Volons au dragon son trésor.
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Volons au dragon son trésor
L'aigle et la dornienne
Les choses avaient quelque peu changés à Salvemer. La flotte était prête à une éventuelle attaque, le seigneur de ces lieux avait bien dans l'idée de faire une démonstration de force aux immondes fer-nés qui avaient osés s'en prendre à Jason Mallister. Il faisait construire de nouveaux bateaux - c'était un certain coût, il était bien vrai - et engageait de nouveaux marins prêt à affronter le kraken. Mais jamais l'aigle ne se montre défait. Il attend le moment propice, il regarde de loin, il observe et rien ne lui est invisible, il voit tout. Et au bon moment il plonge et tue.
Ce n'était pas tant que Patrek était vindicatif, c'était surtout que l'on avait osé toucher à son père : des siècles que Salvemer affrontait les fer-nés, une des rare défaite du côté des Conflanais. Mais ils paieraient, oh, oui, ils paieraient. Tous, sans exception, hommes et femmes.
L'on voyait que sur ces dernières années, Jason avait été las de tenir cette antique forteresse. Patrek avait veillé à restaurer chaque parcelle du Fort. L'argent ne coulait pas à flot mais avec une certaine organisation et de bons conseils - et des augmentations pour les habitants - il parviendrait à refaire de Salvemer la forteresse magnifique qu'elle avait toujours été, cette forteresse qui coupait le souffle de tout ceux y pénétrant, tant par son authenticité que sa grandeur. Patrek marchait dans les couloirs, admirant le travail déjà effectué, les murs refait, les meubles dépoussiérés, le sol refait, tout. Le bleu était apaisant pour le regard, sans nul doute. Reposant. Surtout digne de leur emblème, un aigle sur un fond bleu roi.
C'est alors qu'on osait l'interrompre dans sa contemplation. Quelqu'un arrivait sur un cheval et il fallait, apparemment, absolument que Patrek vienne voir de qui il s'agissait. Il valait mieux que cette personne soit importante pour demander son déplacement. Oui, il valait mieux.
Ce n'était pas tant que Patrek était vindicatif, c'était surtout que l'on avait osé toucher à son père : des siècles que Salvemer affrontait les fer-nés, une des rare défaite du côté des Conflanais. Mais ils paieraient, oh, oui, ils paieraient. Tous, sans exception, hommes et femmes.
L'on voyait que sur ces dernières années, Jason avait été las de tenir cette antique forteresse. Patrek avait veillé à restaurer chaque parcelle du Fort. L'argent ne coulait pas à flot mais avec une certaine organisation et de bons conseils - et des augmentations pour les habitants - il parviendrait à refaire de Salvemer la forteresse magnifique qu'elle avait toujours été, cette forteresse qui coupait le souffle de tout ceux y pénétrant, tant par son authenticité que sa grandeur. Patrek marchait dans les couloirs, admirant le travail déjà effectué, les murs refait, les meubles dépoussiérés, le sol refait, tout. Le bleu était apaisant pour le regard, sans nul doute. Reposant. Surtout digne de leur emblème, un aigle sur un fond bleu roi.
C'est alors qu'on osait l'interrompre dans sa contemplation. Quelqu'un arrivait sur un cheval et il fallait, apparemment, absolument que Patrek vienne voir de qui il s'agissait. Il valait mieux que cette personne soit importante pour demander son déplacement. Oui, il valait mieux.
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« Volons au dragon son trésor. »
Rosalya & Patrek
Il avait fallu quelques heures à la brune pour réaliser ce qui lui était arrivé et quelques jours encore pour constater que la colère et la peine s'étaient profondément ancrées dans son cœur. Elle ne pouvait plus le voir, ni de près, ni de loin et même sentir sa présence par delà le mur les séparant lui était un véritable crève-cœur. Mais la belle ne cherchait plus les excuses ou à défendre cet homme qu'elle avait aimé, celui-là même était mort et avait laissé sa place à un monstre dont elle portait malgré tout l'engeance.
Rosalya devait faire son deuil de cet amour-là et ne vivait désormais plus que pour mettre à l'abri de la folie de leur père ses enfants à naître. Plus tard viendraient les larmes et la détresse. Là, ce qui la raccrochait à la vie était ces deux petites choses fragiles qui tentaient d'imposer la leur. Ils méritaient mieux que d'être les bâtards d'un roi fou, une vie douce et loin de toute politique comme ce qu'elle-même avait connu avant de rencontrer le félon leur conviendrait plus.
Au loin, résonnaient les clameurs du départ. Un soupir échappa à la servante qui tira son maigre paquetage de sous son lit. Peu de choses comptaient réellement pour elle, Rosalya n'était une personne très matérialiste et l'aurait-elle été que cela lui aurait fait plus de mal que de bien. Il n'était pas un seul objet qui meublait cette pièce ne lui rappelant pas son histoire passée avec un tendre dragon. Un dernier nœud scella sa détermination et mis un terme symbolique à cette vie qu'elle laissait derrière elle, comme ces cadeaux qu'il lui avait fait et qu'elle avait laissé en évidence sur le lit. Elle aurait voulu se frapper fort la tête et oublier tout cela, mais la vie n'était pas aussi simple et cette douleur lui rongeant le cœur lui donnait la force de choisir une nouvelle destinée.
Une mante modeste, mais de bonne qualité, sur ses épaules, une robe sobre ne parvenant plus à cacher ce ventre naissant, la métisse se dirigea d'un pas sûr vers les écuries où elle espérait bien trouver un solide compagnon de route. Scare était bien là et il la salua d'un hennissement joyeux. Lui aussi était seul, joliment entreposé et délaissé. L'étalon flaira avec intérêt le paquetage de la brune et celle-ci lui flatta l'encolure.
« On va faire une ballade, mon beau, murmura-t-elle. Ça va te faire du bien.
Ces mots étaient aussi valable pour elle-même... La dornienne harnacha l'animal et casa son paquetage dans les sacoches de selle ainsi que quelques provisions pour le voyage qu'elle s'apprêtait à entreprendre. Elle avisa l'air intrigué de l'étalon et sa relative excitation puis le mena à l'extérieur. Le personnel œuvrant ici avait l'habitude de voir Rosalya sortir la monture du roi aussi son départ n'intrigua personne à cet instant.
Quand ils se rendirent compte de la véritable nature de cette sortie, il faisait déjà nuit et Rosalya était alors bien loin de Port-Réal. Poussant sa monture et elle-même aussi loin qu'elle le pouvait, jour après jour, ignorant sciemment la prudence inhérent à son état ou à la santé du cheval, la cavalière fuyait la peur au ventre de se voir rattrapée par quelques hommes de son ancien amant.
L'aurait-on interrogée sur sa précipitation que c'est ce qu'elle aurait avoué en premier lieu, mais, dans son périple improbable à la sécurité incertaine, une part de la servante espérait voir disparaître ces êtres au sang maudit grandissant dans son ventre. C'était un fait connu que celui des fausses couches causées par quelques courses maladroites... La nature, semblant vouloir donner un semblant de baume au cœur à la jeune femme, l'avait cependant dotée d'un de ces physiques propices à la maternité et rien d'anormal ne vint soulager son subconscient quand elle aperçut les renforts de Salvemer.
L'endroit était aussi beau que ce qu'en avait narré le seigneur des lieux. Lord Mallister, qui n'était alors qu'héritier, était fier de cette forteresse l'ayant vu naître, ça, Rosalya s'en souvenait. Elle avait aimé les quelques échanges qu'ils avaient eu à son passage sur les terres de la couronne. La belle brune contemplant les reflets du soleil sur la pierre lissée par le sel se remémorait aussi la jalousie du dragon face cette promiscuité.
- Qu'importe, s'exclama-t-elle de vive voix en secouant la tête et pressant les flancs de sa monture.
L'aigle d'argent sur fond bleu roi flottait doucement, avec une majesté des plus envoutantes sous ce ciel dégagé et, sous l'étendard, la forteresse s'élevait dignement vers les cieux. Sa droiture, son élégance, les yeux d'un bronze passé se perdaient sur les lignes aussi dangereuses qu'admirables. Salvemer était belle et imposante. Il ne restait plus qu'à espérer que la pénétrer serait aussi agréable que de la contempler.
Cependant, ralentie par le flux de marchands et divers ouvriers passant les portes de la place, Rosalya mit un moment à se frayer un passage. À mesure qu'ils approchaient de son hypothétique protecteur, Scare demeurait calme comme pour rassurer sa cavalière dont le cœur s'accélérait chaque seconde un peu plus. La métisse gardait la tête basse et espérait pouvoir passer sans encombres, mais, comme partout, la cité n'était pas ouverte à n'importe qui et quelques hommes en surveillaient l'entrée. L'un d'eux arrêta son cheval et tint fermement les rênes en demandant à la jeune femme ce qu'elle venait faire ici. Visiblement, les dorniennes n'étaient pas monnaie courante en dehors de leur terre natale. Elle avait beau le savoir et l'avoir réalisé comme elle s'éloignait de Port-Réal, Rosalya avait quand même eu un semblant d'espoir en se souvenant du regard de Patrek sur la question.
- Je désire voir lord Patrek Mallister, expliqua la demoiselle aussi calmement qu'elle en était capable. C'est urgent, précisa-t-elle.
Peut-être le regard appuyé du soldat sur son ventre évoqua à son esprit une autre urgence que celle qu'elle sous-entendait, mais elle ne chercha pas à dissiper le malentendu quand cela lui permit de pénétrer l'enceinte de la forteresse et lui valut qu'on aille prévenir le lord de son arrivée.
La belle, perchée sur son étalon noir, attirait les regards tandis que l'homme la guidait jusqu'aux écuries. Tant de prévenance ne lui était pas habituel et aiguisait sa méfiance. On lui proposa de l'aider à mettre pied à terre, Rosalya refusa fermement. Si elle devait descendre du dos de Scare, elle le ferait seule, comme à chaque arrêt ayant ponctué son voyage. Elle avait sa fierté, quand même ! Orgueil ou pas, elle n'eut cependant pas le loisir d'entreprendre cette périlleuse entreprise, Patrek arrivait.
Son air sombre tendit la jeune femme et surprit l'étalon qui piaffa intempestivement. Rosalya reprit contenance, mais ne put cacher le soulagement que lui procurait la vue de cet homme. Lors de leur dernière entrevue, en l'an 295, le Mallister lui avait laissé un souvenir sympathique et c'était son nom qui s'était imposé à son esprit lorsque Viserys avait planifié son attaque sur Goëville. Jamais le dragon n'irait la chercher là où il portait son armée et Patrek était le seul homme qu'elle connaissait susceptible de l'aider en cette situation.
- Mon Seigneur, il y avait longtemps que nous ne nous étions pas vu, entama la belle en laissant son visage s'illuminer d'un de ses sourires les plus sincères. Je ne sais si vous me reconnaissez ; j'étais servante au Donjon-Rouge la dernière fois que nous avons eu l'occasion d'échanger, vous et moi.
En même temps...en ce temps, Rosalya était plus petite, plus fine, plus élancée, plus juvénile...moins femme en somme, contrairement à ce qui se dressait maintenant devant lui, fatiguée et nerveuse, prête à partir à bride abattue s'il lui donnait quelque sorte de congé.
- J'arrive à l'instant de Port-Réal et j'ai besoin de votre aide, Lord Mallister. »
Rosalya ne savait pas habilement manier les mots et Patrek ne lui revenait pas comme un homme aimant s'étendre en palabre. Sa franchise était sans doute ce qui lui attirerait sa faveur, elle y croyait naïvement, oubliant le plus simplement du monde les regards coulant sur son physique des plus charmants.
Rosalya devait faire son deuil de cet amour-là et ne vivait désormais plus que pour mettre à l'abri de la folie de leur père ses enfants à naître. Plus tard viendraient les larmes et la détresse. Là, ce qui la raccrochait à la vie était ces deux petites choses fragiles qui tentaient d'imposer la leur. Ils méritaient mieux que d'être les bâtards d'un roi fou, une vie douce et loin de toute politique comme ce qu'elle-même avait connu avant de rencontrer le félon leur conviendrait plus.
Au loin, résonnaient les clameurs du départ. Un soupir échappa à la servante qui tira son maigre paquetage de sous son lit. Peu de choses comptaient réellement pour elle, Rosalya n'était une personne très matérialiste et l'aurait-elle été que cela lui aurait fait plus de mal que de bien. Il n'était pas un seul objet qui meublait cette pièce ne lui rappelant pas son histoire passée avec un tendre dragon. Un dernier nœud scella sa détermination et mis un terme symbolique à cette vie qu'elle laissait derrière elle, comme ces cadeaux qu'il lui avait fait et qu'elle avait laissé en évidence sur le lit. Elle aurait voulu se frapper fort la tête et oublier tout cela, mais la vie n'était pas aussi simple et cette douleur lui rongeant le cœur lui donnait la force de choisir une nouvelle destinée.
Une mante modeste, mais de bonne qualité, sur ses épaules, une robe sobre ne parvenant plus à cacher ce ventre naissant, la métisse se dirigea d'un pas sûr vers les écuries où elle espérait bien trouver un solide compagnon de route. Scare était bien là et il la salua d'un hennissement joyeux. Lui aussi était seul, joliment entreposé et délaissé. L'étalon flaira avec intérêt le paquetage de la brune et celle-ci lui flatta l'encolure.
« On va faire une ballade, mon beau, murmura-t-elle. Ça va te faire du bien.
Ces mots étaient aussi valable pour elle-même... La dornienne harnacha l'animal et casa son paquetage dans les sacoches de selle ainsi que quelques provisions pour le voyage qu'elle s'apprêtait à entreprendre. Elle avisa l'air intrigué de l'étalon et sa relative excitation puis le mena à l'extérieur. Le personnel œuvrant ici avait l'habitude de voir Rosalya sortir la monture du roi aussi son départ n'intrigua personne à cet instant.
Quand ils se rendirent compte de la véritable nature de cette sortie, il faisait déjà nuit et Rosalya était alors bien loin de Port-Réal. Poussant sa monture et elle-même aussi loin qu'elle le pouvait, jour après jour, ignorant sciemment la prudence inhérent à son état ou à la santé du cheval, la cavalière fuyait la peur au ventre de se voir rattrapée par quelques hommes de son ancien amant.
L'aurait-on interrogée sur sa précipitation que c'est ce qu'elle aurait avoué en premier lieu, mais, dans son périple improbable à la sécurité incertaine, une part de la servante espérait voir disparaître ces êtres au sang maudit grandissant dans son ventre. C'était un fait connu que celui des fausses couches causées par quelques courses maladroites... La nature, semblant vouloir donner un semblant de baume au cœur à la jeune femme, l'avait cependant dotée d'un de ces physiques propices à la maternité et rien d'anormal ne vint soulager son subconscient quand elle aperçut les renforts de Salvemer.
L'endroit était aussi beau que ce qu'en avait narré le seigneur des lieux. Lord Mallister, qui n'était alors qu'héritier, était fier de cette forteresse l'ayant vu naître, ça, Rosalya s'en souvenait. Elle avait aimé les quelques échanges qu'ils avaient eu à son passage sur les terres de la couronne. La belle brune contemplant les reflets du soleil sur la pierre lissée par le sel se remémorait aussi la jalousie du dragon face cette promiscuité.
- Qu'importe, s'exclama-t-elle de vive voix en secouant la tête et pressant les flancs de sa monture.
L'aigle d'argent sur fond bleu roi flottait doucement, avec une majesté des plus envoutantes sous ce ciel dégagé et, sous l'étendard, la forteresse s'élevait dignement vers les cieux. Sa droiture, son élégance, les yeux d'un bronze passé se perdaient sur les lignes aussi dangereuses qu'admirables. Salvemer était belle et imposante. Il ne restait plus qu'à espérer que la pénétrer serait aussi agréable que de la contempler.
Cependant, ralentie par le flux de marchands et divers ouvriers passant les portes de la place, Rosalya mit un moment à se frayer un passage. À mesure qu'ils approchaient de son hypothétique protecteur, Scare demeurait calme comme pour rassurer sa cavalière dont le cœur s'accélérait chaque seconde un peu plus. La métisse gardait la tête basse et espérait pouvoir passer sans encombres, mais, comme partout, la cité n'était pas ouverte à n'importe qui et quelques hommes en surveillaient l'entrée. L'un d'eux arrêta son cheval et tint fermement les rênes en demandant à la jeune femme ce qu'elle venait faire ici. Visiblement, les dorniennes n'étaient pas monnaie courante en dehors de leur terre natale. Elle avait beau le savoir et l'avoir réalisé comme elle s'éloignait de Port-Réal, Rosalya avait quand même eu un semblant d'espoir en se souvenant du regard de Patrek sur la question.
- Je désire voir lord Patrek Mallister, expliqua la demoiselle aussi calmement qu'elle en était capable. C'est urgent, précisa-t-elle.
Peut-être le regard appuyé du soldat sur son ventre évoqua à son esprit une autre urgence que celle qu'elle sous-entendait, mais elle ne chercha pas à dissiper le malentendu quand cela lui permit de pénétrer l'enceinte de la forteresse et lui valut qu'on aille prévenir le lord de son arrivée.
La belle, perchée sur son étalon noir, attirait les regards tandis que l'homme la guidait jusqu'aux écuries. Tant de prévenance ne lui était pas habituel et aiguisait sa méfiance. On lui proposa de l'aider à mettre pied à terre, Rosalya refusa fermement. Si elle devait descendre du dos de Scare, elle le ferait seule, comme à chaque arrêt ayant ponctué son voyage. Elle avait sa fierté, quand même ! Orgueil ou pas, elle n'eut cependant pas le loisir d'entreprendre cette périlleuse entreprise, Patrek arrivait.
Son air sombre tendit la jeune femme et surprit l'étalon qui piaffa intempestivement. Rosalya reprit contenance, mais ne put cacher le soulagement que lui procurait la vue de cet homme. Lors de leur dernière entrevue, en l'an 295, le Mallister lui avait laissé un souvenir sympathique et c'était son nom qui s'était imposé à son esprit lorsque Viserys avait planifié son attaque sur Goëville. Jamais le dragon n'irait la chercher là où il portait son armée et Patrek était le seul homme qu'elle connaissait susceptible de l'aider en cette situation.
- Mon Seigneur, il y avait longtemps que nous ne nous étions pas vu, entama la belle en laissant son visage s'illuminer d'un de ses sourires les plus sincères. Je ne sais si vous me reconnaissez ; j'étais servante au Donjon-Rouge la dernière fois que nous avons eu l'occasion d'échanger, vous et moi.
En même temps...en ce temps, Rosalya était plus petite, plus fine, plus élancée, plus juvénile...moins femme en somme, contrairement à ce qui se dressait maintenant devant lui, fatiguée et nerveuse, prête à partir à bride abattue s'il lui donnait quelque sorte de congé.
- J'arrive à l'instant de Port-Réal et j'ai besoin de votre aide, Lord Mallister. »
Rosalya ne savait pas habilement manier les mots et Patrek ne lui revenait pas comme un homme aimant s'étendre en palabre. Sa franchise était sans doute ce qui lui attirerait sa faveur, elle y croyait naïvement, oubliant le plus simplement du monde les regards coulant sur son physique des plus charmants.
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Volons au dragon son trésor
L'aigle et la dornienne
Lorsque l'on revenait après des années de débauche, il ne fallait pas s'attendre à ce qu'on vous tende une main bienveillante en vous souhaitant bon retour. Patrek ne s'était pas fait d'illusions : seules les servantes qui l'avaient élevé étaient heureuses de revoir Patrek. La politique qu'il avait instauré au sein de Salvemer ne plaisait pas aux hommes, les femmes, elles, étaient néanmoins heureuses de voir les mains de leur bourreaux se faire couper. A vrai dire, il avait fallu montrer l'exemple. Une femme était venue se plaindre à lui, le visage couvert d'ecchymoses, qu'elle n'en pouvait plus de se faire rouer de coups par son mari alcoolique. Patrek avait donc fait attraper cet homme et pour montrer l'exemple à tous, lui avait fait couper la main devant les autres pour couper l'envie à la fois de plaisanter avec lui, et à la fois d'essayer de transgresser les règles qu'il avait imposé. Quiconque vivants à Salvemer se devait de respecter ses habitants. Frapper était donc bien évidemment proscrits. Ainsi comme on aurait puni un voleur, Patrek avait puni ceux voulant se moquer de ses règles. Il leur avait bien fais comprendre : feu Jason Mallister était implacable, attendez vous à pire sous ma seigneurie.
Impitoyable, implacable, il ne laissait que peu de marge face à l'erreur. Il connaissait les hommes, il se connaissait, les hommes pouvaient obéir, s'ils ne le faisaient pas ce n'étaient pas parce qu'ils ne pouvaient pas mais ne voulaient pas. S'ils n'y parvenaient pas c'est simplement qu'ils ne souhaitaient pas obéir au seigneur et ils devaient en répondre. Faites les malins et nous verrons qui gagnera cette guerre d'égo. Voilà ce qu'il pensait tout haut. Il serait un seigneur bon avec qui le mérite, impitoyable avec qui le mérite. Il pardonnerait ceux qui le méritent et ceux qui se repentissent vraiment, après tout, on ne ment pas à un menteur, il saurait voir en ces ennemis qui ment de qui est sincère, il en était persuadé.
Mais ce jour là, alors qu'il aurait aimé partir avec une partie de sa flotte en reconnaissance sur la Baie, on venait l'interrompre. Une jeune femme venue de nul part disait-on, mais on l'avait surtout décrite comme ... une indigène. "Elle a la peau si sombre que la nuit mon seigneur !" il fallait dire qu'à Salvemer, les gens étaient tous pareil, physiquement. Blancs, les cheveux châtains. Le reste était différent, remarquable, parfois peu apprécié. On le menait jusqu'à cette femme et si son visage était dur, intérieurement, il riait. Elle avait la peau colorée oui, mais sombre comme la nuit... Sa première réflexion : mais qu'est-ce qu'une dornienne peut bien faire ici ? Viendrait-elle me donner un bâtard que l'on aurait conçu des années auparavant ? Il avait rencontré tant de femmes, partagés tant de couches qu'il était presque incapable de se rappeler tous leur visages.
Elle se décrivait comme une servante du Donjon Rouge... Il en avait connu bon nombre de servantes pendant ces années de cavales. Il réfléchissait quelque instants mais cela ne lui revenait pas.
" Vous m'excuserez belle dame, j'ai conversé avec tant de femmes ces dernières années, mon esprit est tourmenté ces derniers temps mais cela me reviendra, n'en doutez pas. Soyez la bienvenue à Salvemer. "
Elle venait de l'antre de Viserys Targaryen, il avait de quoi être sceptique mais il n'en montrait rien. Il se questionnait alors sur sa venue. Etait-ce une technique de ce faux roi pour obtenir les faveurs d'un seigneur du Conflans, à rejoindre les Bracken ? Il se questionnait sincèrement. Quoi de mieux qu'une femme pour attiser l'intérêt du Mallister, après tout, ça n'était un secret pour personne. Il regardait le ventre de la jeune femme et haussait un sourcil. Cela faisait longtemps qu'il n'avait pas été à Port-Réal, il ne pouvait pas être la cause de cette grosseur, alors pourquoi venait-elle, autre mystère. Tout comme : mais qu'est-ce que cette femme faisait là ?
" De mon aide ? Comment un Seigneur du Conflans pourrait aider une servante du Donjon-Rouge ? "
Voilà qui le laissait sceptique. Comment pourrait-il aider la jeune femme puisqu'elle avait de toutes évidences un roi à disposition pour l'aider ?
" Suivez-moi donc, nous n'allons pas rester dehors toute la journée. Les servantes vous serviront de quoi vous réchauffer. "
Boissons, nourritures, vêtements plus chauds, il ne doutait pas de la différence de température entre Port-Réal et l'humide Salvemer. Salvemer n'était pas sous son meilleur jour avec le temps qu'ils avaient mais Patrek trouvait sa forteresse cent fois plus belles que Port-Réal, sans doute était-ce la fierté d'y vivre et d'y avoir grandi, l'orgueil aussi, mais il adorait son lieu de vie.
" En quoi puis-je vous être utile, jeune dame ? "
Il avait entamé sa marche vers l'intérieur de Salvemer, bien moins humide. Les lieux étaient en pleine rénovation, si l'on pouvait appeler ça ainsi. L'Aigle trônait fièrement contre les murs, les décorations changeaient pour un bleu intense et de l'argent. Ainsi était le sol et les murs, profitant de ses nouvelles alliances pour embellir et renforcer Salvemer plus qu'elle ne l'avait jamais été. La dote qu'il aurait avec son mariage futur aiderait aussi à renforcer sa flotte et ses murs.
Impitoyable, implacable, il ne laissait que peu de marge face à l'erreur. Il connaissait les hommes, il se connaissait, les hommes pouvaient obéir, s'ils ne le faisaient pas ce n'étaient pas parce qu'ils ne pouvaient pas mais ne voulaient pas. S'ils n'y parvenaient pas c'est simplement qu'ils ne souhaitaient pas obéir au seigneur et ils devaient en répondre. Faites les malins et nous verrons qui gagnera cette guerre d'égo. Voilà ce qu'il pensait tout haut. Il serait un seigneur bon avec qui le mérite, impitoyable avec qui le mérite. Il pardonnerait ceux qui le méritent et ceux qui se repentissent vraiment, après tout, on ne ment pas à un menteur, il saurait voir en ces ennemis qui ment de qui est sincère, il en était persuadé.
Mais ce jour là, alors qu'il aurait aimé partir avec une partie de sa flotte en reconnaissance sur la Baie, on venait l'interrompre. Une jeune femme venue de nul part disait-on, mais on l'avait surtout décrite comme ... une indigène. "Elle a la peau si sombre que la nuit mon seigneur !" il fallait dire qu'à Salvemer, les gens étaient tous pareil, physiquement. Blancs, les cheveux châtains. Le reste était différent, remarquable, parfois peu apprécié. On le menait jusqu'à cette femme et si son visage était dur, intérieurement, il riait. Elle avait la peau colorée oui, mais sombre comme la nuit... Sa première réflexion : mais qu'est-ce qu'une dornienne peut bien faire ici ? Viendrait-elle me donner un bâtard que l'on aurait conçu des années auparavant ? Il avait rencontré tant de femmes, partagés tant de couches qu'il était presque incapable de se rappeler tous leur visages.
Elle se décrivait comme une servante du Donjon Rouge... Il en avait connu bon nombre de servantes pendant ces années de cavales. Il réfléchissait quelque instants mais cela ne lui revenait pas.
" Vous m'excuserez belle dame, j'ai conversé avec tant de femmes ces dernières années, mon esprit est tourmenté ces derniers temps mais cela me reviendra, n'en doutez pas. Soyez la bienvenue à Salvemer. "
Elle venait de l'antre de Viserys Targaryen, il avait de quoi être sceptique mais il n'en montrait rien. Il se questionnait alors sur sa venue. Etait-ce une technique de ce faux roi pour obtenir les faveurs d'un seigneur du Conflans, à rejoindre les Bracken ? Il se questionnait sincèrement. Quoi de mieux qu'une femme pour attiser l'intérêt du Mallister, après tout, ça n'était un secret pour personne. Il regardait le ventre de la jeune femme et haussait un sourcil. Cela faisait longtemps qu'il n'avait pas été à Port-Réal, il ne pouvait pas être la cause de cette grosseur, alors pourquoi venait-elle, autre mystère. Tout comme : mais qu'est-ce que cette femme faisait là ?
" De mon aide ? Comment un Seigneur du Conflans pourrait aider une servante du Donjon-Rouge ? "
Voilà qui le laissait sceptique. Comment pourrait-il aider la jeune femme puisqu'elle avait de toutes évidences un roi à disposition pour l'aider ?
" Suivez-moi donc, nous n'allons pas rester dehors toute la journée. Les servantes vous serviront de quoi vous réchauffer. "
Boissons, nourritures, vêtements plus chauds, il ne doutait pas de la différence de température entre Port-Réal et l'humide Salvemer. Salvemer n'était pas sous son meilleur jour avec le temps qu'ils avaient mais Patrek trouvait sa forteresse cent fois plus belles que Port-Réal, sans doute était-ce la fierté d'y vivre et d'y avoir grandi, l'orgueil aussi, mais il adorait son lieu de vie.
" En quoi puis-je vous être utile, jeune dame ? "
Il avait entamé sa marche vers l'intérieur de Salvemer, bien moins humide. Les lieux étaient en pleine rénovation, si l'on pouvait appeler ça ainsi. L'Aigle trônait fièrement contre les murs, les décorations changeaient pour un bleu intense et de l'argent. Ainsi était le sol et les murs, profitant de ses nouvelles alliances pour embellir et renforcer Salvemer plus qu'elle ne l'avait jamais été. La dote qu'il aurait avec son mariage futur aiderait aussi à renforcer sa flotte et ses murs.
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Rosalya & Patrek
Après avoir remercié le seigneur des lieux, Rosalya entama son retour à terre et laissa les hommes d'écurie éloigner Scare de sa personne. Elle, elle se dirigea vers Patrek.
« Un seigneur du Conflans peut aider une servante ayant fui le Donjon-Rouge, du moins je le pense, argua la belle en se portant à hauteur du Mallister.
Il intima, elle suivit. L'air des mers et sa folle chevauchée avaient fatigué la jeune femme dont les nerfs peinaient à percevoir la faim ou le froid. Pourtant, lorsqu'elle arpenta les couloirs de la forteresse en compagnie du lord, l'absence d'air coulis se remarqua. Bientôt, ses extrémités la brûlèrent et elle souffla discrètement sur ses doigts pour apaiser cette désagréable sensation.
Tout n'était cependant pas aussi désagréable, et de loin aurait-elle ajouté. Ses yeux dégoûtés du rouge sanglant des Targaryen se ravissaient du bleu roi ornant les murs et les hommes qu'ils croisaient. Il fallait se l'avouer, l'aigle n'était pas aussi oppressant que le dragon et l'argent illuminait les pierres soutenant l'imprenable cité. Tout ceci offrait à son regard lassé un clarté qui l'apaisait et l'agitation moindre, comparé à la capitale, soulageait ses sens.
Une voix grave la tira de ses songes et Rosalya fixa à nouveau son interlocuteur. Il était semblable à ses souvenirs même si les siens s'avéraient défaillant à son encontre. En même temps, combien d'hommes de son rang se souvenaient des prénoms des petits gens comme elle ? Petite déjà, on lui avait appris combien son existence serait insignifiante pour ceux qu'elle servirait. Ce sursaut de savoir être l'inquiéta quelques secondes et la fit douter de la légitimité de sa requête, mais un autre fait la rassura. Entre ce temps lointain et aujourd'hui, elle avait servi et aimé un roi, vécu dans son ombre et bénéficié d'un statut particulier malgré sa naissance. Forte de ces expériences, les frontières la séparant du beau seigneur lui accordant son temps lui paraissaient bien fragiles.
- Appelez-moi Rosalya, mon seigneur, je n'ai rien d'une dame après tout. J'espère cependant que vous accepterez de m'aider, commença-t-elle. Je suis servante, c'est ce que j'ai toujours été, et au Donjon-Rouge, je n'ai jamais servi que Viserys Targaryen. Je n'avais pas à m'en plaindre jusque tantôt...mais je suppose que l'on vous a déjà rapporté ses revirements de comportements et sa décadence. Je vous prie de me croire lorsque j'affirme que ce qu'il se raconte n'égale pas le quart de la réalité des choses.
Inconsciemment, en parlant de Viserys, sa voix s'était faite moins assurée, brisée par ses sentiments, et une main s'était posée de manière protectrice sur son ventre naissant. C'était un réflexe étrange apparu en même temps que cette rondeur, mais la demoiselle ne parvenait pas à luter contre.
- Le roi fou a tenté de s'en prendre à moi et je l'ai blessé en me défendant, je crois, ensuite j'ai fui Port-Réal à la première occasion. Je ne pouvais pas aller à Dorne alors, je ne sais pas pourquoi, votre souvenir m'est revenu en mémoire et j'ai pensé que vous pourriez me venir en aide.
Son débit s'étant quelque peu affolé et la tension de ces derniers jours se résumant en ces paroles, Rosalya avait baissé la tête pour cacher les perles humides lui montant aux yeux. Par son sang dornien, elle était trop fière pour qu'on la voit pleurer. Qui plus est, elle était une future mère, ça ne chutait pas une mère, ça faisait bonne figure.
- Je ne demande pas la charité, lord Mallister, juste le droit de demeurer entre ces murs, affirma la brune en reprenant contenance un peu. Je sais mettre du cœur à l'ouvrage et je ne suis pas paresseuse, ni difficile, je me satisferai d'exécuter les tâches pour lesquelles vous voudrez bien me prendre.
Alors plus sûre, bien qu'encore émotive, Rosalya guettait dans l’œil d'azur la jaugeant un quelconque signe de chaleur qui lui assurerait enfin un soulagement à ses peines. En attendant, son cœur s'emballait d'angoisse à l'idée de reprendre la route sur le champ, errante faute d'idées de lieu vers lequel se diriger.
« Un seigneur du Conflans peut aider une servante ayant fui le Donjon-Rouge, du moins je le pense, argua la belle en se portant à hauteur du Mallister.
Il intima, elle suivit. L'air des mers et sa folle chevauchée avaient fatigué la jeune femme dont les nerfs peinaient à percevoir la faim ou le froid. Pourtant, lorsqu'elle arpenta les couloirs de la forteresse en compagnie du lord, l'absence d'air coulis se remarqua. Bientôt, ses extrémités la brûlèrent et elle souffla discrètement sur ses doigts pour apaiser cette désagréable sensation.
Tout n'était cependant pas aussi désagréable, et de loin aurait-elle ajouté. Ses yeux dégoûtés du rouge sanglant des Targaryen se ravissaient du bleu roi ornant les murs et les hommes qu'ils croisaient. Il fallait se l'avouer, l'aigle n'était pas aussi oppressant que le dragon et l'argent illuminait les pierres soutenant l'imprenable cité. Tout ceci offrait à son regard lassé un clarté qui l'apaisait et l'agitation moindre, comparé à la capitale, soulageait ses sens.
Une voix grave la tira de ses songes et Rosalya fixa à nouveau son interlocuteur. Il était semblable à ses souvenirs même si les siens s'avéraient défaillant à son encontre. En même temps, combien d'hommes de son rang se souvenaient des prénoms des petits gens comme elle ? Petite déjà, on lui avait appris combien son existence serait insignifiante pour ceux qu'elle servirait. Ce sursaut de savoir être l'inquiéta quelques secondes et la fit douter de la légitimité de sa requête, mais un autre fait la rassura. Entre ce temps lointain et aujourd'hui, elle avait servi et aimé un roi, vécu dans son ombre et bénéficié d'un statut particulier malgré sa naissance. Forte de ces expériences, les frontières la séparant du beau seigneur lui accordant son temps lui paraissaient bien fragiles.
- Appelez-moi Rosalya, mon seigneur, je n'ai rien d'une dame après tout. J'espère cependant que vous accepterez de m'aider, commença-t-elle. Je suis servante, c'est ce que j'ai toujours été, et au Donjon-Rouge, je n'ai jamais servi que Viserys Targaryen. Je n'avais pas à m'en plaindre jusque tantôt...mais je suppose que l'on vous a déjà rapporté ses revirements de comportements et sa décadence. Je vous prie de me croire lorsque j'affirme que ce qu'il se raconte n'égale pas le quart de la réalité des choses.
Inconsciemment, en parlant de Viserys, sa voix s'était faite moins assurée, brisée par ses sentiments, et une main s'était posée de manière protectrice sur son ventre naissant. C'était un réflexe étrange apparu en même temps que cette rondeur, mais la demoiselle ne parvenait pas à luter contre.
- Le roi fou a tenté de s'en prendre à moi et je l'ai blessé en me défendant, je crois, ensuite j'ai fui Port-Réal à la première occasion. Je ne pouvais pas aller à Dorne alors, je ne sais pas pourquoi, votre souvenir m'est revenu en mémoire et j'ai pensé que vous pourriez me venir en aide.
Son débit s'étant quelque peu affolé et la tension de ces derniers jours se résumant en ces paroles, Rosalya avait baissé la tête pour cacher les perles humides lui montant aux yeux. Par son sang dornien, elle était trop fière pour qu'on la voit pleurer. Qui plus est, elle était une future mère, ça ne chutait pas une mère, ça faisait bonne figure.
- Je ne demande pas la charité, lord Mallister, juste le droit de demeurer entre ces murs, affirma la brune en reprenant contenance un peu. Je sais mettre du cœur à l'ouvrage et je ne suis pas paresseuse, ni difficile, je me satisferai d'exécuter les tâches pour lesquelles vous voudrez bien me prendre.
Alors plus sûre, bien qu'encore émotive, Rosalya guettait dans l’œil d'azur la jaugeant un quelconque signe de chaleur qui lui assurerait enfin un soulagement à ses peines. En attendant, son cœur s'emballait d'angoisse à l'idée de reprendre la route sur le champ, errante faute d'idées de lieu vers lequel se diriger.