aurait pu regarder du côté des Baratheon, par exemple. Je ne sais pas. La politique passe avant tout, je suppose.» Le jeune homme remarqua que quelques dames lui faisaient de l'œil. Il n'était pas spécialement en état de faire du charme, alors il se contenta de leur envoyer un sourire. Cependant, les yeux qui se posaient sur lui le rendirent inconfortable. Loras était habitué à ce qu'on le regarde, mais certains moments étaient moins opportuns que d'autres. Il bu dans sa coupe, se rendit compte qu'il commençait à être tanné du cidre et qu'il ne dirait pas non à un vin de qualité. Il fixa le liquide doré. « Mais ce n'était pas seulement la faute de mon père. Ma sœur voulait être reine. Elle est ambitieuse, c'est bien. Elle aimait son roi. C'était ce qu'elle voulait. » Il déposa son verre, croisa ses bras sur la table. Son regard vif était doux. « Je te remercie beaucoup d'avoir fait de ton mieux pour s'assurer de son bien.»
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Loras Tyrell & Owen tyssier

Loras faire de la planification ? Voilà bien une nouveauté à laquelle le Tyssier ne s'attendait nullement. Commençait il à réfléchir avec son cerveau plutôt qu'avec sa fidèle Amarilys  ? Il ne semblait pas non plus ignorer le fait que des alliés allaient être important. Voilà qui piquait au vif la curiosité du Tyssier. Qui donc allait bien pouvoir aider le Tyrell déchu ? Sûrement pas les Florent. Avaient-ils encore réellement des partisans ? Des fidèles ? Ses propres vassaux les Rowan ?

«Des alliés ? J'en suis le premier surpris. Tu ne dois donc pas être le seul à réfléchir à ce plan ? Qui comptent t'apporter ton aide ? Ton père a mal choisit ses propres alliés. Les Lannister lui ont tournés le dos. N'oublie jamais que les amis d'aujourd'hui peuvent devenir les ennemis de demain et vice versa.»

La conversation dériva sur Olenna. Pauvre Reine des épines. Cette femme avait un esprit brillant et pouvaient en apprendre bien plus à la nouvelle génération des Tyrell que ne le ferait jamais n'importe quel Mestre de la Citadelle. Owen avait beaucoup apprit à ses côtés et même s'il avait sût tirer son épingle du jeu, il estimait que l'élève était encore loin de pouvoir dépasser le maître. Olenna était sans doute l'une des plus brillante intriguante du continent et son désir de vengeance avait sans doute déjà commencé à prendre forme. Le jeune homme reprit la parole pour rebondir sur celles du Tyrell.

«Ta sœur était l'une des pièces maîtresse de ton père sur l'échiquier du royaume. Il l'a offert à l'usurpateur, un homme que tu prétend qu'elle aimait. C'était un joli coup, je dois l'avouer, s'il avait fonctionné. Il y avait d'autres options comme le Prince Aegon ou comme tu le suggères, une autre grande maison de Westeros. Que pensais ta grand mère de tout cela ?»

L'avis d'Olenna était toujours important à ses yeux. Si Loras devait vraiment assurer la sécurité de quelqu'un, c'était celle de sa grand mère et pas celle de sa sœur, porteur d'un rejeton d'un dragon qui s'est brûlé les ailes à vouloir voler trop près du soleil. Le jeune homme le remercia pour avoir assurer que sa sœur bénéficie de conditions acceptables.

«J'ai toujours eu un petit faible pour ta sœur, Wendell. Tu le sais très bien. Même si elle a perdu  de son attrait avec le temps et certaines décisions. Si tu veux vraiment obtenir ce que tu veux, il te faudra des complices à l'intérieur. Je serais bien trop voyant pour ce faire. J'ai servit dans vos jardins  jusqu'au dernier moment. Tu dois te douter que certaines personnes ont encore des doutes sur moi et je ne peux compromettre ma position aussi facilement. Si tu veux obtenir ce que tu veux, tu devrais demander au Lord la permission de visiter l'ingénue enceinte. Il a un bon fond, il te l'accordera et tu pourras voir par toi même, par tes yeux, l'antre de la bête. Qui soupçonnerait l'impulsif Wendell, venant visiter avec chagrin, une rose engrossée d'imprégner dans ses mémoires des détails qui lui permettrait d’ouvrir les portes qu'il désire ? Les gardes te surveilleront, certes mais ils ne peuvent empêcher tes yeux de voir et tes oreilles d'entendre ainsi que ta mémoire de mémoriser. Parfois, les choses les plus simples sont les meilleures.» 

Owen ne pouvait pas lui offrir ce qu'il voulait. C'était de la trahison. Par contre, il pouvait lui montrer comment les obtenir en faisant marcher son cerveau. Un bon petit coup de pied au cul cérébral ne faisait jamais de mal à personne et encore moins au chevalier des fleurs qui ressemblaient plus au quidam moyen en ce jour.

© DRACARYS
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299 - Lune 9
(pré-fuite de Margaery )

Loras était, étonnement, époustouflé par la logique d'Owen, ses capacités de réflexions qui dépassaient les siennes. En vrai, si Owen n'avait pas existé, s'il n'était jamais venu à Hautjardin, Loras aurait probablement eu l'occasion de mourir trois fois, poussé par son impulsivité. Owen agissait un peu comme un régulateur, pour Loras. Le Tyrell savait bien qu'il n'avait pas à être surpris, Owen avait toujours été comme ça. Plus semblable à Willos qu'à lui. Le jeune homme avait parfois eu des moments de dérapages mentaux en pensant  qu'Owen aurait dû être le frère de Willos et Garlan à sa place, des moments de jalousie légère et non-justifiées. Loras avait hérité d'une habileté au combat fort caractéristique des Tyrell des anciennes générations, mais aucunement de la vitesse d'esprit des autres. Il était intelligent, voire rusé, ce n'était pas à nier, mais sa capacité à utiliser cette intelligence était amputée par son caractère bâtard.  Vous savez, il avait réellement peur de finir comme son père. Et ça, c'était une peur véritable. Quand il écoutait Owen, il s'arrangea pour faire de l'écoute active, hochant la tête un peu trop souvent. Histoire de camoufler le mieux possible ses questionnements. Il fini par soupirer. Il savait bien que cela semblait impossible pour lui d'avoir des alliés, mais ils n'étaient pas inexistants. Moindre, oui. Inexistants, non. « En espérant que, toi, tu ne deviennes pas mon ennemi. » Lança-t-il, d'un ton presque tranchant. Un petit sourire se dessina sur  son visage, signe que non, il ne pensait pas qu'Owen deviendrait un jour son ennemi. Pas après s'être risqué à faire fuir des Tyrell durant la prise de Hautjardin. Ce serait stupide. « Tu n'as pas entendu parler des pro-Tyrell ? » Demanda-t-il, fixant son ami. Il devrait savoir pourtant que les Hightower ne portaient pas d'amour pour ces rares nobles et ces petits gens.  « Ils sont minimes. Cela ne sera jamais assez. Mais lorsque tu n'as rien, tu ne craches pas sur ce nous t'offrons. » Il n'en restait pas moins que Loras se sentait frustré à l'idée de penser que la plupart de leurs anciens vassaux s'étaient si facilement tournés du côté des Hightower. Il était vrai qu'il valait mieux pour leur sécurité, mais y avait-il sérieusement des gens qui pensaient que Rowen et cette Rhaenys étaient des gens de confiance et sains d'esprit ? Beaucoup plus qu'il pouvait penser. Elle voulait la paix, la reine. SA paix, pas celle des autres, qu'il pensait.

« Tu sais... Ma grand-mère n'avait pas une forte estime de mon père. Elle le savait mauvais stratège et je crois même qu'elle le trouvait... idiot ? d'avoir fait confiance à Tywin, aux Lannister. Elle avait raison. » Il secoua la tête. La roue tournait, si Olenna n'avait pas confiance en son père, elle reprochait à Loras d'être plus facile de l'épée que du cerveau. Si elle le voyait agir si inconsciemment, en ce moment, elle en perdrait probablement le reste de ses cheveux. « Je crois qu'elle était à la fois d'accord, à la fois réticente, face au mariage. C'était un geste risqué qui avait des chances de réussir, encore plus d'échouer. Viserys n'était pas reconnu pour sa stabilité d'esprit... » Mot clé : crois. Il n'en savait pas grand chose, en vrai. Il supposait. Loras passa une main anxieuse dans ses cheveux. Dans ses yeux, l'air de quelqu'un qui s'en voulait. Il aurait dû intervenir. Il aurait dû dire que ce n'était pas le meilleur homme que sa soeur pouvait marier. Il aurait dû essayer d'ouvrir les yeux à son père, à sa sœur. Avec des «dû», on mettrait Westeros en bouteille...  Mais de toute façon, personne ne l'écoutait jamais, car lorsque nous étions le troisième fils, on ne pouvait pas savoir.  On était bon pour compenser. Compenser la blessure du premier, compenser l'aptitude moins développée du second. Il fixa la table. Définitivement, il n'allait pas particulièrement bien, mais ça il ne le dirait pas.  Le jeune homme poussa plutôt son cerveau à se concentrer sur les paroles de son ami.

Il pianotait sur la table, du bout des doigts. Il ne pensa pas, lui, que sa sœur avait perdu d'attraits. Pour lui, c'était toujours sa précieuse rose. Celle qu'il protégerait corps, cœur et âme. Il était vrai, par contre, qu'il regardait tout avec des yeux de grand-frère poule. Elle ne pouvait être rien d'autre que parfaite. L'air songeur sur son visage ponctuait ses pensées. Il se demanda ce que sa sœur pouvait penser d'Owen, maintenant  ? Savait-il tout ces gens qu'il avait sauvés ? Ou n'en avait-elle aucune idée, rongée par l'envie de lui sauter à la gorge, de le traiter de traître ? Il se mordit la lèvre inférieure. Penser à sa sœur était douloureux. Il captait les mots de son ami à retardement, s'arrêtant soudainement sur le mot « enceinte ». Le chevalier fronça les sourcils, leva les yeux avec  hésitation. Son air oscillait entre l'incrédibilité et la surprise. Plutôt la surprise, en fait. Elle avait certainement profité de son mariage, donc il n'avait aucune raison d'être incrédule. « Tu es sérieux, Owen ? Ma sœur est enceinte ? » Il battu des paupières. C'était pire qu'il le pensait. Il avait entendu des rumeurs, qui l'avaient autant surpris et qu'il s'était efforcé d'écarter, car elles n'étaient que des rumeurs et qu'il ne voulait pas savoir la situation pire qu'elle ne l'était, mais Owen était de l'intérieur. Il savait. Il se passa les deux mains au visage. « Nous ne pouvons pas la laisser là-bas, comme cela ! » marmonna-t-il, entre ses dents. Son « nous » était un nous au singulier, surlignant son impuissance. Il devait agir vite.  « De mon humble avis, je ne pense pas qu'ils me laisseront entrer. Ils ne sont pas si naïfs, Owen.» Loras joignit ses mains, les doigts entremêlés, les reposa sur la table. « Mon père est mort, Garlan aussi, sous l'épée de fidèles de la reine, mon orgueil écorché à mon retour dans le Bief, ma sœur et ma grand-mère coincées sous leur toit. » Loras, pour une fois, dit quelque chose qui n'était pas si stupide, voire particulièrement logique. Il ne fallait pas être un mestre pour comprendre tout ça. « Je ne crois sincèrement pas qu'ils supposeront que ma visite soit totalement dénuée de mauvaises intentions. Peu importe à quel point je pourrais réussir à les convaincre, peu importe à quel point j'aurais l'air inoffensif. » Il se tut un instant, l'air de réfléchir. « Il me faudrait agir complètement de l'extérieur. Trouver quelqu'un qui n'a rien à perdre. » Loras délia ses mains, il avait baissé le ton ce qui le força à se plier sur la table pour s'approcher d'Owen. « Ma famille possède encore une certaine richesse... Si cela peut m'aider à convaincre quelqu'un, peu importe qui. » Lança-t-il, presque songeur. Dans le pire des cas, il lui restait son charme. Il ne s'en était jamais servi dans le but de convaincre quelqu'un de faire quelque chose de presque ( totalement ) dangereux... Il verrait.
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Loras Tyrell & Owen tyssier

Devait-il prendre les paroles de Loras comme une menace ? Pensait-il qu'il était réellement un ennemi alors qu'il avait fait son possible pour que sa jolie petite tête bouclée puisse continuer de rester attacher à son cou ? Non Loras n'était pas la fine fleur de l'esprit mais il n'était pas non plus complètement stupide.

«Je ne suis l'ennemi de personne. Ce sont les autres qui décident généralement que je deviens leur ennemi.»

Les Pro-Tyrell ? Il n'y en avait pas tant que cela à ce qu'il avait entendu. Rien de capable d'alarmer le Bief actuel. Pour de nombreuses maisons, les Hightower incarnaient la famille la plus riche et des plus anciennes de leur terre natale. Les Tyrell n'étaient rien d'autres que des intendants, comme aimaient souvent le rappeler les Florent. Au grand regret de Loras, Owen partageait le même avis que la matriarche des roses à propos de son rejeton. Pour avoir été l'écuyer de Mace, il pouvait poser un jugement précis sur l'homme. Bien que la position d'écuyer de cette maison était prestigieuse, le Lord Tyrell se révélait être un piètre pédagogue et un homme dont l'esprit n'atteignait pas le genoux de celui d'Owen.

«Je fus l'écuyer de ton père. J'appréciais ma place mais cela s'arrêtait là. Nous n'étions pas du même monde. Si je me sentais chez vous c'était surtout grâce à ton frère aîné, ta sœur, ta grand mère et ta petite tête bouclée. Laissons donc ce pauvre homme reposer en paix et intéressons nous plutôt aux vivants. Je pense que le soutien que tu possèdes doit être trop faible. Peut-être pas pour ce que tu entreprends mais pour la suite. Une fois ta tâche accomplie que feras tu ? Pourras tu dormir chez un autre en sachant que celui-ci pourrait te vendre contre des terres ou de l'or ? Une cause et un soutien est une chose ! L'appât du gain en est une autre auquel peu d'homme peuvent résister.»

Loras semblait plus loquace à propos de sa sœur que sur les partisans. Oui il avait entendu des rumeurs et des « on dit » mais rien de très probant. Et il n'avait jamais non plus demander à poser la question à la fille de la maison Tyrell pour la simple et bonne raison que certaines questions méritaient parfois de rester sans réponse. Et puis, il ne fallait pas non plus exciter Loras. Ce genre d'information s'il la confirmait risquait bien de le faire se précipiter sur l'application de ses maigres plans. La précipitation était rarement la meilleure conseillère qui soit.

«C'est l'une des rumeurs que j'ai entendue oui. J'en ai entendue d'autres moins roses  et sûrement peu emplie de vérité. Tu connais les bruits de couloirs mieux que moi. Pour une centaine d'informations entendue combien le sont réellement ? Si cela s'avère vrai, tu devras compter  le fait de te balader avec une femme enceinte dans tes plans ce qui transforme ton voyage en un périple moins pratique et plus inconfortable. Dois je également te rappeler que le corps de ta grand mère, contrairement à son esprit, n'est plus de première jeunesse ? Avais tu pris tous ces paramètres en compte avant de venir ici ?» 

S'il n'avait pas le courage d'agir de l'intérieur, il devrait se contenter de l'extérieur. S'introduire dans Villevieille était faisable. Dans la tour des Hightower par contre, cela devenait plus difficile. Parvenir jusqu'à la pièce où était retenue Maergy. Le jeune homme sourit en coin avant de reprendre la parole pour répondre à Loras à propos de ses richesses qu'il comptait exploiter. C'était une très mauvaise idée, s'il ne s'apportait pas le soutien d'une personne essentielle à la survie de la maison Tyrell.

«Tu pourrais en effet utiliser cette richesse mais si ton aîné n'est pas dans la confidence, pense tu qu'il mettra longtemps à se rendre compte de leur disparition ? Willos est un homme intelligent et un bon gestionnaire. Il comprendra vite et sûrement bien. Sans compter des conséquences que tu feras peser sur les tiens en conséquence de ton acte. Vous serez les premiers suspectés, cela va de soit. Pourrais tu supporter à nouveau de les voir diminués et déshonorés ?» 

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299 - Lune 9
(pré-fuite de Margaery )

Il fût flatté de savoir qu'il avait été une des raisons de la bonne intégration d'Owen à Hautjardin. Son sourire se crispa un peu, cependant. Il se sentait mal pour son père, qui pourtant avait dû faire de son mieux pour qu'Owen s'y adapte bien. Il passa outre rapidement. Owen avait raison. Mace Tyrell était mort et enterré, il fallait lui ficher un peu la paix. « J'ose espérer que s'ils décrochent ma petite tête bouclée de son socle, ils auront au moins la décence de te laisser la conserver » Lança-t-il, affreusement détaché. Le garçon avait roulé des yeux, dénotant son cynisme naissant. Loras semblait avoir du mal à prendre la situation au sérieux. Non, en fait, il la prenait au sérieux. Il ne faisait que donner l'air du contraire. Tous les hommes se devaient de mourir un jour, sans exception. Si Loras devait mourir, s'était-il assuré que cela arriverait pour les bonnes raisons. Il n'était pas en danger, présentement, mais s'il agissait en con, il le serait bien vite. Il prit un instant pour réfléchir. Il secoua la tête. Non, il ne pensait pas que trouver un abris, un lieu ou survivre serait facile. « Si je tente quelque chose et que cela fonctionne, nous allons devoir laisser le temps couler un peu. Les premiers temps suivant une évasion ou tout autre événement du type, la sécurité est toujours plus accrue aux frontières de la région concernée. Considérant qu'on ne pourra pas sortir du Bief avant que l'appel soit lancé - ce qui est  humainement impossible - errer dans les forêts du Bief, le temps que tout prenne moins d'ampleur, semble beaucoup plus sécuritaire. Pas très sécuritaire, mais plus que d'essayer de franchir une frontière gardée.  Il y aura toujours des failles, ils ne peuvent pas caser un homme à tous les mètres... »  Loras fixa Owen, fier de ses paroles. Il n'était pas un fin stratège comme aurait pu l'être Willos, mais il avait au moins la capacité de retenir les cours qu'on lui avait donnés.  Le Bief avait une des armées les plus massives, mais personne n'utiliserait tous les hommes d'une armée pour attraper deux adolescents  inconscients, n'est-ce pas ? Il avait conscience que ce n'était pas si simple que ça pouvait sembler, mais dans l'ensemble le dessin ressemblait un peu à ça.  Il hésita quelques secondes avant d'ajouter :  « Je suppose ? » Le Tyrell n'était jamais vraiment sorti de sa zone de confort en cette matière et simplement parler d'un sujet qui semblait l'écraser, trop lourd pour son corps longiligne,  le rendait inconfortable.

Le jeune homme aux cheveux bouclés posa son coude sur la table, puis son menton dans sa main. Il zyeuta sa coupe de cidre qui commençait à s'impatienter, intouchée depuis un moment déjà. Il écoutait Owen d'une oreille. Il ne captait complètement qu'une moitié de phrase à chaque fois. Loras se questionnait probablement sur ses choix, sur ses croyances ; sa sœur serait-elle plus en sécurité en étant libérée qu'elle ne pouvait l'être actuellement ? Il ne savait pas du tout comment ils la traitaient, malgré tout ce que pouvait faire Owen pour aider.  En dehors, il y aurait d'autres dangers.  Les animaux sauvages auxquels ils n'avaient jamais réellement fait face, les blessures, l'hiver qui allait arriver... Loras se surprit à se mordiller le petit doigt, geste qu'il ne tarda pas à interrompre, très peu digne d'un homme aux bonnes manières . Le stress nuisait à son image. Il tenta  de se convaincre qu'il ne valait pas la peine de s'angoisser avec des choses qui n'étaient pas arrivées et qui n'arriveraient peut-être même pas dans un futur proche. « Si  elle est réellement enceinte, oui, ce sera un problème. Je ne peux pas le nier. Elle ne pourra pas voyager longtemps en cheval, le danger de chute est trop grand.  Et je suppose qu'elle aura besoin de beaucoup de repos. » Sa soeur était son plus grand tracas, en ce moment. La sauver seul ou avec une armée, il s'en fichait, tant qu'elle s'en sorte en un morceau. « Je t'avoue que je n'ai pas encore pensé au cas de ma grand-mère... » Lança-t-il, songeur.

 Loras jeta un oeil autour. Il sembla surpris à quel point personne ne sembler leur porter de réelle attention. Les gens venaient ici pour oublier leur vie quotidienne, vaguant généralement à ce qui ne les concernait qu'eux et, dans presque tous les cas, la femme qu'ils paieraient. Peu importe, pensa-t-il, si sa sœur finissait par être libérée, qu'il soit impliqué ou non, il serait fort probablement un des premiers suspects; lui et la Rose étaient des inséparables.  Les chevalier baissa les yeux, fixant le bois de la table. À l'intérieur, il était un peu boudeur. Il se demanda si Owen tirait un certain plaisir à détruire au fur et à mesure toutes ses idées, à coups de masse psychologique.  « Willos pense et analyse trop. Il ne ressent pas assez. »  C'était amer, comme propos. Une façon de se convaincre que non, Willos n'avait pas toujours raison. Il faisait abstraction du fait que Willos était probablement un être aussi sensible que lui, mais beaucoup moins impulsif. Beaucoup moins. Loras secoua la tête. Il ne pouvait pas imaginer sa famille encore plus déshonorée qu'elle ne l'était présentement. Il pouvait prendre sur lui toutes les conséquences du monde, assumer toutes les erreurs possibles, tant que ça ne le concernait que lui. Même Willos à qui il reprochait beaucoup trop de choses, il ne se sentirait pas bien de le savoir en danger à cause de lui. Il s'en voudrait, s'il subissait le même sort que sa sœur ou que son père. Utiliser la richesse de sa famille n'était probablement pas l'idée du siècle, il y penserait à trois fois. Il prit sa coupe entre ses longs et fins doigts, en bu une gorgée. « Peux-tu me raconter, Owen, les rumeurs moins roses au sujet de ma sœur ? » Malgré lui, ses yeux se plissèrent comme ceux d'un individu suspicieux. Loras avait bien compris lorsqu'Owen avait dit qu'elles étaient plus fausses que vraies, mais il n'y avait que très rarement de la fumée sans qu'il n'y ait un feu quelque part. Il posa son verre sur la table.
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Some things never sleep

Dans notre toile, nous les attirons !



Loras Tyrell & Owen tyssier

Encore une fois Loras ne voyait qu'une porte de sortie là ou il pouvait en voir plusieurs. S'il arrivait à sortir sa sœur dans la discrétion, il pourrait compter sur un temps d'avance sur ses adversaires. Un temps qu'il pouvait mettre à profit pour directement mettre de la distance entre eux. A cheval et en se cachant dans les zones boisées, cela serait éprouvant et difficile mais pas impossible. Les gens se mettraient sans doute à leur recherche attirer par l'appât du gain mais ils auraient leur chance de parvenir à passer à travers les mailles du filet. Parfois, il fallait exploiter les propres forces de l'ennemi pour les retourner contre lui.

«La fuite par la terre est une option. Il y aura des failles  mais si tu prends la fuite par la mer, tu auras peut-être plus de chance. Un bateau qui sortirait de Villevieille n’inquiéterait personne et vous pourriez rapidement rejoindre une destination ou vous éloignez totalement en pleine mer ce qui forcerait les navires ennemis à se diviser pour multiplier les chances de vous retrouver. Avec un bon point de chute, cette façon de faire pourrait tout aussi bien être la bonne.»

Cela attristait l'araignée de voir que Loras n'avait pas encore songé  à sa grand mère. S'il voulait un jour remettre les Tyrell en haut de leur piédestal, il aurait besoin de son esprit plus que de l'entrejambe de Maergery. Cependant, il comprenait bien les sentiments qui le liaient à sa sœur. La raison étaient bien souvent dépassé par la force du cœur et des liens du sang. C'était indéniable. A ses yeux, Olenna représentait un plus grand danger pour les Hightower que Maergery et son hypothétique enfant à naître.

«Tu devrais y songer. Si tu rêves de faire fleurir à nouveau des roses, tu auras besoin d'elle plus que tout autre personne. Tu dois penser sur le long terme Loras et pas sur le court terme. Si seulement tu avais quelqu'un pour te conseiller. Quelqu'un pour te tempérer. Tu pourrais peut-être arriver à réaliser toutes ces finalités.»

Là où des questions plus pertinentes auraient pût être posées, Loras avait préféré à s'intéresser à des rumeurs de piètres valeurs. Généralement, les vaincus étaient dénigrer et la plupart de leur tares décrites par les vainqueurs n'étaient que des histoires juste bonnes à faire peur aux enfants ou à distraire les faibles d'esprit.

«N'accorde pas de valeur à ce genre de rumeurs Loras. Les gens disent qu'elle serait capable de soudoyés les gardes avec son corps pour sortir de prison. J'en ai même entendu dire que si elle a épousé un fou Targaryen, c'est parce qu'elle est comme eux et qu'elle forniquait avec ses propres frères. Des fariboles que tout cela. Le peuple a besoin de se changer l'esprit après une période de guerre. Les rumeurs sont une de leurs façons.» 

C'était le genre d'histoire qui risquaient de faire sortir Loras de ses gonds. Si il n'était pas capable de résister à des langues de vipères, il pouvait bien vite oublier l'idée de chercher du soutien. L'important pour lui était maintenant de rassembler toutes les idées évoquées légèrement par Owen pour en tirer la substance et voir plus grand et plus rigoureusement ce qu'il projetait de faire.

« Tout ce que je te dis ne sont que des conseils. Tu n'as pas besoin de les suivre. Tu peux suivre ta propre voie, tracer ton propre chemin grâce à ton épée. Je ne serais jamais aussi doué que toi pour le combat mais pour ce qui est d'analyser une situation et de faire preuve d'intelligence et d'intrigue, je te surpasse et pourtant personne ne m'appellera jamais l'intriguant des toiles. Ce genre de travail s’effectue dans l'ombre. Tu es un homme fait pour briller à lumière du soleil. Soit sans le porte étendard de ta cause mais trouve des gens pour s'occuper de la partie ombragée.» 

Le jeune jeune homme tapota la table de ses longs doigts fin, rappelant les pattes d'une araignée, et attendit calmement de voir ce que Loras avait à répondre à tout cela et s'il serait capable de contenir sa rage et sa fougue.

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299 - Lune 9
(pré-fuite de Margaery )

Le jeune chevalier fronça les sourcils ; pour être honnête, il avait songé à l'option dont lui avait fait part Owen, mais il l'avait bien vite chassée de son esprit pour plusieurs raisons. En effet, Loras qui commençait lentement, mais sûrement à remettre en doute beaucoup de choses en avait conclu que le bateau n'était pas totalement sans danger, même beaucoup plus risqué. Le type aux cheveux bouclés avait un air un peu dur au visage, comme à chaque fois qu'il comptait parler sérieusement. « Je ne pense pas, pour l'instant, que le bateau soit envisageable. À moins de tout planifier la veille d'un départ maritime, il s'agit d'un plan minutieux. Il n'y a pas de départ tous les jours et s'il advenait que tout ne se produise pas dans le sens que nous avions prévu, attendre quelques jours pour un navire pourrait mener à un échec. Ma sœur et moi ne sommes pas des visages inconnus.  Elle fut reine et les gens portent mon nom en leur mémoire. Si les gens du bateau sont mis au courant et que l'odeur du gain leur chatouille les narines, fuir d'un navire est beaucoup plus complexe que de fuir des hommes sur la terre ferme. Si nous avions été des gens du peuple, de petits nobles, ce risque aurait été envisageable.»  Le sujet concerna désormais sa famille et se fut bien délicat. Il savait sa grand-mère fort utile dans une situation comme celle-là, mais il la savait âgée, également. C'était malheureux, mais elle représentait probablement beaucoup moins aux yeux des gens qui la retenaient que sa petite sœur. Voir sa grand-mère libérée un jour lui semblait un espoir beaucoup plus probable que la libération légitime de sa sœur qui, il pensa, avait plus de chances de finir en nourriture pour rats, avec le temps, qu'en Rose libérée. Penser à sa sœur enfermée lui serrait la gorge, lui donnait envie de mettre le feu à la Grand-Tour. Loras devait apprendre à contrôler ses émotions qui étaient, en ce moment, probablement aussi fougueuses qu'un jeune renard.  

Il n'eut pas le temps de s'attarder sur le sujet qu'Owen répondit déjà à sa demande sur les rumeurs. La colère le frappa, rendit son visage légèrement rose et ses yeux brûlants. Heureusement, ce n'était qu'Owen devant lui. Un type qui ne faisait que rapporter ce qu'il avait entendu. S'il avait été quelqu'un d'autre, répandant la rumeur, Loras n'aurait pas été clément du tout. Le peuple pensait que sa sœur était une catin ? C'était absurde ! Qu'il puisse penser que Loras aimait un peu trop la compagnie des hommes, d'accord ( puisque ce n'était pas faux du tout), mais croire que sa sœur était coupable d'inceste ? C'était ignoble. Le Tyrell fixa  le Tyssier , l'air mi-coléreux, mi-blasé. Il fit un petit geste de la main, signifiant qu'il balaya le sujet, car sinon Owen en aurait pour un trop long moment à l'entendre se plaindre. Loras jugea plus utile de laisser son ami continuer sans ne plus l'interrompre. Il croisa les bras sur son torse, ne pouvant, malgré tout, pas chasser les rumeurs de sa tête. «Tes conseils sont les bienvenus, Owen.  Ils resteront en ma mémoire. Je t'assure que je ferai de mon mieux pour trouver les gens adéquats qui sauront m'apporter ce que j'ai de besoin. Je ne pourrais faire confiance à tout le monde, cela sera compliqué. Je n'ai jamais eu à gérer ce genre de choses, mais il faut bien débuter quelque part. » Le ton de Loras était, malgré lui, en grand contraste avec son propos : sec et un peu brut. Il imposa un silence qu'il jugea nécessaire.

Après s'être - très - légèrement calmé , il ramena à la surface le sujet de sa grand-mère, abordé plus tôt, négligé par les rumeurs. Loras devrait apprendre à mettre ses priorités aux bons endroits, cela lui serait bien utile. « Owen, sache que, oui, je pense sur le long terme. Ma sœur n'est pas stupide, non. Aussi ambitieuse - voire plus - que moi, mais je suis persuadé que ses capacités à mener ses ambitions à terme sont beaucoup plus fortes que les miennes. Tu sais ce que cela demande, n'est-ce pas ? Stratégie et ruse. Ma soeur n'est pas inutile. »  Loras avait une très forte estime de Margaery et le piédestal sur lequel il la plaçait depuis toujours était très  élevé. Oui, elle était peut-être enceinte, mais cela ne l'empêcherait pas d'utiliser son cerveau. Loras soupira. « Quant à ma grand-mère... Même si elle parvenait à fuir, elle ne pourrait pas rester ici plus longtemps que ma petite soeur ou moi-même. Elle subirait le même sort. Ma soeur et moi sommes jeunes, nous pouvons endurer beaucoup plus. Nos corps sont encore vifs et solides. » Il ne savait pas pour sa sœur, mais il osa espérer quelle se trouvait être au moins en un morceau. Il passa rapidement une main dans ses bouclettes brunes, fixa son attention sur l'une d'elle qu'il se mit à enrouler et à désenrouler autour de son index.
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