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Never let you down. ft. Rhaegar Targaryen

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«Don't damn me when I speak a piece of my mind, 'cause silence isn't golden when I'm holding it inside, 'cause I've been where I have been and I've seen what I have seen I put the pen to the paper, 'cause it's all a part of me. Be it a song or a casual conversation to hold my tongue speaks of quiet reservations. Your words once heard they can place you in a faction. My words may disturb but at least there's a reaction !»
Never Let You Down
Quelque gouttes d'eau salés avaient perlés le long de ses joues pâles. Ils y étaient enfin arrivés. Ils étaient à la Gracedieu, enfin. Plus qu'à quelque heures de Lancehélion mais encore assez loin pour enfin pouvoir souffler avant la dernière étape. Dans son bain parfumé, elle avait revu toutes les images de leur voyages, tous les rudes moments. Deux jours qu'ils étaient là et ils avaient déjà bien profité l'hospitalité du lord Allyrion qui, contre son gré, les avaient accueillis chez lui. Elle lui en était reconnaissante, bien qu'elle ne le lui disait pas directement. Infiniment reconnaissante de cette hospitalité, de les autoriser à souffler avant un dernier grand combat contre... Contre la justice du prince Doran Martell. Même dans son bain chaud, un frisson lui prenait. Doran était terrifiant, même pour elle. Elle n'avait pas tant peur pour elle, mais pour son amant, qui sait la réaction qu'aurait Doran en voyant que l'aspic avait osé amener Rhaegar sur ses terres ? Un autre frisson lui prenait puis elle s'enfonçait dans l'eau chaude. Quant à Daemon Sand... Elle le laissait en paix, recouvrir ses forces. Lui aussi, elle lui était fortement reconnaissante. Et sans doute prendrait-elle le temps de le harceler pour le remercier, elle réfléchirait aussi aux manières de le remercier, sachant aussi qu'il ronchonnera autant que possible à chaque fois qu'elle tentera une approche... Mais elle essaierait quand même.

Deux heures à patauger, elle se décidait à sortir de l'eau et se sécher. Si l'aspic était connue pour sa grâce naturelle, son goût prononcé pour le luxe, les parures riches, elle se sentait tout à coup plus... faible. Ce voyage avait été harassant et ce petit être en son ventre prenait de plus en plus de place et lui prenait de plus en plus d'énergie. Ses joues habituellement colorées et remontées étaient pâles et creuses, des cernes clairs sous ses yeux, les cheveux un peu plus sec. Mais lorsqu'elle le voyait, ses lèvres charnues se fendaient en un grand sourire. Un sourire tendre. Vêtue seulement d'un peignoir, elle s'approchait de son amant et glissait ses mains autour de lui, elle aurait autrefois coller sa poitrine contre son dos, sa joue contre son dos, mais à présent, son ventre faisait barrage.

Cet enfant n'était pas né, peut-être n'arriverait-elle pas à terme - ce fût l'une de ses plus grande peur tout au long de ce voyage - et pourtant elle l'aimait déjà terriblement. Elle avait déjà beaucoup sacrifié pour Rhaegar, mais pour cet enfant, elle avait tout laisser de côté. Elle avait été prête à abandonner Rhaegar, lui déclarant : Rhaegar, j'ai pris ma décision. Soit tu me suis jusqu'à Dorne, soit j'irai seule. Cette stupide guerre n'a que trop durée et je ne peux plus rester là, je ne peux plus rester entre ces murs. La place de cet enfant est à Dorne, pas à Vivesaigues. La place de cet enfant n'est pas au sein d'une guerre dans laquelle il risque de tomber tôt ou tard. Tu m'as demandé il y a deux lunes de cela de te protéger au péril de ma vie et je l'ai toujours fais, sans rechigner. Je t'ai demandé de me laisser te protéger en t'emmenant loin d'ici mais tu ne veux rien entendre. Je ne me répéterai plus, Rhaegar. Suis moi, ou reste là. Mais je m'en vais.

Daemon l'avait poussé à prendre cette décision. Daemon, Nakhti, Obara, sans doute Rhaegar inconsciemment l'y avait-il poussée. Oberyn. Tyerne. Doran. Son enfant à venir. Elle ne voulait pas vivre ce qu'avait connu sa propre mère et avoir un bébé vieille, elle ne voulait pas vivre ce qu'avait connue Elia Martell, s'affaiblir gravement à chaque grossesse, pas plus qu'elle ne voulait vivre les horreurs de Rhaella Targaryen avec de nombreuses fausses couches ou bébés morts-nés... Tout se savait à la Couronne. Cela, elle ne voulait pas que ça arrive. Elle ne le permettrait pas.

Elle respirait doucement l'odeur de son amant, ses mains baladeuses cherchant un peu plus de contact. Elle était aussi consciente que grâce à lui, elle avait pu tenir jusque là. Ils n'avaient pas terminés leur voyage mais c'était grâce à lui qu'elle avait pu tenir. Le remercier ? Elle était trop fière pour cela et elle lui prétendrait qu'après tout, c'était lui qui l'avait mise enceinte, il pouvait bien faire cela pour elle après tout ce qu'elle avait fait et sacrifié pour lui. Elle aurait simplement ses façons à elle de le remercier.

« Les rayons du soleil de Dorne peuvent-ils atteindre mon dragon ?  »

Etait-il fatigué ? Supportait-il la chaleur typique de Dorne ? Réussissait-il à se remettre de leur voyage ? Elle venait se placer face à lui, prenant son visage entre ses mains. Ses yeux noirs soutenaient son regard indigo un petit moment avant qu'elle ne se mette sur la pointe des pieds pour déposer un baiser sur son menton.

« Mon dragon a-t-il pu se restaurer ? »

Car elle mourrait de faim, en permanence. Elle aurait pu engloutir des tonnes de pâtisseries et par les Sept, elle rêvait de pêches. Elle déposait un baiser dans son cou, se remettant sur ses talons.

« Car j'ai l'impression que ce petit dragon en mon ventre ne cesse d'avoir faim. Ou... cette petite dragonne. »

Elle avait été exécrable tout au long du voyage. Mordante, insultante, agressive, imbuvable, si elle avait été quelqu'un d'autre et avait eu à se subir, nul doute qu'elle se serait étranglée et laissée dans un coin, dans une dune. Mais il était là, présent. Le départ de Nakhti n'avait en rien aidé, ajoutez à cela ses peurs constantes, la fatigue, ses hormones... Et vous aviez une Nymeria absolument infecte et colérique. Baeron, pourtant d'un naturel calme et tempéré, avait glissé à Obara que c'était peut-être finalement elle, le dragon, Obara avait répliqué qu'elle était une vipère qui mordait mais que c'était le dragon dans son ventre qui lui faisait cracher du feu. Si c'était vrai, autant dire que cet enfant allait être ingérable. Si c'était un petit garçon, s'il avait le physique du père et le caractère de la mère, il aurait mieux valu fuir. Si à l'inverse ils avaient une petite fille ressemblant à Nymeria mais avait le caractère du père, ils étaient sains et saufs.

Nymeria réfléchissait, à quoi ressemblerait cet enfant. Elle ne pouvait l'imaginer que blond. Le reste était assez flou, elle revoyait ses quatre dernières petites soeurs tout en les imaginant blondes... Elle révélerait peut-être un jour à Rhaegar, de qui elle descendait. Elle lui révélerait peut-être un jour qui était sa mère, qui était cette fameuse noble de Volantis dont on taisait le nom à Dorne. Dont Oberyn et Nymeria taisaient le nom. Dont ils taisaient l'apparence physique. Mais à en juger sa mère, à en juger Rhaegar, elle n'imaginait que cet enfant avec une chevelure argentée. A défaut, peut-être, mais elle ne pouvait l'imaginer autrement. Pour l'une des première fois, elle osait en parler à Rhaegar, comme sûre que le pire de la route était derrière elle et la fausse couche derrière elle et que cela ne pourrait lui porter malheur...

« Ce bain a été revigorant... J'y ai pris le temps de me calmer et de songer à ce petit être...  »

Elle prenait une main de Rhaegar et la posait sur son ventre rond.

« J'ai cru rêver que cet enfant avait votre chevelure, mon amour.  »

Peut-être que cela pourrait leur porter malheur de parler de cela alors qu'elle était encore à 4 lunes de l'avoir dans ses bras, mais elle se rassurait en se disant que si cet enfant avait réussi à s'accrocher lors de leur descente jusqu'à la Gracedieu, il serait suffisamment accrocher pour tenir jusqu'à la douzième lune. Peut-être même l'an 300. Doran était un autre combat que le désert de Dorne, moins épuisant physiquement.

Fiche par Sánsa ; sur Never-Utopia
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Pour Rhaegar, les temps étaient à la réflexion. Sa fin approchait et avec elle moult inquiétudes qui n’appartenaient qu’aux hommes de son âge. Parmi ces dernières, le ventre de sa douce gagnant en force durant leur voyage avait plongé son esprit en de bien tortueuses pérégrinations. Il repensait à ses jeunes années ayant vu naître Rhaenys et Aegon, ainsi qu’un enfant de sa Lyanna qu’il n’avait jamais pu étreindre. Fort du « modèle » qu’il avait reçu, le dragon pensait avoir été un bon père, juste et aimable à la fois… Mais le revirement d’Aegon à son encontre et le sort ayant frappé Rhaenys le préoccupaient. Les Sept tentaient-ils de lui adresser un message au travers de ces coups ? Avait-il été un mauvais père ? Il avait pourtant cru bien faire…

Trop de questions demeuraient sans réponses et Rhaegar se demandait tous les jours, tous les soirs, à chaque seconde, s’il n’avait pas ruiné le destin de Nymeria en cédant à ses envies. Les fantômes d’Elia et de Lyanna le hantaient jusque Gracedieu et il s’inquiétait de savoir si ses anciennes amantes ne tenteraient pas de lui arracher la belle vipère dans leur jalousie. Après tout, elles avaient tant perdu par sa faute, ce ne serait qu’un juste retour des choses auquel le dragon refusait de se plier.

Pourtant, malgré sa résolution face à la nuit sensée apporter son lot de réconfort parmi ses cauchemars, ces visages dansaient dans ses songes, ricanaient à ses oreilles et, souvent, le roi déchu se réveillait en sursaut, cramponné à sa compagne. Dans ces instants-là, il laissait son visage se perdre dans sa chevelure brumeuse et un calme serein l’envahissait. Que ne pouvaient-ils comprendre à ce besoin vital de sentir la brune à ses côtés ? Lui ôter Nymeria aurait été comme lui ôter la vie et même pour tout l'or du monde, pour toutes les vengeances à l'encontre de son frère, jamais il ne l'aurait laissée s'éloigner.

Alors il veillait et songeait, laissant la chaleur se montrer coupable là où sa fatigue seule gommait ses traits fins et creusait son allure vieillissante. Il allait devenir père d'un être qu'il espérait proche de celle faisant battre son cœur. L'angoisse lui nouait la gorge en songeant à ce dont ses héritiers actuels seraient capables à son égard. Après ce qui lui était arrivé, Rhaenys lui apparaissait dangereuse et Aegon davantage. La tristesse autant que le regret voilait son regard en songeant au fait que jamais plus il ne pourrait serrer leurs mains pour leur signifier qu'il les aimait. Peut-être devrait-il se montrer plus spontané envers ce petit dragon à naître. Pour ne pas s'en cacher, Rhaegar était persuadé que Nymeria portait un héritier mâle. Héritier, car le vieux monarque songeait depuis quelques temps déjà à celui qui lui succéderait un jour. Si un bâtard sur le trône de fer n'enchantait personne, une Rhaenyra bis ou un Aerys ter n'emportait guère plus de suffrage... Remontant alors mentalement les ramures de sa complexe généalogie, le Targaryen argumentait pour lui-même. Vers qui se tourner lorsqu'un nouveau roi légitime devrait être désigné ? La famille Baratheon dont la côte de popularité se faisait croissante comme celle de son ami Connington s'affaissait inéluctablement ? Au final, et il lui en coûtait de le reconnaître, mais cette maison était la plus proche de sang parmi les grandes lignées s'écharpant habituellement le trône. Eux au moins comptaient des membres forts et se distinguant noblement. Pouvait-on en dire autant de Viserys ou d'Aegon ? Ou même de lui-même ? Autrefois, il avait autant été respecté qu'Eddard ou Stannis, mais il avait vieilli et s'était amolli dans une charge bien éloignée de la réalité au final. Rhaegar ne pouvait en vouloir à ceux lui ayant tourné le dos, il n'avait après tout rien fait pour leur donner tord... Mais qui choisiraient-ils ensuite ? Aegon ? Rhaenys ? Daenerys ? Il écarta mentalement les deux dernières pour la raison évidente que leur genre serait un handicap évident dans l'affirmation d'un éventuel pouvoir. Lui, l’Érudit, concevait cette éventualité, mais, même dans un monde dornien, leur époque n'était pas prête à un tel renversement.

Un soupir lui échappa en revenant à ses premières pensées, de toute façon, qu'importe ses dernières volontés, ses appuis semblant le dénigrer les uns après les autres ne viendraient certainement pas quérir son avis. Bah, qu'ils aillent au delà du Mur voir s'il y était ! Le dragon craignait actuellement plus pour sa lignée que pour lui-même. Alors, las de tourner en rond, il laissa son esprit se distraire et se poser avec attention sur les sonorités qu'émettaient Nymeria à côté. Un sourire illumina son triste faciès et il attendit que la belle finisse ses ablutions.

Pas un souffle d'air ne bousculait les voiles colorés séparant leurs quartiers du soleil de Dorne et le dragon se risqua à la lumière de l'un d'eux. Rhaegar offrit son visage serein à cette chaleur réconfortante et savoura cette douce morsure comme à sa première fois. Dorne, la belle Dorne, avec ses mœurs illuminée et son souffle dévastateur pour les sens... Qu'est-ce qu'elle lui avait manqué ! Alors, presque détendu, nul sursaut ne vint secouer son anatomie lorsqu'une indomptable brune se plut à l'enserrer. Au contraire même, il dut lutter pour ne pas laisser sa sèche musculature rouler entre les mains de son aimée et resta coi en se contentant d'un sourire de bienheureux.

« Quel être ne saurait être touché par une telle ardeur ? répondit-il avec un brin de malice.

Car si le soleil brûlait cette terre à longueur d'année, il était une autre chaleur qui menaçait de consumer le dragon. Cette dernière d'ailleurs n'était pas seule et cette promiscuité avait de quoi l'amadouer sans grande difficulté. Mais que serait un fier dragon s'il ne se faisait pas un peu désiré ? La tâche était d'ambition face à une vipère des plus sulfureuses, mais l'homme ne craignait plus ses morsures, il les cherchait même, sachant que chaque nouvelle attention qu'il obtenait de la belle nouait un peu plus son âme brûlante de vie à la sienne.

- N'est-il pas encore ici que déjà tu me remplaces par cet enfant, taquina le dragon en glissant ses doigts sur une main traînassante de sa compagne. Non pas que cela me déplaise, mais mon appétit n'influera en rien sur son évolution. Enfin, peut-être devrais-je me satisfaire que tu t'enquières, ne serait-ce qu'un peu, de mes besoins.

Là-dessus, il posa un doux baiser sur le front de crème de la plus belle femme du monde. Ne s'était-il pas déjà montré assez égoïste comme ça ? Privant le monde de la plus merveilleuse amante qui soit, handicapant une guerrière de génie, déformant une silhouette si parfaite, il pouvait bien reléguer son appétit au fond de ses tiroirs pour se préoccuper de sa douce Nymeria. Il se sépara langoureusement d'elle et la guida du bout des doigts vers une position plus adaptée à son état, Dorne ne manquant certainement pas d'assises des plus confortables à commencer par ses genoux royaux.

- A quoi penses-tu donc le ventre vide ?

Humant sa chevelure, tenant délicatement sa précieuse amie, la position lui paraissait aussi insupportable qu'improbable, mais la mine de Nymeria, son bien-être et son parfum chatouillant ses sens valaient bien quelque inconfort. Nulle doute même qu'elle devait certainement profiter de la situation et cela lui arracha un sourire amoureux. Qu'importe, songeait-il en sentant leurs chevelures contrastées s'entremêler. Le monarque déchu savourait l'instant présent en attendant de voir si la belle le torturerait davantage le temps que monte les pâtisseries qu'il avait réclamé un peu plus tôt.

Nymeria brisa pourtant le silence avec d'étranges réflexions. Lui ne l'avait pas imaginé cet enfant, il l'attendait juste et se demandait plutôt comment être un meilleur père qu'autrefois. Enfin...si, il imaginait un petit garçon, fier et altier, rassemblant tout ce qui faisait le charme de la future mère jusqu'à son regard d'une arrogance adorable.

- Il serait chanceux d'avoir mes cheveux, réfléchit le dragon dans le cou de la dornienne, les servantes n'en auraient que plus de facilité à mettre en exergue la somptuosité de sa mère.

Il sentit alors Nymeria se tendre, comme en ses instants où elle hésitait entre l'adorer et le détester. Rhaegar savait pertinemment que tout ce qui touchait au contact avec leur enfant crispait la dornienne, aussi en avait-il profité pour la complimenter encore une fois.

- Ah, j'entends Hasna qui revient, tes dragons vont pouvoir caler leur dent creuse, déclara Rhaegar sur un sourire charmeur tandis que la servante frappait à la porte avant de venir déposer ses pâtisseries. Mange, Amour, ton petit dragon et toi méritez de reprendre des forces, ponctua-t-il d'une voix plus grave.

Car, oui, même si cet arrêt était salutaire, il restait encore nombre d'étapes à franchir et nombre de sombre pensées à ressasser pour le Targaryen.

- Crois-tu que cet enfant m'aimera, Nymeria ? Ou du moins qu'il saura se faire aimer ?

C'était bien là l'une de ses craintes. Rhaegar était après tout rendu à cette situation en n'ayant pas su se faire assez apprécier de ses pairs en son temps. Qu'adviendrait-il de son enfant s'il héritait de lui un physique valyrien et un caractère distant ? Des êtres comme Nymeria pour le sortir de son carcan, il n'y en avait pas un par siècle aussi ne pouvait-il compter sur une telle vaine pour la survie de son héritier.

- Personnellement, j'espère qu'il n'héritera que peu de ma personne, avoua le dragon à voix basse en sachant que son amante ne verrait pas là un désaveu de leur amour, mais la révélation d'une crainte plus profonde. »

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Elle devait en convenir, Rhaegar aimait les défis. Rhaegar était un homme passionné. Ces deux traits avaient immédiatement plut à l'aspic. Mais Nymeria était, en elle-même, un rude défi. Bâtarde, elle ne s'empêchait pas pour autant d'agir comme toute haute lady l'aurait fait. Capricieuse, égocentrique, colérique, comme si tout semblait d'on ne savait quel droit lui appartenir. A Dorne, il fallait dire qu'on ne l'avait jamais réellement reprise, à croire que les enfants étaient rois. A l'âge adulte, certains évolués, d'autres restaient persuadés que le monde leur appartenait. Ainsi était Nymeria, elle ne s'en était même jamais cachée. Rhaegar devait aimer cette douce douleur que provoquait l'amour. Cette flamme que l'on ressentait, cette passion, car très sincèrement elle s'était demandée depuis leur seconde rencontre : qu'est-ce qu'un roi pouvait bien faire avec une aspic ? Oh, elle ne se dénigrait pas, elle connaissait ses charmes et en abusait sans gêne aucune, elle connaissait l'impacte qu'elle pouvait avoir sur les hommes et s'en était toujours grandement amusée pour parvenir à ses fins. Mais un roi pouvait avoir toutes les ladies qu'il souhaitait, un roi pouvait avoir toute femme bien née d'ici ou d'ailleurs dans son lit, il aurait pu choisir n'importe quelle grande dame pour accompagner ses jours et le soutenir dans ses durs moments, mais ce fût Nymeria qu'il avait choisi jusque là. Une Sand. Elle avait fini par arrêter de se torturer l'esprit avec "mais pourquoi moi?" parce que tout simplement : l'amour ne s'expliquait pas, il n'y avait aucune logique là dedans. L'amour se vivait, il ne se réfléchissait pas. Vivesaigues avait consolidé cela.

Ils avaient plus en commun que tous ne le pensaient, que lui-même ne le pensait parfois. Mais désormais, l'aspic était si éprise de son dragon qu'elle aurait été capable d'empoisonner quiconque s'approchant de lui. Elle n'avait jamais, ô grand jamais été une femme jalouse, possessive oui : ce qui était à elle, était à elle. Cela était acquis par tous ses amants et leur entourage : c'était là de l'orgueil pur et simple. Mais jalouse ? Non, elle ne l'avait jamais été, car trop confiante en elle, elle s'était toujours convaincue qu'aucun homme sensé n'irait voir une autre femme à elle, qu'aucun homme ne délaisserait ses draps pour ceux d'une autre. Rhaegar avait sa réputation, il avait lui aussi été son défi personnel, séduire un roi, séduire un roi qui avait autrefois eut Elia Martell, la sublime Elia mais qui était parti pour une autre, pourtant si étrange que ce soit, si avant de voir Rhaegar en chair et en os elle avait pu plaisanter avec ses soeurs à l'idée de séduire le roi pour finalement lui briser le coeur comme il l'avait fais avec Elia Martell, lorsqu'elle l'avait finalement vu, elle en fût incapable : un baiser en appelait un autre, une étreinte semblant vouloir durer des heures encore... Rhaegar était passé d'un homme dont il fallait briser le coeur à un homme dont chaque baiser faisait tressauter son coeur. Elle pensait qu'il fallait le blesser, mais il avait été rusé, et elle qui pensait tout connaître sur l'amour se retrouvait bien embêtée tout à coup; il semblait s'y connaître autant si ce n'est mieux qu'elle, pour un roi qui ne semblait pas avoir eu plus de deux femmes dans sa longue vie.

Ces pensées étaient douloureuses, l'idée qu'il puisse partir pour une autre... Oui, son bain n'avait que trop duré pour en venir à songer à cela, c'était idiot. Mais encore elle y songeait et s'il devait la laisser, elle ne voyait les choses entre eux se terminait que d'une seule et unique façon. Leur amour avait débuté dans la passion et la folie, il terminerait dans un élan de passion et de folie.

Ah, la joie d'être enceinte, un moment vous allez bien le second vous vous retrouvez au fin fond de votre bain à déprimer sur des choses qu'en temps normal, vous ne pensez pas. Parce qu'en temps normal, vous savez que ça n'arriverait pas. Si elle ne lui faisait pas confiance, jamais elle n'aurait pris tant de risques pour lui. Comme pour son père, comme pour ses sœurs, elle s'était montrée prête à tout pour Rhaegar, et il l'avait suivi jusqu'au fin fond de Dorne plutôt que poursuivre sa quête pour récupérer son trône. C'était une preuve plus que suffisante.

Son ventre lui était douloureux, comme un énorme bleu sur son ventre. Elle soupirait doucement, dans quelque lunes il ne serait plus dans son ventre mais dans ses bras, il fallait y croire. Elle n'aurait jamais cru qu'un jour cela arriverait, cela tenait du miracle... Des années à batifoler avec des hommes et voilà que c'était lui, Rhaegar Targaryen, qui parvenait à la mettre dans cet état. Cet état comme d'autres, ceci dit. Elle soupirait doucement à nouveau. Son ventre n'avait jamais été si gros, elle posait ses mains dessus et semblait sentir quelque chose, mais sans doute n'était-ce qu'une impression.



Sortie du bain, le bout de ses doigts étaient fripés, ses cheveux mouillés et sauvages, si indomptable qu'elle il semblerait. Le luxe offert par les Allyrion n'était pas négligeable et pourtant, ils en avaient contre eux... Autre chose sur laquelle l'aspic devrait réfléchir, si avant elle pensait que tout lui était du de par sa naissance, que le chef de la maison Allyrion était comme un père, comme un oncle, aujourd'hui cela semblait très différent. Tout était différent, de toute façon. Ses préoccupations semblaient moindre en comparé à celles de Rhaegar, les traits tirés, les sursauts en pleine nuit, cette façon qu'il avait de la serrer contre lui à certains moments et cette façon discrète dont elle l'enlaçait de temps à autre comme pour lui rappeler qu'elle était là pour lui, qu'il n'était pas seul, sans avoir à lui dire. Elle avait été une femme égocentrique qui ne voyait que par son nombril et désormais la voilà à prendre soin d'un roi, elle qui n'avait jamais pris soin de qui que ce soit – ses sœurs étaient elles aussi farouchement indépendantes et ce depuis toujours – elle se retrouvait à prendre soin de Rhaegar, veiller à ses affaires qu'il s'agisse du travail ou personnel. C'était, cela aussi, fort épuisant, pas un seul jour de repos depuis près d'une année. Ceci étant, si c'était si désagréable, il y avait fort longtemps qu'elle aurait mis les voiles : que ne ferait-on pas par amour ?

Lorsqu'elle le voyait, tout doute était dissipé. On ne l'avait jamais regardé comme il la regardait et peu lui importait combien de femme il avait connu avant. Le passé était le passé, il avait appris de ses erreurs et il ne servait à rien de les ressasser encore et encore, ça ne changerait rien de ce qu'il s'était passé. Non, il fallait plutôt vivre au jour le jour, ils pouvaient se le permettre désormais. Elle espérait pouvoir lui apprendre à vivre, du moins, ré-apprendre à vivre. À Dorne, loin de sa Couronne natale, loin de ses soucis habituel, la couronne non plus sur sa tête mais à des lieux d'ici. Si elle ne lui avait pas demandé directement d'abandonner sa couronne – par pur égoïsme aussi, l'avoir plus longtemps à ses côtés qu'autre chose – elle n'en montrait pas moins tous les signes. Vivre à Dorne, il allait sur ses quarante années, il pouvait bien souffler, non ? Hm...

Elle ne pouvait s'en empêcher, l'enlacer, sentir son odeur, se tenir tout contre lui, presque comme une nécessité. Il y avait des lieux et des moments pour cela, mais lorsqu'ils n'étaient que deux, il ne pouvait en être autrement, il fallait qu'elle soit proche de lui. Et les lunes qui étaient passés leur avaient laissés le temps d'installer des petites habitudes, il lui paraissait donc peu étrange qu'il l'attire sur ses genoux pour s'asseoir un peu après, c'était, de toute façon, l'endroit le plus agréable qu'il y avait. Cependant, elle avait pris de nombreux kilos ces dernières lunes, voulait-il vraiment prendre le risque de se faire écraser et ne plus sentir ses jambes ? Soit...

Elle ne fût pas vexée par sa réflexion, sachant pertinemment qu'elle prenait déjà soin de lui, certes pas ces dernières semaines mais en dehors de cela...

« Vois donc cela sous un autre œil, mon amour. Je te laisserai pour un autre dragon, mais cet autre dragon sera le notre... »

Elle riait légèrement, amusée. Jusqu'à ce que lui prenne une crampe et qu'elle retienne un autre soupir.

« Il ne semble apprécier cet humour... »

Elle prenait sa main pour la placer sur son ventre, autre chose un peu plus agréable que la main grande et chaude de son amant contre son ventre endoloris. Parfois c'était dur, d'autre fois cela lui permettait de souffler.

« Ton appétit m'importe plus que tu sembles le croire... Il faut bien que l'un de nous deux sache tenir sur ses deux jambes, tu ne penses pas ? »

Ou comment dire : oui, je le sais, je vais devoir rester assise et commencer à me reposer si je veux bercer un jour cet enfant dans mes bras. Le ton qu'elle employait était malicieux et ses mots... Lourds de sens.

Les réflexions allaient sur leur futur enfant, oui, il serait chanceux d'avoir sa chevelure. C'était d'une rareté à Dorne que les chevelures argentés que cet enfant n'en serait que plus aimé encore et au vu des deux parents, les femmes se jetteraient à ses pieds. Elle imaginait ainsi si elle avait un fils. Mais si elle avait une fille, les hommes se jetteraient à ses pieds et Nymeria lui apprendrait à en tirer tous les avantages. Elle serait somptueuse, une autre prédatrice à Dorne... Mais elle ne s'imaginait pas Rhaegar permettre cela, étrangement. Ils avaient des visions différentes de l'éducation d'un enfant, elle n'en doutait pas. Il était réservé, elle était à l'inverse très ouverte. À nouveau, il parlait « tes dragons ». Cela avait le don de la faire sourire. Un sourire large, fier. Un autre rire suivait. Oui, ses dragons. Elle caressait son ventre, autre réflexe qu'elle avait depuis quelque lunes déjà.

« Tu as donc pensé à tout... »

Profiter qu'elle soit dans son bain pour leur faire amener... des pâtisseries. Un autre grand sourire sur ses lèvres, il avait pensé à cela... Cela faisait bien des semaines qu'elle n'avait pas pu profiter de manger si sucré. Elle prenait l'un des gâteau qui lui semblait le plus alléchant, comme si celui-ci l'appelait et lui réclamait d'être dévoré. Mais alors qu'elle prenait une bouchée, Rhaegar la prenait de court :  Crois-tu que cet enfant m'aimera, Nymeria ? Ou du moins qu'il saura se faire aimer ? sa première question la blessait quelque peu. Ça n'était pas l'intention de Rhaegar, certes, mais elle la blessait. Car il était évident pour elle qu'il ne pouvait en être autrement, que cet enfant ne pouvait qu'adorer son père. Mais elle n'en dit rien, car il était vrai que les relations entre Rhaegar et ses deux aînés étaient on ne peut plus houleuse. Elle prenait alors deux serviettes disposées, une pour s'essuyer les lèvres, l'autre pour reposer sa pâtisserie qui attendrait encore quelque instants pour finir dans son estomac.

« Touche mon ventre, mon dragon. »

Lui ordonnait-elle alors, certes d'une voix douce... mais néanmoins ferme. Mais les mots qui suivirent lui aurait presque brisé le cœur. Personnellement, j'espère qu'il n'héritera que peu de ma personne.

« Et moi j'espère qu'il aura de son père sa force, sa patience, son intelligence, son calme, sa capacité à combattre, sa capacité à aimer et pardonner, ses talents pour l'art et le chant, sa bonté et son grand coeur. »

Son ventre, sous les mains de Rhaegar, remuait. Elle ressentait cela presque comme une autre crampe, alors qu'il s'agissait sans doute d'un pied qui tapait contre le ventre de sa mère pour se faire plus de place.

« Il t'aimera, il ne peut en être autrement. Nous nous aimons, il le verra, le ressentira. Ce sera une évidence pour lui, ne crois-tu pas ? Il est peut-être encore trop tôt pour affirmer cela, je le sais. Mais sais-tu comme ce petit être s'agite lorsqu'il sait que son père est présent ? Notre enfant sera comme je suis, il aimera son père, profondément. J'y veillerai, mais je suis persuadée que tout cela sera naturel. »

Il commençait certes à peine à vraiment bouger en son ventre, cela ne faisait après tout que 5 lunes. Mais il était forcé d'y croire en sentant son ventre s'agiter.

« J'espère qu'il aura les traits de son père. J'espère, en réalité, qu'il aura tout de son père. Car s'il est comme sa mère, je plains Dorne qui devra subir une autre vipère colérique, égocentrique, infernal. Doran est un homme patient, mais une autre vipère, je doute qu'il saurait supporter. Tiendrais-tu à ce que cet enfant soit impétueux, colérique, qu'il n'écoute que lui ? Qu'il soit prêt à partir en guerre pour des offenses parfois fausses ? Qu'il soit toujours lame à la main, qu'il sache mentir comme il respire ? Qu'il fonce dans les disputes tête la première... Qu'un jour on vienne te voir, pour se plaindre que ton fils a tué ou gravement blessé le fils d'un seigneur car celui-ci l'avait regardé de travers ? Ou parce que ton fils a été surpris dans le lit de la femme d'un seigneur, que ce seigneur a voulu faire entendre sa justice mais que ton fils l'a empoisonné ? »

Elle prenait une profonde respiration. Elle essayait de se montrer la plus douce possible pour contrer ses mots peu facile à entendre, alors que l'une de ses main caressait la joue chaude de son compagnon.

« Au final, souhaiterais-tu que ton fils ressemble au prince Oberyn Martell ? »

Elle adorait son père, mais n'aurait souhaité avoir un fils comme Oberyn, pour la simple raison qu'elle passerait son temps à s'inquiéter et se faire des cheveux blancs, à se demander ce que son fils faisait et contre qui il se battait à nouveau. Qui il mettrait en pétard et pour quoi. Oh, elle était fière de qui elle était, elle était fière de son père. Mais en temps que mère, elle savait que cela serait une grande source d'inquiétude : car elle l'aimerait cet enfant, terriblement. Elle y avait pensé pendant ses longues insomnies et avait convenu qu'un enfant comme Rhaegar aurait été plus gérable. Mais qu'un enfant comme Oberyn vif et spontané aurait aussi été un grand plaisir. Mais que pour son coeur, il aurait mieux valu un tempérament comme celui de Rhaegar.

« J'espère qu'il ressemblera à son père, je serai une femme comblée. Deux dragons rien que pour moi. Sais-tu seulement comme je t'aime ? J'aime tout ce que tu es. Je ne pourrais qu'être heureuse d'avoir rien que pour moi un petit Rhaegar. Je ne pourrais qu'être heureuse de l'avoir rien que pour moi jusqu'à la fin de mes jours. »

Honorée, fière. Une autre raison de flatter son orgueil, qu'une partie d'eux qui lui appartiendrait. Ses derniers mots étaient peut-être un peu maladroit, sa dernière phrase pouvait laisser à penser autre chose que ce qu'elle voulait dire. Mais sans doute comprendrait-il ce qu'elle voulait dire... Son ventre s'agitait quelque peu. Un autre coup fut donné, plus virulent. Si étrange soit ce ressenti, un tendre sourire étirait ses lèvres.  

« Maintenant, mon amour, mangeons. Ne t'inquiète dont plus de ce que cet enfant pourra ressentir pour toi, car il ne pourra que t'aimer et être fier de son père. »

Car son père, malgré la chute de son trône, avait été un des plus grand combattant de Westeros. Il savait manier l'épée mieux que quiconque. Son père avait su charmer les femmes, était un incroyable musicien, une grande âme, un bel égard pour son peuple. Elle connaissait les rumeurs du Prince Rhaegar, le prince qui descendait chanter en ville et donnait l'argent aux pauvres. Elle le raconterait à cet enfant aussi. Rhaegar avait eu un règne de paix, seul son frère avait semé le désarroi : mais à Dorne, si leur enfant devait avoir un frère ou une sœur, ils apprendraient à s'aimer et être souder.

Alors une réflexion lui venait, qu'elle gardait pour elle en reprenant sa part. L'avis de Rhaenys et Aegon. Autrefois, elle fût proche d'Aegon. Mais l'on disait qu'il avait mal tourné et elle avait vu son comportement indigne au Val, elle s'était retenue de sortir son fouet pour lui apprendre les bonnes manières. Et Rhaenys ? Aucune nouvelle. Elle n'en avait, au final, que de Daenerys. Daenerys qui était comme une sœur pour elle. Mais Rhaenys et Aegon ? Elle mordait dans son gâteau en y songeant. Son enfant serait Sand, il ne serait pas une menace pour eux. Au vue de ce qu'il s'était passé à la Couronne, autant dire que Nymeria le garderait bien précieusement et jalousement à Dorne. Il n'était pas né qu'elle était déjà possessive avec cet enfant...

« Tant pis pour les autres s'ils n'ont su voir quel homme tu étais. Je sais comment tu es et c'est ainsi que je t'aime. Crois bien que tu n'aurais jamais eu mes faveurs et d'autant moins mon cœur si tu étais le lâche que les hommes dépeignent de toi. Je n'ai que faire des avis des ignorants. Notre enfant ne sera pas l'un d'eux. Il verra ce que je vois en toi. »

Elle ne pouvait pas être plus réconfortante à cet instant, elle ne savait que dire de plus pour rassurer son amant. Alors, elle prit un autre gâteau et le mettait devant la bouche de son dragon, attendant qu'il se décide à coopérer.

« Fais moi plaisir et reprends toi aussi des forces avant notre dernière étape. Mange, bois, repose toi. J'ai du t'être insupportable durant ce voyage je n'en doute pas alors profite de ces moments de paix toi aussi. »

Reconnaître autant de fois qu'elle était insupportable... Peu habituel. Il valait mieux qu'il profite qu'elle l'avoue car elle ne le ferait sans doute plus, toujours par orgueil. Tout comme elle devrait essayer de se détendre et cesser de penser à ce qui l'attendait à Lancehélion. Profiter des derniers instants de tranquillité... Ne pas seulement penser qu'il faudrait le faire, mais le faire enfin.

Elle prenait un verre disposé et se servait en jus d'orange, autre chose qui lui avait fort manqué.

« Et bien, cette petite chose n'a jamais été si active qu'en ce moment... »

Elle faisait mention à son ventre qui, si elle avait retiré son peignoir, montrerait des petites traces du au mouvement.
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Nymeria savait l'émouvoir et leur enfant semblait déjà doté des mêmes dons. Cela arracha un sourire au dragon qui posa son front contre l'épaule de sa compagne. Elle avait la peau si douce, enveloppée d'une si agréable tiédeur. Rhaegar ne put se retenir et posa un fugace baiser sur cette peau sucrée. Comment pouvait-il se torturer ainsi alors qu'elle se montrait si forte ? Nymeria n'aurait jamais dû savourer que les plaisirs les plus tendres et les bonheurs les plus doux. Elle méritait tant et plus que ce qu'il se sentait capable de lui offrir. Il aurait voulu envoyer aux Sept la politique, son passé, son statut... Pour Rhaegar, le monde s'était effondré. Les ombres qu'il pensait avoir éloigné se riaient maintenant de son orgueil, tapissant soigneusement les méandres de son âme et rongeant ses songes, ses pensées, ses espoirs. Mais cette voix, cet amour irrationnel les chassait. Rien ne résistait à cet être qui faisait claquer ses reproches là où le dragon s'était cru insensible. Rhaegar accusait les mots, recevait leur morsure, laissait leur venin prendre possession de son cœur. Pourquoi ne pouvait-il voir cela de lui-même ? Qu'avait-il besoin de la faire souffrir ? La ferveur de sa verve suffisait à comprendre à quel point il inquiétait Nymeria. Par les dieux, que cela cesse ! Il n'avait jamais rien demandé de tout cela ! Pourtant elle lui donnait tout et plus encore, et lui ne pouvait qu'apporter son amour et son désarroi. Il fallait que quelque chose mette fin à cette injustice, à ce feu honteux dévorant son cœur, à cette peine allumant dans les yeux de sa douce cette douloureuse inquiétude. Mais quoi ? Le roi déchu se serait voulu aussi parfait que ce que louait la belle, mais la vérité n'était pas ainsi et l'affirmer la peinerait.

Alors, Rhaegar s'accrocha à celle illuminant sa vie et chassant ses ténèbres, celle sans qui le monde paraissait fade et rongé d'obscurité. Il l'étreignit en se retenant de l'étouffer contre son torse, en retenant les tremblements le saisissant. Il se redressait avec difficulté le roi dragon superbe jadis, et il luttait pour montrer sa meilleure mine à son aimée. Le dragon tordit son visage en un sourire vague, de ceux qu'il arborait autrefois pour donner le change à ces vautours le tirant à corps et à cris pour renverser son fou de père. L'armature ne résista pas aux prunelles aussi dures que le légendaire acier valyrien et cette goutte salée qu'il avait dissimulée dans l'ombre de ses cils lui semblait soudain bien ostentatoire. Le sourire se mua quelques secondes en rictus, luttant pour recomposer ce masque s'étant approché des lèvres désirées, mais il s'affaissa et Rhaegar se renferma. L'améthyste éteinte fixa quelques secondes la dornienne sans même la voir, quelques démons reprenant leur place dans l'esprit du vieux souverain. Ils ne purent prendre leurs aises plus longtemps, comme le soleil reprenait ses droits sur les nuages, Nymeria s'imposa à nouveau et Rhaegar fut pris d'un sursaut. Il n'était plus seul dans cette lutte et chaque tentative de dissimulation serait déjouée par la dornienne qui finirait sûrement vexée par ce manque de franchise, ou de confiance. Pris entre ce désir de l'épargner et effrayé par le risque de l'éloigner, la contenance de l'ancien monarque céda. Il se serra plus fort contre Nymeria, cachant son visage dans son cou, et l'humidité et les soubresauts ne permirent pas de douter du mal qui saisissait le seigneur.

« Je t'aime, Nymeria, souffla-t-il en contrôlant sa respiration. Pardonne-moi pour toutes ces réflexions horribles que je t'inflige. C'est déjà inespéré d'être ici, avec toi, alors que tu pourrais adoucir ton existence ailleurs. J'ai tellement peur de te perdre, tellement peur pour cet enfant, et tu me donnes un courage que je ne me connaissais plus. Je ne veux pas te faire de peine, t'inquiéter ou que sais-je encore, je veux œuvrer à être celui que tu vois en moi à chaque jours que les Sept me donneront. Je veux être un homme au côté duquel tu demeures fière comme je te vois maintenant. Un homme que, j'espère, tu es fière de réclamer tien... Pardonne-moi toute cette peine, mon amour, je ne suis qu'un idiot. »
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«Don't damn me when I speak a piece of my mind, 'cause silence isn't golden when I'm holding it inside, 'cause I've been where I have been and I've seen what I have seen I put the pen to the paper, 'cause it's all a part of me. Be it a song or a casual conversation to hold my tongue speaks of quiet reservations. Your words once heard they can place you in a faction. My words may disturb but at least there's a reaction !»
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Aussi loin qu'elle se souvienne, Nymeria s'était considérée comme une femme forte. Loin des pleurnicheries, loin des jérémiades, confiante en elle, la tête haute. Mais lorsqu'elle voyait les larmes dans les yeux de son amant, elle eût un déclic. Déclic qu'il ne plairait pas à Rhaegar.

Nymeria avait toujours été une femme forte, indépendante, fidèle qu'à elle-même. Et voilà qu'elle était dans les bras d'un homme, n'avait pas fréquenté d'autres personnes depuis des lunes, avait rabaissée sa fierté, avait abandonné tout ce qu'elle avait. Pour Rhaegar. Elle avait été jusqu'à porter un enfant, pour Rhaegar. Elle s'était mise sa famille à dos. L'air de Nymeria se faisait dur, plus dur qu'elle ne l'avait jamais été envers Rhaegar. Ses muscles se tendaient, son visage se crispait. Pleurait-il vraiment devant elle ? Pleurait-il vraiment ?!

Elle ne pouvait plus répondre de rien, quand bien même l'étouffait-il dans ses bras, elle était tendue, les poings serrés. Ce déclic... Elle aurait du l'avoir il y avait déjà nombreuses lunes, à leur première rencontre, puis à leur seconde à Port Réal, mais surtout : la seconde nuit à Port-Réal où elle était retournée dans son lit. Ce déclic... C'était que... Il la rendait faible. Et elle haïssait cela. Elle haïssait cette sensation de vouloir se plier en quatre pour un sourire de sa part, elle haïssait cette envie de pleurer de le voir si mal : ça n'était pas elle. Voir les larmes dans ses yeux lui martelait leur coeur et elle refusait cela. Être faible, ce n'était pas elle. Elle n'était pas cette femme, il n'avait pas le droit de l'émouvoir de la sorte. Non, il n'avait pas le droit de la rendre faible. Elle était une aspic ! Une dornienne ! Fille d'Oberyn Martell ! Qui était-il au juste pour la rendre ainsi ? La mettre en pareil état ?!

Faites le taire ! Par les Sept, qu'il se taise ! Maître chanteur, le coeur de Nymeria se compressait dans sa poitrine et elle aussi, tremblait. Mais de colère. L'envie de lui coller son poing dans la figure la prenait, une rare violence chez l'aspic.

« Oui, tu n'es qu'un idiot. »

Et elle pesait ses mots.

« Qui es-tu, au juste, pour te permettre de jouer avec mon coeur, Rhaegar ? »

Si elle avait jusque là parler avec un ton doux, tendre, les mots qui suivraient seraient bien moins tendre, si elle avait été douce et réconfortante précédemment, cela n'avait guère fonctionné et cela avait été plus loin qu'elle ne savait supporter. Elle était en colère. Etait-ce son retour à Dorne qui lui faisait réaliser tout cela ? Elle détendait ses poings et passait ses bras autour de Rhaegar, le serrant contre elle, ce qui pouvait paraître un total contradiction avec ses mots.

« Si tu veux être un homme dont je sois fière, alors garde la tête haute. Bats toi pour tes convictions. »

Elle se reculait, prenait son visage entre ses mains, qu'il voit ses traits, qu'il voit dans quel état il pouvait la mettre. Et elle ne jouissait en aucune manière cette fois-ci, elle était en colère, ses traits étaient tirés, ses sourcils froncés.

« Par les Sept, sais-tu seulement qui je suis Rhaegar ?! Crois-tu qu'un autre homme ait pu se vanter un jour de posséder une aspic si longtemps ?! Je suis une femme de Dorne, Rhaegar ! Ne me connais-tu en aucune manière ?! »

Lorsqu'elle aimait, elle aimait de tout son coeur. Lorsqu'elle aimait, elle se donnait à fond, elle se donnait pleinement. Elle donnait tout ce qu'elle avait jusqu'à ce qu'elle passe à autre chose. Mais cela allait faire un an. Personne n'avait pu se vanter d'avoir pu la garder juste pour lui si longtemps.

Elle le poussait. Il fallait qu'il ouvre les yeux. Ce déclic était violent et plus cela allait et plus elle s'énervait, les hormones, oh les hormones, n'arrangeaient rien à la personnalité déjà haute en couleur de Nymeria. Qui était-il pour la rendre faible, ça lui repassait en tête encore et encore...

« Quand on veut, on prend ! Si tu me veux, ne me demande pas, si tu me veux, tu me prends ! Par les Sept, pourquoi te quitterai-je ?! N'AS-TU SEULEMENT PAS VU TOUT CE QUE J'AI LAISSE POUR TOI ?! N'AS-TU PAS VU DANS QUEL SITUATION JE ME SUIS MISE, POUR TOI ?! J'AI TOUT PERDU RHAEGAR, J'AI TOUT PERDU POUR TOI ! MA REPUTATION, MES AMIS, MA FAMILLE, MON HONNEUR, MA LIBERTE, TU M'AS PRIS JUSQU'A CE QUI FAISAIT DE MOI UNE FEMME FORTE ET INDEPENDANTE ! J'AI ETE JUSQU'A TE FAIRE UN ENFANT RHAEGAR TARGARYEN, UN ENFANT ! J'AI FAILLI SACRIFIE MA VIE ET CE PLUS D'UNE FOIS, POUR TOI ! ALORS OUVRE LES YEUX ! »

Elle hurlait, s'égosillait. Elle allait vers lui, le secouait, les joues rouges, les yeux rouges. Elle ne l'avait jamais regretté, tout ce qu'elle avait fait, elle l'avait fait par amour. Mais l'avait-il seulement remarqué ?

« EVIDEMMENT QUE JE MERITAIS MIEUX ! EVIDEMMENT QUE J'AURAIS DU RESTER A DORNE ! EVIDEMMENT QUE JE N'AURAIS JAMAIS, Ô GRAND JAMAIS DU VENIR TE VOIR TOUTES CES NUITS, JE N'AURAIS MÊME PAS DU Y RETOURNER LA SECONDE FOIS ! MAIS POURQUOI CROIS-TU QUE J'AI FAIS TOUT CELA RHAEGAR ? POURQUOI ? »

Elle le frappait. Une tape sur le bras. Elle retapait son autre bras de son autre main. Son torse. Elle attrapait son haut.

« J'AI EU PLUS D'UNE OCCASION DE PARTIR, PLUS D'UNE OCCASION DE PRENDRE DE NOUVEAUX AMANTS, DES MAÎTRESSES ! Mais je ne l'ai jamais fais ! Ne crois-tu pas en mon amour après tout ce que j'ai sacrifié pour toi ?! Mais quel sens tout cela a ?! Crois-tu que j'aurais suivi aveuglément un homme lâche et faible ?! Ce courage tu l'as toujours eu mais tu n'as jamais su ouvrir les yeux sur qui tu étais ! REVEILLE TOI RHAEGAR ! EVIDEMMENT QUE TU PEUX T'ESPERER CHANCEUX QUE JE SOIS LA AVEC TOI, POUR TOI ! Je n'aurais... Je n'aurais... Je n'aurais pas... »

Elle n'aurait pas été là, sans doute quelconque femmes de mauvaise foi aurait profité de l'occasion, femme, homme, n'importe qui aurait profité de sa faiblesse pour en jouer, elle en était sûre, ou bien il aurait été complètement seul mais la seule issu qu'elle imaginait à tout cela lui brisait le coeur rien qu'à y penser.
Elle tremblait, sa voix se cassait à force d'hurler. Elle tremblait tellement, se mettre dans un tel état n'était pas bon... Elle inspirait profondément, soufflait, recommençait...

« Après tout ce que j'ai fais tu as si peu confiance en moi, à croire que je t'abandonnerai comme ça ? Après notre périple jusqu'au Conflans, après tout ce que nous avons vécus ? Je suis une aspic, mais j'ai tout sacrifié pour toi Rhaegar ! J'ai eu plus de mille et une occasion de fuir, de te laisser dans la mouise ! JAMAIS JE NE L'AI FAIS ! Et tu doutes encore de moi maintenant que nous sommes à Dorne ?! Que faut-il faire pour que tu comprennes que je t'ai suivi, que je t'ai toujours soutenu même lorsque je n'étais pas de ton avis, que j'ai soutenu chacune de tes parutions, que je t'ai soutenu devant un nombre de noble, de personnes que je ne connaissais même pas ! Que j'ai été là pour toi, pour le meilleur comme pour le pire ! Que sans même m'en rendre compte, je t'ai aimé, pour le meilleur comme pour le pire ! J'ai fais ce qu'aucune autre personne n'a jamais fais pour toi ! J'ai fais plus que je n'ai jamais fais pour qui que ce soit ! Alors tu vas sécher ces larmes, cesser de t'apitoyer et tu vas prendre ce que tu as dans le pantalon à deux mains et tu vas assumer tout ce qu'il s'est passé et tu assumeras ce qu'il va se passer ! EST-CE QUE TU AS COMPRIS ?! »

Elle n'avait jamais été jusqu'à lui dire tout cela, surtout parce qu'il était roi. Les convenances. Mais l'état de nerf dans lequel elle était et ce déclic, voir combien il l'avait rendu faible et l'avait aveuglée toutes ces lunes...

« Oui, Rhaegar, tu n'es qu'un idiot. Mais le pire, c'est que si idiot que tu sois, mon coeur a décidé de chanter pour toi il y a des lunes de cela. Et on ne peut rien faire contre cela. »

Elle revenait vers lui, reprenait son visage entre ses mains, essuyait ses larmes de ses pouces et se mettait sur la pointe des pieds, s'emparant de ses lèvres des siennes dans un fougueux baiser. Après quelque instants, elle murmurait contre lui :

« Et je te hais... je te hais lorsque tu fais de moi une femme faible, capable de s'émouvoir pour des larmes. Je te hais pour ce que tu me fais ressentir chaque jour, et pire que tout, je te hais, que mon coeur en redemande encore. »

L'amour, la haine, certains disaient qu'il n'y avait pas de réelle différence. La fatigue jouait sans doute dans son état de nerf, lui relâchait dans la tristesse, elle, dans la colère. Ses membres en tremblaient encore, tandis qu'elle s'emparait à nouveau de ses lèvres doucement sucrées. On disait du prince Rhaegar qu'il était capable d'émouvoir n'importe qui, et c'était bien vrai. Elle le "détestait" pour cela.

« Oui, tu es un idiot. Mais tout idiot que tu sois, tu es mon idiot. »

Avait-elle tout simplement murmuré contre ses lèvres.
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La violence qui avait déferlé sur lui après sa déclaration, il s'y était attendu. Il avait laissé Nymeria le secouer, le houspiller, le frapper, Rhaegar savait qu'au fond il méritait bien plus - et qu'elle aurait aimé lui faire pire. Il l'avait écoutée aussi et son coeur s'était presque arrêté de battre sous la rudesse de ses mots. Idiot ! Idiot ! Idiot ! Mais idiote aussi, car elle avait changé tout autant que lui au fil de leur relation.

Lorsqu'elle finit par l'embrasser, ses lèvres s'entrouvrirent pour approfondir ce baiser. Le dragon écouta ses murmures alors qu'une flamme nouvelle s'emparait de lui. Il voulait tromper la mort, tromper le sort qui le poursuivait depuis sa naissance et briser cette croute faisant de lui une belle statue remisée dans un coin. Rhaegar avait encore des choses à faire dans ce monde, des gens à chérir et une famille à découvrir.

Il attira Nymeria à lui, l'emprisonnant de ses bras tandis que ce dragonneau se rappelait à lui par la distance qu'il mettait entre les deux amants. Rhaegar avait cessé de pleurer et baisait les joues de sa bien aimée avec une douceur qu'il ne s'était jamais connu qu'avec elle. L'aspic avait réellement le pouvoir de faire de lui un autre homme et il comptait bien ne rien lui faire regretter. Mais alors qu'il s'apprêtait à le lui signifier, une pression contre son abdomen le stoppa immédiatement. Éberlué, le dragon baissa les yeux vers le ventre de sa compagne et chercha ses mots.

« Je crois que même notre enfant me traite d'idiot...

Rhaegar glissa une main douce sur ce ventre tendu et glissa quelques mots au creux de l'oreille de la future mère.

- Je te promets que je ne serais plus un idiot quand il sera là. Il pourra même me détester tout autant que toi...mais en attendant...

Le dragon se leva et souleva sa compagne comme la plus frêle des princesses, faisant fi de ses éventuelles protestations tandis qu'il allait la poser délicatement sur une banquette qu'il jugeait mieux exposée au soleil dornien. Voilà qui lui vaudrait peut-être une nouvelle séries d'injures, mais malgré toute sa force, Nymeria devait se ménager.

- Laisse-moi te montrer que je suis ton dévoué idiot, finit-il dans un sourire en lui caressant la joue. Tu me rends meilleur, Nymeria, je le sais, et cette tâche ingrate ne saurait te rendre justice ou t'assurer un avenir radieux. Tu es merveilleuse, ma belle aspic, et ton image seule rivaliserait avec les Sept réunis, mais même les déesses doivent se ménager.

Il se saisit d'un plateau de sucreries qu'il lui porta, puis avisant l'eau fumante non loin.

- Voudrais-tu un peu de thé ? »
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«Don't damn me when I speak a piece of my mind, 'cause silence isn't golden when I'm holding it inside, 'cause I've been where I have been and I've seen what I have seen I put the pen to the paper, 'cause it's all a part of me. Be it a song or a casual conversation to hold my tongue speaks of quiet reservations. Your words once heard they can place you in a faction. My words may disturb but at least there's a reaction !»
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Avait-il seulement écouté ce qu'elle venait de lui dire ? Elle ne voyait aucune réaction. Pas de colère sur son visage, ni haine ni ... Pouvait-il juste cessé de la regarder ainsi alors qu'elle l'insultait et le secouait violemment ? Alors qu'elle lui hurlait dessus ? Avait-il entendu seulement ?

Il était pourtant réceptif à ses baisers. Il n'était pourtant pas habitué aux crises de colères de l'aspic. Elle s'était toujours montré mesurée jusqu'à présent, à dire vrai. Elle avait toujours fait preuve de sang froid. On ne pouvait pas dire qu'il était habitué à ce qu'elle lui hurle dessus, car à dire vrai, elle ne se souvenait pas l'avoir déjà fais. Il ne semblait pourtant pas même surpris qu'elle lui hurle dessus et le secoue de la sorte. Il avait été roi, son roi, il l'était toujours. Si au delà de Dorne il n'était plus qu'un faux roi, il était au moins roi de son coeur. Il ne devait pour autant pas se croire tout permis. Il n'avait pas le droit de lui faire ressentir quelconque faiblesse grâce à des mots et pourtant il y arrivait bien, ce qui ne faisait qu'accroître sa colère qu'il puisse agir de la sorte, l'émouvoir de la sorte.

« Réveille toi Rhaegar... Réveille toi. Il est temps. Plus que temps. Pour toi, pour tes enfants, pour ton peuple... »

Ils ne pouvaient plus être si égoïstes, elle l'avait, elle le savait, entraîné dans cet élan d'égoïsme. Elle l'avait voulu pour elle et rien que pour elle, elle avait accaparé son temps, ses intentions, quand elle aurait parfois du lui dire de se concentrer sur autre chose. Ils auraient du être plus sérieux, plus consciencieux, plutôt qu'agir en adolescent découvrant les plaisirs de la vie. Ils auraient du y mettre plus d'efforts, peut-être n'en seraient-ils pas là aujourd'hui.

Cet enfant semblait déjà causer de la distance entre eux, chose fort embêtante quand l'aspic aurait aimé serrer son dragon si fort qu'elle le pouvait dans ses bras. Avaient-ils seulement pensés à où tout cela les mèneraient ? A bien y songer, ce jeu dangereux durait depuis près d'une année, c'était une année de trop. La passion avait conduit une première fois Rhaegar à sa perte. Et voilà qu'il n'avait pas appris de sa leçon et y avait replongé tête la première. Et il ne semblait pas prêt à s'en défaire. Quoi qu'elle ne semblait pas prête non plus à le laisser partir. Elle avait planté ses crocs dessus. Il était son dragon.

Elle était confuse. Le faire se réveiller ou continuer à le garder jalousement avec elle, continuer à agir égoïstement. Devenir enfin réellement adulte et le secouer. Elle se pinçait les lèvres. Pour l'heure, elle décidait qu'elle serait encore égoïste. Il était son dragon.

Il lui promettait d'être moins idiot à l'arrivé de leur enfant, elle se demandait bien comment il comptait s'y prendre. Elle espérait au moins ne pas avoir hurler dans le vent - quoi qu'elle aimait aussi pouvoir enfin se libérer en hurlant et dire à cet homme qui partageait sa vie ses quatre vérités, il était plus que temps.

Elle se mordait la lèvre inférieur lorsqu'il la soulevait. Etait-elle si lourde que le poids de son armure ? Etait-elle si lourde que sa conscience et le poids sur ses épaules ? Ou avait-il décidé de balayer tout cela de sa vie ? Il fallait qu'il lui parle. Qu'il s'ouvre à elle, lui aussi. Qu'il hurle cela s'il le fallait, cela faisait du bien...

Il faisait bien, néanmoins, de flatter son égo. Un sourire en coin, un regard supérieur, elle se redressait fièrement pour se tenir droite dans ce canapé.

« Evidemment, que je suis merveilleuse. J'ai de qui tenir. »

Un élan narcissique n'avait jamais tué personne, non ? En tout cas, les mots employés par son amant allaient en sa faveur, la jeune femme n'en avait jamais assez d'être flattée, brossée dans le sens du poil.

Se ménager ? Il en avait de bonnes ! Avec le poids de leur responsabilité, ce qu'il venaient de traverser, elle était bien bonne celle-ci, se ménager !

« Je veux que tu viennes ici, que tu t'assieds. Et que tu me parles, enfin, de tout cela. Je ne supporterai pas plus longtemps ton silence sur ce que l'on vient de traverser. Alors, mon cher dragon, parle. »

Elle désignait néanmoins sa tasse de thé, se faire servir par un roi, là était un plaisir presque mesquin de la part d'une maîtresse bâtarde. Cela n'arrangeait rien à son sourire, plus vicieux cette fois-ci.

« Maintenant que nous avons quittés Vivesaigues, maintenant que Dorne est indépendante, que comptes-tu faire ? Rester à Dorne, ou repartir à la guerre ? »

Elle prenait néanmoins une nouvelle pâtisserie, elle avait toujours faim après tout et hurler mettait en appétit, étrangement.

« S'il te faut hurler toi aussi, alors hurle. Mais je crois que ton silence sur le sujet en ferait sortir notre enfant plus tôt pour que lui aussi te secoue de ses propres petits bras. »

Etait-elle sa confidente, son amie, sa maîtresse ? A quoi servirait ces titres - qu'elle s'était octroyée, puisqu'elle ne comptait pas lui demander d'approuver ou désapprouver - s'il ne lui parlait pas ?

« Que comptes-tu faire au sujet de tes enfants, que comptes-tu faire à ton propre sujet ? »

Elle aurait aimé tapoter la place libre du canapé mais son ventre faisait barrage. Elle le trouvait déjà si gros pour le nombre de lune où elle en était... Elle posait sa main dessus, par habitude, gardant la pâtisserie dans l'autre.

«  Il semble impatient de savoir, lui aussi. »
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Rhaegar ne hurlait jamais, ne criait jamais, ou alors sur un champ de bataille pour motiver ses hommes. Cela faisait longtemps qu'il n'avait pas senti ses cordes vocales le brûler, mais avec ce « père » qu'il avait eu, le dragon avait appris à se taire, comme sa mère avant lui. C'était peut-être pour cela qu'il comprenait si bien Nymeria, si proche de la vipère là où lui s'était fait couleuvre... C'était étrange au final de tenter de mettre un mot sur ses désirs, ses ambitions. Pourtant, il ne pouvait se taire comme il en avait l'habitude et garder ses pensées pour lui.

« Pour faire la guerre, il faut des alliers et je n'en compte guère en ce moment. Comme beaucoup de vautours, ils se demandent pour l'instant si sa majesté mon frère ne leur sera pas plus profitable. Je ne peux qu'attendre qu'ils soient déçus et reviennent d'eux-même quérir mon retour. Trop de sang coulerait si je tentais quelque chose maintenant et l'on me reproche déjà bien assez celui ayant maculé la terre de Westeros ces derniers mois. L'indépendance de Dorne ne change en rien cette réalité et, à vrai dire, je me doutais que ce jour finirait par arriver, même si j'avais prévu que cela ne serait pas durant mon règne. Si je parvenais à reconquérir le trône et à redonner à cette terre un semblant de paix, il me sera reprocher par les autres régions de ne pas « reprendre » Dorne...mais ce futur est si loin, je ne sais quelle est l'implication de Doran dans cette affaire ni quel sera son avis sur notre situation.

Le roi déchu marqua un temps d'arrêt pour ne pas s'étaler sur ses funestes pensées. Pour préserver Nymeria, il n'osait parler de ces possibles ou ses prévisions se soldaient par sa mort. Nombreuses étaient les causes probable d'une telle extrémité : son frère et ses partisans, Rowen ou Elbert, certains dorniens et peut-être Doran lui-même, mais surtout le temps... Rhaegar avait déjà atteint un âge honorable pour leur époque, aussi cette pensée restait ancrée dans son esprit.

- Ce n'est pas parce que je me tais que je ne pense pas, Nymeria, tu sais comme mes pensées peuvent se porter loin et sous de multiples aspects lorsque je réfléchis, argua-t-il calmement en faisant référence à leurs parties de cyvosse. Mais ce qui me rend la tâche difficile, c'est la folie de mon frère, ses actions sont imprévisibles, ses alliés du culte de R'hllor me sont inconnus, et malgré tout l'amour que je te porte, notre rencontre m'a rendu moins sage. Cela me rend heureux et triste à la fois de constater qu'il existe une personne capable de me faire perdre la tête, de me détourner de ces domaines où j'avais jusque présent exceller. J'ai vécu tant de bonheurs grâce à notre rencontre, mais à cause d'elle, je n'ai plus vu le reste. Ce ne sont pas de vains mots lorsque je dis que tu m'éblouis, ma tendre aspic, continua-t-il en lui servant son thé. Mais je ne regrette rien. Je préfère encore être l'homme le plus blâmé du monde, un Targaryen maudit par ses ancêtres, le roi d'une terre saignée cent fois, plutôt que d'avoir vécu une vie sans te connaître.

Il ne pouvait s'exprimer plus sincèrement, même s'il avait conscience que ces aveux manquaient de poésies et pouvaient paraître durs, Rhaegar savait que sa belle le connaissait assez pour comprendre la portée de ses mots. Rhaegar, le roi érudit, le prince parfait, un homme que tous avaient décrits comme sage, autoritaire et perfectionniste, pour faire fi de ses propres valeurs, il fallait être fou ou profondément amoureux, mais il l'assumait.

- Quant à Rhaenys et Aegon... Je pensais les avoir mis en sécurité, mais il faut croire que leur sang ne saurait leur inspirer quelque sagesse. Leur mère était intelligente et avait vu des choses dont ton père a déjà dû te narrer les récits, mais elle n'a pas eu le temps de leur transmettre son expérience pour leur apprendre à mesurer leurs actes. Je ne peux qu'imager ce qu'ils ont vécu ces derniers temps, mais comme le soleil reprend sa course jour après jour, je suis certain qu'ils se relèveront, même si je venais à disparaître.

Il se mordit la langue sur ces derniers mots. Voilà son seul tabou qui menaçait de franchir ses lèvres. Nymeria n'avait pas besoin d'entendre de si funestes pensées. Il était là pour l'instant ! Bel homme, encore bien entretenu malgré sa quarantaine d'année et ses épaules complexées.

- Pour l'heure, mon amour, j'aimerais ne penser qu'à nous, à cet enfant, déclara le dragon en baisant tendrement le ventre de son aimée. »
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«Don't damn me when I speak a piece of my mind, 'cause silence isn't golden when I'm holding it inside, 'cause I've been where I have been and I've seen what I have seen I put the pen to the paper, 'cause it's all a part of me. Be it a song or a casual conversation to hold my tongue speaks of quiet reservations. Your words once heard they can place you in a faction. My words may disturb but at least there's a reaction !»
Never Let You Down
Nymeria était quelqu'un d'extrême. Soit Rhaegar l'avait compris, auquel cas il était idiot, soit fou, soit il pensait qu'elle changerait tôt ou tard, auquel cas il était doublement idiot, doublement fou. Elle avait encore envie de le secouer. Et qu'il ne croit pas qu'elle changera d'avis à cause de ses beaux yeux ! Qu'il ne croit pas qu'il parviendra à l'apaiser avec un simple regard ! Ou par le mouvement de sa chevelure argenté hypnotisant dans les rayons du soleil ! Ou par le haut de sa tenue qui ne dévoilait pas assez ce qu'elle aurait aimé voir... Ou par son odeur bien à lui, qu'il avait laissé sur ses vêtements... Fichu maître chanteur ! Ce qu'elle pouvait haïr, parfois, ce qu'il pouvait lui faire ressentir. Et ce calme qu'il gardait, cette contenance... Elle le connaissait plus fougueux, plus vif, plus énergique ; pourquoi ne faisait-il pas de même lorsqu'il s'agissait de guerre et de politique ?  

Il avait certes raison, quoi qu'il fasse, on lui reprocherait ses actions ou inactions, quoi qu'il fasse, le peuple serait mécontent, le peuple trouverait toujours une raison pour être mécontent. Mais pour autant, était-ce à lui de demander l'avis des peuples, ou devait-il, comme ses ancêtres, imposer sa volonté et expliquer à tous comment se passerait les choses ? Demandez son avis au peuple et vous aurez toujours faux. Imposez leur, les choses seront différentes. Rhaegar avait les capacités d'être un bon roi, le bon roi. Il ne serait certes pas comme ses ancêtres mais il pouvait être un bon roi. Il l'avait été, il s'était juste laissé sombrer au mauvais moment et personne n'y avait échappé.

Elle se souvenait encore de son visage, la seconde fois qu'elle l'avait vu, lorsqu'elle s'était présenté à Port-Réal, ambassadrice de Dorne. Fatigué, las. Elle se souvenait des murmures, dans les jardins ; "le roi semble fatigué" "le roi ne sera plus jamais le même" "cette bataille était celle de trop, Stannis a frappé fort" "finalement, les Baratheon auront pris le dessus sur le roi Rhaegar, juste pas comme ils s'y attendaient". Qu'est-ce que cela aurait été si au lieu de baigner dans la folie d'une nouvelle idylle, elle avait pris les commandes pour lui montrer qui était vrai de qui était faux ? Elle savait déjà à l'époque les noms de certains participant à sa chute, mais comment aurait-elle pu lui en parler ? "Je vous espionne ainsi que votre entourage, du coup, j'ai appris ceci et cela". Cela n'était pas son rôle à l'époque. Ils n'étaient pas si proches, on la prenait déjà assez pour une vipère mal-attentionnée, sans doute lord Varys avait dit au roi qu'elle était néfaste. Elle ne savait quoi en penser et se perdait dans ses songes. Elle ne lui avait même jamais dis qu'elle espionnait déjà pour lui à cette époque, prenant soin à distance. Elle aurait du être plus efficace, plus utile. Mais elle avait agit comme une égoïste, elle avait préféré participer à détourner le regard du roi, tourner ce regard sur elle que sur les véritables préoccupations. Elle n'était pas la seule coupable, mais si elle avait parlé, au risque de sacrifier cette idylle et passer pour une traîtresse, peut-être n'en seraient-ils pas là. Le séant de son amant serait encore sur le trône et elle aurait été renvoyé à Dorne. Allez savoir si l'on aurait porté préjudice à Dorne ou non. Elle soufflait.

Pouvait-elle lui en vouloir alors, lorsqu'il lui disait - à croire qu'il lisait dans ses pensées - que leur idylle l'avait rendu moins sage ? Non. C'est égoïstement qu'elle l'avait gardé pour elle, chaque nuit, c'est égoïstement et sans doute avec une pointe de possessivité, qu'elle avait fait en sorte à ce que chaque jour, il pense à elle et la nuit qui arriverait, plutôt que le reste de ses affaires.

Il n'avait, au final, que goûter à l'amour passionnel et cela devait être le plus dangereux de tous. Cet amour qu'on ne connaissait qu'une à deux fois dans une vie. Mais dont on était accro, dont on voulait toujours plus alors que cet amour nous détruit d'une manière ou d'une autre, à petit feu.

« Inutile d'être si tendre dans tes mots, mon dragon. Tu as juste foncé tête baissée dans les bras d'une dornienne, n'importe quel homme à ta place l'aurait fait, n'importe quel homme vient à Dorne pour rechercher ce que tu as eu. Je ne pourrais pas nier que je n'y suis pour rien. Dès que nos regards se sont croisés, j'ai décidé que tu ne regarderais plus qui que ce soit d'autres. A chaque nuits que l'on a passé tous les deux, j'ai fais en sorte que tu oublies toute autre. Mais à chaque nuit, j'ai moi-même oublié ces autres. Tu étais à moi, dès la première nuit. J'ai fais l'erreur d'oublier pendant ces nuits que l'on a passé, que tu étais un roi, que nous étions dans une ville de serpents n'attendant que de toi la faiblesse, que tu détournes le regard. Je ne peux nier que j'ai, en ces temps, adoré que ton regard se pose sur moi. Si je le regrette ? Cela m'arrivait. J'aurais du être plus adulte. Plus responsable. Moins égoïste, sans doute. Mais je ne regrette finalement aucune action, après réflexion. Pendant des lunes, j'ai tenté de réparer ces erreurs mais chaque nuits où l'on se retrouvait, je ne pouvais m'empêcher de recommencer, encore et encore. Oui, Rhaegar, je te le dis. Tu es tombé sur la mauvaise personne pour t'éprendre. Tu aurais pu mélanger amour et royauté mais pas avec moi, pas avec une bâtarde, pas avec la nièce de ton épouse. Tu aurais pu continuer mais, mon dragon, tu étais déjà si fatigué. Combien aurais-je pu tuer pour un sourire de ta part. Je continuais ce que je faisais, car je savourai tes regards et tes sourires. A notre rencontre, tu avais l'air si éteint, si triste. J'ai voulu te faire oublier cela, aussi. Cela a été une grave erreur. C'est ce qui m'empêche de regretter tout ce que j'ai fais, car malgré ce que l'on a vécu, tu souriais à nouveau. Je te sentais vivre à nouveau. Je regrettais, fût un temps, de t'avoir détourner du chemin qu'il t'était imposé, de par ton sang. Et puis je te voyais sourire. Tu étais fais pour être un bon roi, juste, calme. Mais pas un roi pour un monde si cruel que le nôtre. Tu étais trop bon, sans doute. Tu t'es laissé accabler par les années, par le poids de la couronne et des responsabilités. Alors, non, je ne regrette pas d'avoir participé à tout cela. Comme mon père l'aurait dit, il vaut mieux mourir jeune en ayant vécu sa vie pleinement, que mourir vieux et ne pas avoir vécu. La mort peut arriver chaque jours, elle peut nous prendre maintenant ou dans vingt ans, on peut être tué par un ennemi ou par la maladie. Mais je refuse que sur notre lit de mort, on se dise que nous n'avons pas assez vécus. Je refuse qu'un jour on se dise "et si j'avais fais cela, si j'avais été vers lui, vers elle, peut-être aurais-je été comblé ? J'ai manqué ça".  »

Longue tirade. Très longue tirade. Et surtout, beaucoup d'émotions dans sa voix.

S'il venait à penser que ses enfants n'avaient plus besoin de lui, voilà qui était le comble de la tristesse. Un enfant avait toujours besoin d'un de ses parent, toujours. Elia leur avait été volée, mais Rhaegar était encore là, présent, sur ses deux jambes et par chance, en bonne santé. Ils seraient des idiots finis de continuer à le haïr par orgueil, ils valaient tout deux mieux que ça. La famille, c'était savoir se pardonner, savoir se remettre en question, savoir mettre son égo de côté, si dur ce soit. Et pardonner, aller ensemble de l'avant. Quand Rhaegar embrassait son ventre, elle glissait sa main libre à l'arrière de la tête de son amant.

« Ils auront toujours besoin de leur père, si aveuglés par la colère soit-il en ces instants. Notre enfant aussi, aura toujours besoin de toi. Et si tu parviens à en douter, je serais forcée de te corriger jusqu'à ce que tu le comprennes. Et ne crois pas que j'hésiterai un seul instant. Cet enfant aura besoin de toi pour apprendre ce qu'est la vie, et ne doute pas, il t'aimera. Cesse donc de t'enfermer dans de si sinistre pensées, mon amour, cela ne te sied guère. Et ne t'avise pas de me contredire.  »
Fiche par Sánsa ; sur Never-Utopia
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« Nous avons vécu et nous vivrons encore beaucoup de choses si les dieux nous le permettent, mon amour. Je ne regrette rien et ne désire rien regretter. Le passé m'apprendra pour le futur. Je serais un autre, celui que tu as fait renaître de ses cendres il y a un an. Je serais toujours un roi, un père, un mari. Je suis et je resterai Rhaegar Targaryen, mais je resterai surtout tien, à jamais, commença l'ancien seigneur en baisant la main caressante. Je ne vais pas te contredire, tes paroles sont presque aussi sages que les miennes. Je vais continuer à t'aimer, à aimer cet enfant même s'il ne peut pas encore en profiter, je vais apprendre de mes erreurs, seulement, je vais continuer à imaginer le pire pour prévoir le mieux. J'ai toujours été ainsi, Nymeria, tu ne peux guère plus le changer que moi je ne peux te modeler ; c'est ainsi que l'on s'aime, ajouta-t-il sur un sourire charmeur.

Depuis sa naissance, depuis qu'il était capable de raison, le dragon avait toujours vécu et imaginé sa vie comme si chaque instant pouvait être le dernier. Lui, le maudit, le dragon flirtant avec la mort depuis le berceau, il n'avait que faire de son propre sort. Toutes ses pensées se tournaient vers ses proches : sa famille, ses amis, ses alliés. Que leur arriverait-il si lui, un des Targaryen frôlant les records de longévité, venait à disparaître maintenant ? Rhaegar se rassurait un peu en regardant son amante. Nymeria était sur sa terre, parmi les siens, parmi des gens qui pourraient la protéger et prendre soin d'elle si le dragon venait à trépasser, c'était cela le plus important pour l'instant.

- Ne t'occupe plus de ça ma belle, nous sommes ensemble et nous le resterons, c'est tout ce qui m'importe, précisa le dragon en incluant l'enfant à naître d'une douce caresse sur le ventre de sa compagne.

Il l'embrassa alors dans le cou, juste sous l'oreille, la titillant habilement d'un souffle chaud et discret. Rhaegar écarta quelques mèches brunes gonflées d'humidité, laissa glisser sa main sur l'ovale parfait du visage de sa belle et caressa ses lèvres du bout des doigts. Il l'aimait, il la désirait, il souffrait de cette peine qu'il lui infligeait... Pourtant, il était émerveillé par cette force qu'elle dégageait, ce bonheur inexplicable, immortel, et ces sentiments qu'elle nourrissait pour lui. Elle était une part de sa force, de son air, de son cœur ; si elle venait à disparaître, Rhaegar ne lui survivrait que de corps, car son âme ne survivrait que pour son héritage si elle parvenait à en laisser un sur cette terre, leur enfant.

- Merci, ma douce vipère, merci pour tout, murmura-t-il après avoir cueilli ses lèvres. »

Ce mot simple n'était pas suffisant pour exprimer ce qu'il devait à la dornienne, mais le baiser qui s'en suivit parla pour lui. Il avait besoin d'elle et l'aimait plus que tout, il était même prêt à affronter ce que les dieux dresseraient sur leur route et cette embrassade passionnée scellait toutes ses promesses. Il y croyait à ce renouveau au moins autant qu'à leurs sentiments.
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