L'affamé (Rowen Hightower)

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Les orages éclatèrent juste avant minuit, noyant sous leurs averses les cris et le tintamarre qui s’échappaient de toutes les tavernes de Port-Réal. Un peu après minuit, une lutte d’ivrogne  fit une demi-douzaine de blessé dans une auberge du quartier Culpucier. Les soldats arrivés sur les lieux recueillirent les déclarations des témoins oculaires. Le responsable était un mercenaire particulièrement robuste qui n’avait pas supporté une mauvaise plaisanterie. On le décrivit en compagnie d’un chien. C’est grâce à ce détail que les hommes du guet de Port-Réal parvinrent à attraper le malandrin une heure plus tard dans les rues. Une arrestation et un chien confié à une septa parce qu’on ne savait pas quoi faire de lui en attendant le procès de son propriétaire. Dans la foulée un cabanon inhabité des taudis de la rue Mofette, domicile d’un ancien soldat des précédentes guerres, s’effondra en décombres noyés de pluie, tuant par la même occasion 2 adolescents, un garçon et une fille qui se pelotaient dans le soubassement. Deux cadavres de plus pour la fosse commune de Culpucier. Au même moment, un attroupement qui faisait griller un cochon de lait sur la place du marché au poisson, déclencha sans le vouloir un incendie. Ils avaient recouvert leur repas à cuire en suspendant une bâche au dessus pour éviter la pluie, mais la bâche avait prit feu et cela s’étendit aux étals. L’incendie fut maitrisé après avoir brulé 3 personnes. Les hommes du guet arrivèrent en retard à cause de l’activité qui régnait dans Culpucier. Ils étaient occupés par une multitude d’arrestations pour ivresse et tapage nocturne sur la voie publique. Le pire moment de la nuit fut sans doute le duel improvisé devant le bordel de Baelish par deux chevaliers qui se disputaient les faveurs d’une même catin. Les hommes du guet tentèrent de les séparer sans succès et les chevaliers en blessèrent mortellement plusieurs.

Lorsque la pluie cessa vers 3h du matin, le commandant du guet de Port-Réal, Janos Slynt, émit la prédiction que la journée qui allait commencer bientôt serait catastrophique. Mis à part les ivrognes et les contrevenants derrière les barreaux des cellules, il n’y avait personne dans le fort des gardes. Tous les gardes étaient de sortie, travaillant au flair dans les rues. Janos Slynt était seul en compagnie de quelques gardes lorsqu’on vint le prévenir :

« Commandant ! On en a un beau sur les bras ! »

…………………………

Lorsque Janos Slynt arriva au lieu dit, il trouva ses hommes munis de torches qui les pointaient vers le sol de la rue pour éclairer l’obscurité. Les gardes semblaient nerveux, prêt à dégainer leur épée tellement ils semblaient avoir peur de ce qu’ils venaient de voir. Slynt baissa les yeux sur le cadavre et sentit ses genoux se dérober. Un corps d’homme gisait sur le dos, bras et jambes écartés. Marque de ligature sur le cou. Les yeux avaient été ôtés de leurs orbites. Le corps était meurtri et enflé de partout avec des marques de morsures. Pas une seule trace de pluie sur le cadavre, il venait d’être déposé il y a peu. Il y avait des plaies sur le torse de forme ovale et irrégulière. La chair était déchiquetée sur le pourtour des orifices. Janos Slynt lança à ses hommes :

« Vous allez me remuer les puces aux gens du quartier. Voir s’il y a des témoins du largage du corps, des suspects qui trainent dans le coin. »

« Mais commandant il est 4h du matin ! »

« Et bien si vous vous y mettez tout de suite, vous pourrez peut-être avoir finis pour midi. »

Les gardes pestèrent devant l’impopulaire commandant du guet dès qu’il eut le dos tourné. Janos Slynt était cependant assez subtil pour reconnaitre un meurtre qui défiait l’ordinaire pour intéresser le roi. Celui-ci fut vite prévenu vu que depuis quelques jours il veillait la nuit pour s’intéresser à diverses tâches d’astronomie avec d’autres érudits. Le roi Targaryen apprit les détails du meurtre : yeux arrachés, membres meurtris, chair nue et sanguinolente jusqu’au vif du muscle. Conscient que pour ce qui était de mener des investigations, les hommes du guet étaient limités. Le roi consulta un registre et choisit 4 hommes qui étaient disponibles tout de suite car présent dans Port-Réal en ce moment même : Ser Aron Santagar, le maître d’armes du Donjon Rouge, vaniteux mais honnête. Ser Arys du Rouvre, garde royale qui s’était distingué récemment en tournoi. Ser Rowen Hightower, le chevalier étranger le plus familier du guet en raison des états de services de son père et enfin Rennifer Longzeaux, geolier en chef des cachots de la ville qui avait une grande connaissance de l’esprit criminel. Le roi envoya des hommes d’armes aux 4 coins de la ville pour aller réveiller et dénicher en urgence les 4 hommes. On les réveilla sans ménagement en leur annonçant une urgence. Ils étaient tout simplement convoqués par le roi. Mais la plus grande surprise des 4 hommes, fut lorsqu’ils constatèrent qu’on ne les emmenait pas au Donjon Rouge, mais à la Fosse-dragon sur la colline de Rhaenys, là où autrefois les Targaryen logeaient leurs dragons. L’endroit était en partie effondré, les 4 hommes qu’on regroupa avant de les guider, purent pénétrer dans les lieux et observer des tables pour les cadavres. L’endroit débordait d’activités. Cadavres accidentés alignés. Sous-fifres en train de retirer leurs vêtements pour les collecter pour les pauvres. Soldats du guet en train de monter la garde. L’assistant d’un mestre leur barra la porte :

« Un instant ! Ser Santagar, Arys et Longzeaux, je vous connais, vous êtes affiliés aux autorités, vous pouvez entrer, mais pas lui ! »

Il posa un index accusateur sur la poitrine de Rowen.

« Je le connais pas et il est trop jeune pour tout ça, qu’il s’en aille ! Il ne passe pas, il n’est pas membre du guet de Port-Réal ! »

Rhaegar Targaryen en personne arriva derrière eux. Il était escorté par deux manteaux blancs de la garde royale. Le roi lança :

« Assez perdus de temps, maintenant il fait parti du guet. »

Et sans rien ajouter Rhaegar s’avança. L’adjoint du mestre se fit servile et s’écarta flagorneur pour laisser passer le roi et ses 2 gardes du corps. Il tapota l’épaule de Rowen :

« T’as entendus fils ? Ordre royal, maintenant tu fais partie des autorités de la ville. »

On invita les 4 hommes à entrer dans la pièce et on referma la porte derrière eux. Le roi les invita à se mettre en cercle autour de la table recouverte d’un drap. Le roi resta debout et leva un doigt en l’air pour faire signe au mestre qu’il pouvait commencer. Il retira le drap, dévoilant le cadavre.

« Messeigneurs, regardez attentivement. A vous mestre Darry. »

« Vous pouvez voir ici des marques de ligatures violacées sur le cou. On a arraché les yeux comme vous pouvez le constater. Les morsures sur le torse sont des marques de dents peu communes, quelque chose d’assez remarquable. Ça n’a pas été fait par une bouche humaine. Je crois que l’assassin s’est servit de un ou plusieurs animaux pour tuer notre homme. Des coupures profondes partout. Des plaies assez déroutante, on en voit rarement des comme ça, même sur un champ de bataille. »

Rhaegar croisa ses mains derrière son dos et observa les 4 hommes.

« Vous comprenez notre dilemme ? J’ai besoin de vous mes amis pour savoir qui a fait ça, qui emploie des bêtes sauvages, qui aime voir quelqu’un se faire dévorer. Parce que je commence à penser qu’on va trouver d’autres corps similaire dans les prochains jours et que les gens seront paniqués. Alors je veux votre avis. »
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ARRÊTEZ !!! Je ne sais pas qui vous êtes, il suffit !!! " Les hurlements retentirent dans toute la demeure, Une servante ouvrit dans la précipitation une lourde porte en bois. La lèvre légèrement ouverte, les larmes aux yeux elle se faufila dans les couloirs. Puis elle frappa en toute hâte contre une nouvelle porte, une voix grave lui autorisa à venir dans la pièce. Elle poussa alors en sanglots, l'épaisse pièce de métal pour être enfin face au maître de maison. " Mon seigneur ! Votre.... Votre mère elle, elle ne sait plus qui je suis une fois encore, elle est violente avec tout le monde, elle....." Rowen leva alors une main en sa direction, tendant le manche de son épée à son partenaire d’entraînement. Il retira un a un les gants en mailles, puis respira profondément avant de sortir de la salle d'arme esquivant de justesse chaque personne croisant son chemin. Il était un secret total dans la capitale, que sa mère de surcroît malade était dans la capitale. On ne répand pas sur les toits la folie d'un proche, encore moins au cœur d'une si grande famille.

Sans l'intervention du fils, son père aurait sans doute confié sa mère à des septa au loin de la capitale Hightower. Rowen était un homme aux mille défauts, mais pas un fils abandonnant celle qui fut dans son jeune âge. L'âme même de sa force, voilà que l'homme d'aujourd'hui marche à vive allure vers celle qui un jour le garda des bêtes rôdant la nuit. Le seigneur du sud pénétra dans la chambre de la lionne, esquivant de peu un verre qu'elle lui lança. " Qui êtes vous ?! Je suis une Lannister incline toi importun !" Rowen s'approcha de plus en plus d'elle, les mains ouvertes en souriant, lui répétant qu'il était son enfant Cerenna en pleurant le repoussa plusieurs fois, finalement le garçon saisit la main de sa mère. Lui caressant tendrement la paume. " Alors que j'étais enfant, vous faisiez la même chose dans ma main. Me disant que les monstres étaient faux, mais que vous mère vous étiez réelle et avec moi... Je suis la, juste la avec vous... Souvenez vous...''. Lord Hightower resta un moment avec elle, puis quand la raison lui revint de nouveau il pu enfin revenir à des devoirs plus officiels. Il oeuvra aux affaires de la famille, on est pas la huitième grande maison officieuse sans faire fructifié des intérêts ou tout autre relation. Présentant bien, n'étant pas idiot non plus c'était donc lui le lien entre sa maison dans le bief et la couronne. Voilà pourquoi il du recevoir bon nombre de notables de la ville, cela dura jusqu’à tard dans la nuit. Quand finalement il pu enfin avoir un peu de calme seul, Rowen dîna dans la grande salle. Unique bruit dans la pièce alors, un craquement de bois brillant d'une lumière rouge au cœur des flammes de la cheminée. Tous connaissaient alors le noble riche, usant de son argent pour faire la fête. Mais qui de toute la capitale aurait pu connaitre cet homme la troublé, victime de nuits blanches comme les neiges au nord du mur ? Un homme et ses fantômes, aussi quand le vacarme débuta à la porte d'entrée. Rowen s'y presse sans plus attendre, tenant en main sa longue lame. Sa garde se rallia en un instant à lui, Malvina sauta à la gorge de l'un des gardes du guet pénétrant à l'intérieur.

Le pauvre homme manque d'uriné dans son armure en la voyant, Notre ami blond demanda à son amie de toujours de faire cesser son geste. Usant pour les autres de son autorité de maître de maison, tout le monde rangea son arme. Puis il s'excusa auprès des hommes du guet, une fois la tension au plus bas. Un des soldats lui expliqua la raison de tout ce manège, le roi le voulait pour une affaire importante. Et personne ne dit non à un roi, aussi il s'arma d'une amure et d'une épée. La fer-née grogna quand il lui demanda de ne pas venir avec lui, il fit donc la route dans le temps le plus court possible. Sa main trembla un peu plus à chaque pas, ce fut la première fois qu'il verrait le roi, ailleurs que dans un cadre pleinement officiel. Il tenta un passage au même moments que les autres hommes, des hommes célèbres de plus. Il ne savait pas bien ce qu'il faisait la, mais la présence de si grands noms étaient un gage de sérieux quand à l'affaire. Alors que Rowen allait briser le poignet de l'homme devant lui, le roi arriva et fit place net en disant une seule phrase. Le jeune seigneur s'inclina alors et le suivi lançant un regard noir à l'homme lui ayant barré le chemin peu avant, parvenant ensuite dans une pièce bien étrange.

Des corps partout autour de la petite troupe, une ambiance pesante que même le bruit des armures ne su faire disparaître. On fit très vite en sorte de retenir l'attention de notre camarade sur un drap dissimulant sans doute un corps. Une fois en cercle, on découvrit le morceau de viande sur la table. Rowen se pencha vers l'inconnu, pendant qu'autour de lui les autres parlèrent. Il garda lui, le silence, regardant les morsures et autres blessures. Il fronça les sourcils, un grognement discret quand il enfonça son doigt dans la chaire saignante. " Il y avait cet homme dans mon enfance, un pisteur de la garde. Du genre discret, c'était un sacré chasseur mais un mauvais maître pour son chien. Qui jamais ne laissé une proie en bon état, il est mort de par la boisson. Un homme solitaire, si bien que pendant des jours personne n'a su. Son...Regardez la" Dit Rowen en pointant une zone de la victime. " Ceci est une morsure de chien, comme le pisteur de mon enfance. Que le guet cherche dans ses propres rang, j'entends par la que les capitaines demandent aux soldats si, un homme violent avec animal ne serait pas familier à eux. Qu'on ne double pas la garde, cela fera peur au peuple et l'homme changera sa façon de faire s'il n'est pas déjà dans vos geôles. Si besoin ma garde patrouillera la nuit en civil, ils sont inconnus de ce quoi de la ville et..." Rowen regarda autour de lui alors, voyant tant de regards sur lui. Il se recula de quelques pas en baissant la tête, il était entrain de dire la marche à suivre au reste des hommes. Et cela devant le roi en personne, le jeune seigneur s'inclina alors devant lui. " Que le roi pardonne mon audace...."
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Après leur avoir exposé la situation, le roi croisa ses bras et attendit les avis de l’assistance à propos de la nature de ce meurtre affreux. Santagar le maître d’arme du Donjon rouge examina le cadavre sous toutes ses coutures comme s’il était un mestre. Arys du rouvre semblait s’ennuyer : les meurtres du bas peuple dans la ville ne concernaient pas la garde royale selon lui. Longzeaux le chef geôlier qui semblait plus passionné que les autres par les crimes infâmes avança un argument :

« Un chien est pas aussi sanguinaire. Je me demande si le tueur n’a pas plutôt lâché un loup ou une autre bête sauvage sur le corps de sa victime. »

Rhaegar haussa les sourcils. Il trouvait l’idée assez difficile à mettre en œuvre à Port-Réal. La région n’était pas envahie par les bêtes sauvages contrairement à d’autres contrées. Et aucune d’elle ne risquait de se perdre dans la grande ville capitale.

« Vous êtes vraiment sûr ? »

« Oui, si le tueur a capturé un loup par exemple et l’a affamé, avant de le laisser nettoyer le cadavre dans un endroit accessible. »

Puis Rowen Hightower avança lui aussi ses arguments. Le jeune chevalier optait pour une morsure de chien plutôt que de loup. Le geôlier fusilla Rowen du regard car il allait contre sa théorie devant le roi. Les deux autres chevaliers lancèrent eux aussi des regards assassins vers le noble du Bief, car il osait mettre en cause la valeur des hommes du guet et prenait des initiatives qui leur déplaisaient. Même le mestre sembla interloqué par l’audace du jeune homme. Le roi lui se contenta de rester bras croisé à fixer un regard neutre et froid vers Hightower, songeant au passage qu’il avait l’art de se faire des ennemies avec son franc-parler. Les natifs du Bief étaient sympathiques à Rhaegar, il n’avait aucun a priori sur le jeune Rowen, mais quelque chose en lui, lui disait que ce chevalier risquait de s’attirer des ennuis à un moment ou un autre.

Les personnes présentent jetèrent tous des regards vers le Targaryen en attendant sa réponse. La seule qui valait vraiment à leurs yeux. Mais à l’expression de marbre du roi, on ne savait dire s’il allait remettre à sa place Hightower pour son impudence ou au contraire approuver son verdict sur cette affaire, qui était plus poussé que ce qu’avait proposé le geôlier. Rhaegar finit par rompre le silence. Il questionna le mestre sans lâcher Rowen du regard.

« Mestre Dany, un chien pourrait-il avoir fait ça ? »

« C’est que… »

« Trop compliqué ? Invraisemblable ? »

« Possible mais compliqué… les détails sont… pardonnez moi mais je… »

« Allez-y, ne nous épargnez rien, nous écoutons. »

« Et bien un chien ne ferait jamais ça à un humain. Mais si vous l’enfermez, si vous l’affamer, si vous laissez des femelles en chaleur parader devant sa cage pour le rendre fou. Vous n’avez plus qu’à lui mettre une muselière, le ligoter. Vous n’avez plus qu’à trouver du sang de menstrues de chienne et lui mettre dans le museau pendant près d’une semaine, jusqu’à ce que ça lui devienne nourriture et passion. Alors quand vous trouvez votre victime, vous étalez une belle flaque de sang sur lui, là ou vous voulez que le chien morde. Et vous n’avez plus qu’à lâcher la bête. Mais sachez mes seigneurs, que moi à la place du criminel, j’aurais une arbalète prête au cas où ce pauvre chien torturé déciderait de me manger aussi. »

Grand silence. Les regards allaient du roi à Hightower, et de Hightower au roi. Rhaegar finit par lâcher :

« Très bien, comme il n’y a pas de loup dans cette ville ni dans les 30 kilomètres alentours, on reste sur l’hypothèse du chien. Ser Rowen, on garde votre idée jusqu’à ce qu’on ait mieux. Ser Barristan le chef de ma garde va mener les investigations. »

« Et qui va mener les interrogatoires de nos hommes sire ? »

Rhaegar pointa Rowen du doigt. Les autres hommes en furent médusés.

« Allons votre majesté, soyons sérieux. Il est trop jeune. »

« Nos hommes ne risquent pas de s’en remettre à lui. »

« On parle du guet de Port-Réal, on ne parle pas d’une vulgaire bande de mercenaire. »

« Il suffit. »
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Rowen n'avait aucune envie d'être la, cet endroit et l'ambiance qu'il pouvait offrir. La mort présente partout, comme une maladie s’incrustant au plus profond de vous. Plus jeune que les autres, il devait être plus difficile pour lui de supporter le corps de la victime. Sans en ressentir une injustice des plus profondes, son esprit rongea les plus sombres recoins de son cerveau. Essayant de comprendre comment un être humain, pouvait faire subir à un autre un sort si atroce. une moue inquiète s'installa sur le visage du garçon, au moment ou l'un des autres avança l'hypothèse d'un loup. Non Rowen n'avait aucune peur, ce n'était pas ça, mais le fait de ne pas savoir était sans doute le plus terrible. Ce fut peut-être la raison du roi pour le choisir, étant un noble ayant depuis toujours ce qu'il désir. Rowen ne serait pas le genre à repartir les mains vides sans avoir de réponses, le mestre ne donna pas tord à notre ami, mais pas vraiment raison non plus.

Fait étrange qu'il soit alors présent dans le but de stopper un meurtrier, alors que depuis son plus jeune âge on l'entraîna a en devenir un. Prendre une vie sur un champ de bataille sera toujours plus honorable que dans une rue, une conscience peut donc devenir aveugle quand les choses établies lui en offre la chance. Rowen ouvrit grand les yeux, alors que le roi donna une nouvelle fois un avis soulevant la critique. " Vous avez tous raison, si ces hommes étaient de mercenaires un peu d'or aurait alors suffit pour délier les langues, je vais devoir faire appelle à une monnaie bien plus rare... L'honneur. Le sens du devoir, la prochaine victime sera peut-être une compagne, un fils à l'un d'eux. Pour ce qui est de mon jeune âge, qu'un homme avec plus d'années que moi ici présent, ose dire qu'il ne commet plus aucune erreur ? J'accepte cette charge mon roi, je vais donc de ce pas entamer ma tâche..."

Puis il s'inclina alors vers le souverain, les personnes présentes gardèrent le silence. Le roi pour une raison inconnue donna une confiance relative au garçon, il serait fort peu prudent de faire intervenir le maitre du royaume dans une nouvelle contestation. Rowen esquissa un sourire amusé alors en observant ses opposants, ce n'était pas la première fois qu'on ne voyait en lui qu'un incapable ou bien autre chose de négatif. Rien de tel que cela pour lui donner l'envie de faire taire ceux le jugeant bien trop vite, il quitta ensuite les lieux sans ne plus rien dire. Une fois en extérieur il prit le temps d'une pause, retrouvant une paix furtive. Voyant devant lui l'immense travail à faire, il ne tarda pas à revenir dans sa demeure. Sa compagne des îles de fer aiguisant alors une petite lame dans un couloir, Rowen prit place à coter d'elle. Soupirant un long moment, alors qu'elle avait sur lui un regard inquisiteur. En attente de toute réponse possible, voyant que son ami gardait le silence elle le poussa alors de son épaule. " OUI  ! Ça va je vais tout te dire ! Il y a eu un mort en ville, un type mangé par un chien sans doute. Du coup c'est moi qui doit faire le tour des hommes du Guet, en quête d'information..."

Tu ne devrais pas suivre les ordres du roi ! Tu vas te mettre en danger pour une cause absurde, je prépare mes affaires et je viens avec toi, si jamais tu ose dire non je tranche ce que tu as entre les cuisses comprit ?" Il l'observa partir dans ses appartements, une belle tête de mule. N'écoutant que son envie du moment, mais de tous jamais il ne trouva plus fidèle. Elle n'avait pardonné à la dynastie le massacre de son peuple, mais pour Rowen, pour son frère elle fit bonne figure depuis toujours. Se moquant éperdument de l'envie d'un roi qu'elle n'aimait pas, c'est pour lui qu'elle décida une nouvelle fois de prendre les armes. Elle le poussa d'ailleurs avec le pied, le faisant tomber sur le sol, le pauvre avait sombré en l'attendant. " Lève ton cul seigneur de la tour et allons-y " Il grogna alors en plissant les yeux, à peine le temps de prendre un encas qu'ils furent déjà dans la rue. " tu sais ce serait mieux que tu parle pas trop du roi durant mes entretiens, ni des îles de fer, ni de... Enfin ce serait mieux que tu parle pas du tout, tu ne sais pas être sociable " Lui lança t-il alors en souriant, le petit duo pénétra dans une caserne, la plus proche des lieux du crime. " Je suis ici sur ordre du roi, que tout homme de la garde prenne place dans la cour, j'explique ce qui m'amène en quelques minutes..."

C'est avec un regard plutôt étrange que le capitaine de la porte l'écouta, mais sur la simple mention du mot "roi" il s'exécuta sans tarder. Rowen patienta alors contre un mur, beaucoup de regards dévisageant la célèbre femme Sparr. Mais elle n'y prêta pas attention, voyant déjà les hommes du Guet comme des faibles. Elle grogna au passage de l'un d'eux, ce bougre recula alors poursuivant ensuite sa marche. Finalement tout le monde arriva dans l'espace extérieur, le noble fit quelques pas devant les hommes. C'était le moment de vérité pour lui, allait-il toucher l'esprit de ces personnes ? " J...J'ai besoin de vous camarades, un crime odieux à eu lieu dans une rue toute proche. Vous le savez sans doute, je ne sais rien de la victime, surement que vous non plus hein ? Mais une homme au moins fait usage d'un chien très violent, vous êtes les yeux de la vile, dites moi si l'un de vous aurait des informations à ce sujet ? Pourquoi me venir en aide ? C'est simple ce n'est pas le cas, mais la prochaine victime sera peut-être ta femme à toi ? Ou bien tien ta fille, ton fils toi plus loin ? Vous vivez ici, si personne ne me parle, vous serez les complices pour sa prochaine victime...."
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C’est dans la soirée qu’un incident frappa les autorités comme un coup de tonnerre. Le roi fit aussitôt convoquer Rowen Hightower au Donjon Rouge alors que la nuit était déjà tombée. Les gardes royaux observèrent l’arrivée du jeune noble avec circonspection. Ils savaient que les gens qui étaient convoqués à ces heures là, concernaient des affaires importantes pour le souverain. Mais ils n’avaient pas l’habitude de voir un noble si jeune par rapport aux allés et venus des seigneurs habituels. On mena le Hightower jusque dans un des souterrains du Donjon Rouge. On le laissa seul à seul avec le roi qui attendait face à une cellule dont les barreaux ne donnaient que sur l’obscurité. Une simple torche illuminait le souterrain. Rhaegar accueillit l’homme du Bief et lui parla aussitôt sans autre forme de cérémonie, comme s’il était pressé par quelque chose. Il parla aussi très doucement, presque en chuchotant, comme s’il craignait qu’on puisse les écouter alors qu’ils étaient pourtant seul à seul.

« Il est arrivé quelque chose il y a quelques heures. Ça n’a pas encore été rendu public. Seuls les commandants du Guet sont au courant. Janos Slynt a été retrouvé mort dans un bordel de la ville. Dans le même état que notre autre victime dévoré par des chiens. Janos Slynt, ce n’était un secret pour personne, aimait les femmes jeunes, pour ne pas dire les jeunes femmes presque encore fille. Il n’hésitait pas à se rendre dans les bordels sans escorte. Ce qui a marqué sa perte ce soir. Nous avons récupéré le seul témoin du meurtre. »

Rhaegar désigna les ténèbres de la cellule à côté.

« Je l’ai mit ici afin qu’il ne tombe pas entre les mains d’autres personnes qui tenteraient de tirer profit de lui. Actuellement tous les commandants du Guet et les édiles de la ville se déchirent dans une réunion interminable afin de désigner le successeur de Slynt à la tête du Guet de la ville. Toutes les investigations ont été reportées pour le moment. La situation est bloquée tant qu’ils ne lui auront pas trouvé de successeur. C’est pour ça que je vous ai fait mander. Vous connaissez les bas-fonds de la ville m’a-t-on dit à plusieurs reprises. Ecoutez donc notre témoin. Eh maraud ! Approche et raconte ! »

Les ténèbres de la cellule se mirent à palpiter. Rhaegar plissa les yeux pour mieux voir dedans. Une voix d’ivrogne se mit à dire :

« Oui j’ai tout vu. »

Une forme bougea dans l’ombre pour se rapprocher des barreaux.

«Je traine souvent dans ce bordel, j’ai déjà vu Slynt. On le reconnait à sa belle tenue. En général il donne un dragon d’or à la plus jeune des filles pour qu’elle lui donne une heure de son temps. »

La forme prit figure et s’approcha.

«Et lorsque je suis entrée dans le couloir des chambres, j’ai vu le Janos écroulé à terre en train de lutter, avec quelqu’un. Il avait un espèce de gros truc sur le visage, munis de crocs dans la bouche. Il lui a arraché le nez d’un coup de dent, il l’a bouffé au niveau du ventre. Janos a couiné comme une truie, j’ai eut peur, je me suis enfuit. »

L’ivrogne se colla contre les barreaux, on voyait maintenant distinctivement son visage marqué par la léprose.

« Vous savez, ça fait pas sérieux quand je dis ça, mais je crois que ce salopard n’était pas humain. »

Rhaegar prit Rowen par l’épaule et le guida à l’écart.

« On s’est tous trompé depuis le début. Notre tueur n’a pas de chiens. Je crois qu’il a tué plein de chiens, il leur a arraché leurs crocs, il les a attaché à un gros râtelier ou une muselière spéciale qu’il porte sur sa mâchoire ou son visage. C’est comme ça qu’il tue et dévore ses victimes pour assouvir sa faim. Nous ne devons pas chercher un homme qui élève des chiens pour les dresser à attaquer, mais un homme qui tue les chiens de la ville pour leurs canines. »

Le roi s’arrêta et tendit à Rowen une bourse imposante.

« Le Guet ne fera rien dans la semaine tant qu’ils n’auront pas finit de délibérer. Vous si. Payez tous les mercenaires, tous les criminels des rues. Ratissez moi tous les quartiers jusqu’à trouver notre « affamé » qui dévore les hommes. »
Le roi se détourna et s’en alla. Puis il s’arrêta aussitôt ajoutant quelque chose qu’il avait oublié :

« Méfiez vous quand même. Notre affamé à une faim si dévorante qu’il tentera de vous manger vous aussi quand il vous verra. Vous avez une épée, mais il a des dents tranchantes. Ne l’oubliez pas. Ne sous-estimez pas l’affamé. »

Le roi prit un couloir et disparut dans l’obscurité. Sa voix retentit une toute dernière fois :

« Et quand ça sera fait, venez me voir dans la salle du trône, amenez moi sa mâchoire pleine de crocs. »
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Des murmures, des bavardages entre soldats tout d'abord sous l’œil attentif de rowen. Puis ensuite un long silence, non pas que les hommes présents n'aimait pas le noble. Rowen était un notable de la ville, prêtant volontiers des hommes au guet en cas de besoin. Non il pu lire de la peur dans leurs yeux, chacun ne pensa qu'à une chose alors. Repartir le plus vite possible dans son foyer, tenir une femme ou un fils dans ces bras. Pour le blond c'était une autre affaire, sa seule famille en ville était à coter de lui. On lui donna mollement quelques pistes pour la suite de l'enquête, sans plus attendre alors il quitta les lieux avec sa compagne fer-née. Tout cela serait d'une nature complaise à résoudre, le chevalier n'était pas dans son élément. Ce n'était pas une bataille ouverte, cependant pas un instant il ne songea à abandonner. Non pas pour faire plaisir au roi, le monarque aurait sûrement d'autres hommes de confiance au cas ou.

Lui faisait partie des hommes que les ténèbres attirent, éprouvant ce besoin ardent de voir les bêtes s'y trouvant, ne vient t-il pas après tout de la maison au puissant phare ? Illuminer l'obscurité était dans son sang, Rowen poursuivit du mieux possible les investigations dans le coin. ressentant de plus en plus cette frustration de ne pas découvrir la vérité, une nouvelle convocation du roi n'arrangea rien non plus. Cela était-il pour lui faire par de critiques ? Difficile de savoir pour le jeune homme, qui s'en alla donc au rendez-vous seul. Aucun fer-né homme ou femme n'était le bienvenu dans la sphère royale, supposa du moins notre camarade. Sans tarder il parvint sur place, une fois encore en un endroit bien étrange. Des gardes royaux étaient présents pour rendre le tout plus officiel encore, Rowen croisa leurs regards interrogatifs en esquissant un léger sourire. " Mignonnes les armures brillantes..." S'enfonçant ensuite dans le plus sombre des couloirs, c'est sur le roi éclairé du torche qu'il tomba. Il s'inclina alors légèrement.

" Ici suivant votre demande Mon roi."

Le chevalier croisa les bras en écoutant les dires du roi, L'ancien commandant était donc mort ? Point une grande perte, quand un amateur d'enfant quitte ce monde. Il ne dit alors rien et secoue la tête pour répondre à l'affirmative à tout ceci, comme disait sa mère, si tu n'as rien de bien à dire sur une personnes alors ne dit rien. Mais par chance il y avait cette fois un témoin, certes plus ou moins fiable mais passons. Rowen entoura un barreau de ses doigts en se penchant alors pour entendre l'inconnu dans l'ombre lui raconter la scène. Gardant en revanche une dose de doute, dans une ville ou personne ne dit jamais vraiment la vérité. Il porta son regard à sa ceinture, détachant une bourse de cuir. Puis il la posa sur le bord de la cage et la poussa à l'intérieur, la bourse éclata brusquement sur le sol. Libérant son lot de pièces, l'or ayant si souvent le don de faire revenir la mémoire aux hommes. " Je suis sur que tu ne dis pas tout, cet or peut-être à toi ou bien, je peux dire aux gardes que tu m'as agrippé pour la prendre et à toi de moi l'ami !"

" J'ai vu la main de l'homme d'accord ! Elle était brûlée, on sait tous qui a une main brûlé dans le quartier. C'est... C'est Torren à la broche ! C'est un fils de prostituée, un type malsain qui a eu la main plongé dans le foyer d'une cheminée par un des clients amateurs de petit garçon il y a 30 ans de ça ! Ça fait des semaines qu'il n'avait pas été vu dans le coin, c'est tout ce que je sais je le jure ! Je refuse de sortir de ma cellule tant qu'il ne sera pas mort ou arrêté ! Il saura que quelqu'un est une balance pour qu'on en vienne à le retrouver si vite !"

" Que le Guet délibère alors, je me chargerais de la besogne sans attendre, les gens ne peuvent attendre le danger est trop grand. Je pense que personne ne me suivra dans cette entreprise périlleuse au sein de ma garde, si j'en parle à lady Sparr elle brûlera le quartier entier pour le faire sortir....hm.... Comptez sur moi seigneur je vais partir en chasse et revenir avec la preuve !" Il s'inclina une fois encore, puis quitta les geôles sans plus attendre. Ajustant au passage la sangle maintenant son épée dans son dos, profitant que la nuit soit présente. Rowen pu prendre quelques heures de sommeils, pour partir ensuite à l'aube dans le quartier. Questionnant avec discrétion les gens, chou blanc jusqu'à ce qu'il n'entre dans la boutique du boucher local. Qui ne sachant rien sur un possible tueur, pouvait pourtant en dire plus sur un client étrange. Un personne brûlé en partie à la main, réclamant toujours la viande la plus saignante. Viande dans laquelle il croqua une fois devant le marchand même, un client fidèle revenant un midi sur deux pour prendre une nouvelle commande.

Ce jour la d'ailleurs était celui de la venue de l'homme curieux, Rowen passa alors dans l'arrière boutique et expliqua au commerçant la marche à suivre. être le plus naturel possible, le temps d'attente fut véritablement interminable. Pourtant cela paya, quand enfin la proie se présenta dans l’échoppe. Le Biefois se présenta alors à lui en croisant les bras, un homme de petite taille mais d'une belle corpulence. " tel le chien mordant un os bien trop beau pour être vrai ! " Voyant que l'homme ne sembla pas sourire à sa petite boutade humoristique Rowen soupira. " Non vraiment ? Je veux dire qu'elle était plus amusante ! "

L'homme s'en demander son reste tourna les talons pour prendre la fuite, à la plus grande colère du blond, qui lui emboîta le pas, poussant au passages les pauvres obstacles humains croisant son chemin. Glissant par une porte entrouverte il termina dans une cave humide et sans lumière, même en plissant les yeux pas moyen ! Il ne pu pas voir le chien humain arrivant par la droite et le poussant contre un mur. Séparant le noble de son épée, il pu sentir une mâchoire aiguisé lui mordre la chaire du bras. Il empêcha pourtant la bête de lui prendre ce bout de viande, en lui enfonçant un pouce dans l’œil s'accrochant à lui comme le nouveau né au sein d'une mère. Roulant à plusieurs reprises l'un sur l'autre, par miracle le noble saisit ce qui sembla être une cuillère en bois vraiment abîmée. Sans un seul arrêt en plusieurs minutes, Le hightower fracassa la tête du meurtrier encore et encore et encore. Même quand l'emprise de la machoire se relâche, la rage du chevalier ne cessa pas. Frappant ce qui devint bientôt plus une bouillie de viande et d'os qu'une tête d'homme, puis il tomba sur la sol à bout de souffle.

Ce n'est que plusieurs heures plus tard, qu'il entra dans la salle du trône. Le visage un peu égratigné, une lèvre inférieur un peu ouverte et pour finir un brans gauche totalement recouvert d'un bandage. serrant son poing droit fermement, il s'avança jusqu'au trône de fer. posa un genou à terre et leva sa main pour l'ouvrir devant le roi en personne, tenant en son sein une multitude de longues dents. " Pardonnez moi mon roi, je n'ai pu garantir l'intégrité de la tête de notre coupable... La maison Hightower est fière d'avoir pu accomplir le désir du roi." Il conserva alors son visage baissé, laissant tout le mérite à son nom, plus qu'à sa propre personne alors.
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Le roi Rhaegar avait depuis des années pour habitude de montrer son ennui et sa lassitude lorsqu’il était assis sur le Trône de Fer à résoudre des questions administratives. Mais là ça dépassait l’entendement. Depuis 2 heures maintenant il était en train de siéger sans mots dire, à écouter palabrer tous les grands noms des autorités de Port-Réal, qui se disputaient et s’acharnaient tous entre eux pour imposer au roi le successeur de Janos Slynt, celui qui deviendrait le nouveau commandant du Guet de la ville.

Il n’avait pas fallut longtemps pour qu’après le meurtre de Janos Slynt, les rapaces viennent quémander que le nouveau commandant soit des leurs. Le cadavre du corrompue ancien commandant était encore chaud que les vautours se partageaient sa dépouille. Depuis 2 heures, les débats autours du Trône de Fer étaient acharnés alors que le roi gardait volontairement le silence pour montrer son mépris. Dans un premier temps mestre Pycelle avança le nom de Jacelyn Prédeaux. Un candidat honorable, un membre important du Guet et un noble mineur. Il avait été fait chevalier sous les hospices du roi pour avoir combattu à Pyk pendant la rébellion des Greyjoy. Prédeaux commandait la porte la plus fréquentée de la ville en plus d’être un homme des plus influents du défunt Slynt. Rhaegar repoussa ce choix. Il n’avait plus confiance dans l’entourage de Slynt et voulait un homme nouveau pour imposer une nouvelle marque sur le Guet. Un nouveau style.

Ce fut ensuite au tour de Varys le maître des chuchoteurs d’avancer un candidat. Il proposa qu’un des gardes royaux comme Boros Blount ou Meryn Trant prenne la suite de Janos Slynt. Rhaegar repoussa ses offres avec mépris. D’une part parce qu’il avait envie de faire déchanter Varys, à ses yeux une créature de son père le roi fou, qui ne lui avait jamais été acquit. Mais aussi parce que Rhaegar ne voulait pas de ces deux hommes. Blount n’avait pas assez de vertus pour être un leader et si sa loyauté était indéniable envers le roi, elle ne l’était pas vraiment envers la ville. Varys expliqua en vain au roi que Blount avait assez de brutalité pour maintenir le crime dans les limites de Culpucier et qu’il avait assez de poigne pour faire respecter la loi, le roi lui répondit non sèchement. Quand à Trant, Varys n’essaya même pas de négocier. Rhaegar avait accepté la présence de Trant dans les rangs de la garde royale, conscient qu’il fallait bien un homme de violence tel que lui pour en imposer aux opposants du Trône. Mais le personnage était trop austère et maussade pour en imposer à la ville. Après tout le commandant du Guet était aussi une sorte de personne publique qui devait se faire aimer du peuple et des petites gens grâce au charme.

Les discussions étaient totalement dans l’impasse lorsqu’on en vint à évoquer les candidats possibles parmi les bannerets des terres de la couronne. On évoqua les noms de Lucos Chyttering qui connaissait bien la cité mais était trop jeune. De Gilbert Farring, un des grands vainqueurs des tournois de Port-Réal. Lord Lothar Mallery aussi, qui était souvent présent à la cour de Rhaegar et connaissait assez bien le roi. Rhaegar songea à Allistair Thorne dans ses pensées l’un des plus ardents chevaliers du roi fou. Il regrettait maintenant de l’avoir forcé à prendre le noir il y a des années. Il excellait comme maître d’armes de Châteaunoir, mais le roi finalement l’aurait bien vu en commandant du Guet.

Alors que les discussions continuaient sans fins et étaient toutes dans l’impasse. Arriva Rowen Hightower. Une entrée brusque. Le roi fut si étonné par l’allure martiale et blessée du jeune noble, que chose inhabituelle, il se leva de son trône surprit pour mieux le contempler. La foule des courtisans, habitués aux faits et gestes du souverain porta aussitôt une très grande attention à Hightower, comprenant que Rhaegar avait une réaction inhabituelle et qu’il allait se passer quelque chose. Les attentes du roi envers le prochain commandant du Guet étaient pragmatiques. Il souhaitait juste un homme capable de contenir le crime dans ses limites. Mais la simple vision d’un chevalier couvert de plaie qui avait donné de sa personne pour arrêter le tueur ignoble le toucha. Il se remémora les états de service de la famille Hightower pour la cité. Il observa inquiet les canines du monstre qui avait dévoré Janos Slynt. Et le roi croisa ses bras. Un geste qu’il faisait inconsciemment quand il prononçait une décision lourde d’importance. La voix de Rhaegar retentit forte et clair dans toute la salle du Trône, su un ton si impérieux qu’on ne savait pas dire au premier abord s’il réprimandait Rowen, ou si au contraire il s’apprêtait à le combler de faveur.

« Rowen, tu t’es agenouillé devant ce Trône en simple chevalier, je t’ordonne de te relever en nouveau commandant du Guet. »

Stupeur dans l’assistance. Rhaegar jeta des coups d’œil de droite à gauche. Varys contemplait la scène carrément bouche bé. Petyr Baelish semblait dans le même état de stupéfaction. Le roi ne put s’empêcher d’afficher un sourire triomphant tant il était difficile de surprendre ces deux hommes plus dangereux qu’un serpent. Le roi fit un geste de la main et clama :

« Qu’on apporte un manteau d’or et le pectoral d’acier et de cuir noir des officiers. Je veux que le Hightower ait revêtus cette tenue dans l’heure. »

Il invita Rowen à se relever et lui confia sur un ton moins formel, moins impérial et plus amical :

« Tu as désormais des milliers d’hommes sous tes ordres, pourras tu l’assumer ? N’oublie jamais mes paroles. Il s’agit de ta ville. Quoi qu’en dises tous les incapables et les persifleurs autours de toi, n’oublie jamais que Port-Réal est ta ville. Ce n’est pas seulement le contrôle des portes, des geôles, des escortes des puissants et de tout cet apparat que je te confie, c’est bien plus que ça. Il y a 300 ans il n’y avait rien ici. Juste 3 collines, maintenant il y a une cité. Tu es là pour la faire perpétuer, la faire perdurer, la faire vivre. »
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