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Au nom du Père. [PV Elyana]

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La salle de pierre, presque vide, semblait toujours aussi immuable. Sur les murs de pierre, érodés et polis par des dizaines de décennies. On entendait au loin les cris des oiseaux de mer et de marins, postés sur les quelques vaisseaux qui mouillaient dans le port, bercés par le ressac calme d’une mer apaisée, sous l’effet d’une légère brise marine. L’activité était relativement importante du côté de la mer. L’arrivée de l’hiver avait paradoxalement amené une certaine activité, chacun tentant de se préparer au mieux et de conclure les affaires qu’il pouvait durant les rares derniers moments de calme avant la tempête. Certes les terres Locke étaient situées relativement au Sud du territoire nordien, mais toutes les précautions se devaient d’être prises.

Mais il ne s’agissait pas de la raison pour laquelle Emmon faisait les cent pas dans la salle. Les corbeaux avaient enfin annoncé le retour du chef de famille. Lord Ondrew allait enfin rentrer à la maison, et Emmon se réjouissait du retour de son père. Il avait néanmoins longuement vagabondé lors du retour de Vivesaigues, et le message annonçait qu’il souffrait au niveau du genou, et de cors au pieds, ainsi que d’un possible début de gouttes. Pour un homme de son âge, il était important de s’assurer de sa bonne santé. Bien entendu quelques herboristes arpentaient périodiquement les terres du château, mais pour s’assurer de la bonne santé de Lord Ondrew, il fallait faire appel au meilleur. Ou plutôt, si l’on en croyait la réputation qui était arrivée aux oreilles d’Emmon, à la meilleure.

Il avait donc demandé à trouver une certaine Elyana, et à l’inviter au château, en vue de connaître ses remèdes pour un tel cas. La dame avait répondu présente, et il appréciait qu’elle se soit déplacée aussi vite. Bien entendu, il y avait une affaire juteuse à la clé, ce qui pouvait aussi expliquer l’empressement de la jeune femme. Toujours était-il qu’il attendait maintenant sa venue, impatient de s’assurer des bons soins du chef de famille. Baloin avait reconnu l’intérêt de la démarche, mais, ennuyé par un entretien si futile, il avait prétexté avoir plus urgent à gérer.
Quand enfin la jeune femme fut introduite dans la pièce, Emmon la laissa s'imprégner des lieux alla la saluer directement, alors que le domestique sortait à reculons :
« Bonjour, merci d’être venue. Vous êtes Elyana si je ne m’abuse ? Je suis ravi de vous rencontrer. Avez-vous fait bon voyage ? Je me nomme Emmon, de la maison des Locke. Et je vous ai demandé de venir, pour mon père, Lord Ondrew, au cas où son nom vous serait connu.»
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Elyana ♦ Emmon

La soignante et le Noble
E
lyana était revenu dans le Nord depuis quelques semaines maintenant, guérissant les plus pauvres de village en village se faisant payer en nourriture étant donné qu'il n'avait pas les moyens de la payer. La jeune guérisseuse était connu pour son côté charitable et était fière de tout cela, c'était tout ce dont elle avait voulu dans son enfance et voilà qu'elle avait enfin réussi. Alors que la jeune femme était en train de soigner un enfant qui avait fait une vilaine chute elle entendit des bruits de sabots et en sortant de la maison attrapa le papier qu'un soldat lui tendit pour le lire, un sourire en coin apparu doucement sur ses lèvres en découvrant le message et répondit positivement à cette lettre. Prévenant la guerrière qui chevauchait à ses côtés qu'il fallait partir pour soigner un Noble, ce qui lui arrivait que rarement vu que les Nobles n'avaient pas vraiment confiance en une vagabonde sans nom qui soignait les gens. Montant sur son cheval la jeune femme chevaucha en direction du domaine pendant quelques heures avant d'y arriver enfin, Elyana n'était pas du genre à se sentir à l'aise dans ce genre d'endroit mais elle allait devoir faire avec en essayant de se rappeler des bonnes manières qu'il fallait prendre envers les Nobles. Demandant à sa Guerrière de rester avec les chevaux ne se sentant pas en danger elle s’annonça auprès d'une servant qui l'amena jusqu'à une grande pièce ou attendait un homme qui il fallait l'avouer n'était pas dégoutant à regarder. S'approchant doucement en le laissant parler la jeune femme esquiva une petit révérence avant de se munir d'un petit sourire pour montrer qu'elle était contente d'être ici même si elle se demandait pourquoi il avait fait appel à elle alors que beaucoup de soigneur dans le Nord avaient une meilleure réputation que la jeune femme.

"Je vous remercie Ser Locke d'avoir fait appel à moi. J'ai fait un très bon voyage, le Nord étant ma région natale j'aime parcourir les chemins."

Il fallait avouer que la jeune femme ne connaissait pas vraiment les Nobles et les maisons, elle avait un petit manque d'éducation et ça elle ne pouvait pas le nier mais le fait qu'il présente son père pour ne pas qu'elle ai l'air d'une inculte lui donna une petite confiance en cet homme qui se tenait droit devant elle. La jeune soigneuse se sentait comme une enfant devant ce Noble sans vraiment comprendre pourquoi mais comme à son habitude devant des étrangers elle sentit ses joues devenir aussi rouge que la cape qu'elle portait. Essayant de cacher se petit détail en souriant la jeune femme reprit doucement la parole.

"J'espère pouvoir vous aider, je dois vous avouer que je n'ai encore jamais soigné de Noble mais je ferais tout ce qui est en mon possible pour apaiser ses souffrances."


Elle était sincère, Elyana ne travaillait pas pour l'argent ou la réputation c'était juste pour apaiser la douleur des gens. Voir souffrir des gens était impossible pour la jeune femme et voilà pourquoi elle usait la plupart de son temps à voyager pour chercher des gens qui étaient dans le besoin. Alors qu'elle attendait que le Noble qui était face à elle l'amène jusqu'à la chambre du malade la jeune femme laissa son regard parcourir la salle où ils étaient en ne cachant pas la lueur qui brillait dans ses yeux quand elle voyait autant de beauté dans une seule pièce. Jamais elle n'avait eu le plaisir de voir autant de beauté et voilà que ce jour était arrivé, elle se sentait aux anges ne cachant pas sa joie d'être ici même si tout cela ne faisait pas vraiment très respectueux des principes.


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La jeune dame semblait relativement gênée en ces lieux, qui ne lui semblaient pas familiers. Emmon se sentit soudain assez bête. Après tout, si la place-forte restait assez petite, Elyana avait sous-entendu être plutôt une itinérante, comme beaucoup des herboristes et divers soigneurs du territoire. Des personnes souvent plus habitée par une profonde vocation et sens du devoir bienveillant que par un quelconque intérêt pécunier. Elle était si frêle dans cette immense salle qu’Emmon se sentit soudain offensant et stupide de l’avoir faite venir d’aussi loin pour l’accueillir dans un endroit si peu hospitalier pour qui ne s’y attendait pas.

En tout cas, la jeune Nordienne semblait pleine de ressources et ne se laissait pas démonter, malgré un léger et subreptice rougissement charmant qu’elle cacha avec adresse au regard de son interlocuteur. Emmon se demanda si elle avait voyagé seule sur les chemins. De par la vitesse d’arrivée de la jeune dame, elle était forcément arrivée à cheval, et le jeune second fils se demandait comment une frêle jeune femme sur une monture n’attirait pas de convoitises.

« Croyez bien, jeune dame, que je ne vous aurais demandé de venir en urgence pour rien. Mais mon père, le chef de notre maison, accuse le poids des ans ; il est l’un des plus vieux seigneurs du Nord, du haut de ses 68 ans. Il avait longuement été porté disparu durant les derniers évènements qui ont agité notre terre si durement frappée par la guerre. Nous savons enfin qu’il a dû longuement s’arrêter lors de son retour car sa santé vacillante ne supportait pas le voyage. Et il semble que l’hiver venant, les choses ne s’améliorent pas. Il lui devient presque impossible de monter, avec sa patte à moitié folle et la goutte qui le guette. Mais connaissant l’homme il préférerait être traîné par un canasson que d’être porté en charrette ou que sais-je, et de récents cors aux pieds l’empêche de marcher. Je ne sais donc pas dans quel état il va arriver. »

En effet Emmon n’avait pas anticipé qu’Elyana serait là si vite. Il savait qu’Ondrew serait bientôt là, mais aucune information précise ne lui était parvenu. Il allait s’en excuser, quand un nuage au loin et un coup de corne lui apprit qu’il n’était peut-être pas si mal tombé. Faisant signe à l’herboriste de s’approcher, il lui déclara, pointant du doigt la petite troupe :
« Je me dois de vous faire des excuses. Lord Ondrew n’est pas encore arrivé, je désirais seulement connaître votre prix pour des préparations traitantes des soucis que je vous ai posés. Mais il semble que mon père ait décidé de nous faciliter la tâche et de combler ma stupidité. C’est probablement lui là-bas qui arrive enfin. Je vous avoue être assez impatient de le revoir ! »

C’était vrai. A l’idée de revoir enfin le seigneur et père à la maison, Emmon se sentait plus léger. Les mauvaises langues auraient signalé qu’une partie de cette joie se teintait d’opportunisme : le second fils n’aurait pas supporté de voir son frère tenir bientôt les rênes de la maison. Mais en dehors de ces viles considérations peu avouables, il y a avait là vraiment raison de se réjouir. Se précipitant vers l’escalier, il se retourna soudain, simple, franc, et candide :
« Allons l’accueillir directement en bas voulez-vous ? Et je manque à tous mes devoirs, je ne vous ai pas demandé si vous aviez faim ou soif ? Nous avons largement le temps de passer par les cuisines, et de faire mettre votre monture à l’écurie si vous êtes venue à cheval. Je suis si remplis d’espoir. On n’a qu’un seul père vous devez bien savoir ce que je ressens. Je vous garantis que votre personne sera bien traitée. Et si je puis faire quelque chose pour vous… n’hésitez pas. »
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Elyana ♦ Emmon

La soignante et le Noble
E
lyana essayait de cacher son malaise face à ce vaste espace mais aussi à cet homme qu'elle ne connaissait pas. Les endroits comme celui la soigneuse n'en avait pas vu beaucoup dans sa vie mais elle n'aimait toujours pas être enfermée entre quatre murs comme en ce moment et même si c'était fou à dire la jeune femme préférait être dans la forêt tout en sachant que c'était dangereux plutôt que coincée ici pour l’éternité. Déposant doucement son regard sur cet homme qui l'avait invité à venir jusqu'ici elle essayait de savoir si son fond était vraiment aussi gentil qu'il l'était avec elle ou bien faisait il ça juste pour qu'elle s'occupe bien de l'homme qu'elle allait devoir soigner. Elyana restait toujours assez suspicieuse envers les hommes même si beaucoup n'avaient pas de mauvaise intention avec elle, mais vivant sur la route c'était son devoir de toujours rester vigilante pour ne pas se faire avoir une deuxième fois. L'écoutant en silence tout en observant la pièce ou elle se trouvait la jeune femme laissa un sourire rempli de douceur se poser sur son visage avant de répondre à son tour.

"Ne vous inquiétez donc pas, j'étais déjà dans le Nord donc mon trajet n'a pas été si long que ça et puis quand on me demande de venir soigner quelqu'un je pourrais traverser tout Westeros pour essayer d'appaiser les souffrances." Laissant un petit silence remplir la pièce avant de reprendre la parole toujours aussi doucement que tout à l'heure. "Tant qu'il arrive c'est le principal et je m'occuperais ensuite d’apaiser ses souffrances mais je ne promet pas des miracles surtout à ce stade de la maladie."

La jeune femme ne mentait que très rarement et elle préférait rester honnête quand elle savait que son patient n'était pas dans un bon état et qu'elle ne pourrait pas le faire renaitre de ses cendres. Elle allait tout de même faire son maximum pour qu'il souffre le moins possible tout en restant en vie, c'était son boulot et elle essayait toujours de le faire le mieux qu'elle pouvait avec ce qu'elle avait. Penchant doucement le visage pour observer des gens à cheval approcher dans la direction du domaine la jeune femme laissa un sourire satisfait s'installer sur son visage sachant très bien qu'elle pourrait sortir d'entre ces murs plus rapidement que ce qu'elle pensait. Voyant le visage radieux de l'homme qui était à ses côtés la jeune femme sentit l'émotion l'envahir petit à petit sentant bien qu'il était content de pouvoir enfin retrouver son père. Chose que Elyana ne pourrait jamais ressentir étant donné qu'elle n'avait plus de famille et que la seule personne qui arrivait à lui faire ressentir de la joie en la revoyant était Mélinna son garde du corps.

"Je ne désir pas d'argent quand je soigne des gens étant donné que la plupart des gens que je soigne n'en ont pas mais je demande juste un peu de nourriture pour le voyage à venir." Replongeant son regard dans celui du Noble Elyana ne pouvait pas s'empêcher de sourire face à ce qu'il venait de dire. "Je suis heureuse de pouvoir participer à ce genre de retrouvaille alors, il est rare de voir un fils être content de revoir son père dans les parages."

La jeune femme savait très bien que le pouvoir pouvait faire des choses horrible dans une famille et avait déjà dut recoudre quelqu'un qui c'était fait poignardé dans le dos pour atteindre le pouvoir. Mais cet homme là était différent et elle pouvait très bien voir la lueur éclatante qui brillait dans ses yeux, c'était de la joie et il était donc sincère dans ses paroles ce qui touchait énormément la jeune femme. L'observant se précipiter vers les escaliers la jeune femme le suivit aussi rapidement qu'elle le pouvait avant de s'arrêter net au moment ou il se tourna à nouveau vers elle.

"Je ne manque de rien vous pouvez le rejoindre ne vous inquiétez donc pas pour moi et mon cheval est déjà en train de se faire chouchouter par quelqu'un qui m'accompagne mais je vous remercie de votre hospitalité." Ne laissant pas une seule seconde son sourire s'envoler la jeune femme sentit tout de même son coeur se serrer légèrement quand elle entendit sa dernière phrase. Non elle ne savait pas ce que c'était de sentir la joie l'envahir en revoyant son père mais elle ne voulait pas gâcher la joie qui se lisait sur le visage de cet homme et garda tout de même son sourire radieux pour essayer de faire croire que tout allait bien. "Allez y je vous suis."

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