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(même les petits)![[salvemer] Une alliance profitable (Patrek & Eleanor) 3725701551](/users/1815/27/49/46/smiles/3725701551.gif)
[salvemer] Une alliance profitable (Patrek & Eleanor)
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Patrek Mallister & Eleanor Mallister
UNE ALLIANCE PROFITABLE
Année 299, 6e lune, 1ère semaine
Eleanor était confortablement installée dans un fauteuil près de la cheminée dans laquelle crépitait un feu de bois. Elle tissait tranquillement un nouvel ouvrage, pendant qu'à quelques pas d'elle, installé à table, son fils récitait ses leçons au Mestre de Salvemer. C'était leur petit rituel, leur façon de faire. Elle aimait assister aux leçons de son fils et intervenir si elle le jugeait nécessaire. Heureusement pour elle Patrel n'y avait vu aucun inconvénient et le Mestre ne se plaignait pas trop, après tout il était jeune, donc peut-être un peu moins intransigeant au niveau des méthodes employées et on ne pouvait nier qu'Eleanor était une agréable compagnie. Elle décida finalement de faire une pause dans son ouvrage, le délaissant sur ses genoux, pour fermer les yeux et se laisser bercer par la voix d'Hoster. Il n'avait pas mué et avait encore une vois fluette, mais il avait certaines intonations qu'il tenait de son père et qu'elle aimait entendre. Eleanor resta les yeux clos un petit moment jusqu'à ce que le bruit de la porte ne la fasse sursauter. C'était sa mère, Bethany. Elle la vit ouvrir la bouche, l'air contrarié, elle s'apprêtait à lui faire un reproche, mais finalement elle s'abstint. Elle ne devait pas être là pour ça. La veuve Ryger savait très bien que sa mère n'appréciait pas que les leçons se déroulent dans ses appartements en sa présence, au lieu des appartements austères du Mestre comme il était coutume de faire, mais elle commençait à comprendre qu'elle avait beau lui dire ce qu'elle en pensait, Eleanor n'en avait cure. « Patrek veut te voir. » finit-elle par dire. Alors Eleanor s’exécuta puisque c'était ce qu'on attendait d'elle. Heureusement pour elle, il n'avait rien d'une personne cruelle même s'il pouvait parfois se montrer impatient. Eleanor avait été agréablement surprise lorsque son cousin était revenu à Salvemer, il était bien différent du garçon qu'elle avait connu et des rumeurs qu'elle avait entendu sur lui. Visiblement le décès de Jason ne l'avait pas laissé indifférent et il se rendait à présent compte de l'importance du rôle qu'il avait, ce qu'il n'avait pas voulu voir jusqu'à présent. Eleanor ne pouvait que s'en réjouir. Sans compter qu'il avait été des plus aimables à son égard, l'invitant à rester à Salvemer sous sa protection, Hoster également. Alors elle posa son bout de tissage sur le petit guéridon à côté de son fauteuil, interrompit la leçon une demi-seconde le temps d'embrasser son fils sur le front et de l'encourager à continuer ses efforts. Il n'était pas l'enfant le plus vif qu'elle avait été amenée à voir, mais il avait une bonne mémoire, une bonne santé, il était débrouillard et il était obéissant envers elle.
« Continue comme ça, c'est très bien je suis fière de toi. » lui glissa-t-elle juste avant de s'éclipser, sa mère sur les talons.
« Tu ne devrais pas le couver comme ça, ça n'est pas bon pour lui. » ne put s'empêcher de commenter Beth. Eleanor ne pu s'empêcher de soupirer et de lever les yeux au ciel. Elle sentit sa mère fulminer quelques secondes. Si elle n'avait pas déjà était mariée et mère de l'héritier d'une famille noble, elle lui aurait sans doute fait regretter ses mots à coup de baguette en bois. Eleanor se demanda momentanément si toutes les mères étaient aussi dures avec leurs filles ? Comme pour les préparer à affronter le monde d'hommes dans lequel elles sont obligés d'évoluer ? Il devait y avoir un peu de ça, la vie ne faisait pas de cadeaux aux femmes à Westeros, mais pourquoi ne pas se serrer les coudes entre elles ? Enfin, elle se doutait qu'il était à présent trop tard pour que sa mère change.
« Je ne le couve pas mère, je l'assure simplement de mon affection. Et dans tous les cas je l'éduque bien comme je l'entends, malgré tout le respect que je vous dois. »
Comme elle venait d'arriver dans la pièce où se trouvait Patrek, Beth ne répondit rien et laissa sa fille en tête à tête avec son cousin. Eleanor inclina la tête pour le saluer avec respect et affichait un grand sourire, elle s'avança finalement jusqu'à la chaise où le Seigneur de Salvemer trônait. A son visage concentré, elle fut prise d'un doute. Elle était bien curieuse de savoir ce qu'il voulait lui annoncer avec tant de cérémonies. Elle ne pouvait s'empêcher de s'inquiéter dans le fond, allait-il lui annoncer qu'il avait décidé d'envoyer Hoster comme pupille dans une famille loin d'elle ? Elle ne le supporterait pas. Y avait-il eu une nouvelle attaque de fer-nés avec des victimes notables ? Une famille du Conflans avait-elle encore été victime de la Guerre ? Mais non le visage de Patrek bien que sérieux ne semblait pas contrarié ou triste pour autant, alors elle espérait sincèrement que ça n'était rien de tout ça. Elle reprit d'une voix un peu plus hésitante qu'elle ne l'aurait souhaité.
« Mon cher cousin, on m'a dit que vous vouliez me parler ? »
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Patrek Mallister & Eleanor Mallister
UNE ALLIANCE PROFITABLE
Année 299, 6e lune, 1ère semaine
Eleanor avait vu juste sur la situation et l'état actuel de son cousin. Cela ne présageait rien de bons, elle n'avait aucun souvenir d'un moment qui ait commencé de la même façon et qui se soit bien terminé. Du moins avec des bonnes nouvelles. Même le Mestre de Willow Wood l'avait invité à s'asseoir avant de découvrir le contenu du corbeau qu'ils venaient de recevoir, annonçant le décès du maître des lieux. Cela impliquait que la discussion pouvait être désagréable et/ou très longue, ils n'allaient pas échanger des banalités, mais parler, vraiment. Eleanor s'exécuta donc gracieusement, prenant place dans la chaise qui trônait face à Patrek. Elle remarqua alors ses doigts qui s'agitaient nerveusement sur l'accoudoir et cela ne l'aida pas à se calmer. Que voulait-il donc lui dire ? S'il agissait comme cela, c'était sûrement quelque chose qui ne lui plairait pas mais quoi ? Malheureusement, il ne semblait pas disposer à cracher le morceau directement, mais il cherchait plutôt à la détendre, à la faire oublier l'importance des déclarations à venir. Elle n'était pas dupe. Mais d'un côté elle lui était reconnaissante du geste. Elle lui fit donc un bref sourire, légèrement gênée.
« La période n'est pas des plus agréables ni des plus joyeuses, je ne vais pas vous mentir cousin. Mais je vais mieux aujourd'hui qu'à mon arrivée à Salvemer il y a deux lunes de ça. J'ai remarqué que vous faisiez tout pour que nous nous sentions chez nous avec Hoster et je vous en suis infiniment reconnaissante. »
Eleanor portait toujours le noir de son deuil. Elle savait qu'elle allait bientôt pouvoir quitter ses sombres robes, mais elle ne se sentait pas tellement à l'aise avec l'idée pour le moment, elle prolongerait sûrement la période. Elle croisa les doigts et posa ses mains sur ses cuisses. Docile, elle attendait la suite sagement. Son visage s'illumina quand il lui posa des questions sur Hoster, elle ne se forçait pas, mais elle l'aimait tellement, à lui seul il illuminait ses journées. C'était son trésor.
« Salvemer lui plait énormément, il a plus de places pour jouer c'est sûr ! Il adore la vue sur la baie, les leçons avancent bien également. Il était triste au tout début, mais je crois qu'il n'a pas encore conscience de tout ce que le décès de son père signifie, pour l'instant il est passé à autre chose, toutes ces nouveautés lui occupent l'esprit. »
Elle se demandait si cela s'appliquait aussi à Patrek. Après tout il avait également perdu son père ce jour là et les choses s'étaient enchainées pour lui. Elle ne l'avait vu triste une seule fois, elle ne l'avait pas vu pleurer. Et en même temps ses nouvelles fonctions ne lui laissaient pas énormément de temps pour s’apitoyer sur la situation ou faire son deuil. Elle n'osa pas retourner la question, après tout, c'était lui qui menait l'interrogatoire en quelques sortes. Alors elle reprit.
« Pour l'instant, je pense qu'il tient des deux, juste ce qu'il faut. Il a la fougue et l'impulsivité de son père. Il n'est pas vraiment timide et parle à tout le monde assez facilement, comme tous les Ryger que j'ai pu croiser jusqu'à présent. Mais je sens que son cœur est Mallister, il est loyal et plein de bonnes intentions. Il a envie de me rendre fière. »
Et ça elle l'était. Puis Patrek évoqua l'idée de l’emmener faire un tour sur la baie, la baie qu'il aimait tant d'ailleurs, et elle sentit son cœur se serrer. Ses mâchoires se crispèrent sous la soudaine angoisse, elle essaya de ne pas trop montrer son trouble, après tout elle n'était pas là pour se donner en spectacle mais cette idée lui glaçait le sang. Elle savait que Patrek s'était occupé des Fer-nés qui naviguaient non loin, mais elle n'était pas rassurer pour un sou. Certains étaient morts certes, mais beaucoup demeuraient encore bien vivants et toujours aussi prêts à en découdre. Elle imagina quelques secondes ce que serait sa vie si elle venait à perdre son fils de la sorte et elle du se mordre les joues jusqu'au sang pour ne pas fondre en larmes en s'écroulant aux pieds de Patrek pour le supplier de ne pas lui faire faire quelque chose d'aussi risqué. Elle se contenta de lâcher un long soupir, préoccupée. Il était le chef de maison, elle lui faisait confiance, elle savait aussi qu'elle ne pouvait pas protéger son fils de tout, alors il n'était pas utile de se rendre pitoyable.
« Je suis sûre qu'Hoster serait ravi de naviguer avec vous mais n'est-il pas encore trop jeune pour vivre de telles expériences dans un tel climat ? Je n'oserais jamais mettre en doute votre capacité à nous maintenir en sécurité, mais je dois avouer que nos visiteurs dans la baie peuvent-être assez aléatoires et surtout malintentionnés, non ? Je dois vous sembler être une mère bien soucieuse et je m'en excuse, mais je n'ai plus que lui à présent Patrek, il est mon seul fils. »
Elle avait parlé très calmement. Elle savait qu'elle pouvait être excessive parfois dans ses réactions quand il s'agissait de son fils, mais elle savait pertinemment que cela ne jouait jamais en sa faveur. Par contre elle s'estimait dans son bon droit en partageant calmement et rationnellement ses inquiétudes de mère. Elle espérait que son cousin l'entende également ainsi.
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Patrek Mallister & Eleanor Mallister
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Année 299, 6e lune, 1ère semaine
Eleanor faisait face à son cousin, fraîchement suzerain de Salvemer depuis deux lunes. Elle se tenait avec le dos droit, sans toucher le dossier de la chaise, mettant en valeur sa haute et élégante stature. Sa mère lui en avait fait baver pour qu'elle soit capable de se tenir d'une manière aussi impeccable et surtout pour de longues durées, où l'on ne devait rien deviner sur son visage de l'inconfort dans lequel elle était. Docile, elle attendait que Patrek lui dise ce qu'il avait à lui annoncer, mais ce dernier semblait prendre toutes sortes de détour avant de vouloir aborder le véritable sujet qui l'avait amené à demander sa présence. Il commença par un sujet qu'Eleanor appréciait tout particulièrement puisqu'il s'agissait d'Hoster. Il était curieux de savoir comment mère et fils allaient, s'ils se sentaient bien depuis son retour dans la baie et surtout, il lui confia vouloir emmener le fils de Tristan Ryger pêcher en mer. L'idée ne réjouissait pas du tout Eleanor, bien entendu, les côtes avaient soufferts ces derniers temps des attaques de fer-nés, Alyssa Desdaings étaient toujours entre l'un main de l'un d'eux, alors oui il y avait de quoi rendre Eleanor soucieuse. Elle savait également que Patrek s'était donné beaucoup de mal pour nettoyer la baie de ces pirates, et que les pertes qu'il leur avait infligé leur avait fait passé l'envie de venir s'aventurer du côté de Salvemer... pour le moment, on n'était jamais à l'abri de représailles. Depuis qu'elle était mère, Eleanor avait pris le réflexe de toujours étudier un problème sous toutes les coutures et d'imaginer toutes les solutions possibles, surtout les moins réjouissantes. Résultat, elle s'inquiétait beaucoup pour la sécurité de son fils, même si elle évitait de le montrer la plupart du temps, sachant qu'elle perdrait alors toute crédibilité. Visiblement, même si Patrek abordait la question légèrement avec sa cousine, avant même qu'elle ait répondu, sa décision était déjà prise puisqu'il lui confia qu'il comptait faire cette sortie maritime dès la semaine prochaine, estimant qu'il avait largement l'âge. La jolie blonde écarquilla légèrement les yeux, accusant le coup. Elle savait que ça n'était pas sa place de le contester une fois qu'une décision était prise, mais ça ne voulait pas dire qu'elle ne pouvait pas en penser moins pour autant.
« Soit, si c'est votre désir. Je suis sûre qu'Hoster sera ravie, ça lui changera un peu de d'habitude. »
Elle ne doutait pas de la joie de son fils lorsqu'elle lui apprendrait la nouvelle. Lui ne s'imaginait pas tous les risques que cela pouvait impliquer, après tout ça n'était encore qu'un enfant, il ne voyait que la potentielle aventure et l'occasion de discuter avec le seigneur des lieux qu'il ne connaissait guère encore. Le peu bavard Mallister allait devoir s'apprêter à subir un interrogatoire à son tour et à être assailli de question commençant par « pourquoi ». Peut-être qu'après cela, finalement, Patrek ne voudrait plus l'emmener nul part avec lui !
Ce dernier enchaîna finalement sur une toute autre nouvelle, plusieurs membres de la famille Nerbosc allaient venir séjourner entre leurs murs et il lui demanda si elle connaissait les Nerbosc. Bien entendu qu'elle les connaissait. Comme toute demoiselle du Conflans bien élevé, elle avait du apprendre à connaître les différentes maisons de sa région, avec leur blason et leur devise. C'était le minimum. Eleanor se mit à lui répondre de manière appliquée.
« Les Nerbosc sont les nouveaux suzerains de notre région, désignés par Rhaegar Targaryen, là où Viserys leur a préféré les Bracken, leurs ennemis jurés depuis des générations déjà. Ils ont suivi les Tully durant la rébellion de Robert, jusqu'à ce que Tytos ne cautionne plus certaines de leurs actions. J'ai eu l'occasion de rencontrer ce dernier et certains membres de sa famille plusieurs fois, du temps où j'accompagnais Tristan lors de différents événements. Mais je n'ai jamais eu l'occasion de vraiment discuter avec eux. »
Elle voulu lui demander pourquoi cette question mais elle n'en eut pas le temps puisque l'Aigle reprenait déjà, précisent que Brynden, le fils aîné et donc héritier de Tytos serait présent et qu'elle soit des plus présentables. Elle arqua un sourcil, étonnée, mais ce contenta de hocher la tête.
« Je tâcherais de ne pas vous décevoir, cousin. »
Elle avait tenu Willow Wood pendant sept ans aux côtés de Tristan, elle savait recevoir. Sans compter les années d'éducation forcées de sa mère qui avait voulu faire d'elle une demoiselle parfaite. Elle savait se comporter en conséquence, mais elle était étonnée de la précision sur son apparence. Était-ce simplement pour montrer leur puissance et leur richesse ou se cachait-il autre chose derrière sa réflexion ? Son cœur commença à s'emballer lorsque Patrek se mit à parler à nouveau de leur futur invité et de son lieu de vie. Quelque chose n'allait pas dans le sens de cette discussion. Eleanor commençait à croire que Patrek était en train de lui annoncer un futur mariage à lui parler de la sorte de la famille et de leurs terres, comme si elle devait se préparer à vivre là-bas, avec eux. Or cette idée était complètement ridicule puisqu'elle était veuve depuis seulement deux lunes. Qui se remariait après une deuil d'une aussi courte durée ? Non, même si c'était la seule hypothèse qui lui paraissait logique, elle lui paraissait tout aussi improbable. Malgré son entraînement à toujours rester neutre et impeccable, Eleanor n'avait pas réussi à défroncer ses sourcils.
« Oui... je connais l'histoire, les Bracken aurait empoisonné leurs terres mais... Où voulez-vous en venir cousin ? Préparons nous un voyage à Corneilla pour la suite de vos discussions politiques ? »
Mais à ce moment là, elle ne comprenait pas pourquoi il lui fallait tant de cérémonial pour lui annoncer. Non le mariage était l'idée qui expliquait le mieux son comportement, mais Eleanor était incapable de l'envisager sérieusement.
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