Souvenirs [PV Nyméria]

# Dim 3 Avr - 14:00

Chère Nyméria,

Il y-a longtemps que j'attends la réponse de ma dernière lettre, en ce temps Hautjardin était encore paisible et père n'avait pas encore commise l'erreur de sa vie. Je comprends pourquoi ce silence, il est naturel. Du tracé de ma plume je peux te le signifier, jamais je n'aurais choisi le camp de Viserys. Et maintenant qu'un semblant de calme arrive sur le Bief tes mots me manquent. Sur ma dernière lettre je te demandais sans originalité des nouvelles et je réitère cette demande. A Hautjardin tout se reconstruit dans le calme et je sais o combien tu aimes cet endroit. La vie n'est plus la même ici lorsqu'on t-avait imposé ma cité en demeure. Je regrette parfois ce temps. En ce moment je m'occupe d'un frère qui en à bien besoin, je peux dire adieux à l'écriture du roman que je préparais. La politique accapare toute mes pensées...

Mais je suis assez réveillé pour écrire encore quelques vers.

"C'était une nuit de printemps sous les oliviers.
Souviens toi du sol qui fleurissait à nos pieds.
Comme si les racines répondaient à ce baiser.
Deux âmes partageant un amour à peine caché."

J'ignore si je suis encore doué dans l'enchainement des vers, à toi de me dire si le souvenir te touche toujours autant. Je ne veux perdre ton amitié, surement pas pour une erreur qui n'est pas de mon fait. Réponds moi Nyméria, que deviens tu ? Ton amitié me manque.

Lord Willos

# Mer 6 Avr - 1:37

Lord Willos Tyrell,

Il est vrai que nos dernières lettres commencent à dater de nombreuses lunes. Il m'a fallu du temps pour trouver l'envie d'y répondre. Aucun courage n'était nécessaire, mais nos fonctions et les temps de guerre ne nous permettaient ni à l'un comme à l'autre de se permettre pareil correspondance.

Mais les temps semblent s'apaiser. Non pas pour ta maison, mais je peux néanmoins te féliciter pour ton nouveau rôle, seigneur de la maison Tyrell. J'imagine que cela ne doit pas être si reluisant et agréable que cela aurait du l'être, tout comme j'imagine qu'il te faudra force et courage pour tenir à la tête de ta maison. Hautjardin semble être en de bonnes mains désormais, malgré les temps que nous traversons, j'avais autrefois suffisamment confiance en toi pour savoir que tu ferais un bon seigneur le temps venu.

C'est cependant avec un goût amer que je prends la peine de te répondre, si tu n'es point fautif des actes de ta soeur Margaery Tyrell, je garde ce goût amer de la trahison. Ce goût est encore trop fort pour que je prenne plaisir à reprendre ces correspondances et mon état ne me permet pas de m'extasier de ces retrouvailles. Les nouvelles ?

Je me porte bien. L'enfant grandissant en moi semble se porter mieux que jamais, à l'image de mon père et à mon image, il semble être vigoureux, il me tarde de le porter enfin dans mes bras et au vue de la fougue de ce petit dragon, lui aussi semble impatient de voir le jour. Par ailleurs, dans les nouvelles à apporter, tu ne dois pas être sans savoir que mon père a quitté Dorne, sans doute une des conséquence des actes de ce roi que ta maison a soutenu avec ferveur.

Mon cher Willos, je t'ai connu une plus belle plume, sans doute les temps te fatigue toi aussi. Notre rencontre est bien lointaine et je crains en oublier les saveurs et couleurs. Il me faudra sans doute plus de mots que ceux-ci pour me remémorer ces temps passés. Tu es presque sur la bonne voie, saurais-tu m'envoyer d'autres de ces vers ?

Dans l'espoir que tu saches relever la maison que feu ton père et ta soeur ont su descendre plus bas que cette terre verte que vous foulez,

Lady Nym.