:: La tanière de Westeros :: Derrière les flammes du passé :: Archives Dracarys 1.0 :: Rp Abandonnés
Ne vas pas croire que tu pourras m'échapper - ft. Patrek Mallister
Invité
Informations
Personnage
Badges
Ne vas pas croire que tu pourras m'échapper
An 299, Lune 7, dans la moité du cycle, Le Tor.
Sa décision était prise. Voilà des semaines qu'elle débattait avec sa personne pour savoir si elle oserait entreprendre la longue route vers l'homme pour lequel son cœur battait depuis des lunes maintenant. Le trajet serait fatiguant, car Salevemer n'était absolument pas la porte d'à côté et longtemps elle s'était demandé s'il en valait vraiment la peine. Après tout, c'était lui qui l'avait trahie d'une certaine manière en épousant cette Frey, c'était lui qui l'avait délaissée sans prévenir. Une véritable insulte à son égard et orgueilleuse comme elle était, Lysandra n'oublierait pas de si tôt l'acte de Patrek. Donc oui, c'était vraiment à se demander si un tel homme méritait réellement qu'on se batte pour lui. L’ego de la dornienne lui disait clairement non, qu'elle devait l'oublier. Il avait raté sa chance, tant pis pour lui. S'il ne possédait pas l'intelligence nécessaire pour savoir reconnaître de la marchandise de qualité, c'était son problème, pas le sien.
Mais.... mais les jours qui suivirent la ramenèrent vers une réalité qu'elle réalisait tout juste : elle aimait le conflanais. Pourtant certaine de pouvoir se libérer de son souvenir et continuer a vivre sa vie comme elle l'avait toujours fait, elle trouvait difficilement des raisons de se lever le matin. Son cœur était lourd, l'appétit ne lui venait plus et plus rien ne l’intéressait, si bien qu'elle restait étendue sur le matelas en soupirant tristement. La vie lui sembla bien morne. C'était techniquement le meilleur choix à faire. Passer à autre chose, tourner la page. Mais voilà, elle n'y arrivait pas. Lysandra n'arrivait pas à être en paix avec elle-même, sachant qu'elle perdrait Patrek sans même avoir essayé de défendre son camps. Elle l'aimait trop pour ça....
Et puis un matin, elle en eut assez. Par les Sept, elle était une dornienne ! Pas une lâche qui baissait les bras devant la plus petite des difficultés. Non, elle se battait pour ce qui lui appartenait et le cœur de l'aigle était sien, elle en était persuadée. Roslin Frey était peut être son épouse d'un point de vue légal, mais jamais elle ne pourrait s'accaparer les pensées du Lord comme la Jordayne le faisait depuis deux années. Et elle était bien décidée à faire durer cela.
Se donnant une gifle mentale, la brune se leva et ordonna à ses domestiques de venir lui préparer un bain ainsi que des affaires pour son voyage prochain. Elle prit le temps de se laver pendant qu'on s'affairait sur le nécessaire pour la route et qu'on aille également quérir son frère à sa demande. La femme informa ce dernier de son désir de rendre une visite à un ami dans le Conflans, sans donner plus de détails sur les véritables raisons de déplacement. Il fut septique au début, mais se laissa finalement convaincre et il lui prépara une petite escorte pour pouvoir la laisser aller l'esprit tranquille. Lysandra sourit et se détendit. Elle pourrait partir demain aux aurores.
An 299, Lune 8, dans les dernières semaines, Salvemer.
« Alors... vous dites que vous êtes une amie de mon époux ? »
La Jordayne offrit un doux sourire à la jeune femme assise en face d'elle. Le voyage vers la demeure des Mallister s'était déroulé sans trop de problèmes, mais il fut très épuisant et par plusieurs fois elle fut tentée de rebrousser chemin vers Le Tor et d'envoyer Patrek au diable. Heureusement sa jalousie et son orgueil la maintinrent sur le bon chemin et elle finit par arrivé sans encombre à Salvemer. Le Seigneur n'était pas présent sur le moment, aussi fut-elle reçut par sa rivale, Roslin, qui ne se doutait pas un instant des réelles intentions de la dame. Lysandra avait inventé une petite histoire rapide pour justifier sa présence et cela semblait suffire au petit brin de femme qu'était la Frey.
« Oui, je l'ai rencontré par le biais de mon frère. Nous avions gardé contact par des missives, mais récemment je n'en recevait plus aucune, alors je me suis inquiétée et j'ai voulu voir s'il allait bien.
Oh.. je vois, c'est très gentil de votre part.
Ce n'est rien voyons, c'est normal entre amis. »
Ça faisait quatre jours qu'elle passait en la compagnie de Roslin, et elle réalisa que la jeune femme ne souhaitait pas plus que cela d'être unie à Patrek. Bien sûr elle aurait pu tomber sur pire, mais comme l'aigle ce ne fut pas un mariage qu'elle avait souhaiter, mais bien par intérêt. Cela radoucit un peu la dornienne, qui ne baissa pas entièrement sa garde, toujours jalouse qu'elle possède ce qu'elle souhaitait. Mais bref, un domestique entra dans la pièce et s'approcha du duo en s'inclinant rapidement. Puis il s'adressa à la Mallister, tout en jetant parfois un regard vers la Jordayne pour lui faire comprendre qu'elle était aussi concernée.
« Lord Mallister est rentré, nous l'avons informé qu'il avait de la visite. Il arrive.
Merci. »
Puis il repartit et les deux femmes se retrouvèrent à nouveau seules. Roslin sembla soudainement mal à l'aise et elle se mit à fixer le sol, clairement inconfortable sur son siège. Elle finit par se lever et offrir un maigre sourire à son invitée, en inclinant doucement la tête.
« Je vais vous laisser à vos retrouvailles, vous aurez sûrement beaucoup de choses à vous dire.
Oh non, ne vous dérangez pas...
Non, non, ce n'est pas grave, je ne veux pas m'imposer. »
Roslin se confondit en excuse et fila vers la porte. Mais au moment de sortir, elle percuta un obstacle qui se révéla être son époux. Encore une fois elle s'excusa et s'en alla pour laisser les amis à leurs retrouvailles. Lysandra de son côté, aborda un sourire indéfinissable, se levant sans urgence pour se tourner vers Patrek.
« Contente de te voir enfin , Patrek. »
Sa décision était prise. Voilà des semaines qu'elle débattait avec sa personne pour savoir si elle oserait entreprendre la longue route vers l'homme pour lequel son cœur battait depuis des lunes maintenant. Le trajet serait fatiguant, car Salevemer n'était absolument pas la porte d'à côté et longtemps elle s'était demandé s'il en valait vraiment la peine. Après tout, c'était lui qui l'avait trahie d'une certaine manière en épousant cette Frey, c'était lui qui l'avait délaissée sans prévenir. Une véritable insulte à son égard et orgueilleuse comme elle était, Lysandra n'oublierait pas de si tôt l'acte de Patrek. Donc oui, c'était vraiment à se demander si un tel homme méritait réellement qu'on se batte pour lui. L’ego de la dornienne lui disait clairement non, qu'elle devait l'oublier. Il avait raté sa chance, tant pis pour lui. S'il ne possédait pas l'intelligence nécessaire pour savoir reconnaître de la marchandise de qualité, c'était son problème, pas le sien.
Mais.... mais les jours qui suivirent la ramenèrent vers une réalité qu'elle réalisait tout juste : elle aimait le conflanais. Pourtant certaine de pouvoir se libérer de son souvenir et continuer a vivre sa vie comme elle l'avait toujours fait, elle trouvait difficilement des raisons de se lever le matin. Son cœur était lourd, l'appétit ne lui venait plus et plus rien ne l’intéressait, si bien qu'elle restait étendue sur le matelas en soupirant tristement. La vie lui sembla bien morne. C'était techniquement le meilleur choix à faire. Passer à autre chose, tourner la page. Mais voilà, elle n'y arrivait pas. Lysandra n'arrivait pas à être en paix avec elle-même, sachant qu'elle perdrait Patrek sans même avoir essayé de défendre son camps. Elle l'aimait trop pour ça....
Et puis un matin, elle en eut assez. Par les Sept, elle était une dornienne ! Pas une lâche qui baissait les bras devant la plus petite des difficultés. Non, elle se battait pour ce qui lui appartenait et le cœur de l'aigle était sien, elle en était persuadée. Roslin Frey était peut être son épouse d'un point de vue légal, mais jamais elle ne pourrait s'accaparer les pensées du Lord comme la Jordayne le faisait depuis deux années. Et elle était bien décidée à faire durer cela.
Se donnant une gifle mentale, la brune se leva et ordonna à ses domestiques de venir lui préparer un bain ainsi que des affaires pour son voyage prochain. Elle prit le temps de se laver pendant qu'on s'affairait sur le nécessaire pour la route et qu'on aille également quérir son frère à sa demande. La femme informa ce dernier de son désir de rendre une visite à un ami dans le Conflans, sans donner plus de détails sur les véritables raisons de déplacement. Il fut septique au début, mais se laissa finalement convaincre et il lui prépara une petite escorte pour pouvoir la laisser aller l'esprit tranquille. Lysandra sourit et se détendit. Elle pourrait partir demain aux aurores.
An 299, Lune 8, dans les dernières semaines, Salvemer.
« Alors... vous dites que vous êtes une amie de mon époux ? »
La Jordayne offrit un doux sourire à la jeune femme assise en face d'elle. Le voyage vers la demeure des Mallister s'était déroulé sans trop de problèmes, mais il fut très épuisant et par plusieurs fois elle fut tentée de rebrousser chemin vers Le Tor et d'envoyer Patrek au diable. Heureusement sa jalousie et son orgueil la maintinrent sur le bon chemin et elle finit par arrivé sans encombre à Salvemer. Le Seigneur n'était pas présent sur le moment, aussi fut-elle reçut par sa rivale, Roslin, qui ne se doutait pas un instant des réelles intentions de la dame. Lysandra avait inventé une petite histoire rapide pour justifier sa présence et cela semblait suffire au petit brin de femme qu'était la Frey.
« Oui, je l'ai rencontré par le biais de mon frère. Nous avions gardé contact par des missives, mais récemment je n'en recevait plus aucune, alors je me suis inquiétée et j'ai voulu voir s'il allait bien.
Oh.. je vois, c'est très gentil de votre part.
Ce n'est rien voyons, c'est normal entre amis. »
Ça faisait quatre jours qu'elle passait en la compagnie de Roslin, et elle réalisa que la jeune femme ne souhaitait pas plus que cela d'être unie à Patrek. Bien sûr elle aurait pu tomber sur pire, mais comme l'aigle ce ne fut pas un mariage qu'elle avait souhaiter, mais bien par intérêt. Cela radoucit un peu la dornienne, qui ne baissa pas entièrement sa garde, toujours jalouse qu'elle possède ce qu'elle souhaitait. Mais bref, un domestique entra dans la pièce et s'approcha du duo en s'inclinant rapidement. Puis il s'adressa à la Mallister, tout en jetant parfois un regard vers la Jordayne pour lui faire comprendre qu'elle était aussi concernée.
« Lord Mallister est rentré, nous l'avons informé qu'il avait de la visite. Il arrive.
Merci. »
Puis il repartit et les deux femmes se retrouvèrent à nouveau seules. Roslin sembla soudainement mal à l'aise et elle se mit à fixer le sol, clairement inconfortable sur son siège. Elle finit par se lever et offrir un maigre sourire à son invitée, en inclinant doucement la tête.
« Je vais vous laisser à vos retrouvailles, vous aurez sûrement beaucoup de choses à vous dire.
Oh non, ne vous dérangez pas...
Non, non, ce n'est pas grave, je ne veux pas m'imposer. »
Roslin se confondit en excuse et fila vers la porte. Mais au moment de sortir, elle percuta un obstacle qui se révéla être son époux. Encore une fois elle s'excusa et s'en alla pour laisser les amis à leurs retrouvailles. Lysandra de son côté, aborda un sourire indéfinissable, se levant sans urgence pour se tourner vers Patrek.
« Contente de te voir enfin , Patrek. »
fiche codée par rawr
Invité
Informations
Personnage
Badges
Ne vas pas croire que tu pourras m'échapper
petite citation petite citation
Non content d'avoir reçu un titre prometteur tel que conseiller du nouveau suzerain du Conflans, Patrek avait aussi hérité du titre de... Maître des Navires de la Reine du Nord. Le bouche à oreille, sans aucun doute. Patrek connaissait Westeros et ses peuples, pour avoir pu le traverser durant des années, il connait du monde et les lieux pour les avoir vu de ses propres yeux. C'était au final son sérieux et son envie de prouver au monde sa bonne foi qui lui avait permis de gravir les échelons à une si grande vitesse. Du moins, il l'espérait. Sans doute que la reine et ses conseillers actuels savaient aussi très bien que Patrek n'attendait qu'un mot, un geste, pour foncer sur les Îles-de-Fer et que le seul moyen d'empêcher cela, de le maîtriser un temps soi peu, était de le garder proche. Comme au Conseil Restreint.
Être au conseil restreint de la reine du Nord, cela voulait dire se déplacer jusqu'aux Eyriés quand on le réclamait. La reine n'avait que quatorze ans. Ah, la reine. Rien que penser qu'il était gouverné par une femme de quatorze ans lui soulevait le coeur. Si à Dorne, celui ne lui aurait pas posé de problèmes car il s'était fait aux moeurs et il était là bas un simple étranger, au Conflans il était chez lui et n'avait jamais eu à subir pareille humiliation. Il remplissait cependant le devoir qui lui incombait et il lui semblait que la vie était devenu bien morne ces dernières lunes. Entre son retour à Salvemer, son mariage, les tâches à accomplir, se refaire une réputation, reconstruire Salvemer pour la solidifier, envoyer des hommes sur la baie pour surveiller les alentours, il en était fatigué. On ajoutait à cela les aller-retour entre Salvemer, Corneilla et les Eyriés. Non pas qu'il se plaindrait réellement, il était honoré qu'on lui accorde pareil confiance, c'était plutôt un conflit avec lui-même, entre son ancien lui, indépendant et idiot, et son nouveau lui, responsable et ravi de le faire savoir.
Il devait se faire une raison, sa vie passée ne reviendrait pas et il lui fallait tourner la page définitivement. C'était ça, sa vie, désormais. Une femme ennuyeuse à mourir, qui lui donnera un fils ou une fille qu'il espérait ne pas être aussi ennuyeux-se que sa mère, au moins il pouvait se targuer de pouvoir voyager de nouveau entre les régions.
S'il devait rentrer, c'était par devoir, savoir comment se plaçait ses bateaux et ses équipages, comment son oncle se débrouillait à Salvemer, les nouvelles que l'on pouvait avoir, le temps que les Arryn refassent ce qu'ils avaient à faire. Il séjournerait une quinzaine de jours puis repartirait. Dessein ennuyeux car prévisible. Sur la route, beaucoup de choses pouvaient lui traverser l'esprit, surtout lorsqu'il avait devant lui l'étendu d'un paysage vide, des plaines, un ciel gris, un sol humide et pour seul bruit, les pas des chevaux dans la boue ou sur la roche, ses compagnons de route n'étaient guère plus bavards. Il songeait souvent à sa vie passée, ses amis, ses amours, ce qu'il avait du laisser derrière lui. Souvent, il se plaisait à imaginer quelque bâtards dans les quatre coins de Westeros, des petits Rivers ça et là, heureux de vivre il l'espérait. Des enfants qui lui reviendraient un jour et à qui il pourrait apprendre la vie, car ces bâtards n'auraient aucune contrainte de vie. Aucun poids sur les épaules, aucun héritage. Mais la réalité le rattrapait quand on le nommait par un de ses titre, le plus courant était Lord Mallister. La réalité le rattrapait, s'il voulait montrer son sérieux aux Couronnes, aux reines, à la reine qu'il servait, au suzerain qu'il conseillait, il ne pouvait se permettre d'avoir des bâtards dans les quatre coins de Westeros.
Il retint un soupir à nouveau. Et lorsqu'il ne songeait pas à ces bâtards qu'il aurait pu laisser derrière lui, il songeait à un visage en particulier. Dorne avait toujours été, de loin, sa destination favorite. Un style de vie atypique, un prince atypique qu'il aurait sans doute été honoré de servir - plus qu'une reine en tout cas, ça, c'était sûr - des femmes atypique... Deux années passées à le Tor et voilà désormais qu'il devait oublié tout cela. Il devait, pour son bien, pour le bien de tous, oublier ce visage. Oublier ces deux dernières années. Il ne pouvait plus se permettre d'être insouciant. C'était pour cela qu'il avait du remplir son devoir en épousant Roslin Frey, pour ses plans ils se devaient d'épouser une Frey, quelle utilité cela aurait eu pour sa maison d'épouser une Jordayne, veuve, incapable d'enfanter, vivant à des lieues de Salvemer ? A l'opposé de Salvemer. La seule chose qu'ils auraient eu en commun étaient les voiles. Oui, il devait se concentrer sur son devoir et uniquement son devoir. Cette Dornienne ne l'aurait pas aidé et son père lui avait appris à ne jamais mélanger amour et politique. Cela l'aurait perdu bien trop facilement et il n'en serait sans doute pas là où il en était à ce jour.
Mais ce visage et cette chevelure de jais, cette odeur si atypique que cette femme, lui revenaient souvent et lui manquait cruellement. C'était sans doute à cause de cela, en partie, que le Lord était si froid, si dur. Notamment avec sa femme qui, la pauvre, n'avait rien demandé à personne et avait juste fait ce que son père lui avait ordonné de faire. Epouser un seigneur et lui faire un héritier. On pouvait dire qu'il ne l'avait pas beaucoup touchée et que celle-ci devait être si pressée que lui d'enfanter pour ne plus subir d'avoir à dormir dans le même lit, car si tôt fût-elle enceinte, si tôt elle pouvait avoir son propre lui et Patrek récupérer la grande place du sien. Mais encore là, une présence lui manquait, lui qui était pourtant si solitaire. Et cette présence n'était certainement pas celle de son épouse.
Au loin, il pouvait voir Salvemer, droite et fière dans le décor, château ancestrale et magnifique dont il était on ne peut plus fier. Lui et ses compagnons furent vite repérer et accueillis, il fût ravi de quitter son cheval et rejoindre le sol. Si l'on pouvait inventer un bateau volant, il serait l'un des premier en s'en offrir un. Il n'avait que trop passer de temps avec son cheval toutes ces années et celui-ci aussi se fatiguait, de plus en plus. Ils en avaient vu des choses, tous les deux.
Mais à peine avait-il passer le pas de sa demeure qu'on venait le quérir : une visite. Les Nerbosc ? Les Desdaings ? Les Frey qui rendaient visite à leur soeur/nièce ou qu'en savait-il encore ? Pas de grande cérémonie à son entrée, pas plus de monde que cela. Il pariait alors sur les Desdaings, ou du moins, le bâtard fraîchement attitré. Encore un Rivers qui avait du entacher la réputation du suzerain, sans nul doute. Il réprimait un soupir en se dirigeant jusqu'à son bureau.
Son épouse le saluait à peine d'une révérence qu'elle s'en allait, chose qu'il n'appréciait guère. Etait-elle obligé de se montrer si timide et fragile en permanence ?! Il mourrait d'envie de l'attraper, la secouer et lui hurler de se réveiller. Mais peu patient pour cela et peu du genre à brutaliser une femme, il préférait la laisser s'en aller avant de s'énerver vivement. Il soupirait juste, un air las sur le visage. Tout ce qu'il désirait était un bain pour retirer la crasse du voyage et son lit.
Il se frottait les yeux un instant.
Dormait-il debout ? Son premier réflexe fût de regarder autour de lui et tout semblait bel et bien réel. Il fronçait alors les sourcils. Etait-ce vrai ? Etait-elle vraiment là ? Il eût beaucoup, beaucoup, beaucoup de mal à y croire.
Non, il n'y croyait pas. Cela ne se pouvait, elle devait être à le Tor, dans la demeure des Jordayne. Pas à Salvemer, comment aurait-elle pu faire tout ce chemin et dans quel but ?! Une réaction type de l'ancien Patrek l'aurait poussé à foncer dans le tas et la prendre dans ses bras, la serrer si fort qu'il le pouvait. Il avait tout de même passé deux ans en compagnie de cette femme, à la charmer, à tenter de la posséder. Tout cela pour quoi finalement ?
Après quelque minutes de silence, un sourire se dessinait sur ses lèvres. Tout semblait rester à sa place et les lieux ne semblaient pas étrange, il ne rêvait pas. Alors il souriait. Bêtement, il souriait. La fatigue n'arrangeait rien à son état mais il souriait.
Ils s'envoyaient des corbeaux mais par convenance et pour tout arrêter, il avait, brutalement, du jour au lendemain, cesser de lui envoyer des lettres. Persuadé que cela vaudrait mieux ainsi pour lui comme pour elle. Il aurait pu prétendre être occupé - car il l'était en permanence - mais il avait toujours su trouver un moment pour elle. Jusqu'à ce qu'il se décide à tout arrêter.
Patrek restait planté là, à l'entrée de sa pièce, sans trop savoir comment réagir face à cela. Il s'attendait à tout de la part d'une dornienne... Surtout recevoir une gifle et en garder une trace écarlate. Il se remerciait intérieurement d'avoir laisser pousser sa barbe sur ses joues et de ne pas s'en être occupé depuis bien deux lunes, songeant que de la part de la demoiselle, cela risquait fort d'arriver. Alors pour ne pas avoir à subir pareil outrage devant son peuple, il préférait fermer la porte. La gifle aurait sans doute été méritée, prévisible, mais méritée. Il souriait toujours néanmoins, malgré l'idée qu'il puisse se prendre une gifle, il souriait bêtement.
Être au conseil restreint de la reine du Nord, cela voulait dire se déplacer jusqu'aux Eyriés quand on le réclamait. La reine n'avait que quatorze ans. Ah, la reine. Rien que penser qu'il était gouverné par une femme de quatorze ans lui soulevait le coeur. Si à Dorne, celui ne lui aurait pas posé de problèmes car il s'était fait aux moeurs et il était là bas un simple étranger, au Conflans il était chez lui et n'avait jamais eu à subir pareille humiliation. Il remplissait cependant le devoir qui lui incombait et il lui semblait que la vie était devenu bien morne ces dernières lunes. Entre son retour à Salvemer, son mariage, les tâches à accomplir, se refaire une réputation, reconstruire Salvemer pour la solidifier, envoyer des hommes sur la baie pour surveiller les alentours, il en était fatigué. On ajoutait à cela les aller-retour entre Salvemer, Corneilla et les Eyriés. Non pas qu'il se plaindrait réellement, il était honoré qu'on lui accorde pareil confiance, c'était plutôt un conflit avec lui-même, entre son ancien lui, indépendant et idiot, et son nouveau lui, responsable et ravi de le faire savoir.
Il devait se faire une raison, sa vie passée ne reviendrait pas et il lui fallait tourner la page définitivement. C'était ça, sa vie, désormais. Une femme ennuyeuse à mourir, qui lui donnera un fils ou une fille qu'il espérait ne pas être aussi ennuyeux-se que sa mère, au moins il pouvait se targuer de pouvoir voyager de nouveau entre les régions.
S'il devait rentrer, c'était par devoir, savoir comment se plaçait ses bateaux et ses équipages, comment son oncle se débrouillait à Salvemer, les nouvelles que l'on pouvait avoir, le temps que les Arryn refassent ce qu'ils avaient à faire. Il séjournerait une quinzaine de jours puis repartirait. Dessein ennuyeux car prévisible. Sur la route, beaucoup de choses pouvaient lui traverser l'esprit, surtout lorsqu'il avait devant lui l'étendu d'un paysage vide, des plaines, un ciel gris, un sol humide et pour seul bruit, les pas des chevaux dans la boue ou sur la roche, ses compagnons de route n'étaient guère plus bavards. Il songeait souvent à sa vie passée, ses amis, ses amours, ce qu'il avait du laisser derrière lui. Souvent, il se plaisait à imaginer quelque bâtards dans les quatre coins de Westeros, des petits Rivers ça et là, heureux de vivre il l'espérait. Des enfants qui lui reviendraient un jour et à qui il pourrait apprendre la vie, car ces bâtards n'auraient aucune contrainte de vie. Aucun poids sur les épaules, aucun héritage. Mais la réalité le rattrapait quand on le nommait par un de ses titre, le plus courant était Lord Mallister. La réalité le rattrapait, s'il voulait montrer son sérieux aux Couronnes, aux reines, à la reine qu'il servait, au suzerain qu'il conseillait, il ne pouvait se permettre d'avoir des bâtards dans les quatre coins de Westeros.
Il retint un soupir à nouveau. Et lorsqu'il ne songeait pas à ces bâtards qu'il aurait pu laisser derrière lui, il songeait à un visage en particulier. Dorne avait toujours été, de loin, sa destination favorite. Un style de vie atypique, un prince atypique qu'il aurait sans doute été honoré de servir - plus qu'une reine en tout cas, ça, c'était sûr - des femmes atypique... Deux années passées à le Tor et voilà désormais qu'il devait oublié tout cela. Il devait, pour son bien, pour le bien de tous, oublier ce visage. Oublier ces deux dernières années. Il ne pouvait plus se permettre d'être insouciant. C'était pour cela qu'il avait du remplir son devoir en épousant Roslin Frey, pour ses plans ils se devaient d'épouser une Frey, quelle utilité cela aurait eu pour sa maison d'épouser une Jordayne, veuve, incapable d'enfanter, vivant à des lieues de Salvemer ? A l'opposé de Salvemer. La seule chose qu'ils auraient eu en commun étaient les voiles. Oui, il devait se concentrer sur son devoir et uniquement son devoir. Cette Dornienne ne l'aurait pas aidé et son père lui avait appris à ne jamais mélanger amour et politique. Cela l'aurait perdu bien trop facilement et il n'en serait sans doute pas là où il en était à ce jour.
Mais ce visage et cette chevelure de jais, cette odeur si atypique que cette femme, lui revenaient souvent et lui manquait cruellement. C'était sans doute à cause de cela, en partie, que le Lord était si froid, si dur. Notamment avec sa femme qui, la pauvre, n'avait rien demandé à personne et avait juste fait ce que son père lui avait ordonné de faire. Epouser un seigneur et lui faire un héritier. On pouvait dire qu'il ne l'avait pas beaucoup touchée et que celle-ci devait être si pressée que lui d'enfanter pour ne plus subir d'avoir à dormir dans le même lit, car si tôt fût-elle enceinte, si tôt elle pouvait avoir son propre lui et Patrek récupérer la grande place du sien. Mais encore là, une présence lui manquait, lui qui était pourtant si solitaire. Et cette présence n'était certainement pas celle de son épouse.
Au loin, il pouvait voir Salvemer, droite et fière dans le décor, château ancestrale et magnifique dont il était on ne peut plus fier. Lui et ses compagnons furent vite repérer et accueillis, il fût ravi de quitter son cheval et rejoindre le sol. Si l'on pouvait inventer un bateau volant, il serait l'un des premier en s'en offrir un. Il n'avait que trop passer de temps avec son cheval toutes ces années et celui-ci aussi se fatiguait, de plus en plus. Ils en avaient vu des choses, tous les deux.
Mais à peine avait-il passer le pas de sa demeure qu'on venait le quérir : une visite. Les Nerbosc ? Les Desdaings ? Les Frey qui rendaient visite à leur soeur/nièce ou qu'en savait-il encore ? Pas de grande cérémonie à son entrée, pas plus de monde que cela. Il pariait alors sur les Desdaings, ou du moins, le bâtard fraîchement attitré. Encore un Rivers qui avait du entacher la réputation du suzerain, sans nul doute. Il réprimait un soupir en se dirigeant jusqu'à son bureau.
Son épouse le saluait à peine d'une révérence qu'elle s'en allait, chose qu'il n'appréciait guère. Etait-elle obligé de se montrer si timide et fragile en permanence ?! Il mourrait d'envie de l'attraper, la secouer et lui hurler de se réveiller. Mais peu patient pour cela et peu du genre à brutaliser une femme, il préférait la laisser s'en aller avant de s'énerver vivement. Il soupirait juste, un air las sur le visage. Tout ce qu'il désirait était un bain pour retirer la crasse du voyage et son lit.
Il se frottait les yeux un instant.
Dormait-il debout ? Son premier réflexe fût de regarder autour de lui et tout semblait bel et bien réel. Il fronçait alors les sourcils. Etait-ce vrai ? Etait-elle vraiment là ? Il eût beaucoup, beaucoup, beaucoup de mal à y croire.
" Lady Jordayne ? "
Non, il n'y croyait pas. Cela ne se pouvait, elle devait être à le Tor, dans la demeure des Jordayne. Pas à Salvemer, comment aurait-elle pu faire tout ce chemin et dans quel but ?! Une réaction type de l'ancien Patrek l'aurait poussé à foncer dans le tas et la prendre dans ses bras, la serrer si fort qu'il le pouvait. Il avait tout de même passé deux ans en compagnie de cette femme, à la charmer, à tenter de la posséder. Tout cela pour quoi finalement ?
Après quelque minutes de silence, un sourire se dessinait sur ses lèvres. Tout semblait rester à sa place et les lieux ne semblaient pas étrange, il ne rêvait pas. Alors il souriait. Bêtement, il souriait. La fatigue n'arrangeait rien à son état mais il souriait.
" Avez-vous fait bon voyage ? Cela a du vous prendre beaucoup de temps. Cela fait longtemps que vous attendez ? "
Ils s'envoyaient des corbeaux mais par convenance et pour tout arrêter, il avait, brutalement, du jour au lendemain, cesser de lui envoyer des lettres. Persuadé que cela vaudrait mieux ainsi pour lui comme pour elle. Il aurait pu prétendre être occupé - car il l'était en permanence - mais il avait toujours su trouver un moment pour elle. Jusqu'à ce qu'il se décide à tout arrêter.
Patrek restait planté là, à l'entrée de sa pièce, sans trop savoir comment réagir face à cela. Il s'attendait à tout de la part d'une dornienne... Surtout recevoir une gifle et en garder une trace écarlate. Il se remerciait intérieurement d'avoir laisser pousser sa barbe sur ses joues et de ne pas s'en être occupé depuis bien deux lunes, songeant que de la part de la demoiselle, cela risquait fort d'arriver. Alors pour ne pas avoir à subir pareil outrage devant son peuple, il préférait fermer la porte. La gifle aurait sans doute été méritée, prévisible, mais méritée. Il souriait toujours néanmoins, malgré l'idée qu'il puisse se prendre une gifle, il souriait bêtement.
base acidbrain, modification zuz'
Invité
Informations
Personnage
Badges
Ne vas pas croire que tu pourras m'échapper
L'aigle de Salvemer semblait ne pas comprendre ce qui passait en sa propre demeure, frottant ses yeux comme pour chasser une brume imaginaire qui le faisait halluciner. La fatigue du long voyage, le souvenir d'un doux rêve qui paraissait si loin maintenant, son cœur qui en appelait une autre, une multitude de détails qui pouvaient jouer des tour à son esprit influençable et épuisé. Et pourtant, elle était bien là, celle qui possédait son cœur, en chair et en os, pleine de de vie comme toute dornienne qui se respectait. Lysandra ne s'attendait pas a une telle réaction, mais la trouva néanmoins attendrissante. Lui avait-elle donc manquée au point qu'il croyait à un mirage cruel en la voyant ? Cela pouvait se révéler être une belle preuve d'amour... mais n'était-ce pas justement lui qui s'infligeait cela ? Qu'elle sache, jamais elle ne l'avait jeter en dehors du Tor, bien au contraire. Surtout si c'était pour qu'il aille entre les bras d'une pseudo septa coincée...
La femme eut un léger sourire à l'évocation de son prénom. Doucement il commençait à se réveiller, à prendre conscience de la réalité du moment. Croyait-il vraiment qu'elle allait tout simplement lâcher prise ainsi ? C'était mal la connaître, très mal. Qu'il le veuille ou non, désormais il lui appartenait, corps et âme et elle comptait bien le faire comprendre au monde, à commencer par lui. Mais, avant, il paierait pour l'avoir abandonner. Alors, se contentant d'un simple hochement de tête pour approuver que c'était bien elle qui était là, la plume des déserts l'observa sourire béatement. Comme il avait l'air idiot à grimacer comme ça, la parfaite définition de l'imbécile heureux. Restant impassible face à cela, Lysandra contourna le fauteuil sur lequel elle fut assise à peine quelques minutes plus tôt et s'approcha du Seigneur, maintenant une distance respectable entre eux.
« Avez-vous fait bon voyage ? Cela a du vous prendre beaucoup de temps. Cela fait longtemps que vous attendez ?
C'est aimable à vous de vous en inquiétez. Il fut fatiguant, Le Tor n'est pas la porte à côté, mais vous devez certainement le savoir alors je ne vous apprends rien. Et voilà quatre jours que je patiente, mais votre épouse est une hôtesse formidable, je ne me suis pas ennuyée. »
Son ton de voix changea légèrement quand elle nomma Roslin, un sourire sarcastique étirant ses lèvres. On sentait sans problème la froideur dans ce mot, mais pas à l'intention de cette pauvre femme, non, à celle de Patrek. Car en fait, tout était de sa faute, cette gamine subissait simplement son sort sans rien demander. Se venger sur elle ne serait donc pas raisonnable, ni très juste. De plus, la Jordayne s'était prise d'une certaine affection pour ce petit bout de dame timide comme un bourgeon au printemps, mais elle lui tenait tout de même une certaine rancune pour posséder l'homme qu'elle aimait. Mais cela aurait tôt fait de passer.
Ce dernier n'avait d'ailleurs toujours pas esquisser un seul geste, prenant racine sur le pas de la porte et arborant cet air de simplet qui commença à énerver la brune. Mais qu'il réagisse bon sang ! Elle n'avait pas fait une lune et demi de voyage pour recevoir cet accueil par les Sept ! L'envie de lui en mettre une la démangeait, autant pour le réveiller que juste pour lui rendre la monnaie de sa pièce. Cependant, elle attendit qu'il ferme la porte, pour préserver cette intimité et le secret de ce qui se passerait dans la pièce. Elle avait des comptes à régler avec l'aigle. Et cela ne regardait personne qu'elle et lui.
S'avançant, Lysandra leva sa main pour tendrement venir caresser la jour de l'homme, ternie d'une barbe mal entretenue qui piquait ses doigts à la peau fine. Elle lui sourit, gentillement. Mine de rien, ce genre de contacts tout bête lui avaient profondément manqués et elle profita le temps que ça durerait, car elle savait déjà ce qu'elle allait faire. Sûrement qu'il s'en doutait aussi. Mais peut importait au final.
Le coup arriva sans prévenir. Sa main, alors douce et tendre avait en une fraction de seconde quitter le visage du conflannais pour y reatérir avec violence. La claque résonna contre les mur, la dornienne n'ayant pas ménager son coup. Dans ses orbes sombres brillait une certaine froideur, une colère muette qui n'attendait que de pouvoir s'exprimer depuis des semaines.
« J'espère que je ne t'ai pas trop manqué. »
Cracha-t-elle. Elle se mit à faire les cents pas, arpentant le sol comme un prédateur prêt à bondir sur sa proie et à l'achever. Lysandra avait rarement ressentit un tel flot de colère dans sa vie, n'étant pas vraiment femme à s'énerver pour un oui ou pour un non. Mais là, Patrek l'avait bien cherché. Avec autorité, comme si elle donnait un ordre, la brune parla, sans accorder un regard à son hôte.
« On a des choses à se dire toi et moi. Surtout toi en fait, je suis curieuse d'entendre ce qui a bien pu te motiver à couper tous contacts. Mais avant, va te laver. Tu sens terriblement mauvais et je ne supporterais pas cette odeur plus longtemps. »
Se retournant, la Jordayne retroussa le nez dans une tentative inutile de prouver ses dires. Les voyages ne permettaient pas d'aller quelque part sans être salis, surtout à cheval. Et puis, elle avait envie de lui imposer quelques caprices. S'il croyait qu'elle lui rendrait la vie facile...
La femme eut un léger sourire à l'évocation de son prénom. Doucement il commençait à se réveiller, à prendre conscience de la réalité du moment. Croyait-il vraiment qu'elle allait tout simplement lâcher prise ainsi ? C'était mal la connaître, très mal. Qu'il le veuille ou non, désormais il lui appartenait, corps et âme et elle comptait bien le faire comprendre au monde, à commencer par lui. Mais, avant, il paierait pour l'avoir abandonner. Alors, se contentant d'un simple hochement de tête pour approuver que c'était bien elle qui était là, la plume des déserts l'observa sourire béatement. Comme il avait l'air idiot à grimacer comme ça, la parfaite définition de l'imbécile heureux. Restant impassible face à cela, Lysandra contourna le fauteuil sur lequel elle fut assise à peine quelques minutes plus tôt et s'approcha du Seigneur, maintenant une distance respectable entre eux.
« Avez-vous fait bon voyage ? Cela a du vous prendre beaucoup de temps. Cela fait longtemps que vous attendez ?
C'est aimable à vous de vous en inquiétez. Il fut fatiguant, Le Tor n'est pas la porte à côté, mais vous devez certainement le savoir alors je ne vous apprends rien. Et voilà quatre jours que je patiente, mais votre épouse est une hôtesse formidable, je ne me suis pas ennuyée. »
Son ton de voix changea légèrement quand elle nomma Roslin, un sourire sarcastique étirant ses lèvres. On sentait sans problème la froideur dans ce mot, mais pas à l'intention de cette pauvre femme, non, à celle de Patrek. Car en fait, tout était de sa faute, cette gamine subissait simplement son sort sans rien demander. Se venger sur elle ne serait donc pas raisonnable, ni très juste. De plus, la Jordayne s'était prise d'une certaine affection pour ce petit bout de dame timide comme un bourgeon au printemps, mais elle lui tenait tout de même une certaine rancune pour posséder l'homme qu'elle aimait. Mais cela aurait tôt fait de passer.
Ce dernier n'avait d'ailleurs toujours pas esquisser un seul geste, prenant racine sur le pas de la porte et arborant cet air de simplet qui commença à énerver la brune. Mais qu'il réagisse bon sang ! Elle n'avait pas fait une lune et demi de voyage pour recevoir cet accueil par les Sept ! L'envie de lui en mettre une la démangeait, autant pour le réveiller que juste pour lui rendre la monnaie de sa pièce. Cependant, elle attendit qu'il ferme la porte, pour préserver cette intimité et le secret de ce qui se passerait dans la pièce. Elle avait des comptes à régler avec l'aigle. Et cela ne regardait personne qu'elle et lui.
S'avançant, Lysandra leva sa main pour tendrement venir caresser la jour de l'homme, ternie d'une barbe mal entretenue qui piquait ses doigts à la peau fine. Elle lui sourit, gentillement. Mine de rien, ce genre de contacts tout bête lui avaient profondément manqués et elle profita le temps que ça durerait, car elle savait déjà ce qu'elle allait faire. Sûrement qu'il s'en doutait aussi. Mais peut importait au final.
Le coup arriva sans prévenir. Sa main, alors douce et tendre avait en une fraction de seconde quitter le visage du conflannais pour y reatérir avec violence. La claque résonna contre les mur, la dornienne n'ayant pas ménager son coup. Dans ses orbes sombres brillait une certaine froideur, une colère muette qui n'attendait que de pouvoir s'exprimer depuis des semaines.
« J'espère que je ne t'ai pas trop manqué. »
Cracha-t-elle. Elle se mit à faire les cents pas, arpentant le sol comme un prédateur prêt à bondir sur sa proie et à l'achever. Lysandra avait rarement ressentit un tel flot de colère dans sa vie, n'étant pas vraiment femme à s'énerver pour un oui ou pour un non. Mais là, Patrek l'avait bien cherché. Avec autorité, comme si elle donnait un ordre, la brune parla, sans accorder un regard à son hôte.
« On a des choses à se dire toi et moi. Surtout toi en fait, je suis curieuse d'entendre ce qui a bien pu te motiver à couper tous contacts. Mais avant, va te laver. Tu sens terriblement mauvais et je ne supporterais pas cette odeur plus longtemps. »
Se retournant, la Jordayne retroussa le nez dans une tentative inutile de prouver ses dires. Les voyages ne permettaient pas d'aller quelque part sans être salis, surtout à cheval. Et puis, elle avait envie de lui imposer quelques caprices. S'il croyait qu'elle lui rendrait la vie facile...
fiche codée par rawr
Invité
Informations
Personnage
Badges
Ne vas pas croire que tu pourras m'échapper
I don't wanna miss a thing
Qu'il lui était étrange de voir Lysandra en ces lieux. Cela lui rappelait un rêve inaccessible, lorsqu'il était à le Tor. Montrer la magnificence de Salvemer à sa dornienne. Il lui en avait parlé, nombreuses fois, cette forteresse qui, à ses yeux, n'avait d'égale au Conflans. Non, cela devait rester une illusion, un rêve. Il ne pouvait se le permettre, il était seigneur maintenant, plus un héritier se prenant pour un vulgaire roturier. Le passé ne semblait finalement jamais bien loin, prêt à lui sauter à la gorge au moindre faux pas. Le passé n'était jamais bien loin et il le constatait de lui-même.
La dame s'approchait de lui, elle lui semblait bien froide, il se doutait bien de la raison de cette froideur. Il regardait cette main s'approchait de son visage sans mot dire, juste un sourire sur les lèvres quand elle caressait sa joue barbue. Il était rarement si négligé mais sur le voyage, il avait mieux à faire que s'occuper d'une barbe. Sa barbe le vieillissait et semblait le rentre plus sérieux qu'à l'habituel, il ne comptait donc pas s'en séparer : les apparences comptaient plus qu'on ne le croyait. La gifle qu'il lui mit était prévisible, mais ne l'empêchait pas d'avoir un mouvement de recule et la barbe n'avait guère amortie la chute. En soit, le geste était plus blessant que la gifle elle-même, du moins pour l'égo démesuré de l'Aigle. Mais peu violent avec les femmes, il n'eût pas le réflexe de lever la main, un homme aurait fait cela qu'il aurait déjà mangé son poing dans la figure. On ne pouvait cependant pas dire qu'il ne l'avait pas vu venir. Il se contentait de porter sa main à sa joue et de froncer les sourcils. Il avait tout de même du mal à contenir son sourire, pour la simple raison : elle est là.
La gifle lui aura au moins permis de réaliser qu'il était bien éveillé et qu'elle était bien là, notamment quand il sentait sa peau se tendre et quelque peu piquer. Mais il semblait euphorique. Il avait beaucoup à faire, beaucoup à préparer, le moment semblait fort mal choisi, mais en réalité, il était on ne peut mieux choisi.
Patrek devait se préparer à la guerre dont il rêvait tant, pour sa fidélité et celle du Conflans, la reine Daenerys lui avait permis de réaliser ce qu'il désirait tant : raser les Îles de Fer. Il y serait parti, vaillamment. Il aurait désormais de quoi revenir, vaillamment. Sa femme était enceinte et avec les nouvelles lois, fille ou garçon hériterait, les Mallister étaient nombreux. Mourir était une forte possibilité et il s'était senti prêt, si c'était le prix à payer pour la fin de la maison Greyjoy et du reste des Îles de Fer. Il enverrait une armada, il les harcèlerait jusqu'à extinction s'il le fallait. Mais une chose semblait différente désormais, si sa dornienne avait poussé jusqu'à venir le voir à Salvemer. Il avait bêtement pensé qu'à force de ne plus donner de nouvelles, elle abandonnerait. Repartirait à ses occupations, si jaloux soit-il, il s'était dit qu'elle ne passerait certainement pas le reste de sa vie seule. Elle était une femme sublime - sans doute la plus belle qu'il lui ait été donné de voir - elle était vive, pleine d'esprit, le rêve de tout homme. Et il était un homme du Conflans, peu enclin -désormais- au laisser-aller, qui tenait à sa maison et à sa vengeance. Elle aurait pu, elle aurait du, rester à Dorne. Dorne était un paradis, et Salvemer avait beau être magnifique et puissante, elle n'en restait pas moins une forteresse dans l'immensité de ce qu'ils appelaient le Nord, à Dorne. Il n'était pas un seigneur fort riche - bien qu'il vivait dans l'aisance - il était plutôt un seigneur qui préférait partir pêcher sur une barque avec un ami que participer à des dîners d'importance. Son mariage lui avait même paru d'un ennui mortel, lui qui était pourtant autrefois si doué pour faire la fête, trouver le moyen de faire la fête. Il ne comprenait décidément plus rien à ce qu'il se passait dans ce monde.
Il allait pour s'expliquer, mais l'ordre par la suite le déroutait. Aller se laver ? L'ancien Patrek avait du mal à se contenir devant cela.
" Voudriez-vous m'y aider, Lady Jordayne ? "
Jusqu'à ce qu'il se souvienne qu'il était marié. Foutu Frey. En tout cas, il se prenait à rire de cela, en dépit de la colère de la dornienne fougueuse. Tel caractère lui avait manqué, celui insipide et effacé de sa femme était d'un ennui mortel.
Il sentait mauvais, c'était un fait. Sans doute la mauvaise odeur du voyage, il avait mieux à faire que réclamer un bain ou plonger dans une rivière. Il caressait encore sa joue, sans doute encore un peu rouge, se disant aussi qu'il ferait mieux de faire tailler sa barbe.
Qu'elle le tutoie était une chose, la vouvoyer était surtout pour l'embêter un peu. Néanmoins, il retirait ses armes restante, sa ceinture. L'hiver arrivait et les dangers aussi, il était bien armé par les temps qui couraient. Et mieux habillé qu'il le fût autrefois, lorsqu'ils avaient l'habitude de converser à Le Tor. Elle l'avait connu crasseux, pauvre, fatigué, affamé, assoiffé, il trouvait donc ironique qu'à l'heure actuelle, elle lui réclame qu'il se lave avant de venir lui adresser la parole.
" Le voyage fût long, fort long, je me reposerai avant de commencer ces sottises. Vous avez, il me semble, déjà tout ce qu'il vous faut, mes servantes se sont occupés de vous. Cela peut attendre encore quelque heures, voir quelque jours. J'ai à faire. Je suis un seigneur désormais, plus un vagabond se pensant sans aucune responsabilité. "
Malgré tout l'amour qu'il lui portait, son ton avait été plus froid qu'il ne l'aurait voulu. L'air de dire : si tu penses que j'ai lle choix et le temps, tu te trompes, j'ai changé. Et il avait changé. Et il fallait qu'elle le voit et s'en accommode si elle souhaitait rester ici, car il ne pouvait plus être l'insouciant qu'il fût autrefois. Ce serait dur, car certains anciens mauvais côtés de Patrek resurgiraient, elle lui rappelait un autre temps, une autre époque - qui ne datait finalement de pas tant que cela - et elle lui rappelait un homme qu'il ne devait plus être.
La dame s'approchait de lui, elle lui semblait bien froide, il se doutait bien de la raison de cette froideur. Il regardait cette main s'approchait de son visage sans mot dire, juste un sourire sur les lèvres quand elle caressait sa joue barbue. Il était rarement si négligé mais sur le voyage, il avait mieux à faire que s'occuper d'une barbe. Sa barbe le vieillissait et semblait le rentre plus sérieux qu'à l'habituel, il ne comptait donc pas s'en séparer : les apparences comptaient plus qu'on ne le croyait. La gifle qu'il lui mit était prévisible, mais ne l'empêchait pas d'avoir un mouvement de recule et la barbe n'avait guère amortie la chute. En soit, le geste était plus blessant que la gifle elle-même, du moins pour l'égo démesuré de l'Aigle. Mais peu violent avec les femmes, il n'eût pas le réflexe de lever la main, un homme aurait fait cela qu'il aurait déjà mangé son poing dans la figure. On ne pouvait cependant pas dire qu'il ne l'avait pas vu venir. Il se contentait de porter sa main à sa joue et de froncer les sourcils. Il avait tout de même du mal à contenir son sourire, pour la simple raison : elle est là.
La gifle lui aura au moins permis de réaliser qu'il était bien éveillé et qu'elle était bien là, notamment quand il sentait sa peau se tendre et quelque peu piquer. Mais il semblait euphorique. Il avait beaucoup à faire, beaucoup à préparer, le moment semblait fort mal choisi, mais en réalité, il était on ne peut mieux choisi.
Patrek devait se préparer à la guerre dont il rêvait tant, pour sa fidélité et celle du Conflans, la reine Daenerys lui avait permis de réaliser ce qu'il désirait tant : raser les Îles de Fer. Il y serait parti, vaillamment. Il aurait désormais de quoi revenir, vaillamment. Sa femme était enceinte et avec les nouvelles lois, fille ou garçon hériterait, les Mallister étaient nombreux. Mourir était une forte possibilité et il s'était senti prêt, si c'était le prix à payer pour la fin de la maison Greyjoy et du reste des Îles de Fer. Il enverrait une armada, il les harcèlerait jusqu'à extinction s'il le fallait. Mais une chose semblait différente désormais, si sa dornienne avait poussé jusqu'à venir le voir à Salvemer. Il avait bêtement pensé qu'à force de ne plus donner de nouvelles, elle abandonnerait. Repartirait à ses occupations, si jaloux soit-il, il s'était dit qu'elle ne passerait certainement pas le reste de sa vie seule. Elle était une femme sublime - sans doute la plus belle qu'il lui ait été donné de voir - elle était vive, pleine d'esprit, le rêve de tout homme. Et il était un homme du Conflans, peu enclin -désormais- au laisser-aller, qui tenait à sa maison et à sa vengeance. Elle aurait pu, elle aurait du, rester à Dorne. Dorne était un paradis, et Salvemer avait beau être magnifique et puissante, elle n'en restait pas moins une forteresse dans l'immensité de ce qu'ils appelaient le Nord, à Dorne. Il n'était pas un seigneur fort riche - bien qu'il vivait dans l'aisance - il était plutôt un seigneur qui préférait partir pêcher sur une barque avec un ami que participer à des dîners d'importance. Son mariage lui avait même paru d'un ennui mortel, lui qui était pourtant autrefois si doué pour faire la fête, trouver le moyen de faire la fête. Il ne comprenait décidément plus rien à ce qu'il se passait dans ce monde.
Il allait pour s'expliquer, mais l'ordre par la suite le déroutait. Aller se laver ? L'ancien Patrek avait du mal à se contenir devant cela.
" Voudriez-vous m'y aider, Lady Jordayne ? "
Jusqu'à ce qu'il se souvienne qu'il était marié. Foutu Frey. En tout cas, il se prenait à rire de cela, en dépit de la colère de la dornienne fougueuse. Tel caractère lui avait manqué, celui insipide et effacé de sa femme était d'un ennui mortel.
Il sentait mauvais, c'était un fait. Sans doute la mauvaise odeur du voyage, il avait mieux à faire que réclamer un bain ou plonger dans une rivière. Il caressait encore sa joue, sans doute encore un peu rouge, se disant aussi qu'il ferait mieux de faire tailler sa barbe.
Qu'elle le tutoie était une chose, la vouvoyer était surtout pour l'embêter un peu. Néanmoins, il retirait ses armes restante, sa ceinture. L'hiver arrivait et les dangers aussi, il était bien armé par les temps qui couraient. Et mieux habillé qu'il le fût autrefois, lorsqu'ils avaient l'habitude de converser à Le Tor. Elle l'avait connu crasseux, pauvre, fatigué, affamé, assoiffé, il trouvait donc ironique qu'à l'heure actuelle, elle lui réclame qu'il se lave avant de venir lui adresser la parole.
" Le voyage fût long, fort long, je me reposerai avant de commencer ces sottises. Vous avez, il me semble, déjà tout ce qu'il vous faut, mes servantes se sont occupés de vous. Cela peut attendre encore quelque heures, voir quelque jours. J'ai à faire. Je suis un seigneur désormais, plus un vagabond se pensant sans aucune responsabilité. "
Malgré tout l'amour qu'il lui portait, son ton avait été plus froid qu'il ne l'aurait voulu. L'air de dire : si tu penses que j'ai lle choix et le temps, tu te trompes, j'ai changé. Et il avait changé. Et il fallait qu'elle le voit et s'en accommode si elle souhaitait rester ici, car il ne pouvait plus être l'insouciant qu'il fût autrefois. Ce serait dur, car certains anciens mauvais côtés de Patrek resurgiraient, elle lui rappelait un autre temps, une autre époque - qui ne datait finalement de pas tant que cela - et elle lui rappelait un homme qu'il ne devait plus être.
base acidbrain, modification zuz'
Informations
Personnage
Badges
:: La tanière de Westeros :: Derrière les flammes du passé :: Archives Dracarys 1.0 :: Rp Abandonnés