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Playing with the big boys( Euron Greyjoy/ Denys Timbal/ Gysella Bonfrère/Alyssa Desdaings)

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"Qu'une société s'abîme au vent qui se déchaîne sur les hommes, cela s'est vu plus d'une fois ; l'histoire est pleine de naufrages de peuples et d'empires ; moeurs, lois, religions, un beau jour cet inconnu, l'ouragan, passe et emporte tout cela." Victor Hugo

299, 7ème lune, première semaine

La pâle lumière de l'aube embrassait les voiles gonflées par le vent. Ce dernier, qui les portait naturellement vers le port, poussant les boutres ainsi que les navires de guerre vers les rives et les remparts, était doux et tiède. Mais il était fort et était né au moment même où l'escouade de bâteaux menée par sa nièce s'était séparé du reste de l'armée pour attaquer les îles bouclier une heure auparavant. Euron n'était pas un homme de foi, et de cela on lui faisait souvent la critique. L'armée était partie sans qu'Aeron Tifs-trempes ait pu révéler l'avis du Dieu noyé sur cette journée à venir, son frère ayant, comme bien souvent, choisi sciemment de mépriser son rôle de Grand prêtre. Toutefois, quoi qu'ait pu pensé le noyé dans l'obscurité de ses abysses, Euron se surprenait à imaginer que le dieu des tempètes, lui, leur faisait part de son enthousiasme à l'aide de cette brise.

La membrane noire du voilage du Silence se détachait des navires qui le flanquaient, le suivaient et le devançaient. Le Choucas tenait dans ses mains les poignées de la barre mais son esprit était déjà dans les ruelles sinueuses de la cité, loin devant ses hommes qui se préparaient sur le pont. Le vent portait l'invasion aux portes de la ville et si le trajet nocturne s'était fait avec prudence, le soleil naissant avait donné le signal pour débrider les navires qui fonçaient désormais vers leur cible. Devancé par les plus imposants spécimens de la flotte de Fer, le bâtiment d'Euron ainsi que le reste d'entre eux se tenaient légèrement en retrait de la course, laissant le défrichage de la route aux soldats de son frère.

Lorsque les résonances cuivrées des cloches se mirent à avertir les citadins de l'arrivée de l'armada, perçant la brume matinale qui entourait la ville de pierre, le Lord Capitaine du Fer Vainqueur se tourna une dernière fois pour lancer un indéchiffrable regard à son ainé. Euron avait beau se tenir derrière lui pour cette attaque, Victarion n'était pas dupe et savait que c'était moins une position enviable pour qui rêvait de gloire au front qu'un choix de confort pour le nouveau Suzerain afin de mener au mieux la bataille. Il était là où il avait toujours été, à le jauger et à le dominer de son regard froid, prêt à lui planter un couteau dans le dos.

Les deux frères ne s’étaient jamais entendu et tout les séparait. Même leur façon de naviguer ne pouvait être plus différente l’une de l’autre. Victarion connaissait les navires, ses hommes, il savait quels ordres donner et quand. D’autant plus, sa volonté ployait difficilement et sa route était aussi droite et affutée que la lame de la hache qu’il portait à la ceinture. Euron, lui, avait toujours eu son regard posé sur l’horizon plus que sur son équipage. Il regardait de son oeil pâle, écoutait, et il avait appris à comprendre la mer et le ciel. Son commandement était capricieux, changeant et instable mais il avait trop de fois fait ses preuves pour qu’on en critique les faiblesses.
Mais qui était le meilleur marin? Celui qui connaissait la navigation, ou celui qui connaissait l'océan? La bataille qui les opposait à force égale ne semblait pas avoir de fin. Alors, à défaut de désigner un vainqueur, il fallait simplement reconnaître qu’une  tempète était toujours mieux traversée lorsqu’on avait le Choucas à ses côtés, mais lorsqu’on en venait à la guerre on ne pouvait faire sans Victarion et sa discipline. Le suzerain l'avait bien compris. En confiant la première ligne à son frère il ne pouvait que mieux le surveiller alors qu'il se salissait les mains à sa place. Comme une ultime provocation, il avait réussi à placer en tant que capitaines de quelques uns des navires de la Flotte de Fer un des ses bâtards à la peau de cuivre et trois de ses hommes. Cette pique avait été mal perçue par les fidèles de son cadet mais elle eut le don de renforcer leur rage et leur volonté de prouver à ces parvenus au rôle mystérieux qu'ils les surpassaient de loin en valeur, en force et ils s'impatientaient d'aborder les ennemis pour le leur montrer.

Le choc ne tarderait plus désormais à la vitesse à laquelle les interminables snekkars glissaient sur les eaux tranquilles, droit vers le port. Alors que Victarion lui tournait à nouveau le dos, ses cheveux bruns agités par la brise, Euron jeta un regard à sa droite, puis à sa gauche. De tous côtés il pouvait voir des dizaines de  bâteaux de guerre avancer dans un calme tendu, tels des chevaux piaffants. Leurs équipages, dont la plupart lui était parfaitement inconnu quelques semaines auparavant, étaient partagés. Il l'avait senti lorsqu'il avait réuni les capitaines à Pyke pour leur exposer son plan.
Mais l'enjeu était désormais trop gros et l'ennemi trop proche pour penser à une mutinerie qui ressemblerait à un suicide collectif si les plans du Greyjoy étaient sabotés. Ils étaient et devraient rester unis, le moindre faux pas pourraient leur porter préjudice, voir même empêcher leur fuite si les choses tournaient mal.
Mais même les capitaines les plus réticents étaient à ses côtés et si les pourtours de la formation navale- qui aurait pu paraître désordonnée à un amiral du continent, plus académique que leurs équivalents fer nés- étaient flanqués et protégés par les imposants bâtiments de la Flotte de Fer, il lui semblait pourtant que les équipages aux coeurs les plus ardents étaient ceux contraints, pour le moment, de regarder et d'attendre à ses côtés.

C'était pour le mieux, le but n'était pas de garder la ville et cette attaque devait etre fulgurante. Elle serait le premier éclair à foudroyer les continentaux. S'il avait eu une once de compassion, peut-être qu' Euron se serait demandé quelle vue se devait être pour les apprentis mestres que de voir ces centaines de bâteaux arriver ainsi portés par le vent marin. Mais son regard allait vers la Flotte en tête de la course pour le pillage et qui avait armé ses boutefeux et ses scorpions, prête à bombarder les rives dès qu'ils seraient entrés dans le port ou encore les navires qui viendraient à leur rencontre. Quels que soient les avis qu'avaient les seigneurs fer-nés sur leur nouveau suzerain, ils avaient choisi de le suivre dans cette aventure aux allures de vengeance contre ceux qui avaient osé asservir un jour le sang des îles de Fer. Il fallait dire que les gains en jeu étaient... plus qu'alléchants. Ils étaient comme des enfants méfiants attendant de voir ce que ce pirate avait à leur offrir. Mais ce n'était pas seulement l'or, ou les réserves de nourriture, ou les femmes que venaient aujourd'hui chercher Euron et ses hommes. Cela, on pouvait le trouver partout ailleurs. A quoi bon se contenter de piller des greniers, voler des innocents et s'enrichir, à quoi bon  tuer les seigneurs et les rois quant on pouvait faire tomber les dieux? Lorsque l'Oeil de Choucas rencontra la silhouette de la Citadelle et des différents septuaires, il sourit.

     
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L'acte que les Fer-nés s'apprêtaient à connaître lui rappellait le titre d'une chanson grivoise qu'il avait déjà entendu fredonné quand il avait mit pied à terre dans les contrées vertes. Villevieille était la « belle » et le peuple des îles de fer, « l'ours » qui allait fondre sur sa proie. La ville était grande, riche et opulente et attendait leur venue telle une catin écartant les cuisses pour accueillir son client. Le Timbal avait accueillit la nouvelle d'un pillage avec enchantement pour la simple et bonne raison que c'était ainsi respecter l'Antique Voie. Il regrettait néanmoins que le Tif-Trempes n'ait pas eut le temps de prononcer l'accord et la bénédiction du Dieu Noyé. La perspective de mettre la main sur des serfs, des richesses ainsi que d'autres objets intéressants ne pouvait que satisfaire son envie de conquête et de bataille. Autre détail qu'il n'appréciait pas était qu'il naviguait à nouveau sous les ordres d'Euron. Il aurait préféré cent fois voir Victarion à la tête des îles de Fer plutôt que l'Oeil-de-Choucas. Cette bataille serait peut-être l'occasion de voir tomber le plus vieux des Greyjoy au profit de son cadet. Ce ne serait certainement pas de la main du Timbal car il respectait l'Antique Voie : aucun Fer-né ne pouvait lever l'arme contre un autre Fer-Né.

Son équipage ramait ferme et les autres hommes se préparaient à donner bientôt l'assaut. Lui même avait revêtu sa propre armure et son célèbre heaume en forme de crâne humain. Son bouclier dans une main et sa hache dans l'autre. Il avait fournit à son trophée, Alyssa Desdaings, des pièces de protections, un bouclier à sa taille et conforme à son poids ainsi qu'une hache. Elle participerait comme tout le monde. Ses hommes savaient qu'au premier signe de fuite qu'elle afficherait, ils pourraient se permettre de la violenter, voir de sacrément l'abîmer pour l'empêcher de s'enfuir. Après tout, il pourrait très bien trouver de quoi la remplacer pendant le pillage de Villevieille. Son seul avantage était qu'elle valait peut-être un bon paquet de Dragon d'or.


«T'es prête pour ton premier pillage la Desdaings ? Tu vas nous montrer comment ça se bat un Cygne ? »

Il scruta ensuite ses hommes sur le pont. Certaines étaient de vieux briscards qui n'en étaient pas à leur premier pillage mais d'autres étaient des tendres qui allaient se faire dépuceler sauvagement dans le feu de l'action. Parmi eux il y avait une femme aux cheveux blonds. Une Bonfrère qu'il avait prit dans son équipage, il y a peu. Le Capitaine la regarda d'un air autoritaire et sincère et il espérait qu'elle comprendrait qu'il l'encourageait à faire de son mieux et à lui faire honneur pendant ce pillage ce qui serait peut-être difficile étant donné qu'il portait son heaume. Longmât vint se tenir à ses côtés et il y alla de son petit mot.

«Tu as déjà une du Conflans dans ta collection. Tu comptes trouver une Hightower à qui tu montreras ta grande tour ?»

Il se fichait des Hightower comme de ses premières bottes mais il se contenta de rire calmement avant de s'adresser à ses hommes pour les exhorter à livrer le meilleur d'eux mêmes. Leur donner de quoi se galvaniser !

«Les gens qui vivent entre ces murs profitent de la bonté de leur climat et de leur champs verts. Ils sont gras et endormit par leur confort et nous sommes là pour les réveiller de leur torpeur à grand coup de haches ! Vous êtes de valeureux guerriers et vous allez vaincre en ce jour car le Dieu Noyé vous observe et guidera vos bras ! Nous prendrons leur richesses, nous les réduirons à l'état de Serfs et nous prendrons également leur lieux de savoir ! Ce qui est mort ne saurait mourir mais se lève à nouveau plus dur à la peine et plus vigoureux !»
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La douce mélodie du glissement abrupt du bois sur les eaux profondes amenait un certain calme à la situation. Telle la berceuse, cette dernière savait donner des airs on ne peut plus tranquilles, tandis que les environs se dévoilaient de plus en plus agressifs. La nuit avait été paisible et calme pour la Bonfrère et ce, même si l’excitation quant à sa participation dans ce raid tendait à éveiller en elle cette impatience si bien marquée. La fierté vis-à-vis de son appartenance à ce peuple, tous uni présentement pour crier d’une même voix, lui donnait l’impression de n’en devenir que plus forte. Et ce, même si  elle devait répondre aux ordres du vieux Greyjoy. Cette annonce lui avait été bénéfique, dans le même temps qu’elle se révélait comme une domination entière de sa personne pour cet homme cupide et incontrôlable. Etait-ce une erreur ? La Bonfrère n’avait pas eu l’occasion de rejoindre son père pour lui apprendre cette nouvelle, aussi plaçait t-elle son destin entre les mains de son capitaine. Car c’était à lui qu’elle préférait répondre de ses actes, car lui seul lui avait offert la possibilité de rejoindre son équipage. Leur navire se trouvait à une distance raisonnable du boutre maître, laissant ainsi l’opportunité à la blonde d’essayer de distinguer les mouvements sur les ponts voisins. Certains se montraient impatients, d’autres au contraire, paraissaient calmes et immobiles. A la manière du chasseur, ils donnaient l’impression de se réfugier dans une morosité saisissante, attendant patiemment que la proie qu’ils s’apprêtaient à assaillir ne dévoile ses défenses prestement. Vers ou allaient-ils ? Ils n’étaient pas nécessaires d’être un érudit pour se rendre compte des intentions de leur chef. Euron cherchait à étendre la crainte de son peuple, mais par extension de son nom. Si seulement son cadet avait pu prendre les commandes de ce raid… Un sentiment de soulagement vint tout de même s’immiscer dans l’être entier de la jeune femme alors qu’elle reconnaissait les cheveux roux et le regard austère de ce dernier. Victarion était, selon elle, celui qui méritait la place de seigneur des Fer-Nés biens plus qu’Euron. La raison en était simple : il était un vrai dévot et non pas un forcené de pouvoir et d’ambition. L’absence du Tif-Trempes prouvait cette idée ben plus que de raison. Mais là encore, tous se devaient de garder le silence mais aussi leurs forces pour répondre au mieux à cet appel qu’ils convoitaient tous : étendre la voix du Dieu Noyé était ce qui paraissait le plus important. « Tu vas pas nous pisser dans ton froc Goren ? » La Bonfrère ne put retenir ce sourire arrogant à mesure qu’elle se rapprochait de ses hommes. Tous les six avaient été recrutés la même journée et devaient répondre sous les ordres de Denys Timbal. Mais ce dernier avait offert sa chance à Gysella en lui laissant la chance de s’occuper des hommes fraîchement cueillis. Ainsi formaient-ils ensemble une famille à part entière, l’une de celle qu’on ne connaît que lorsqu’on fait partie d’un équipage et qui n’a aucune égale. Goren répondit d’une manière amusante, rappelant ainsi le passage de ce recrutement qui éveilla les rires des autres hommes. Mais le calme se ramena à mesure que la tension grandissait et tous s’attachèrent à se préparer pour le combat.

Gysella venait tout juste de sangler ses protèges tibias en cuir avant d’aider un autre de ses hommes à lacer correctement ce qui lui servirait de protection pour son thorax. « N’oublie pas ce que je t’ai appris, protège ton cou et ta tête avant tout. Le reste t’as ce qu’il faut pour faire avec. Vise toujours ici… » D’un geste franc et déterminé, la jeune fille prit sa lame la plus courte et appuya sur la pomme d’adam du fer-né pour bien appuyer son exemple. Ses frères d’armes devraient agir seuls, même si ils devraient rester regroupés pour ainsi assurer les protections des uns et des autres. Cependant lorsque l’ennemi attaquerait, ils ne devraient pas perdre de temps. Les cloches résonnaient un peu plus encore à mesure que les navires se rapprochaient du port. On pouvait entendre quelques cris de panique s’élever un peu plus loin. Cela arracha un nouveau sourire sur les lèvres de la jeune femme alors qu’elle plaçait sa hache à sa ceinture. Relevant son bouclier, elle s’approcha un peu plus sur le pont et veilla à trouver sa place naturellement sur ce dernier. Un peu en avant, elle admira l’armure du Timbal, qui lui donnait l’impression d’être encore plus imposant qu’il ne pouvait l’être d’ordinaire. Un vrai guerrier pensa t-elle, un digne héritier de l’Antique Voie porteur d’un message empli d’espoir pour son peuple tout entier. Ce regard empli de fierté ne résida cependant pas bien longtemps à l’instant même où elle pu reconnaître les traits de la lady. Mais cela ne la regardait pas, elle serait la plaie du Timbal pas la sienne. Silencieuse, elle retrouva son impatience et sa détermination dès lors que le capitaine entonnait de sa voix rude et grave les volontés pour lesquelles chaque homme sur ce navire désirait se battre. Le Dieu Noyé serait avec eux et veillerait à leur apporter la victoire. La jeune femme tapa avec le pommeau de son épée contre son bouclier de manière à éveiller ainsi la hargne du Kraken. Ce brouhaha incessant et violent ne pourrait qu’attiser encore plus le sentiment de panique et de crainte des ennemis. La victoire s’approchait et amenait avec elle, une adrénaline qu’ils essayaient de contrôler tant bien que mal. La tension augmentait encore, éveillant en chacun des Fer-Nés ce sentiment de rage et de colère qui savait les guider à la moindre occasion. Gysella admirait le crâne qui lui faisait face. Le couvant du regard, comme si elle comprenait que les messages de mort qu’il lui renvoyait seraient son unique occasion de lui prouver sa véritable valeur. Elle serait forte, protègerait les siens du mieux qu’elle le pourrait, mais surtout elle crierait haut et fort que le Dieu Noyé ne reconnaissait aucun étranger.


     
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Sans mot dire, la jeune Desdaings avait suivit la marche. Qui était-elle pour dire non. Quoi qu'elle est pu penser, si Denys avait choisi de la faire se battre à leur côté, elle ne pouvait refuser. Mais, contre toute attente, le coeur de la petite brune brulait d'impatience. Armée comme une fer née, les cheveux emmêlés par le sel et l'eau qui s'y était glissés, elle offrait son visage à l'air qui le fouettait. Ses yeux brillaient d'une fureur jamais égalée. Aujourd'hui, elle allait se battre. Non plus contre un mannequin de bois mais contre des hommes de chairs et d'os. Elle allait ôter la vie non pour se défendre mais bien pour une attaque. Calmant les battements frénétiques de son coeur, elle offrit un regard à Denys. Le cygne ne lisait rien sur le visage du blond et elle refusa le mouvement de peur diffuse qui l'entrainait à se rapprocher de lui. Elle 'n’avait pas le droit à l'erreur. Car plus que le combat, c'était un autre chant qui l'attirait.

Elle état armée. Elle avait apprit à se battre, péniblement. Bien qu'elle ne soit déjà une véritable guerrière, Denys avait été un bon professeur. Et si le fer né aurait pu lui plaire dans un autre monde, il avait tué sa famille et l'avait fait prisonnière. Le chant de la liberté hurlait dans le cœur de la petite brune alors qu'elle sentait le clapotis de l'eau contre le bois. Si elle arrivait à s'enfuir. Si elle arrivait à courir jusqu'aux portes de Vieilleville, prévenir ses pauvres gens qui s'appretaient à subir ce que les Desdaings avaient vécu. personne n'était venu en aide aux cygnes. La couronne les avait abandonné et ils payeraient pour cela. Mais les Hightowers n'avaient rien à voir avec cette histoire. Et si elle pouvait sauver des vies, Alyssa n'hésiterait pas. D'autant qu'elle pourrait sauver la sienne au passage.

Elle ne répondit pas aux paroles de Denys, ne lui offrant pas même un regard, ses prunelles perdues dans l'écume qui se soulevait à leur passage. Il savait parfaitement comment elle se battait. Il savait la rage qu'elle mettait dans chaque coups, ne les retenant jamais au risque de s'envoler avec eux. Il avait essayé de calmer la haine qui pointait dans chaque attaques de la Desdaings. Mais c'était vain et il s'en était rapidement rendu compte. Elle était bien trop sanguine, bien trop semblable à celui qui avait été son père. Comme si à la mort de Criston elle avait récupéré toute sa morgue et sa rage.

S'approchant de la proue, elle regarda la terre s'approcher, un peu plus à chaque seconde. Serrant fermement la hache que lui avait offert Denys entre sa main maintenant caleuse qui n'avait plus rien à voir avec la beauté immaculée du passé, elle se focalisa sur sa respiration, comme lui avait tant de fois apprit Isendre. Que devenait son frère. Il lui manquait, terriblement, plus encore qu'il ne l'avait jamais fait. Elle était si loin de chez elle et il n'avait rien tenté pour la sauver. La colère remplaça la tristesse dans le coeur de la belle, comme toujours dans son esprit impétueux et capricieux. Elle n'avait plus rien de l'innocente fille de Criston Desdaings. Elle n'avait plus rien de la petite brune qui faisait s'arracher les cheveux aux septas. Elle n'était plus qu'une femme parmi d'autre, la seconde sur ce bateau. Avisant cheveux d'or du coin de l'oeil, elle détourna rapidement les yeux. En compagnie de sa génitrice, elle avait apprit que les femmes étaient pires encore que les hommes. pleines de promesses et de mensonges. Là où ils frappaient, elles offraient un venin qui ne partait jamais vraiment du coeur.

   
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Le jeune garçon fixait l'horizon. Sa maigre silhouette drapée de l'uniforme des élèves de la Citadelle se dressait, maladroite, au bord d'un quai rongé par l'humidité et par la rouille. Le paisible mouvement de la marée faisait cliqueter les chaines qui portaient les pièges à crustacés et les petites barques se cognaient doucement entre elles à un rythme régulier. Pourtant, le silence était là, pesant autour de lui et il pouvait presque le toucher tant il semblait épais. Le garçon brun tenait de sa main tremblante un livre ancien dont les pages étaient aussi pâles que l'étaient son visage et ceux de ses amis. Ensemble, ils fixaient de leurs yeux hagards l'entrée du port qui ouvrait sa gueule béante sur l'Océan et cette brume, si douce, si menaçante. Quand les cloches avaient sonné, ils étaient là, assis à cette auberge qui donnait sur les pontons. Ils riaient . Quand les cloches avaient sonné, ils avaient mis un instant avant de comprendre et d'y prêter l'attention qui leur était due. Leurs visages poupons et adolescents caressés par la bise marine s'étaient alors tournés vers la Grand Tour, et le temps s'était arrête. L'immense cité s'était figée, elle retenait sa respiration. DONG-DONG. Chaque coup sonné par le Bourdon avait empli le silence et alourdi les coeurs à mesure que l'angoisse grandissait au son de la sinistre mélodie. DONG-DONG. Les pécheurs en route vers leurs bateaux, chargés de leurs lourds filets avaient eux aussi tourné leur attention vers la demeure des Hightower,  les nobliaux étaient venus à leur fenêtre, déconcertés et grognons. DONG-DONG. Même les mendiants dans les rues avaient arrêté leur chemin pour lever la tête. DONG-DONG. Il n'y avait pas une âme entre ses murs de pierre qui n'avait échappé au son cuivré et à cet instant perdu dans le temps où le quotidien se brise sans que l'on s'en aperçoive. DONG-DONG.

Puis il y avait eu le silence. Des regards échangés où se mélaient fatalisme et désespoir, le mutisme et la tentation d'abandonner, de se rendre. Mais les barbares qui étaient à leur porte ne leur laisseraient pas le choix. Alors il y eut les cris. Pris au dépourvu, les chevaliers du Guet avaient hésité avant de hurler aux civils de se réfugier au plus loin de la côte qu'ils le pouvaient, de s'enfoncer dans les ruelles et de partir. Une seconde de flottement avait suivi ces ordres affolés mais l'incrédulité fit bien vite place à la panique. Aux cris lointains des guerriers qui entendaient les attaquer, bientôt répondirent en écho ceux des habitants qui se bousculaient pour quitter les abords du Port. L' apprenti de la Citadelle n'eut qu'à peine le temps de voir les voiles faire leur entrée au seuil de la ville qu'il était entrainé par le départ précipité de ses camarades. Le coeur battant qui lui pompait le sang et l'assourdissait, ainsi qu' une boule de larmes qui lui serrait la gorge. Une seule question dans son esprit. Pourquoi? Pourquoi lui, pourquoi maintenant? Pourquoi les Dieux leur infligeaient-ils cela? Puis il se perdit dans la foule qui quittait la baie comme des marins quittant un navire déjà perdu, un sentiment d'injustice ancré au plus profond de lui.


Déjà, volaient dans les airs les boules enflammées projetées par les boutefeux des vaisseaux de Victarion. Les lourds projectiles à la traine rougeoyante grondaient avant de s'écraser avec fracas sur les navires amarrés quand les plus proches d'entre eux arrivaient déjà à atteindre les murs des échoppes. Debout sur le pont de son bâtiment, Euron n'avait pas besoin de se tenir à côté d'eux pour sentir les seigneurs fer nés se crisper devant l'utilisation de telles machines. L'Antique voix prônaient la noblesse du combat au corps à corps après tout. Et ces machines, installées par l'avidité de son frère qui avait ordonné leur construction n'avait que rarement trouvé leur utilité. Balon s'était écrasé devant l'Antique Voix, tout comme il s'était écrasé devant les Sept Couronnes. Cela faisait sourire le Choucas. Pourquoi chercher l'honneur du combat rapproché quand la hache n'était arrêtée par rien, pas même les pleurs d'une fillette? Les Fer-nés redécouvraient avec ce raid l'esprit tortueux de leur nouveau suzerain, et s'il étaient habitués aux pillages, ils n'avaient jamais combattu aux côtés d'un pirate. Recevoir des ordres du plus craint d'entre eux devait blesser leur orgueil plus qu'ils ne l'admettraient jamais. Le capitaine du Silence avait beau être un Greyjoy, il n'était pas de la même race que ces hommes. Sa vision du monde était moins abrupte, plus changeante, et sa sournoiserie se complaisait dans la tricherie là où se semblables préféraient mourir plutôt que de modifier leurs plans. Mais aussi bas pouvaient-ils porter Euron dans leur estime, ils n'en demeuraient pas moins avides de richesse  et quelle meilleure garantie pour en avoir que de suivre celui qu'ils disaient mépriser? Après tout, de tous, il était le seul à être toujours revenu victorieux, toujours debout, toujours fier et invaincu.

Alors que le groupe de navires que guidait le Silence s'avançait inexorablement  vers le centre du Port et la partie la plus en retrait de la ville, avec en ligne de mire, la silhouette de la Citadelle, des dizaines de boutres accostaient déjà les rives. Ils s’apprêtaient à s'enfoncer entre les deux rives lorsque le Choucas se tourna une dernière fois vers l'arrière. Le vent qui les poussait vers la ville écarta ses cheveux cendrés de son front et les plaqua sur le haut de son crâne, le soleil pâle marquant les reliefs de son visage d'ombres acérées. Son œil passa sur l'arrière garde qu'il avait confié au vieux Harloi après avoir placé sous son commandement une bonne partie de la flotte de fer et notamment les bâtiments qu'il avait confié à ses hommes, et ses bâtards. Ce vieux loup de mer était désormais seul, loin des commandements de son étrange suzerain, et trop près de son engeance pour se sentir tout à fait serein. Qui savait vraiment ce qu'il avait pu chuchoter aux oreilles de ses bâtards à la peau de miel ou à ses hommes aussi silencieux que les morts?

L'oeil-de-Choucas caressa son armée du regard tandis qu'un cri de guerre plein de fureur se propageait de navire en navire, après qu'il fut né d'une boutre dont il reconnu l'appartenance grâce a l'armure de son capitaine. Seule le Silence ne leur répondit pas, tel un oiseau regardant les flots déchaînés au dessous de lui. L'oeil bleu resta un moment fixé sur le vaisseau dont la voile pâle était gonflée et illuminée par le soleil qui perçait la brume et faisait briller les bagues aux mains du suzerain. Les Timbal étaient féroces, mais ils ne l'avaient pas été suffisamment pour contester sa prise de pouvoir. Euron n'était pas dupe. Nombreux étaient ceux qui souhaitaient le voir tomber au profit de son cadet lors de cette journée. Et les Timbal comptaient parmi ces vautours, le capitaine le savait. Comme bien souvent, le Choucas entendait les décevoir. Il n'y avait pas une minute à perdre, et s'ils s'étaient contentés de la poussée du vent, il fallait désormais utiliser la force des bras pour atteindre au plus vite leur objectif.

-Aux rames! hurla-t-il à ses hommes pour couvrir les rugissements des fer-nés qui le flanquaient tandis qu'il reprenait la barre. Aussitôt sortirent du ventre rouge du Silence les quarante rangées de rames qui commencèrent à battre les flots à forte cadence, donnant ainsi l'exemple aux autres navires et rattrapant bientôt son retard sur le Fer-Vainqueur, menaçant presque de le doubler sous peu.

Euron faisait à nouveau face à la grande cité, poussé par le dieu des tornades qui leur offrait cette brise. Le vent était avec eux. Et même si cela voulait dire qu'il faudrait replier les voiles et ramer pour ressortir des gorges de la ville, la vitesse qui leur était offerte était un atout majeur pour cette première étape. Avant le crépuscule, les cales des navires seraient bourrés de trésors, de vivres, d'enfants, de livres...Euron comptait bien aspirer la moelle même de l'antique cité et son coeur frissonnait de découvrir ce qu'ils pourraient arracher des entrailles de la Citadelle, coeur du savoir et de la connaissance. L'hiver arrivait, et la tempête avant lui.

     
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Gysella semblait s'occuper de ses hommes de façon presque maternelle mais sans pour autant être douce et gentille comme le serait une mère. Elle semblait plutôt adepte de la main de fer dans un gant de velours. La Bonfrère était sans doute prêt pour ce sac mais ses hommes l'étaient sûrement moins mais ce n'était pas à proprement parler un problème direct pour Denys. Des nouveaux venus, cela se remplaçait sans problème et cela permettait de se répartir le butin en moins de parts. Cependant, il souhaitait limiter un maximum le nombre de pertes. Un Capitaine capable de ramener un maximum de ses hommes lors des pillages étaient un capitaine qui inspirait encore plus le respect et qui recevait encore plus de confiance de la part de ses hommes. La Desdaings ne lui avait pas répondu. Bien qu'elle semblait jouer à la femme forte, il pensait que son plus grand défis actuellement était d'arriver à serrer assez fort ses jambes pour que l'on ne puisse pas voir l'urine de la frousse qui en collait. Bien sûr cette image était parfaitement métaphoriques. Quant aux cloches qui sonnaient, elles semblaient être une douce mélodie pour les oreilles de Denys. Elle semblait en un sans signifier qu'une seconde supplémentaire venait de s'écouler avant que le ras-de-marée de sujets du Dieu Noyé ne déferle sur cette immense catin qu'était Villevieille. Il ressentait à la fois un profond attrait pour cette ville et un profond dégoût.

L'attrait venait du fait qu'elle centralisait dans la Citadelle, le savoir du monde connu. On pouvait également y ajouter une autre raison : c'était ici qu'il avait rencontré Malvina Sparr avec qui il avait passé du bon temps. Son dégoût était plus personnel et théologique. Villevieille était l'ancien siège de la foi des Sept, une religion sur laquelle le Timbal pissait allégrement. La seule vraie croyance était celle qu'il accordait au Dieu Noyé et en l'Antique Voie. Il se ferait sans doute un malin plaisir de piller le Septuaire Étoilé. Les boutefeux étaient entrés en action et Denys les contempla d'un regard quelque peu embarrassé. Il n'appréciait pas ces méthodes dignes des contrées vertes. Un combat, un pillage, une guerre se gagnait à la force et à la vaillance des hommes pas grâce à l'utilisation de vulgaire machine. Peste que tout cela ! Comme Alyssa semblait l'ignorer, le jeune homme se dirigea à la rencontre des hommes à la tête de leur escouade. Il les exhorta tous et termina ses « visites » par la Bonfrère. Munit de sa hache il frappa le bouclier de la guerrière du plat de sa lame à plusieurs reprises avant de s'adresser à elle.


«Prête pour ton baptême du feu ? T'as intérêt à revenir vivante de ce pillage parce que ça m'ennuierait de te remplacer. C'est pas tous les jours que je peux mettre la main sur quelqu'un qui a déjà servit ailleurs. Tue moi un maximum de ces salopards, empare toi de ce que tu peux mais ne tentes rien de stupide. J'ai vu suffisamment d'hommes mourir à cause leur inexpérience mais encore plus à cause de leur avarice. Après le Conflans, il est temps que le Bief et les seigneurs de cette ville apprennent à craindre de nouveaux notre nom ! Allez file te mettre en position on arrive sous peu.»

Il ne restait plus que quelques minutes avant qu'ils puissent s'élancer sur les quais mais avant, il allait falloir se frayer un chemin à travers les quelques défenses, déjà élaguées par les boutefeux ! Denys donna l'ordre de virer vers la droite pour prendre les navires rescapés présents dans son champ de vision à revers.
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Iron borns


Le brouhaha grondait à mesure que l’adrénaline penchait en faveur de la balance de la victoire. Rien n’avait débuté jusqu’alors et pourtant, les frissons qui montaient le long des échines sur ce navire ne cessaient de renvoyer vers des images victorieuses. Qu’en serait-il de cette prise ? Quels chants s’élèveraient dans ses contrées une fois le passage des fer-nés ? Le regard de la Bonfrère scrutait l’horizon, admirait la terreur prendre une place légitime sur l’ensemble du ponton pour s’étendre jusque par delà son champ de vision. Le rythme imposé par cette cloche l’excitait à mesure que la colère envahissait ses veines. Vile invitée qu’elle désirait chasser, la jeune femme savait pertinemment que rien ne pouvait être vain, pas aux côtés de ceux qui avaient tant fait durant le siège précédent. Enfin, elle trouvait sa place. Une place qui la porterait sur la voie qu’elle recherchait tant. Celle qui veillerait à lui insuffler l’idée qu’enfin elle était une véritable Fer-Née elle aussi et que l’Antique Voie était son berceau. Il n’était pas nécessaire de regarder derrière. L’horizon calme n’était plus, il ne le serait jamais plus une fois cette aventure lancée. Et sa place serait toute tracée sur le navire mais surtout dans l’équipage si brave et si dévoué de ce dernier. Ses saphirs surveillaient encore pour quelques instants. Tentaient de trouver quelques indices quant au chemin qu’elle devrait prendre une fois sur place. Des conseils ne seraient surement pas du luxe, néanmoins, trop fière, elle préférait taire sa requête et attendait simplement de voir. Envisager les prises, secourir les siens, élever sa voix par delà ces murs si hauts et à l’aspect si robustes, voilà ce qui faisaient trembler doucement ses jambes et ses bras. Les échos des boucliers se répondaient d’un navire sur l’autre, tel des menaces qui trouvaient enfin justice par cet échange fort. La clameur menaçait le silence, telle la bête sauvage en rut devant sa proie. Un sourire en coin naissait sur le visage de la Bonfrère, fier, chargé de cette empreinte arrogante qu’on lui connaissait si bien. Il les accompagnait tous, désireux de les retrouver lorsque tout cela serait fini. Seulement ce dernier s’effaça à mesure que le mouvement l’obligeait à dévier ses aspirations principales. Le cygne ou plutôt le cygnon devait probablement rêver à sa liberté à venir. Nul doute qu’elle tenterait quelque chose qui saurait lui offrir cette volonté. Mais qu’est-ce que cela pouvait faire à la Fer-Née ? Rien du tout. Au contraire, si elle y parvenait, peut être alors que la Bonfrère reverrait son jugement à son égard et lui trouverait quelques courages enfouis. Néanmoins, si elle la voyait faire, son statut de fidèle au Timbal reprendrait le dessus et veillerait à la ligoter sur place pour venir la récupérer une fois le siège terminé.

Timbal… Un soupir chargé de colère et d’incompréhension vint à s’engouffrer dans les poumons de Gysella. En était-il vraiment entiché ou y trouvait-il simplement un jeu ? La réponse à cette question était de plus en plus évidente, ce qui se traduisait par cette incompréhension totale dans le regard de la jeune femme. Mais là encore, elle respectait sa place et veillait à ne pas s’emporter sur le sujet. Le squelette à la stature imposante vint se poster à ses côtés. Mais désireuse de laisser ses ambitions lui revenir de plein droit, la jeune femme planta son regard sur les ruelles qui se dessinaient de plus en plus clairement. Combien d’hommes allait-elle tuer ? Combien de femmes et d’orphelins laisserait-elle derrière son passage ? Ces questions trouvaient naturellement réponse dès lors qu’elle envisageait les prises qu’elle saurait gagner. Or, bijoux, peut être même trouverait-elle d’autres raretés beaucoup plus inestimables au cours de ce raid ? Cet espoir tendait à apaiser la main qui allait ôter la vie. L’aparté de cet instant lui assigna d’une nouvelle vision. N’y pouvant plus, Gysella finit par froncer ses sourcils et admira le crâner qui mâchait le visage de son capitaine. Ses mots trouvaient une réelle entente, tant ils lui laissaient croire en cette place importante qu’elle essayait de gagner depuis peu. Le Timbal devenait Denys, à mesure qu’elle retrouvait des termes qui visaient à le rassurer mais surtout à lui conseiller quelques mesures à prendre. « Tu entendras ma voix par delà la brume. La voix sûre et franche qui te rendra fier de ton équipage. Celle qui tiendra tes hommes et qui t’implorera de les rejoindre en haut de ce clocher. La voix de la victoire qui reconnaîtra son capitaine comme son unique maître. » Bombant son torse, la Bonfrère ne put s’empêcher de retrouver son sourire satisfait. « Prends garde à tes arrières Timbal. Ca m’ennuierait d’avoir à venir te traîner devant le Choucas. » Son impertinence de l’instant contrastait avec l’inquiétude présente sur son visage. Car oui, tout comme Denys craignait pour sa vie, Gysella craignait pour la sienne aussi. Et elle lui témoignait de cette dernière, en lui laissant sous entendre l’idée qu’elle ne l’abandonnerait pas. Restait à savoir si il l’aurait compris, mais une part d’elle osait croire que tel était le cas. Son visage hocha docilement de manière affirmative dès l’ordre lui fut donné. « Bien mon Capitaine. » laissa t-elle échapper avant de partir en direction du pont pour se préparer à l’assaut à venir. Virer de bord était une idée qu’elle n’aurait pas envisagée et qui tendait à lui montrer une certaine optique des idées de son capitaine. N’allaient-ils pas poser pied à terre ? Apparemment, le Timbal ne voulait rien laisser au hasard et préférait assurer des défenses avant de se lancer à l’assaut. Une vision, qui, de ce qu’elle pouvait prendre en compte, ne semblait pas avoir effleuré l’esprit des Greyjoy. Trop obtus à vouloir attaquer certainement. Elle-même aurait fait cette erreur.

Le navire glissait doucement sur les flots silencieux. Dissimulé dans le chaos menaçant des boutres dont les échos se répondaient encore. Les chaloupes des autres navires tiraient tout droit jusque vers la côte. Le concert sanguinaire était en approche. Les rames battaient de plus belles alors que le vent ne répondait plus. A croire qu’il avait lui-même peur du spectacle à venir. Prenant place aux côtés de Goren, Gysella se mit à ramer à son tour, dans le but d’apporter un soutien de plus à ce chemin qui les menait tout droit vers la bataille. La cale n’en serait que plus chargée, ils le savaient tous et de cette vision naissait les plus beaux espoirs. Les Fer-Nés allaient se faire craindre par leur supériorité tactique mais surtout par leur volonté de fer.


     
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Euron Greyjoy&Denys Timbal&Gysella Bonfrère&Alyssa Desdaings&Victarion Greyjoy



   
We Take what's ours

L'aube était là, découpant dans sa lumière naissante la silhouette de la ville réveillée par les cloches. Le tintement régulier et lent annonçait l'arrivée des enfants du Dieu Noyé, dans un son aux accents macabres, prémisse de l'assaut imminent. Sa grande voile ornée d'un Kraken, le Fer Vainqueur glissait en tête de la Flotte, là où sa place avait toujours été,  et qui avait donné tant de gloire à son Capitaine. La brise marine de ce pays gras et riche offrait une douceur bien peu familière aux fer-nés, gonflant les voilures et poussant les navires vers la côte, régulier comme le souffle d'un enfant. Son regard bleu comme  les eaux qui accueillaient les guerriers de fer et de sel aussi insondable qu'à l'accoutumée, Victarion observait le port vers lequel les bâtiments filaient à vive allure.  Le calme froid qui l'habitait n'était qu'éphémère, et tout un chacun savait que le Greyjoy quitterait bientôt cette inquiétante sérénité pour retrouver à nouveau ses instincts de guerriers, tel un maelström se réveillant au coeur de l'Océan.
Se tournant pour faire front au navire qui suivait le Fer Vainqueur, Victarion échangea avec le choucas un long regard dont tout le sens ne pouvait être compris que  par ceux qui avaient traversé tant de conflits et partageaient bien malgré eux le même sang. La hache à la lame redoutée accrochée à sa ceinture avait depuis longtemps abandonné l'espoir de venir un jour briser le crâne de ce frère irrespectueux, qui ne devait sa présence dans ce Monde qu'à la dévotion du Capitaine à l'Antique Voie. Victarion était un guerrier, un capitaine, qui avait gagné la loyauté de ses hommes autant par les exploits et la gloire qu'il leur avait apporté que par son respect de la hiérarchie et sa discipline toute militaire. Et si pour Westeros il était un fer-né sanguinaire et impitoyable, aux Iles de Fer le Greyjoy était, tout simplement, un homme respectable. Le vent vint plaquer ses cheveux bruns parsemés d'argent, son visage dur à l'expression indéchiffrable soutenant encore quelques instants le regard à l'oeil unique du choucas, avant de s'en détourner.

L'Océan était derrière eux, le Port s'ouvrait aux fils et aux filles de l'Antique Voie. Aujourd'hui, et malgré l'absence du Tifs-Trempes, ils se battraient au nom du Dieu Noyé. Ils n'assassineraient pas, ils ôteraient de ce Monde ceux qui n'acceptaient pas la Voie des fer-nés. Ils ne pilleraient pas, mais prendraient ce qui était à eux. Ils prendraient, par leur hache, par le prix du fer, les biens et la gloire que leurs coeurs désiraient. Et peu importaient à ce moment là quelles idées sournoises étaient dissimulées derrière le cache-oeil du choucas. Victarion ne laisserait pas le jour où son frère était revenu d'exil être remémoré comme celui qui annonça la chute de son peuple. "Rameurs à vos postes! Armez les boutefeux et préparez vous à tirer!" L'ordre était donné, mais l'utilisation de ces machines n'était du qu'aux consignes du suzerain. Euron était loin d'avoir la même conception de l'honneur et de la noblesse du combat que le capitaine du Fer Vainqueur, pourtant c'était sans un once du mépris et de la réticence qu'il éprouvait à utiliser cette artillerie que Victarion avait énoncé d'une voix forte et claire la suite des évènements à ses hommes.
Aussitôt exécutés, ses ordres passèrent aux boutres voisines, alors qu'une liesse générale venue du bâtiment du Timbal se propageait de navire en navire, à l'approche de l'assaut. "Feu!" Le fracas des premiers tirs retenti dans tout le port, propageant dans l'eau calme les coups puissants qui s'abattaient sur les navires amarrés. La vague incandescente qui inondait les quais marquait la route tracée par les bâtiments de tête pour le Silence qui remonta à la hauteur de son frère. Devant les Grejoy, la silhouette de la Citadelle se faisait plus proche à chaque coup de rame.  Bientôt les boutres fer-nés vinrent embrasser le dernier ponton, au plus profond que le port de la Cité allait. Le frôlement du navire contre le point d'encrage vint finir de réveiller l'ardeur des hommes de Victarion, dont le cri de guerre accompagna celui de leur capitaine, emplissant les rues, alors que les fils du Dieu Noyé débarquaient. Renouant avec leur nature, les fer-nés donnaient l'assaut, cruels, impitoyables, n'épargnant personne ou presque. Suivant leur capitaine, les guerriers du Fer Vainqueur avançaient, inexorablement, en direction de la Citadelle. La panique qui s'était emparée de la ville n'avait d'égal que la ridicule défense qu'offraient les rares soldats qui croisèrent la route du Greyjoy. La force formidable de Victarion frappait sans distinction toute personne venant barrer, ou même seulement croiser sa route. Soldat en armure, marchand, miséreux, femme ou vieillard, sa hache n'épargnait personne. Il n'avait aucun autre but que d'exécuter les ordres du suzerain des Iles de Fer, et d'ouvrir le chemin aux hommes du Choucas, jusqu'aux portes de la Citadelle.
Le regard du Kraken  était animé de toute la férocité qui avait fait sa réputation, le bleu brûlant de ses prunelles trouvant toujours une nouvelle victime avant même d'avoir retiré son arme du crâne qu'il venait de briser. Les Portes de la Tour des Mestres furent libérées de la maigre garde qui avait péri sous la main des fer-nés, et ce qu'elles renfermaient était à présent à la merci d'Euron et de son étrange équipage. La grande silhouette du Kraken fit demi-tour, non sans s'arrêter devant l'oeil de Choucas, pour à nouveau échanger un regard sans équivoque. Il avait exécuté ses ordres, fait sa part du travail, avec le même brio que lorsqu'il était sous l'autorité de Balon. Et si ses efforts étaient autant motivés par son honneur et son respect de la hiérarchie que par sa propre soif de gloire et combats, le commandant du Fer Vainqueur espérait que le Choucas n'oublierait qu'il ne devait sa vie qu' au Dieu Noyé et à ses lois sacrées. 
     

         
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Dans les yeux du jeune cygne brillait toute la crainte qu'elle éprouvait mais également une détermination sans faille. Ses doigts se replièrent un peu plus autour de sa hache alors qu'elle sentait certain regard courir sur elle. Elle faisait tâche aux milieux de ses êtres sans la moindre éducation. Les fers nés étaient différents d'elle. Elle passait du temps avec eux mais ne parvenait à les considérer comme des humains. Ils avaient tué sa famille. N'oublie jamais ça Alyssa. Ils avaient tué sa famille. Cette litanie devait revenir en boucle dans son esprit. Si elle s'attachait au moindre d'entre eux, il en était fini de son envie de fuite, il en était finit de ses rêves de départ. Denys avait promis mille mots à sa famille mais elle n'avait pas peur. Elle n’avait plus peur. Isendre savait se battre. Les autres étaient tous morts dans son coeur, jusqu'à sa mère. La vipère pouvait bien rejoindre l'Etranger. Peut lui importait. Les Desdaings disparaissaient petit à petit de son esprit, ne restant gravé derrière ses prunelles qui les yeux de son père, que les traits violents du seigneur du Conflans. Elle était princesse dans ce que lui semblait une autre vie. Et elle retrouverait ce pouvoir qu'on lui avait volé sans la moindre pitié. Les Desdaings avaient perdu le Conflans en même temps que les honneurs qu'ils avaient si durement gagnés. Alors tous payerait. La brune le jurait sur le nom de tous les dieux. Qu'importe qui elle devrait supplier, qu'importe à qui elle devrait offrir son corps et sa main. Elle était l'héritière de son monde. Elle était toujours forte.

Suivant les hommes de celui qui la retenait prisonnière, Alyssa tentait de ne rien laisser paraitre sur son visage, rien d'autre que l'envie d'en découdre. Mais derrière ses traits durs, son cerveau s'activait. Elle n'aurait pas d'autre chance. Si elle échouait.... Elle ne pouvait imaginer ce qui l'attendait. Elle en pouvait imaginer l'horreur qui en découlerait. Elle priait de toutes ses forces, ses jointures blanchissant alors que la marque de ses doigts s'imprimait dans son arme. Le Bief. Il y avait une infime chance qu'il soit là. S'il la trouvait... Elle devait réussir. Elle devait sauter sur l'occasion. Elle devait trouver refuge chez les biefois. Après tout, elle se souvenait encore d'avoir souhaité ses vœux à Rhaenys. Oui ! C'était la seule solution ! La princesse la connaissait et la reconnaitrait comme la véritable enfant des Desdaings. Oui ! La seule solution. Elle devait trouver la princesse.

Le boutre où elle se trouvait accosta et Alyssa bondit dans la foule sous le regard attentif de l'homme qui, elle le savait, était chargé de la surveiller. Elle n’avait plus qu'une seule solution. Se débarrasser de lui et courir. Courir pour sa vie. Courir comme elle ne l'avait jamais fait. Le cœur au bord des lèvres, un cri franchit leur barrière alors qu'elle frappait sans vraiment réfléchir dans un homme aux armes des Hightower. Ils étaient à VilleVieille. Elle avait une chance de rejoindre HautJardin, du moins elle l’espérait. Une fois sous la protection des Tyrell, elle ne risquait plus rien. A moins que... le monde avait tant pu changer depuis qu'elle avait disparue.

Priant une dernière fois, le sang maculant déjà son visage, Alyssa se retourna. Et dans ses prunelles brillait la fureur du combat, l'envie d'en découdre et la haine. La haine la plus pure qu'elle n'avait jamais éprouvée. La haine brute de ceux qui ont déjà tout perdu et n'attende plus rien. De ceux qui rongerait jusqu'à leur propre chair pour s'enfuir de leurs chaines. Oui, la haine hurlait dans ses yeux alors qu'elle sautait à la gorge du fer né. Si lui mourait, elle pourrait fuir. Si elle arrivait à le tuer, elle avait gagné. Si elle y arrivait...

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Valar Dohaeris

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Playing with the big boys( Euron Greyjoy/ Denys Timbal/ Gysella Bonfrère/Alyssa Desdaings) B63eb8eca1085a3141b2b03afd072171
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Take a little walk to the edge of town
Go across the tracks
Where the viaduct looms,
like a bird of doom
As it shifts and cracks
Where secrets lie in the border fires,
in the humming wires
Hey man, you know
you're never coming back
Past the square, past the bridge,
past the mills, past the stacks
On a gathering storm comes
a tall handsome man
In a dusty black coat with
a red right hand





Se tenant droite et calme à la barre de son navire, la silhouette du Choucas était nonchalamment accoudée à cette dernière et observait autour de lui les si belles demeures qui ornaient les deux rives. La pâle lumière de l'aube glissait comme un voile rosé sur la pierre, dotant d'un reflet nacré les façades ouvragées et magnifiques qui transparaissaient au travers de la brume. Le Choucas ferma un instant les yeux et prit une grande inspiration qui gonfla sa poitrine de l'air frais de la ville. Les cris de terreurs raisonnaient dans les ruelles. Les lames tintaient lorsqu'elles frappaient. Le bruit sourd des corps qui tombaient sur le sol ou dans l'eau du port rythmait la macabre symphonie cachée dans la brume à une cadence infernale. Rien ne les arrêterait en ce jour. Rien.
Sous les regards effarés des capitaines, leurs guerriers sautaient sur les quais sans rencontrer de résistance digne de ce nom, poussant certains à la méfiance et à une prudence qui ne leur ressemblaient guère. Leur mines surprises semblaient questionner, dépitées, les murs, seuls composants de la cité qui leur faisaient face. C'était donc ça Villevieille? Etait-ce vraiment cette ville, si riche, si redoutable, qu'ils n'avaient plus attaqué depuis des lustres? Les soldats, qui avaient pourtant construit la réputation du port que l'on disait partout imprenable, étaient aux abonnés absents, et seuls quelques gardes venaient à leur rencontre. Mais ils étaient submergés, les Hightower ayant, ainsi que les rumeurs l'avaient porté aux oreilles du capitaine du Silence, rassemblé leurs forces armées au nord. Les hommes du guet ne feraient pas long feu sous le coup des haches des seigneurs des iles et ils mourraient avec des épées propres. Et l'étonnement de ces derniers n'aurait d'égal que le massacre qu'ils commettraient bientôt, pourchassant les habitants dans le dédale des rues tels des loups dans une bergerie.
Parmi ces loups, la carrure d'un homme se détachait, arrachant les vies qui venaient  à croiser sa route. Avec de formidables coups de haches, son fauve de cadet n'eut aucun mal à écraser la maigre résistance qu'on lui opposa, couvé par le regard confiant du Choucas qui ne tarda plus à sauter lestement sur les quais. Il portait, posé sur ses épaules, son long manteau noir qui était rattaché sur sa poitrine par une chaine comme une cape. Son corps ne portait pas la moindre armure, ni aucune protection, ce qui dotait son allure d'une touche d'arrogance folle au milieu de tous ces hommes habillés de fer et d'acier. Lorsque, entouré de ses hommes, ses pas le menèrent à hauteur du commandant de la Flotte de Fer, le temps suspendit son vol tandis que les regards bleus se confrontaient, silencieux et dangereux. Quand leurs routes se croisèrent, un sourire en coin s'esquissa sur les lèvres d'Euron. Il savait déjà qu'il avait gagné cette bataille. Cela avait été un pari fou, périlleux que de se lancer ainsi à l'assaut. Et guère de temps ne passerait avant que les lords fer-nés ne se rendissent compte du coup de bluff du Choucas qui n'avait rassemblé une si formidable armada que pour tester sa propre hégémonie. Ne fallait-il voir la taille de l'armée qui l'avait aveuglément suivi pour constater sa suprématie. Il sourit de l'avertissement qu'il put lire dans le regard de Victarion, et laissa un soupir rieur lui échapper tandis qu'il continuait inexorablement son chemin vers les portes de la Citadelle. Il méprisait trop les dieux pour prendre la foi de son cadet au sérieux, quand bien même il la savait redoutable.

Ce fut sans user une seule fois de la hache qu'il tenait presque du bout des doigts que ses muets lui ouvrirent les portes de la Citadelle, sous les regards impuissants de leurs gardiens, ces deux majestueux sphynx de bronze verdis pas le temps. Entouré de son équipage, ce furent leurs haches, et ce furent leurs sabres qui occirent tous ceux qui souhaitèrent arrêter le capitaine qui ne s’arrêta pas une seule fois sur son chemin, marchant d'un pas calme et décidé, malgré les contingents de gardes qui sortirent de la Citadelle et assaillirent ses hommes. Si certains frôlèrent de leurs lames le Chouca, tous tombèrent sous les coups des muets. Sous l'ombre des arcades de pierre, son oeil s'illumina d'une joie emprunte d'une sorte de respect alors qu'il admirait pour la première fois les entrailles de ce bâtiment. Ses bottes claquaient sur le pavé humide de rosée de la cour qu'il venait de pénétrait. Sur son ordre, un partie de ses hommes partit aussitôt en direction du Septistère. Lui, préféra grimper les escaliers qui menaient à la fameuse bibliothèque tandis que d'autres petits groupes se détachaient peu à peu de son équipage, à la recherche des archimestres. Etrange cible, drôles d'ennemis qu'avait choisi là Euron. Avide, le pirate avait toujours eu du mal à accepter le fait que tout le savoir du monde connu était concentré derrière ces murs, jalousement gardé par une poignée de vieux nobliaux qui avaient leurs entrées au coeur des plus grandes familles. Petit Seigneur, Lord véreux, Roi. Les mestres avaient le rare pouvoir de tous les influencer. Euron voulait briser cette institution qui se cachait à l'ombre des plus grands depuis des siècles, chuchotant, conseillant, distribuant à qui bon leur semblait leurs compétences et leurs savoirs. Tout seigneur digne de ce nom se devait d'avoir un mestre à ses côtés, lui avait-on appris autrefois. Mais le Choucas n'était pas un lord comme les autres. Il ne se contenterait pas des fruits. Il prendrait le verger tout entier.

Quand les pirates enfoncèrent la lourde porte de bois qui avait été fermée de l'intérieur, une foule d'apprentis dévisagea les hommes qui entendaient prendre ce qui leur revenait et qui entrèrent comme une vague sous les cris de ceux qui se savaient piégés, la course de ceux qui tentèrent de s'échapper et les coups des pauvres fous qui voulurent résister. L'équipage ne tarda pas à régler leurs comptes aux résistants, avant d'attendre que leur capitaine ne leur indiqua le reste de leurs victimes parmi ceux qui s'étaient réfugiés dans les coins. D'un simple regard il les désignait, un à un, sans jamais se défaire de son calme, comme il aurait choisi des chevaux dans une foire. Les autres malheureux -chanceux- furent rangés comme du bétail au centre de la pièce surplombée par un immense dôme et aux murs exceptionnellement hauts et tapissés de livres. Euron fit un tour sur lui-même, la tête relevée tandis qu'il admirait l'impressionnante structure, un léger sourire aux lèvres, humant le parfum de vieux parchemin et de poussière qui embaumait l'endroit sous le regard inquiet des nouveaux captifs.

"Prenez tout! " Ordonna-t-il sèchement à ses troupes.

Ce fut ce moment-là qu'un mestre brun se leva pour cracher sa colère à la figure impassible du pirate.

"Non!" Clama-t-il soudain d'une voix claire qui résonna dans la haute salle."Ne faites pas ça! Vous ne pouvez..." Son regard s'égara, impuissant, sur les silhouettes des hommes qui s'affairaient déjà à vider les rayons." Il n'y a rien pour vous ici..." Sa voix mourut doucement, et il se rassit, piteux, lorsqu'il croisa l'oeil du Choucas qui avait baissé la tête pour le regarder. Le mestre cessa ainsi ses ridicules tentatives de dissuader le meneur du raid qui le dominait de toute sa hauteur et posait sur lui un regard glacé et implacable. Pourtant il désirait la protéger, cette si précieuse bibliothèque qui n'aurait, selon lui , aucune utilité à ces sauvages venus des mers. Mais la lueur de malice qu'il avait put lire dans l'oeil unique avait fait comprendre au disciple de la Citadelle qu'il ne pourrait pas  convaincre cet homme de l'insignifiance qu'il souhaitait attribuer au contenu de cette pièce. Sa volonté était trop forte, la ruse trop faible. Ce n'était pas un simple pilleur qui se tenait devant lui, il le savait désormais.

     
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«Ça me va la Bonfrère ! Ils n'ont plus qu'à prier leur Sept pour venir les sauver. Compte combien tu en tueras et viens me rapporter le nombre après la bataille ha ha ha !»

C'était le genre de petit jeu qui pouvait motiver ses troupes. Un petit duel entre unité. Bien évidemment, c'était généralement de la fierté et il était toujours possible de tricher tout en crachant sur son propre honneur. Il n'y avait rien de plus ou de moins à gagner en y participant mais cela permettait à certain de se trouver un défi, un challenge qui les forçait à se surpasser. Sa manœuvre eut le dons de bloquer certains bateaux qui furent cueillit par les armes non conventionnelles. Les boutefeux tiraient trop longuement à son goût et ce n'était pas pour lui faire plaisir. Pour le même prix, il pouvait se prendre un projectile et se retrouver à couler. A plein poumons, il cria à ses hommes de s'éloigner du bateau proche pour filer vers le prort.

«On vire à bâbord  et on se magne les miches ! Souquez ferme, on y est presque ! Souquez jusqu'à en perdre les bras s'il le faut !  .»

Braver le danger n'avait pas de secret pour lui mais s'élancer dans un raid suicidaire alors qu'il pouvait totalement l'éviter et préserver son existence ne lui paraissait pas être une meilleure idée. Brave et pragmatique était le Capitaine de la Phalange mais pas stupide ! Si les boutefeux avaient eut la décence de stopper leur tir, il aurait pût aborder ses navires en toute tranquillité mais il ne comptait pas faire courir un tel risque à son équipage. La Phalange filait à tout rompre et faillit heurter un navire. Il s'en fallu d'un cheveux mais ils étaient toujours là. Plus qu'une centaine de mètres, quelques dizaines, quelques mètres ! Maintenant !

«PILLEZ MOI CETTE VILLE QUI VOUS OUVRE SES JAMBES COMME LA CATIN QU'ELLE EST !»

Ses hommes déferlèrent sur les quais comme des furies avec à leur tête le Timbal tout de plate vêtu. Bien sûr, tous ne partirent pas à l'assaut de la ville. Une poignée resta à bord pour surveiller le bateau et repousser d'éventuel représailles des Biefois. Saccager une ville et revenir avec son butin sur les quais pour se rendre compte que son bateau avait été détruit ou volé n'était pas une perspective qui le réjouissait. C'était une simple précaution contre la malice de ses hommes sans honneur qui peuplaient les Contrées Vertes. Les gardes de la ville ne firent pas le poids. Sans doute avaient-ils pour la plupart été tirés du lit par les cloches. Denys n'eut aucun mal à ouvrir le ventre d'un homme avec sa hache, ni à en assommer un autre avec son bouclier. Il termina rapidement le travail avant de progresser dans la ville. Le Timbal était une force de la nature qui n'en était pas à son premier pillage. Ses troupes connurent certes des pertes mais pas suffisamment pour les retarder. Arrêter dans un dédale de rue, le jeune homme donna ses indications.

«Longmât, fais le tour des bordels de la ville et ramènes nous ton lot de putain. Celle de « la Chope  à la plume d'oie » en particulier dont tu m'as tant vanté les mérites. Erreck et Vyman, vous partez rejoindre les troupes de mon frère devant la tour des Hightower. Vous devriez y arriver facilement. Vous n'avez qu'à vous fier à sa position. Les autres vous partirez vers le Nord de la ville éliminer toute résistance que vous pourriez y trouver. La Bonfrère tu me suis. On va aller botter quelques culs de Mestre !»

Il se mit en marche et songea à la Desdaings qu'il avait perdu de vue. La petite en avait sans doute profiter pour filer mais c'était une grave erreur car même si elle possédait une infime chance de s'en sortir, elle risquait de passer un sale quart d'heure si d'autres Fer-nés s'en prenaient à elle ou si les Hightower la prenait pour une ennemie. Après tout, elle pouvait gueuler tant qu'elle voulait quelle était Alyssa Desdaings, qui la croirait ? Elle était habillée comme une femme guerrière. Tout jouait en sa défaveur. Le Timbal arriva juste au moment où Euron avait fait ouvrir les portes du lieux de savoir. Denys suivit l'Oeil de Choucas. Pendant que ses hommes aidaient à rassembler les fuyards et inspectaient le bâtiment à la recherche de novices ou d’acolytes cachés, il s'adressa aux Choucas de sa voix austère.

«Certains de ses hommes ne survivront pas aux voyages. Ils sont bien trop vieux pour naviguer à bord d'un boutre. Avez vous réussit à mettre la main sur les Archimestres, Lord Greyjoy ?.»
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L’assaut était enfin donné. Terrible, il semblait s’étendre par delà les boutres pour se frayer des sillons rapides et avides de représailles dans les ruelles de la cité. Les clameurs s’élevaient aux rythmes des attaques, violentes et brutales, elles donnaient l’impression de se répondre en échos d’un passage à un autre. Tout ceci veillait à augmenter un peu plus l’adrénaline, la laisser courir dans les veines de la Bonfrère, pour lui laisser présager des actes qu’elle ne tarderait plus à commettre. Certains les définissaient comme irréparables, elle préférait les voir là comme libérateurs. Oter la vie n’avait pas forcément que du mal, tant cela pouvait s’avérer sauveur d’une menace. Leur menace, leur dû. Ce qu’ils venaient chercher leur appartenaient à tous, et cela les Biefois n’allaient pas tarder à le reconnaître. Les ordres du capitaine montaient en puissance, laissaient croire en ce partage de tensions qui l’amenait lui aussi à s’impatienter quant aux coups qu’il porterait. Tous paraissaient dans un état belliqueux, tous désiraient participer à cet échange sanglant, tous désiraient simplement prouver à leur maître leur véritable nature. La guerre, le combat, le sang, ils étaient animés par cette soif toujours assoiffée, toujours présente tant est si bien qu’elle dictait chacun des gestes de l’équipage. La colère transparaissait et avec elle la haine qui l’accompagnait. Le regard de la Bonfrère n’en devenait que plus noir à mesure qu’elle remarquait les rives. Bientôt… Sa lame tremblait doucement contre son mollet, traduisant ainsi de l’impatience quant à ce débarquement, ses doigts serraient un peu plus son bouclier, le ramenant ainsi vers elle à mesure que l’esprit de défi se renforçait. Penser n’était plus une option à présent, seule l’action prévalait sur tout le reste. Néanmoins, elle ne put retenir un regard vers ses hommes. Combien reviendraient ? Elle espérait tous, mais là encore, elle ne pouvait se défaire du destin prévu par le Dieu Noyé. Peut être que ce serait elle qui serait aux abonnés absents ? La mort ne l’effrayait pas, elle n’avait jamais effrayé un Fer-Né. La Phalange accosta enfin. Sa rudesse transperçait les lieux par ce bruit sourd et grave qui émanait dès lors que l’entrechoc boisé se fit ressentir sur tout le pavillon. Ils y étaient enfin. Une clameur s’éleva derrière elle, alors que son regard ne perdait pas de vue les chemins sinueux empruntés par les autres hommes. La silhouette du Kraken se distinguait des autres. Fière, forte, elle paraissait déambuler dans les ruelles telles le fantôme qui cherchait à étendre un peu plus son message de mort sur ses victimes. La colère s’agrandit alors au moment où la prise de conscience venait à frapper à son esprit. La blonde ne comprenait pas. Pourquoi tant de tapage pour aussi peu de soldats et de victimes ? Ou étaient-ils tous ? Retranchés derrière les murailles ? Son regard remontait en direction de cette grande bâtisse vers laquelle un autre groupe se dirigeait. Mais c’était sans compter les ordres du capitaine concernant la besogne à effectuer. Ceci eut le don de la ramener à cet instant présent et par ce biais à lui indiquer qu’il était temps. Temps d’y aller, temps de se battre, temps de faire couler le sang. Gysella arpenta le ponton, désireuse de faire entendre sa voix comme elle l’avait promis à son capitaine. Le Timbal menait l’assaut, témoignait de carrure imposante et belliqueuse en se frayant un chemin dans la masse. La lame de la Bonfrère se colorait à mesure de son avancée, tantôt écarlate, tantôt marronâtre, elle n’hésitait pas à tailler dans la masse à mesure que les menaces se présentaient à elle. Sur le qui-vive, il fallait toujours garder à l’esprit que l’adversaire surgissait de nulle part et pouvait ainsi l’assaillir d’un côté comme de l’autre.  La colère se transformait en haine, et la haine continuait de guider ses mains vers les entrailles de ses ennemis. Les clameurs résonnaient de plus belles, ne laissant plus envisager une quelconque rédemption de la part des assaillants. Tous étaient à la guerre.

Le chemin amena la troupe entière au niveau d’un carrefour de rues. Le visage immaculé de sang sur son profil gauche, la Bonfrère veilla à bien imprégner les ordres de son capitaine. Le suivre ne serait pas un problème, bien au contraire, il lui témoignait là de la confiance qu’il lui accordait. Elle se contenta juste d’acquiescer d’un signe de tête avant de dégager ce sang d’un revers de main et d’entraîner ses hommes avec elle. La marche recommença, son bras donnait à nouveau des mouvements qui témoignaient de sa précision quant à la destination bien précise qu’elle engendrait. Un homme, puis un autre, puis encore un autre, tous gisaient au sol, certains à l’agonie, d’autres déjà morts. Néanmoins, ils n’étaient pas victimes de sa main, ni de celle du Timbal mais plutôt d’un passage déjà tracé par les forces précédentes. Dès lors qu’elle en croisait un agonisant, Gysella abrégeait ses souffrances. « Mon avis qu’on se fait avoir sur ce coup là Capitaine. » plaça t-elle à mesure qu’ils montaient les marches pour se rendre vers cet espace froid et complètement dénué de toutes richesses. Ou étaient l’or, les parures et les bijoux ? Ou étaient ce qu’on leur avait promis, il n’y avait que des foutus bouquins dans ce trou. Les brûler serait la meilleure chose à force, juste pour prouver à ces contrées vertes qu’ils n’étaient rien. Rien. Surtout que… C’était quoi ces ennemis ? La Bonfrère voulait se battre d’égal à égal et pas de breloques à guerrière… Ses yeux se froncèrent un peu plus au moment où elle prit sur la droite pour se rendre dans une nouvelle pièce, comme l’ordonnait Denys. Son chemin sembla la mener vers une porte boisée, qu’elle ouvrit d’un simple coup de pied. Pénétrant à l’intérieur, elle entendait la voix du Capitaine derrière elle qui lui donnait l’impression d’interpeller le Choucas. Mais son attention resta sur le qui-vive à mesure qu’elle vérifiait les coins. Il y avait qu’un pauvre garçon, douze ans tout au plus, effrayait par ce qu’il se passait, il gémissait comme une fillette dans un coin de la pièce. Soufflant en levant les yeux au ciel, la Bonfrère fit mine de ne pas le voir. A quoi bon tuer ça ? Et continua son chemin pour tenter de chercher dans des recoins ce qui ressemblait de près ou de loin à l’or. Un coffre semblait lui tendre les bras, ouvert, il dévoilait des richesses en pierres précieuses et bijoux. De quoi la ravir. Elle n’hésita pas une seconde de plus pour s’en saisir, tout en continuant sa recherche. C’est alors qu’elle vit ce qui semblait être une caisse, assez grande pour cacher le gamin. Sans dire mot, elle déposa son butin et entreprit de se saisir de cette caisse avant de se diriger vers le coin ou se situait le gamin et le recouvrir de cette dernière. Se penchant un peu en avant, elle fit mine d’examiner le bois. « Si t’arrêtes de gémir comme un porcelet, t’auras surement une chance de t’en sortir et tu pourras raconter que les Fer-Nés sont venus récupérer ce qui leur appartenait. » Elle toqua sur le bois alors qu’elle entendait un souffle effrayer en jaillir. Puis elle revint sur ses pas et reprit son coffret avant de s’éloigner de cette pièce sans grand intérêt.

« Capitaine, y a rien la dedans non plus. Juste de quoi ravir une putain avec des bijoux. » Son arrogance continuait à jaillir de son comportement bien franc à mesure que ses pas la guidaient en direction de cette altercation entre Denys et Euron. Ses prunelles bleutées cherchèrent à trouver des réponses dans cet œil avide d’un savoir qu’ils ne connaissaient pas. Ses plans ne cessaient de se lire dans cette noirceur qu’il dégageait. La Bonfrère ne l’aimait pas, tout comme le reste de sa famille et elle s’étonnait même que l’un de ses frères ne soit pas déjà présent dans ce lieu pour lui demander ce qu’elle-même pensait. « Vous m’étonnerez toujours de vos plans Lord. De là à choisir une ville fantôme pour récupérer des mestres, perdre certains des nôtres pour des parchemins, croyez le ou non, mais tôt ou tard cet épisode vous coûtera. » Elle ne cachait pas sa déception, après tout, elle était bien libre de s’exprimer sur ce qu’elle ressentait. D’autant plus qu’elle n’avait jamais été favorable à cette prise de pouvoir sans états généraux. L’ordre revenait à Victarion et non pas à Euron. Le Greyjoy les avait entraînés ici pour ça ? Ils en avaient fait mourir pour son propre bon vouloir ? Il venait de faire une grosse erreur, et le regard qu’elle échangeait à son capitaine laissait présager de ses pensées à ce sujet. Détournant son regard, la jeune femme se mit à rebrousser chemin, lasse de ce manège, et déçue d’avoir participé à un raid qui ne lui rapportait que des bijoux. Il n’y avait aucune victoire digne de ce nom, ils avaient combattu dans le vent… Et elle préférait s’éloigner pour attendre son capitaine assise sur une des marches plutôt que rester les bras croisés à attendre le bon vouloir d’un homme qui prêchait uniquement pour son propre intérêt.

     
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Euron Greyjoy&Denys Timbal&Gysella Bonfrère&Alyssa Desdaings&Victarion Greyjoy


   
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Les portes étaient ouvertes. La célèbre Citadelle de Villevieille était à la merci du Choucas et de ses guerriers étranges et silencieux. Le rictus provoquant de son ainé ne fit qu'embraser un peu plus la colère qui faisait rage en lui. Ce n'était pas une bataille, ce n'était pas un combat. Les hommes de sel et de fer étaient entrés dans la cité comme une vague de désolation sur une plage sans les rochers contre lesquels son déferlement aurait put se briser. A présent il le savait. Le Capitaine du Fer Vainqueur n'était pas doté d'un esprit aussi affuté que son ainé, mais il n'avait plus de doutes. Le Choucas s'était joué d'eux. De tous les fer-nés. De tous les hommes qui avaient suivit le sillage de son navire aux voiles pourpres. Ce n'était une victoire que le Greyjoy borgne avait remportée, mais deux. La mise à sac de Villevieille n'était que le symbôle de la suprématie de son autorité, que le peuple des fer-nés ne cessait de contredire. Pourtant en ce jour, ils avaient tous répondu à son appel, ils étaient tous venus. Toute une armée  pour une ville sans défense, une ville sans soldats. D'autres fer-nés suivirent le suzerain des Iles de Fer lorsqu'il pénétra là où reposait tout le savoir de Westeros. Qu'allait donc chercher son frère à l'intérieur de ces murs qui n'abritaient que des vieux hommes et des parchemins. Ils l'ignoraient, pourtant nombreux furent ceux qui entrèrent à leur tour dans la Citadelle.
Dans la brume matinale, on ne distinguait plus les cris des enfants de ceux des femmes, les râles des hommes agonisants emplissaient les rues, ainsi que le bruit de l'acier. Il n'y aurait aucune gloire à tirer de ce pillage, tout comme cela avait été le cas à Beaumarché. Les raisons qui avaient poussées son ainé à vouloir s'emparer des mestres échappaient au guerrier qu'était Victarion, aussi espérait-il simplement que cela ne fût pas vain, pour son peuple. La silhouette féminine qui franchit les portes monumentales éveilla l'interêt du Greyjoy. Immobile, sa hache en main, il la regarda aller s'assoir sur les marches du parvis. "Hey toi!" De sa voix autoritaire, il s'adressa à elle, plongeant son regard bleu dans celui, si sombre, de la Bonfrère. "Le travail n'est pas fini. Lève toi." L'instant d'après, il avait fait demi-tour, et sa grande silhouette disparu dans les ruelles de la ville assiégée. Quelle que soit la haine profonde qu'il vouait à son frère, le Kraken n'acceptait aucun écart de la part des fer-nés vis à vis de celui qui, avant tout, était leur suzerain. Son pas lourd annonçait son arrivée dans les petites rues pavées et dévastées de la ville des Hightower. Partout, les hommes des Iles de Fer continuaient, malgré la déception, à faire ce qu'il savait faire mieux que quiconque, ancrer dans les esprits la terreur. La peur de les voir revenir un jour. Le chaos régnait, alors que les cloches avaient cessé de sonner l'alarme, leur silence annonçant à tous les habitants la victoire déjà acquise des enfants du Dieu Noyé.

Dans la foule éparse de guerriers ensanglantés, le Capitaine du Fer Vainqueur reconnu la si précieuse prise du fils Timbal. Quelque peu surpris de constater que ce dernier cherchait à faire d'elle une guerrière à l'image de Gysella Bonfrère, qui était aussi sous ses ordres, il fut en revanche moins étonné de voir la délicieuse jeune fille se jeter à la gorge du fer-né qui la suivait. De sa main, le Kraken saisit la nuque de la Desdaings, pour aller la plaquer contre un mur. Sans manifester le moindre égard pour le cygne, ni aucune délicatesse, il la maintenait de sa force formidable, et peut lui importait que le charmant visage de la fillette sois blessé ou abîmé par lecontact brutal avec la pierre rêche. Dans son assaut, elle avait blessé l'homme que le timbal avait peut-être chargé du rôle de surveillant, et ce dernier, au sol, à demi-allongé, ne cessait d'insulter celle dont il avait la charge, entre deux plaintes de douleur. "Tu voulais t'échapper?" Approchant son visage de la jeune fille, le Capitaine l'effleurait presque. Il parlait lentement, calmement, murmurant presque les paroles qu'il adressait à la fille des suzerains déchus du Conflans. " Et que comptais-tu faire après dis moi? Es-tu stupide au point de penser que ton nom t'offrirait un sort plus enviable sur les routes, seule? Sais-tu ce qui se passerait, si tu t'enfuyais? Laisse moi te le dire. Un visage comme le tien, tu te serais vite faite remarquée. Les hommes, ceux qui n'ont rien, qui ne sont pas nés avec un nom, leurs rêves sont remplis de filles comme toi : nobles, belles. Ils t'auraient attraper dans une ruelle et t'auraient besogner jusqu'à ne plus que te laisser pour morte. Voilà, ce qui se passerait."  
 
     

         
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L'adrénaline lui donnait une force qu'elle ne pensait posséder. Elle avait réussi à frapper, à faire mal. Elle voulait détruire, la haine lui offrant de rougir sa vision. Mais la peur grondait également dans son ventre alors que l'immensité de la liberté s'offrait à elle. Alyssa pouvait le faire. Elle était toujours forte, elle était toujours plus puissante. Elle sortirait d'ici, qu'importe la manière dont elle le faisait. Denys la dégoutait, plus que personne ne l'avait jamais fait. Si les larmes avaient depuis longtemps arrêter de couler sur les joues de celle qui s'était rendue à l’évidence, jamais ne mourrait la flamme qui grondait dans son ventre, qui ne rêvait que de fuir sur une monture puissante. Rhaenys, nouvelle reine, la connaissait. Rhaenys la reconnaitrait. Elle n'était pas n'importe qui. Elle était Alyssa Desdaings, l’héritière de Beaumarché.  Elle garderait son nom quoi qu'il se passe. Jamais elle en serait autre chose que cette femme qui se dessinait déjà, au caractère aussi ardent que le feu le plus brulant.

Mais sa force d'enfant, de gamine trop stupide n'était rien. Alors qu'elle sentait déjà le vent de la liberté courir dans ses cheveux, une main l'arrêta dans sa course. Le mur qui rencontra son visage lui fit voir flou l'espace de quelques secondes et elle sentit immédiatement un liquide brulant couler, se glisser entre ses cils pour mieux l'aveugler. Elle n'entendit pas les premières paroles de celui qui l'avait arrêtée. Elle n'essaya pas de se débattre, tentant de retrouver ses esprits, de mettre fin aux cloches qu'elle entendait sonner dans son esprit. Il lui parlait. Elle devait le regarder, le voir. Ne jamais oublier le visage de celui qui la tenait plus fermement que jamais.

Ses prunelles étincelantes, rendue encore plus vives par le sang qui faisait disparaitre sa peau blanche sous le carmin, se fixèrent sur lui. Elle ne frémit pas, pas une seule seconde. Son regard était focalisé sur celui qui lui parlait maintenant et elle dut retenir l'envie folle qu'elle avait de lui cracher au visage. Mais il restait un soupçon d'intelligence à la Desdaings, son instinct ne contrôlait pas le moins morceau de peau. Elle testa la poigne de son adversaire, en vain. pas de chance pour elle, ce n'était pas un freluquet à sa première bataille. Loin de se douter de l'identité de l'homme qu'elle avait en face d'elle, Alyssa gronda, de rage et de désespoir.

Mon visage est connu. Tout le Conflans doit déjà être à ma recherche. Si vous ne voulez pas que les îles de fer disparaissent dans le sang et dans la douleur, dans les tortures, je vous conseille de me lâcher et de me laisser partir ! Immédiatement !

Elle aurait pu être drôle cette petite princesse, à ordonner avec autant de prestance et de force. Cerenna et Criston brillaient dans ses yeux, digne fille de deux personnalités brulantes. D'un coup de hanche, Alyssa essaya de s'échapper de la prise du fer né, griffant, tentant même de mordre, parfaite sauvageonne. Il n'avait le droit de la toucher. Elle était la prisse de Denys, pas la sienne. Elle n'était pas une putain de bas étage. Le sang qui coulait dans ses veines était bleu. Rien d'autre que bleu ! Et l'honneur qui en découlait n'avait autrefois était qu'une légende. Jamais plus.

   
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